Archives de Rennes et de la gargote
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 [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant

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marquise66

marquise66


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[Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:04

Loarwenn a écrit:
Loarwenn sort de sa rêverie en entendant Marquise s'approcher d'elle. Elle se lève et l'embrasse chaleureusement.

Oh ! Demat ! Quelle chance j'ai de te trouver encore là, Marquise ! J'étais justement venue dans l'espoir de pouvoir te féliciter...
Madame la maire. Bravo. Ta réélection est amplement méritée.

Loarwenn a un grand sourire. Marquise a une mine superbe, et pourtant, avec tout le travail qu'elle abat, elle doit peu dormir.

Oui oui, je suis en route pour la salle de cours.
Banshee fait une grande léchouille sur la main de son amie.
Il a encore envie d'une ou deux molets de coureurs?
J'en ai bien peur. Il grognotte dans son sommeil, depuis la course d'endurance... Aussi... je le gave avant d'aller en cours. Par pure précaution.
Loarwenn rigole.

Elles échangent encore quelques mots puis Loarwenn prend congé, en lui souhaitant bon courage.
Ménage-toi.

Ouvrant la porte de l'auberge, la jeune femme a juste le temps de baisser la tête pour éviter un pigeon essoufflé, qui s'engouffre au Vannetais rennais-sant.
Oulah.
marquise66 a écrit:
(mieux vaut tard que jamais la réponse... Rolling Eyes )

Marquise sourit à son amie quand elle la félicita pour les élections.

- Quelque chose me dit que l'on ne pensera plus cela dans quelques temps...

Elle caressa à nouveau la tête du gros chien et les murmura.

- Quand tu sortiras de cours, viens me voir, je dois avoir deux ou trois gros os qui trainent à la cuisine...

Elle se releva et regarda Loarwen, les sourcils froncés.

Tu as raison, ça vaut mieux de le gaver. Il ne faudrait pas qu'il mange quelqu'un. Quoique... mais s'il venait à manger une des personnes auxquelles je pense, cela deviendrait dangereux pour sa santé. Y'aurait des risques d'empoisonnement, ce serait dommage...

Soudain, un pigeon visiblement exténué (ou peut-être simulait il pour avoir du chouchen...) vint s'écraser sur la table. Marquise ouvrit de grands yeux ronds. Elle détacha la lettre et reconnut immédiatement le sceaux d'Alésius. Elle espéra que ce n'était que bonnes nouvelles. Habituellement, pas de nouvelles voulaient dire bonne nouvelle avec lui... Seulement là, il avait leur fille avec lui.

Elle décacheta le parchemin et s'empressa de le lire. Heureusement, tout allait bien. Elle releva la tête et sourit à son amie.


- Ce sont des nouvelles d'Alésius. Il est en voyage avec Aënaelle. Il dit que tout se passe bien. Tant mieux!

Elle déposa la lettre dans sa poche avant de s'exclamer.

- Bien! Excuse moi ma belle, mais j'ai cru comprendre que tu avais cours. Et moi je dois aller cueillir quelques pommes pour faire une tarte.

Elle embrassa alors son amie et caressa une dernière fois la tête de Banshee avant de remonter à l'étage pour se changer et prendre la direction du verger.
Lahouen a écrit:
Lahouen, juste arrivée du matin dans la capitale, avait flâmé une bonne partie de sa journée. Elle grelottait un peu, avec ce vent tourbillant tout droit venu du Nord. Les quelques guenilles qui l'habiller ne lui apportaient guère de la chaleur. Elle se sentait, même, honteuse de n'avoir pas une cape pour dissimuler sa tenue d'ancienne vagabonde.

Tout lui semblait beaucoup plus grand qu'à Fougères, qui aurait pu être qualifiée de campagne en comparaison de Rennes. Elle flâna dans les vergers, puis dans les ruelles. C'était un vrai labyrinthe sans plan. Ce fut donc non sans mal qu'elle s'y repéra, car elle n'osa demander sa direction aux passants. Vivement pensa-t-elle que Morgove me fasse visiter ...


Elle arriva à un carrefour où plusieurs échoppes s'étalaient. Sachant qu'elle était ici pour quelques jours, elle devait se résoudre à se trouver un endroit où dormir. Une modeste chambre de bonne lui conviendrait si elle ne trouvait pas mieux. Elle avait croisé, il y a une heure, Dame Marquise qui lui avait dit tenir une auberge. Ainsi elle se mit en quête de celle-çi. Lenant le nez à mi-hauteur du sol, elle regardait où cette dernière pouvait bien être, quand enfin elle tomba dessus. Elle esquissa un sourire de satisfaction.

Elle toqua trois fois à la porte puis se permit d'entrer. Elle s'approcha du comptoir en inspectant autour d'elle, mais à première vue, il n'y avait personne. Elle toussa pour s'éclaircir la voix et dit d'une façon audible, pour que cela puisse porter au moins au premier étage :

Y a-t-il quelqu'un ? Dame Marquise êtes-vous là ?
marquise66 a écrit:
Marquise passa la fin de l'après midi en taverne, à boire tranquillement et surtout à éviter de bouger, tandis qu'elle traitait quelques dossiers qu'elle s'était amené. C'est ainsi qu'elle rencontra une amie de Morgove, une dénommée Lahouen, qu'elle invita à l'auberge.

Elle rentra ensuite, claudicante, jusque l'auberge, donna une carotte à son ânesse, se changea et alla prépara la tarte aux pommes qui lui valait tous ces bleus dans la cuisine.

Alors qu'elle mettait tout son coeur à l'ouvrage, la porte de l'auberge s'ouvrit et quelqu'un la demanda. Elle s'écria alors :


- Une minuuuuuute, j'arriiiiiiive!

Elle posa sa tête bien à plat et releva une mèche de cheveux, lui laissant une légère trace de farine sur le front, puis sortit de la cuisine et alla accueillir Lahouen dans un sourire.

- Rebonsoir Mademoiselle! Contente de vous voir! Vous venez pour la chambre? J'ai pris une petite liberté... J'ai fait allumer le feu dans celle-ci pour qu'elle soit chaude, et j'ai déposé quelques unes de mes robes sur le lit. Je pense qu'elles devraient vous aller vu votre taille.

Marquise regarda à nouveau le corps de la jeune femme pour s'assurer dans ses pensées.

- Oui... je pense que ça ira... Je vous conduis à votre chambre? Vous pourrez y prendre un bain et vous habiller avant de descendre pour le diner, à moins que vous ayez autre chose de prévu.
Lahouen a écrit:
Lahouen fut ravie de voir arriver Dame Marquise. Même pas eu à patienter, elle était arrivée dans la seconde qui suivait son appel. Elle avait de la farine un peu partout sur elle, ainsi la jeune femme en déduit qu'elle était en train de préparer un repas pour ce soir. Elle ne put s'empêcher de venir frotter délicatement le front de Marquise avec l'intérieur de son poignet.

Voilà, vous aviez des résidus de farine, il me semble ! Vous vous impliquez donc beaucoup dans votre tâche de cuisine jusqu'à vous en mettre sur le front ! Oui ... j'étais donc venue pour la chambre, histoire de pouvoir poser les maigres affaires. Je vous remercie, Dame Marquise, de tant de bonnes intentions, cela me touche. Je prendrais donc le plus grand soin de vos robes ... Allons-y, je vous suis !

Lahouen prit sa besace, qui contenait le strict minimum : quelques écus, une miche de pains, une dague au cas où et une flûte pour se divertir. Continuant de parler avec Marquise, elle la conduisa jusqu'à sa chambre. Sur le seuil de la porte, elle adressa un sourire à la gérante.

Le temps que je me lave et me prépare, il me faudra une demie-heure, Marquise ! Je fais du plus vite que je peux, malgré tout.

Elle entra dans sa chambre, assaillie par la vague de chaleur que créait la cheminée. Le parquet craquait sous ses pieds, alors à pas de loup, elle alla devant la source chaude quelques instants, puis se frotta les mains en soufflant dessus pour se réchauffer. Elle alla tremper sa main dans l'eau du bain, cela était tiède. Elle se pressa donc de s'y plonger entièrement et se lava. Perdue dans le vague, elle laissait glisser ses doigts le long de la surface fluide. Elle sortit du bain, puis s'enroula autour de sa serviette pour se sécher.

Quelle robe choisir ? Marquise lui en avait mis tant que le choix était rude. Elle opta pour une grande noire, avec un jupon à volants blancs en dessous. Elle lui avait à ravir, sculptant la moindre de ses formes harmonieuses. Jamais, elle n'eut été plus en avantage, il est vrai qu'avec des guenilles, elle ne payait pas de mines. Fouillant dans son sac pour trouver son peigne qui n'y était pas, à la place, elle y trouva la cape de Morgove. C'était donc pour cela que ce dernier pesait si lourd, elle l'étendit sur son lit pour qu'elle ne se froisse pas.


Elle passa ses doigts dans ses longs cheveux noirs ébènes pour les coiffer un minimum et les laissa virvoltant. Elle était désormais toute belle et propre. Après avoir vérifié que toutes ses affaires étaient en ordre, elle descendit rejoindre Marquise qui était encore dans la cuisine.

Une merveilleuse odeur règne ici ! Que nous préparez-vous de si bon, Marquise ?
marquise66 a écrit:
Marquise, plongée dans ses pensées, n'avait pas entendu Lahouen entrer dans la cuisine. Elle sursauta quand celle-ci lui adressa la parole. Elle se retourna et parcouru du regard Lahouen dans un sourire.

- Cette robe vous va à merveille. Bien reposée? Le menu? Ah oui... eh bien, nous avons un gigot de pré-salé, accompagné de quelques pomme de terre, et en dessert une tarte aux pommes. Le tout accompagné de chouchen bien sûr!

Marquise s'excusa, alla dans le placard et sortit les couverts pour mettre la table.

- C'est bientôt prêt, plus que la table à mettre et nous pourrons manger.

Marquise commença à disposer assiette et couverts quand la nourrice de Aënaelle arriva.

- Melliane, allez dire à Aënaelle de cesser de jouer et de se préparer pour le diner s'il vous plait.
- Bien madame.

Sur ce, la nourrice monta s'occuper d'Aënaelle tandis que Marquise finissait de mettre la table. Elle releva la tête et regarda Lahouen.

- Faites moi plaisir, gardez cette robe avec vous. Je trouve qu'elle vous va mieux à vous qu'à moi.
Lahouen a écrit:
Je vous remercie pour la robe, elle est tout à fait à ma taille ! Ce bain m'a fait un bien fou, voilà bien longtemps que je n'avais pu me détendre ainsi. Vous êtes une fameuse cuisinière, dis-donc ! Moi qui me contente de miches de pains d'habitude, c'est un festin de roi, en perspective !

Lahouen voyant Marquise allait chercher les couverts, elle entra dans la cuisine pour apporter le pain coupé en morceaux, ainsi que les pichets de chouchen. Elle sourit en voyant la jeune femme parler à une nourrice, vraisemblablement. Elle revint et disposa tout sur la table, bien en ordre.

Vous avez donc une fille, Dame Marquise ? Enfin, dites-moi si je me trompe ...

Lahouen fut gênée lorsque Marquise lui proposa de lui donner la robe. Cela lui fit chaud au coeur, mais elle n'avait rien à lui offrir, elle ... Tout de suite, elle pensa qu'il faudrait qu'elle lui achète un cadeau lors de son Tro Breizh. Elle passa ses mains inconsciemment sur les pans du jupon pour enlever les faux plis et s'avanca vers Marquise puis s'inclina respectueusement.

Je ne vous serais jamais assez reconnaissante. Je la garderai très précieusement !
marquise66 a écrit:
Marquise sourit en entendant la jeune femme.

- Ce n'est rien, ça me fait plaisir aussi. En effet j'ai une petite fille, Aënaelle. Elle a un an et demi maintenant... C'est un petit ange, je n'ai pas à me plaindre, très sage et disciplinée quand il le faut. Elle a traversé tant d'épreuve avec moi...

Marquise ferma les yeux un instant puis les rouvrit en entendant des bruits de pas dans l'escalier. Elle vit alors Aënaelle et la nourrice descendre main dans la main. Elle alla alors prendre sa fille dans ses bras, lui déposa un baiser sur le front et s'approcha de Lahouen.

- Dis bonjour à la dame Aënaelle...
- Bonjour madame, annonça l'enfant.

Marquise sourit puis reprit.


-Eh bien, passons à table avant que ce ne soit froid!
ToYaNe a écrit:
Après avoir posé ses affaires, fait une petite toilette pour être présentable devant sa douce, Toyane chercha dans la ville sa promise. A cette heure là, elle ne devait être qu'en taverne, c'était impossible qu'elle soit autre part. Il arriva donc devant les différentes tavernes de Rennes. Il regarda d'abord à la taverne de la mairie mais personne. Il réfléchit un instant puis se frappa la tempe avec deux doigts et se dit qu'il devrait réfléchir un peu plus. L'auberge du Vannetais Rennais-ssant bien sûr, elle ne pouvait être que là bas. Il s'y dirigea et la vit discutant avec une autre femme. Il entra dans la taverne et d'un air enthousiaste salua tout le monde.

Noz vat d'an holl! Quel plaisir de rentrer dans sa bonne vieille ville de Rennes.

Puis il regarda Marquise dans les yeux avec un léger sourire.

Ma douce... Tu m'as manqué. Que le temps était long, loin de toi.

Il l'embrassa puis se baissa pour se mettre en face d'Aënaelle.

Noz vat toi! Comment vas-tu? Tu as été sage?

Puis se releva précipitamment et se tourna vers la demoiselle présente.

Excusez moi pour mon impolitesse. Toyane de Dénéré-Puiset.

Le jeune homme leva les yeux un instant puis repris.

Comment allez vous demoiselle?
marquise66 a écrit:
Marquise allait pour s'installer quand Toyane entra dans l'auberge. Ses départs rendaient Marquise sans vie, elle perdait la flamme qui brillait dans ses yeux quand elle était à ses cotés. Un grand sourire se dessina sur son visage. Oui... Enfin... Elle prit le visage de Toyane entre ses mains puis dit doucement.

- Tu m'as aussi manqué mon ange...

Elle se serra contre lui puis répondit à son baiser. Enfin, il se pencha vers Aënaelle. Légèrement intimidée, la petite regarda sa mère qui lui fit signe de répondre de répondre. Celle-ci hocha la tête timidement, pour dire qu'elle avait été sage.

- Aënaelle voyons... Tu connais Toyane...

Elle se pencha vers sa fille et lui murmura.

- C'est le chéri de maman...

Aënaelle s'avança alors et vint faire un bisou sur la joue de Toyane.

Marquise se releva en même temps que celui-ci.


- Toyane, je te présente Lahouen, une amie de Morgove, qui visite un peu Rennes. Lahouen, mon fiancé, Toyane.

Marquise joignit ses mains et regarda la table.

- Nous étions sur le point de passer à table, tu as faim mon ange? demanda-t-elle alors qu'elle installait sa fille sur un siège rehaussé de coussin.
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:05

ToYaNe a écrit:
Toyane sourit à Lahouen.

Enchanté.

Quand Marquise lui demanda si il avait faim, son estomac fit un drôle de bruit et le jeune homme regarda sa promise en grimaçant.

Oui, un peu, j'avoue. Et puis ça a l'air très bon tout ce que tu as préparé.

Il sifflota puis fit un grand sourire. Il s'assit et ensuite demanda à Lahouen.

Vous visité donc Rennes. Cette ville vous plait? D'où venez-vous?
Lahouen a écrit:
Lahouen sourit en voyant la petite fille arriver. Elle ne put que constater qu'elle était fort belle, et qu'à cet âge l'innoncence prônait. A chaque fois que la jeune femme voyait des enfants, elle ne pouvait avoir un pincement au coeur en repensant à sa jeunesse. Heuresement que Morgove avait été là, sinon elle n'aurait rimé à rien. Elle salua toute attendrie l'enfant.

Bonjour chère petite Anaëlle, tu es à ravir !

Alors que Lahouen se dirigeait vers la table pour s'asseoir et commençait à dîner, un homme fit son apparition. Elle resta là, immobile. Elle ne l'avait jamais vu auparavant, il faudrait donc faire les présentations protocolaires. Lahouen sourit à la réflexion d'Anaëlle et à ses mots employés puis se tourna vers l'homme.

Je me nomme Lahouen, monsieur de Dénéré-Puiset, je suis ravie de faire votre connaissance.

Elle s'assit ensuite autour de la table, son ventre grondait tant elle avait faim. Ce n'est pas le pain quotidien qui pouvait la faire tenir des heures durant. Comme machinalement, elle aligna bien ses couverts puis leva la tête quand Toyane lui posa des questions.

Oui messire, depuis quelques jours déjà, et cette ville est vraiment merveilleuse, avec des gens très hospitaliers comme votre fiancée. Je m'en viens de Fougères, mais j'entâme un Tro Breizh pour le moment en compagnie d'amis. J'aime beaucoup voyager ... Même si je voudrais parfois le faire seule, mais ma peur des brigands m'en empêche.
bazou a écrit:
Bazou était de retour a Rennes...pendant son escapade avec l'OST de Monfort il s'était fait de nombreux amis...sa rencontre avec Brittany lui avait fait tourner la tête...quelle femme...elle devait s'intaller a Rennes aussi...

Il était bien décider a s'intaller définitivement en bretagne...l'idée de refaire ça vie ici ,revoir quelques amis , l'espoir de conquerir le coeur de la belle Brittany le remplissait de joie...jamais il ne s'etait senti aussi heureux...

Il décida de passer a l'auberge espérant voir Alésius et Marquise...de vieilles connaissance...

Le sourire aux levres il traversa la route pour aller a l'auberge...sans regarder..

Une cariole le frappa et lui passa sur le corps....

Il est mort...
Loarwenn a écrit:
Une marche grommelante dans la froidure des ruelles, en route vers la Skolaj Roazhon. Loarwenn regarde le pavé. Evitons de marcher dans quelque chose d'indigne.

Un martèlement effréné de sabots la fait sursauter. Une carriole déboule à fond de train dans un grincement d'essieux. Et percute de plein fouet un bonhomme. La carriole fait une embardée et continue sa route.


CHAUFFARD !!!!!

Interloquée, furieuse, Loarwenn court vers l'homme à terre. Et le reconnait tout de suite.

Bazou !!! Le balaise de soldat qu'elle a rencontré dans l'ost de Montfort, avec qui Maël et elle ont sympathisé à Saumur... l'ordonnance lanceur de hérissons de Brittany... Quel joie cela avait été l'avant-veille de le retrouver sur les remparts, dans son équipe de maréchaux !!!

Loarwenn s'agenouille.

Mon dieu, Bazou, dis quelque chose !
Heureusement, il est fort comme un ours bardé de fer c't'homme là. C'est pas une pauvre petite carriolle de rien du tout qui va lui faire grand mal.
Loarwenn est pale.
Brittany a écrit:
Brittany qui avait pris la décision de s'installer à Rennes avait loué une chambre dans une auberge des plus accueillantes et coquette en attendant de trouver une propriété.
Elle avait reçu une missive de la part de Bazou lui signalant qu'il serait de passage en ville.
A cette nouvelle, son coeur fût empli de joie ce qui l'avait plongé dans un trouble profond. Elle n'aurait pas pu imaginer que de le revoir lui causerait une telle émotion...

Elle était donc assise dans sa chambrette provisoire et relisait pour la dizième fois le courrier de Bazou, ce grand gaillard qui avait su la toucher par sa gentillesse et son dévouement.
Elle repensait aux heures et aux journées entières passées en sa compagnie, rassurée de le savoir à ses côtés ou juste derrière (à regarder on ne sait quoi Rolling Eyes !) elle, prêt à intervenir au risque de sa vie pour préserver la sienne.

Peu à peu, sans qu'elle veuille l'admettre, des liens s'étaient tissés et l'amitié s'était muée en complicité qui elle-même s'était transformée en affection sincère et profonde.

Elle se rappellait même qu'une fois en Anjou, alors qu'elle le regardait s'occuper de monter sa tente puis de leur préparer un repas, elle avait éprouvé le désir de regagner la Bretagne et peut-être de s'installer.
Bazou était alors pour elle le modèle d'homme sur lequel une femme pouvait se reposer.
Elle s'était alors demandé quelle était la véritable nature de ses sentiments pour lui.

Perdue dans ses pensées, Brittany attendait le moment où elle lui ferait la surprise d'être là pour le revoir.
Elle savait qu'il ne manquerait pas de passer par cette auberge.
D'ailleurs, était-ce vraiment par hasard qu'elle l'avait choisie?

Soudain, la course folle d'un attelage au bout de la rue, ponctuée par le cri de passants éffarés, attira son attention...
Elle se dirigea alors vers la petite fenêtre pour voir quelle é"tait la cause d'un tel trouble.
Avant même qu'elle parvienne à la fenêtre, un hurlement plus fort que tous les autres déchira l'espace.
Brittany se précipita à la fenêtre, aperçût une carriole disparaître à folle allure au coin de la rue puis elle porta son regard en contrebas.

Une femme était agenouillée devant le corps d'un homme immobile.

Brittany fût alors prise d'un haut-le-coeur. Elle aurait reconnu cette silhouette entre mille fût-elle étendue sur le mauvais pavage d'une rue.


"Bazou!" cria-t-elle ne pouvant en croire ses yeux.

A son cri, la jeune femme agenouillée leva la tête vers elle et Brittany reconnût Loarwenn qu'elle n'avait pas revu depuis l'Anjou.
Anonymous a écrit:
Le Lieutenant de Police, rejoint la foule :
Ecartez-vous, laissez lui de l'air.
Loarwenn était aux côtés d'un homme blessé, elle était pâle et une femme l'avait rejointe.
Jéhan en policier zélé, extrait un petit codex, une plume et un petit pot d'encre et note soigneusement l'immatriculation de la carriole. Il y a un chauffard qui avait du soucis à se faire... françoys... évidemment !
Puis il s'adressa à la cheffe maréchale.

Emmenons-le à l'auberge de Dame Marquise, c'est plein de bons médicaments ; le cas échéant si cela ne suffisait pas nous ferions mander Dame Lusiana.
L'homme était d'une carrure imposante, servait dans la maréchaussée de Rennes et avait servi dans l'Ost de Montfort. C'était pas une ridicule carriole françoyse qui pouvait lui faire grand mal...
D'ailleurs on entendait le grincement sinistre d'un essieu qui était en train de rendre l'âme. En temps de guerre, les françoys sont plus pressés de partir de Raozhon que de s'y rendre !

Rhhhhhhha h !
C'est qu'il était lourd le bougre !
Loarwenn a écrit:
"Bazou!"

Loarwenn lève les yeux vers l'origine du cri, une fenêtre ouverte de l'auberge, une jeune femme blonde... Oh ! Brittany !!!
Elle a appris, de par son office de douanière, que son amie champenoise est arrivée à Roazhon. Sa soeur d'armes à la Garde Grand Ducale du roy Gomoz, sergent comme elle sous les ordres de Maël, lieutenant banneret de l'ost de Montfort, elle avait ensuite eu la responsabilité de la lance-ballet de l'ost. Un sourire arrive à se frayer un passage à travers le masque d'inquiétude du visage de Loarwenn. Elle se souvient alors comme Bazou la regardait avec des yeux brillants, "sa" Brittany... Viens vite, Britt ! C'est Bazou...

Ecartez-vous, laissez lui de l'air.

La voix de Jehan, calme et professionnelle, le précède de peu. Les badauds s'écartent devant le lieutenant de police, et se taisent. Il a cet effet là, Jehan, toujours. Grand et sec, il inspire le respect... et la crainte. Loarwenn se redresse, Brittany l'a rejointe, elle la laisse près de Bazou.

Elle s'approche de son accolyte de la maréchaussée, déjà une plume à la main, en train de prendre des notes. Loarwenn y va donc de son témoignage


Jehan, j'ai vu la carriolle. Oui. Satanés françoys, tous des chauffards, des criminels. Une deux chevaux. Modèle de 1450, à vue de nez, style délabré. Bai et gris pommelé. Les chevaux. Par contre je n'ai pas vu le conducteur. Il n'a même pas fait mine de s'arrêter. Et pourtant, je crois bien que le choc a embouti une aîle... pardon... le flanc, plutôt, d'un des chevaux.

Loarwenn reporte son regard sur Bazou, étendu au sol, et Brittany.

Oui, Jehan. Le porter à l'intérieur de l'auberge. C'est la chose à faire.
Anonymous a écrit:
Jehan, j'ai vu la carriolle. [...] je crois bien que le choc a embouti une aîle... pardon... le flanc, plutôt, d'un des chevaux.

S'adressant avec un sourire à Loarwenn :
Je me doute collègue, je me doute... les françoys n'ont pas de pégases !
Enfin... pas que je sache, songea Cotard.
Ils parvinrent à mener Bazou jusqu'à une table de l'auberge, où ils l'allongèrent.
Mame le Mai... Jéhan se reprit : Dame Marquise !
Et ce faisant il passa derrière le comptoir pour faire un mélange d'hyppocras et de chouchen.
Jéhan avait bien pensé à se tirer une bière, mais l'urgent c'était Bazou.
Et puis c'était un peu tôt pour mettre le gaillard en bière.
Jéhan ballada le mélange sous le nez du bonhomme, espérant une réaction de sa part.
Brittany a écrit:
Brittany est effondrée... des blessés, des mourants et des cadavres elle en avait vu beaucoup durant le siège de Fougères et bien avant alors qu'elle combattait dans les rangs des Hools de Champagne... mais là, c'était différent.

Il ne faisait aucun doute que Bazou était plus qu'un ami pour elle.

Eplorée, alors que le corps inanimé de Bazou était soulevé et entraîné à l'intérieur de l'auberge, elle lui accrocha ses mains pour ne plus les lacher.


"Bazou! Bazou! Parle-moi! Bazou!"

Brittany se sentit tout à coup seule au monde et une part d'elle-même était en train de la quitter.

"Lo!!! Je t'en prie Loarwenn! Dis-moi que ce n'est pas vrai! Dis moi que c'est un mauvais rêve! Bazou.... c'est moi! Parle moi je t'en supplie!!!"

Brittany s'effondra alors contre lui, secouée de sanglots.
Elle qui mettait un point d'honneur à ne jamais témoigner du moindre signe de faiblesse était tout simplement en train de perdre pied.
Anonymous a écrit:
Aucune réaction... difficile à croire pour un breton ; même proprement occis.
Jéhan se pencha sur le torse de Bazou, enfin là où Brittany laissait encore un peu de place.
Son cœur battait, peut-être faiblement, difficile à dire avec la carcasse immense du soldat. Jéhan observa un peu son visage, crut déceler des battements rapides de paupières, mais n'en était pas certain... Cependant un doute raisonnable le réconforta dans son idée première.
Il décida de tenter le tout pour le tout...

Hum hum… on raconte dans un vieux très vieux conte de fées, qu’un jour un prince charmant réveilla une jeune princesse endormie depuis de nombreuses années d’un simple baiser.
Bien sur c’est un conte. Et puis on est en Bretagne, ici rien ne se passe comme ailleurs.
Si un prince peut réveiller une princesse d’un simple baiser, peut-être une fée champenoise pourrait-elle réveiller un breton d’un simple bazou, baiser pardon…

En disant cela il crut voir l’homme étendu l’observer subrepticement. Il lui adressa un clin d’œil discret.
Jéhan espéra ne pas s’être trompé dans son diagnostic, si tel était le cas, il en serait affligé. Il était manifeste que Brittany était pétrie d’inquiétude. Un peu inquiet tout de même Jéhan lorgnait sur le mélange destiné à Bazou...


[Combat intime]
Mais : cela ne se fait pas !
Twisted Evil C’est vrai quoi, s’il est vraiment mort il n’en a plus besoin…
Ah ! Vadé rétro démons de l’alcool !
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marquise66

marquise66


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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:06

Loarwenn a écrit:
Ca ne ressemble pas à Bazou de résister à l'appel de l'hydromel... Loarwenn commence à se faire du mourron. Beaucoup de mourron.

Quand Jehan propose de tenter le coup du baiser, Loarwenn opine du chef avec conviction.

Oui oui, s'il te plait, Brittany. Ca arrive, les miracles.
Loarwenn a une sorte de rictus, là. Un sourire ? Non tout de même pas ! Si ? L'espoir.

Elle espère, tout de même, que Bazou ne va pas se transformer en grenouille. Ou alors Britt ? Elle zyeute leurs corpulences respectives. Bon, si grenouille il doit y avoir, pourvu que ce soit Bazou, on aura plus à manger.

Non, mais je pense à des trucs vraiment bizarres moi, aujourd'hui. Ce doit être le contrecoup du choc.

J'ai besoin d'un remontant.

Loarwenn prend machinalement la chope de melange des mains de Jehan, et avale son contenu d'un trait.

Ah ! ça fait du bien...

S'essuyant élégament la bouche d'un revers de manche, elle rend la chope vide à son collègue. Mais pourquoi a-t-elle l'impression que Jehan va la mordre, d'un coup ?
Anonymous a écrit:
On ne s'engage pas dans la maréchaussée par hasard.
On ne postule pas à la police par hasard.
Tout a un sens.
Jéhan, aussi loin que le porte sa conscience, s'est toujours rangé dans le camp de la lumière. Il y a de cela plus de trois milles ans un combat a pris naissance et il fait rage dans le coeur des hommes depuis cette date. De ce combat dépend l'avenir du Monde. De ce combat qui oppose les fils de la Lumière à ceux des Ténèbres...
Et le Maître qui enseigna cela à Jéhan quand il portait encore le nom de Ioannis avait bien raison.
En ce monde... il n'y a pas de justice.
Mais peut-être Bazou aurait besoin d'un autre remontant.
Jéhan partit se... pardon : LE servir.
En revenant un godet à la main, il surveillait étroitement sa collègue.
marquise66 a écrit:
Alors que la conversation et le repas suivaient leur cour tranquille dans le salon, un cri déchira l'air, et des gens entrèrent dans l'auberge en portant un homme inanimmé.

Alors que Marquise se demandait si les François n'étaient pas en train d'envahir l'auberge, elle entendit une voix masculine l'appeler. C'était la voix de Jean. Elle se leva alors d'un bond et s'exclama.


- Aënaelle tu restes ici et tu ne bouges pas! Mon ange, tu veux bien la surveiller s'il te plait?

Elle n'attendit pas de réponse et se dirigea en courrant vers l'entrée. C'est alors qu'elle vit un homme allongé sur la table, Jean en train de tenter de le soigner, Loarwen en train de supplier Brittany de faire quelque chose... Brittany ! Shocked

Marquise resta quelques instants interdite avant de s'avancer près de Jean et de demander.


- Que s'est il passé?

Elle posa ses deux doigts sur le cou de Bazou et tenta de percevoir son poul. Elle le sentit alors très faible.

- La seule solution que je connaisse, c'est de lui faire sentir un beaume que Lusiana utilise. C'est très efficace, j'ai eu le malheur de connaitre.

Loarwen! Va vite à la clinique et préviens Gaude! Elle viendra avec le nécessaire!
Brittany a écrit:
Le monde s'emballe autour de Brittany... tout va trop vite... elle ne sait plus où elle se trouve et qui sont ces gens qui s'affairent auprès de Bazou.

Elle lève un visage hagard vers ceux qui tentent d'apporter leur aide et d'autres qui se contentent de regarder son ami passer de vie à trépas.

Elle se tourne vers Loarwenn et un homme que cette dernière semble bien connaître...


"Je t'en prie Lo, fais quelque chose.... il ne doit pas mourir."

Elle regarde le visage blafard de Bazou dans lequel a disparu toute trace de vie. Elle se penche alors sur lui et pose ses lèvres sur les siennes...
Après quelques instants elle se redresse et voit marquise en face d'elle... sans plus aucune émotion elle lui dit alors...


"Elles sont froides... Ses lèvres sont glacées..."

A cet instant elle entend comme dans un songe la jeune femme parler d'un beaume miraculeux...

"Je vous en supplie Madame... faites votre possible. Il ne mérite pas de mourir ainsi..."

Brittany fixe intensément Marquise et semble mettre toute sa confiance et ses derniers espoirs en elle...

Elle se détourne alors et se réfugie dans un coin de la salle noire de monde.
Elle se détourne du corps de son ami et enfouit son visage entre ses mains, ne voulant pas le voir s'en aller...
Anonymous a écrit:
Brittany a écrit:
"Elles sont froides... Ses lèvres sont glacées..."
Hum... Là ça ne sentait pas bon.
Jéhan s'était laissé abuser et il s'en voulut beaucoup. Mais il n'avait presqu'aucune notion de médecine, et on ne s'improvise pas médecin.
Comme Loarwenn allait sortir quérir Gaude ou la Dame de Penroz, sur l'ordre de la Bourgmes... il allait falloir s'y faire. Sur l'ordre de la, de la, de l'aubergiste, il lui dit :

Si Dame Lusiana ne devait pas être à la Clinique, fait mander le Raïs Al... je veux dire l'homme qui se fait appeler Al Tabyb. Ce doit être un médecin ibérien ou almohade peut-être, en tout cas arabe.
Et pour avoir voyagé autour de la Méditérranée, je sais que les médecins arabes sont les plus savants.
En fait...
Attends-moi, je viens avec toi, je ne serais pas utile ici.

Lui emboitant le pas, ensembles ils prirent la direction de la clinique.
lusiana a écrit:
Remontant la rue, en descendant une autre, traversant une place, elle parvint à l'auberge de sa future belle fille. En chemin elle avait demandé quelques explication au lieutenant de police. Il lui avait expliqué grosso modo qu'un homme avait ete renversé par une charette qui lui etait passé sur le corps.

Le visage fermé et soucieux, elle entra dans l'auberge, embrassa Marquise, et demanda.


Où est le blessé?
marquise66 a écrit:
Marquise sourit en voyant Lusiana arriver, bien qu'elle avait perdu espoir. Lorsque Jean était parti avec Loarwenn et que Britt' s'était éloignée, elle avait à nouveau tenter de sentir son poul, mais visiblement, Bazou ne respirait plus.

Elle désigna la table d'un signe de tête et dit tout bas.


- Lulu... je crois que... enfin, je n'y connais rien en médecine... mais je crois qu'il est... que c'est trop tard...
Loarwenn a écrit:
Ils sont revenus à l'auberge. Lusiana s'approche de Bazou, étendu sur une table. Marquise lui chuchotte quelque chose. Brittany, elle, s'est réfugiée à l'écart ; on ne voit pas son visage. Loarwenn ne sait que faire ; elle reste debout près de Jehan.

Elle repense à l'expression de son amie champenoise, plus tôt, quand elle lui a dit "Je t'en prie Lo, fais quelque chose.... il ne doit pas mourir."
Oh. Brittany. Loarwenn avait eu le coeur chamboulé. "Ses lèvres sont glacées". Bazou. Brittany. Les regardant tour à tour, lui étendu et inanimé, elle, prostrée et livide, elle revoit leurs moments angevins. Comme ils avaient ri, alors ! Quelle délicieuse complicité.

Des mots lus il y a longtemps ressurgissent en cet instant de la mémoire de Loarwenn. Des mots puissants et tristes.
"... Elle n'avait pas été sûre tout à coup de ne pas l'avoir aimé d'un amour qu'elle n'avait pas vu parce qu'il s'était perdu dans l'histoire comme l'eau dans le sable et qu'elle le retrouvait seulement maintenant à cet instant..."


Loarwenn se met à réciter une prière. C'est rare chez elle. Une prière dans laquelle elle met toute sa conviction et la force de son coeur. Une prière qui, elle l'espère sera entendue. L'Ankou réalisera que l'heure de Bazou n'est pas encore venue.
lusiana a écrit:
Lusiana soupira d'un air grave quand Marquise lui chuchota:
- Lulu... je crois que... enfin, je n'y connais rien en médecine... mais je crois qu'il est... que c'est trop tard...

Elle lui posa affectueusement la main sur le bras, et lui sourit un peu tristement.

Merci ma belle.

Lusiana s'approcha du blessé. Son visage se ferma, plus que soucieuse. Il semblait que Marquise devait avoir raison. Elle prit un miroir et le plaça devant le nez et la bouche de Bazou. Aucun souffle ne vint embuer la surface du miroir. Elle posa son oreille sur la poitrine. Rien. Absolument rien. Aucun son, pas le moindre signe qui aurait pu indiquer que la vie etait encore là.
Elle sorti neanmoins ses sels d'amonium, bien qu'elle douta qu'ils furent efficaces. Elle tenta de les faire respirer au blessé, les passant longuement devant le nez et la bouche. Mais rien. Absolument rien. Aucune reaction, si ce n'etait un filet de sang qui glissa lentement depuis la comissure des levres sur la joue.

Lusiana referma la bouche, et essuya delicatement le sang qui coulait doucement. Elle se signa.


Je suis désolée. Je suis completement impuissante. Dieu l'a rappelé à lui.

Elle rangea ses affaires, et resta quelques instants aupres du defunt, se recueillant.
Brittany a écrit:
Brittany prenait sur elle autant qu'elle le pouvait.
Son isolement momentané lui avait permis de reprendre ses esprits et à présent elle regardait du côté de la table.
Lusiana était arrivée, auscultant son ami, tentant des choses que de là où elle était, britt ne pouvait voir mais elle avait confiance... Si qeulque chose pouvait être tenté, Marquise et Lusiana le tenteraient...

Lorsque Britt vît Lusiana ranger ses fioles dans sa besace, brittany comprît.
Elle pensait recevoir un choc terrible mais rien... aucune émotion ne vînt la secouer comme si elle savait que c'était fini depuis qu'elle l'avait vu étendu dans la rue.


Elle se rapprocha et vînt se placer aux côtés de Lusiana, posant une main sur son épaule pour lui indiquer qu'elle la remerciait mais n'avait pas les mots pour cela.

Alors elle prît les mains de Bazou, les croisa sur son ventre et les emprisonna dans les siennes. Elle aussi pria ce qui devait être au-dessus d'eux, Maître de toute chose.


Elle se pencha alors vers lui et derrière le rideau de ses cheveux défaits, elle l'embrassa pour la seconde fois. Deux baisers... deux baisers donnés à un mort. Si seulement elle avait pu prédire l'avenir...

Lorsqu'elle se releva, les yeux vides, elle s'adressa à l'assistance et notamment à Marquise.


"Je suis Champenoise... Je ne connais pas vos usages et vos rites concernant les hommages dûs aux défûnts. Je ne sais si Bazou avait de la famille mais je me dois de m'occuper de sa dépouille. Pouvez-vous m'aider?"

Brittany regardait autour d'elle, cherchant une bonne âme soucieuse de lui apporter son aide.
marquise66 a écrit:
Les soupçons de Marquise furent confirmés par Lusiana. Une boule lui monta alors à la gorge. Elle s'approcha alors de Brittany et lui parla doucement.

- Je suis désolée... Je ne le connais que très peu, je ne sais s'il avait une famille, bien que j'en doute. Surement avait il des amis. Nous pourrons passer une annonce pour ses funérailles.

Elle se tourna alors vers Lusiana.

- Je ne connais pas les opinions de Bazou quand au druidisme, mais puisque nous avons une druidesse ici présente, que pensez vous d'une cérémonie d'adieu druidique?
lusiana a écrit:
Lusiana posa sa main sur celle de Brittany, en silence, pour lui indiquer qu'elle comprenait et qu'elle compatissait.

Il fallait maintenant s'occuper de rendre un dernier homage digne à cet homme qui venait de rendre l'ame.


Je ne connais pas les opinions de Bazou quand au druidisme, mais puisque nous avons une druidesse ici présente, que pensez vous d'une cérémonie d'adieu druidique? Suggera Marquise.

Oui, on pourrait. Repondit Lusiana. Mais peut-etre etait-il baptisé. Ne pensez vous pas qu'il faille aussi voir la Mere Verty? Je pourrais bien sur rendre les homages celtes. Mais je ne voudrais pas que cela remplace un hommage beni par Aristote non plus.
Anonymous a écrit:
Jéhan vida le godet qu'il avait en main d'un trait. S'en servit un second et fit de même. Il posa ensuite l'argent sur le comptoir. Il se rapproche des personnes présentes et notamment de la Cheffe Maréchale.
Il se penche vers Loarwenn et lui adresse la parole doucement :

Vous connaissez cette jeune champenoise je crois ? Elle a fait partie de l'Ost de Montfort ?
Sur un acquiescement de tête positif, Jéhan poursuivit sur le même ton discret :
Faites lui savoir, le cas échéant, que je prends contact avec le fossoyeur pour lui faire bâtir une tombe.
De toute façon Laid_Vhane ne travaillerait pas inutilement...
Il se retourna à nouveau vers le corps. Se recueillit brièvement. Puis il porta sa main à son cœur, puis à ses lèvres, puis à son front.
Il adresse alors un salut poli aux Dames présentes, puis ses condoléances à Brittany et enfin se retire sans bruit.
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:07

Loarwenn a écrit:
Je suis désolée. Je suis completement impuissante. Dieu l'a rappelé à lui.

Loarwenn n'y croit pas. Il y a une demi heure, Bazou gambadait, fort, souriant. Et maintenant il serait mort ? Le souffle éteint, le coeur arrêté ? L'âme partie en goguette vers des cieux inconnus ? Et mer**.

Jehan se rapproche d'elle et chuchotte. Elle acquiesce et répond sur le même ton.
Oui. En fait, je l'ai connue à la Garde Grand Ducale, c'était ma soeur d'armes.
Il continue. Le fossoyeur... ça rappelle à Loarwenn la visite avortée au cimetière, il y a quelques jours.
Je te remercie Jehan. J'en parlerai à Brittany.
Merci... Un sourire éclaire fugitivement le visage chagriné de Loarwenn.

Elle s'approche alors de Brittany, cherche son regard, et pose juste une main sur son bras. Il n'y a rien à dire. Quelle tristesse. Elle regarde le corps de Bazou, dont le visage semble étonamment paisible.

Loarwenn prend maintenant une inspiration, et force sa voix, exprès.

Non mais franchement, ce Bazou ! Tu y crois, à ça, toi ? Venir se jeter sous les rues d'une carriolle, juste sous notre nez, hein ? Qu'est-ce qu'il n'aurait pas fait pour se rendre intéressant... ou pour te voler un baiser, Britt...
Quel cabotin.


Bazou était un joyeux drille, il n'aurait pas aimé l'apitoiement en adieu. Loarwenn a les yeux embués de larmes, qui regardent Brittany. L'humour et l'ironie. Il aurait aimé cela Bazou. C'est un hommage.
Loarwenn se dirige vers le comptoir et commande un verre de lambig, qu'elle avale cul sec.
Brittany a écrit:
Brittany renvoya un pâle sourire à Loarwenn.

"Tu as raison, il n'aurait pas aimé voir tant de peine réunie en cet endroit.
Et puis cette disparition est tellement stupide... ça ne lui ressemble pas.... Un baiser volé? Non, il a eu ce que j'aurais bien fini par lui accorder. Si j'avais su."

Elle parla alors à l'attention de Marquise et Lusiana.

"Dames Lusiana et Marquise, je vous remercie pour ce que vous avez tenté. Nous n'avons jamais parlé Bazou et moi de ses croyances et je ne sais ce qui doit être fait. Tout ce que je vous demande est de ne pas le laisser partir sans sacrements quels qu'ils soient."

La poitrine de Brittany fût alors secouée par un sanglot...

"Je ne sais même pas où m'adresser pour lui donner une sépulture décente..."

Son impuissance brisait le coeur de Britt plus que la perte de son ami elle-même. Pour la première fois et brutalement elle ressentit complètement l'isolement dans lequel elle vivait depuis son départ de Champagne...
lusiana a écrit:
Lusiana compatissait, sincerement. Elle ne connaissait pas l'homme qui venait de rendre l'ame. Mais la mort etait toujours un dechirement pour ceux qui restaient, d'autant plus qu'à entendre Loarwen et Brittany, il etait un joyeux drille, croquant la vie comme dans une pomme mure et juteuse.

Peut-etre devriez-vous voir Mere Verty. Je sais qu'il faut etre baptisé pour recevoir des funerailles celebrée par un pretre. Mais puisque personne ne sait s'il l'etait... Il etait creature de Dieu. Mais si vous voulez, je pourrais aussi organiser un petit hommage. Il serait indecent de ne pas lui rendre un homage quel qu'il soit.
Brittany a écrit:
"Oui, je vous remercie.
Si vous pouviez me faire cette grâce j'en serais très heureuse et honorée. Cet homme comptait pour moi plus que je ne le pensais et je ne voudrais pas que son âme erre dans les limbes sans y trouver le repos.
Je suppose qu'il faut faire enlever son corps et je crains que le temps que je trouve Mère Verty il ne soit déjà inhumé...
Il était bon et brave Breton de sang et de coeur et un hommage druidique guidera son esprit à la rencontre de ses ancêtres."

Brittany baisse la voix et dans un souffle...

"Il va de soi Dame Lusiana que je prendrai en charge le coût de ce qui devra être fait pour qu'il repose en paix en un lieu approprié mais je ne suis à Rennes que depuis hier et je ne sais vraiment pas comment entreprendre de telles démarches... Si vous pouviez m'indiquer l'adresse d'un fossoyeur, vous me tireriez d'un mauvais pas."
Loarwenn a écrit:
Loarwenn admire le courage de Brittany.

Revenant vers elle du comptoir, un peu requinquée par la brulure de l'alcool, elle entend "Je ne sais même pas où m'adresser pour lui donner une sépulture décente...", et dit alors à Brittany :

Jehan, tout à l'heure, m'a informée qu'il prenait contact avec le fossoyeur, pour faire bâtir une tombe. Il m'a dit de te le dire.
... Jehan Cotard... l'homme vétu en écarlate qui vient juste de sortir ; tu ne dois pas le connaitre, Brittany... C'est le lieutenant de police de Roazhon, et mon collègue chef maréchal ; entre autre.
Brittany a écrit:
Brittany tourna la tête vers Loarwenn et éprouva le besoin de se rassurer... Elle étreignit alors son amie, la pressant contre son coeur dans une accolade qui lui redonna confiance.

"Je te remercie Lo... Et remercie pour moi cet homme.
J'avoue que je n'ai jamais été aussi désemparée et de te savoir à mes côtés me fait le plus grand bien. Je te suis redevable à jamais."

Brittany s'écarte légèrement et se tourne vers Marquise...

"Madame, pouvez-vous faire servir quelque boisson à toutes les personnes ici présentes et qui font preuve de tant de bienveillance à mon égard?
Moi-même apprécierais une boisson forte car j'ai besoin de me ressaisir.
Sachez que je suis désolée de tout ce remue-ménage dans votre établisssementet j'espère que la présence de mon ami décédé ne laissera pas de mauvais sentiments pour votre auberge. Je sais que parfois la superstition conduit les gens à penser qu'un lieu devient néfaste du fait de la mort d'une personne.
J'en serais sincèrement navrée. J'espère que le nécessaire sera fait pour que le corps de mon bon Bazou soit enlevé le plus rapidement possible."
lusiana a écrit:
Lusiana ecouta et sourit à Brittany.

Je vais aller voir Mere Verty, pour lui demander s'il n'est pas possible qu'elle procede sinon à une benediction, au moins à une priere. En attendant, je vais faire venir deux hommes de la clinique pour qu'ils l'y emmenent en attendant la mise en biere.

Elle salua d'un signe de tete et sortit de l'auberge.
Anonymous a écrit:
Jéhan revint à l’auberge pour confirmer que le fossoyeur était en train de s’acquitter de sa tâche, peu après le départ de Dame Lusiana. On lui expliqua que le dame avait pris les devants pour faire mander des hommes de la clinique de la Sagesse afin d’y faire transporter le corps du défunt.
Jéhan était bien en peine de connaître les modalités précises d’une mise en bière, ce problème ne lui avait jamais été posé.
Heureusement Dame Lusiana et Dame Marquise étaient là, et comme à leur habitude, avaient su réagir avec efficacité et promptitude.
Quand les hommes vinrent chercher le corps il les aida à le sortir et les accompagna vers la clinique.
bazou a écrit:
Bazou avait finalement rendu l'ame...on attendant qu'on vienne chercher son corps , Loarwenn fouilla dans ces poches pour récupérer ces effets personnels....elle y trouva une lettre adressée a Brittany....lettre que Bazou avait l'intention d'aller déposer a sa porte...

La lettre alla ainsi...

Citation :
Ma chere Brittany.

Dès que j'ai su que vous veniez vous installer a Rennes j'ai accouru.

Je vais etre franc et direct avec vous madame . Je vous ai dans la peau.
Jamais ne n'ai rencontré de femme comme vous. Caractere , humour grincant , beauté sublime .

Si je viens m'installer a Rennes aussi c'est pour vous.

Je sais que vous n'etes pas disponible mais je suis un type optimiste...et amoureux. Je viens ici dans l'espoiir qu'un jour vous développerai des sentiments semblable envers moi. Je veux vous protéger , vous aimer , etre votre confident , combattre tout ce qu'il y a a combattre a vos côté.

Vous m'avez parlé de ce " serment" que vous avez fait et que vous respecterai tant que la Champagne ne sera pas libéré...j'irai la libéré a moi seul s'il le faut. Je vous libèrerai de ce serment. Car je vous aime.

Oui , je vous aime m'dame.

Meme si cela reste un amour non réciproque , je resterai toujourrs votre humble serviteur.

Pour le restant de mes jours.

Bazou

Loarwenn a écrit:
(Ah non non non Laughing Loarwenn n'a pas fouillé ! Rhoooo. En vrai, il s'est passé ce qui suit - mais de là haut, on peut mal percevoir les actions des pauvres mortels...)

Un papier dépassait de la poche de Bazou, auquel personne n'avait fait attention. Quand les hommes vinrent prendre son corps pour l'apporter à la clinique, le papier plié avec soin tomba à terre.

Loarwenn le ramassa, et vit que le nom de Brittany était inscrit dessus.


Les mains tremblantes, elle le donne alors à son amie.

Britt. Britt. Bazou avait cela dans sa poche...
Brittany a écrit:
Des hommes vînrent recouvrir le corps de bazou d'un drap et le placèrent sur une civière.
Brittany eût toutes les peines du monde à lacher ses mains et du bout des doigts elle posa un dernier baiser sur les lèvres de celui qui s'était révélé en ces derniers instants bien plus qu'un ami.
Elle regarda le sinistre cortège passer la porte de l'auberge et sa gorge se serra de le laisser partir ainsi même si elle avait toute confiance en Lusiana.


Quelques instants plus tard, Loarwenn s'approcha et attendait le bon moment pour lui parler...

Brittany ne comprît pas tout de suite de quoi son amie lui parlait.
Baissant les yeux elle vît alors un feuillet soigneusement plié que Lo tenait à la main.


"Dans sa poche? Tu es sure?"

Loarwenn lui plaça le pli devant les yeux et Britt pût lire son nom tracé de l'écriture de Bazou.

Machinalement elle prît la lettre et la déplia sans émotion, comme si tout cela était normal... dans l'ordre des choses...

Elle commena alors à lire à mi-voix la missive que Bazou avait sans doute eu l'intention de lui faire parvenir.

Peu à peu, phrase après phrase, ses yeux s'embuèrent de larmes et elle eût de plus en plus de difficulté à déchiffrer les lettres qui se brouillaient devant elle.

Au milieu de ses larmes, elle ne pût retenir un pitoyable petit rire quand elle parcourût le passage sur la Champagne.
Elle savait qu'il était capable de se lancer dans pareille folle aventure et elle avait ri comme une enfant le jour où il en avait parlé là-bas en Anjou.
Il avait fait preuve d'une telle ardeur à prétendre la libérer de son serment, seul contre tous...
Elle avait failli céder à ses avances ce jour-là... Que ne l'avait-elle fait...


Elle se sentît défaillir à ses derniers mots... Pour le restant de mes jours...

Elle releva la tête, ses yeux bleus pâles étaient devenus comme transparents, délavés par le chagrin et les larmes...

"Tu entends cela Lo? Pour le restant de mes jours... Quels jours Loarwenn? Je n'ai même pas pu le revoir!!! même une minute ne nous a pas été accordée!"

Elle prît alors les poingnets de Loarwenn et les serra à s'en faire blanchir les doigts...

"Est-ce une malédiction qui me frappe et frappe ceux qui m'entourent? Faut-il que les jours de ceux qui m'entourent soient comptés?
Faut-il que je perde les êtres qui me sont chers avant de pouvoir le leur dire?"

Elle relacha son amie qui ne l'avait jamais vue aussi désespérée et la regardait avec des yeux effarés... Brittany s'effondra et sa compagne d'armes n'eût que le temps de la saisir par les aisselles pour ne pas qu'elle s'affaisse pas à ses pieds...
Loarwenn a écrit:
Loarwenn réussit à rattraper son amie ; de justesse. Elle la retient pour qu'elle ne s'effondre pas.

Brittany... Oh... Brittany... Des larmes débordent des yeux de Loarwenn., elle ne s'en rend même pas compte.
Que la vie est cruelle...

Loarwenn serre Brittany dans ses bras. La chaleur et le réconfort d'une présence, juste d'une présence, qui sait et qui comprend la profondeur de la douleur. Elle n'a rien d'autre à offrir, loarwenn. Les mots sont vains. Hélas...

L'amour, l'amour. Le vrai, le réciproque, le beau, le puissant. Il est là. Pleurer, oui... car il n'a pas été hurlé dans un baiser vivant d'allégresse, il n'a pas été confirmé par la profondeur d'un regard brulant ni les élans des corps transportés. Pleurer... Non... car l'amour est là... et c'est si rare... Ce fut vrai... cela restera vrai.
Pleurer. Toujours.
Loarwenn a écrit:
Brittany ne réagit pas, elle semble en état de choc. Loarwenn se reprend donc, enfin elle essaye ; il est de son devoir de s'occuper de son amie. Elle la mène doucement, en la soutenant, vers un fauteuil, près de la cheminée. Elle l'aide à s'assoeir, prend une couverture posée sur le dossier, la déplie et la pose douillettement sur les genoux de Brittany.

Elle pose une main douce sur sa joue.
Je reviens tout de suite.

Puis se dirige vers Marquise et lui parle tout bas. Je ne sais trop que faire... Il faudrait peut-être la monter dans sa chambre et lui donner quelque chose pour l'aider à dormir ? Je suis perdue, là.
Brittany a écrit:
Comme si Brittany avait pu entendre les paroles de Loarwenn, elle se dressa brusquement et se dirigea vers elle.

"Il suffit à présent Lo... je dois me ressaisir et tourner cette page de mon histoire.
Rien ne sert de se morfondre car ce qui était écrit est écrit et que nous n'y pouvons rien changer! Veux-tu m'accompagner à la clinique afin de que je puisse m'assurer que tout est en ordre. Ensuite je voudrais aller voir moi-même le fossoyeur afin qu'il aménage une tombe pour Bazou."

Brittany tente de donner le change mais elle sait qu'elle ne trompe personne. pourtant il lui faut réagir... et vite.
Bazou faisait à présent du passé et seul l'instant présent n'a d'importance pour Brittany.


Elle se dirige vers la porte...

"Tu viens Lo?"
*Lysamaelle* a écrit:
- Bonjour !!!!! Very Happy
Marquise est là ? Oh Brittany ! comment vas-tu ?
Je viens d'arriver de Rieux !

*Lysamaelle* était entrée dans l'auberge assez bruyement il faut le dire. Elle regardait Brittany avec un grand sourire et salua de la tête les autres personnes qui étaient là.
Elle vit Marquise plus loin et urtout les traces de larmes sur le visage de Brittany quand elle approcha


- Je.. Britt ?
Brittany a écrit:
"Bonjour Lysa... Je suis désolée... J'aurais voulu te dire que ça va mais ce serait mentir... Disons que je vais aussi bien que quelqu'un qui vient de perdre un ami très proche."

Brittany prend Lysa entre ses bras et l'étreint chaleureusement pour lui montrer qu'elle tient le coup malgré tout.

"J'espère que tu as fait bon voyage Lysa... J'aurais tellement souhaité te rencontrer en de plus joyeuses circonstances.
Tel que tu e vois je me rends à la clinique de Dame Lusiana m'assurer que le corps de Bazou y est entre de bonnes mains, puis il me faut rencontrer le fossoyeur..."
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:07

*Lysamaelle* a écrit:
- Oooh !! Ma Britt !

Lysa repris son amie dans ses bras et la serra fort, dans ses circonstances aucune parole ne peux soulager juste être là pour ecouter si on a besoin de parler.

- Je t'accompagne ! GG doit venir plus tard. Je ne veux pas que tu y ailles sans moi !
Brittany a écrit:
"C'est très gentil de ta part Lysa... j'avoue que je ne souhaite pas rester seule... je suis un perdue dans cette ville que je ne connais pas... mais heureusement que j'y ai quelques amies..."

Elle se tourne alors et prend le bras de Loarwenn...

"Connais-tu Loarwenn? Nous avons servi ensemble au sein de la Garde Grand Ducale sous le règne de Gomoz de Penthièvre, puis nous avons rejoint l'Ost Monfort."
Loarwenn a écrit:
Brittany semble, d'un coup, étincelante d'énergie. Elle a jailli de son fauteuil. Quelles ressources extraordinaires. Cela ne surprend pas Loarwenn... Brittany est volcanique... Un volcan, cela roussit toujours quelque chose.
Loarwenn est pour le moins... perdue. Elle fait un pauvre sourire à Marquise, hausse les épaules, perplexe, se demande fugitivement si ce n'est pas elle-même qu'il faudrait aliter et forcer à dormir... et se laisse avaler par le tourbillon blond, son amie. Brittany.


Euh....
... Enchantée dame.
Pale sourire à la nouvelle venue.

Loarwenn se trouve lente. Ou alors les choses vont trop vite pour elle. Un peu des deux, sans doute. Bon, cocotte, tu te ressaisis, maintenant. Ca ne va pas du tout. Elle s'apprète à emboiter la pas de Briitany vers la clinique.
marquise66 a écrit:
Marquise avait observé la scène, restant perplexe. Assurément, Brittany avait un problème, et si elle continuait comme çà, un jour elle craquerait, et ce serait sa fin qui arriverait. Ce n'était pas bon du tout... Malheureusement, les récents évènements étaient bien encore trop chaud pour qu'elle réussisse à prendre de la distance et qu'elle fasse son deuil.

Elle continuait à regarder Brittany, saluant Lysa d'un signe de tête, puis regarda Loarwenn. Elle repensa à sa fille, et à Toyane, ainsi que Lahouen, qui devait se demander ce qui se passait.

Juste avant que les jeunes femmes ne franchissent la porte, Marquise se dirigea vers Brittany et lui dit calmement.


- Ma porte t'est toujours ouverte. Si tu as besoin de te reposer loin de la ville, ou simplement de parler. C'est bien toi qui m'a dit qu'il fallait dire ce qui n'allait pas...

Puis elle les laissa partir. Elle retourna alors auprès de Toyane, Aënaelle et Lahouen, le visage triste.

- Excusez moi... Je n'ai plus très faim, mais continuez...

Elle s'assit à côté de Toyane et serra sa main dans la sienne, évitant le plus possible de fermer les yeux, lui montrant le corps de Bazou allongé sur la table, mort...
ToYaNe a écrit:
Après avoir éloigné Aënaelle de la scène, ils revinrent à la table et il assit Aënaelle à coté de sa mère et le jeune homme s'assit à coté. Il ne disait mot et puis aucun mot ne lui venait à l'esprit. Il serra fort la main de Marquise puis ajouta à son tour.

Je n'ai plus vraiment l'appétit moi non plus.

Il regarda inquiet le visage triste de sa promise.
*Lysamaelle* a écrit:
*Lysamaelle* sourit à Marquise qu'elle trouva bien distante mais elle comprenait que la situation etait particulière.
Elle salua la dame puis suivit Brittany apres avoir dit au revoir de la tête.
Elle avait oublié de reserver la table pour elle et GG, c'etait ce qu'elle était venue faire.
Brittany a écrit:
Britt ne souhaitait à présent plus qu'une chose. Oublier! Et le plus vite possible!
Décidément, sa vie ne serait jamais faite des joies que peuvent procurer un coeur en émoi. Elle contempla un instant la famille de Marquise qui assistait à tout cela aussi discrètement que possible...
Lorsque Marquise vînt lui témoigner une fois encore de sa bienveillance elle ne pût que murmurer un pitoyable
"Merci" en lui serrant les mains.

Alors, accompagnée de Loarwenn et Lysamaelle, elle sortit de l'auberge d'un pas qu'elle souhaitait assuré et déterminé.
Elle laissa ss compagnes la guider car elle ne savait où se situait cette clinique...

Elle ne pût s'empêcher de s'arrêter un instant au milieu de la ruelle, à l'endroit même où Bazou avait été fauché et mis à terre.


*Quel triste champ de bataille pour un homme tel que toi Bazou...* pensa-t-elle avant de rejoindre ses amies...
Adele a écrit:
De passage à Rennes, Adele ne put s'empêcher d'aller voir son amie Marquise. Aussi se présenta t'elle à l'auberge du Vannetais Rennaissant et sirotant un verre, elle attentdit dans un coin.
Charbon a écrit:
Charbon arriva et toqua à la fenêtre de la cuisine comme d''habitude et attendit.

Citation :
Chère Marquise

Je t'ecris pour te reserver ta grande salle de bal, que tu n'utilises jamais. Je me demande bien pourquoi d'ailleurs;.. bref !
Tu vas bien mon amie ? et ta jolie petite fille ? ton fiancé ? J'espère que tous sont en pleine forme.
Je voudrais donc reserver ta salle pour notre mariage à GG et à moi.
Victor viendra s'occuper de tout si tu acceptes bien entendu. Il decorera, il fera tout, tu n'auras rien à faire, juste à me donner ta petite note !
J'espère que tu seras d'accord, j'attend ta reponse tres vite

heu... ma lettre n'est pas un modele, mais je suis survoltée !

Bisous mon amie.

*Lysamaelle*
marquise66 a écrit:
Alors qu'elle faisait la cuisine, Marquise sursauta, surprise par un aigle qu'elle connaissait bien maintenant. Elle lui ouvrit la fenêtre et il vint se poser sur son bras. Elle détacha alors le message qui lui avait été confié et le lut.

Elle attrapa un petit déchet de viande qui était resté sur le plan de travail et le donna à l'aigle, puis se rendit au comptoir pour prendre de quoi lui répondre. C'est alors qu'elle vit Adèle qui semblait l'attendre.


- Adèle! Quelle surprise!

Elle alla embrasser son amie.

- Quel plaisir de te voir! Comment vas tu? Tu viens faire un peu de tourisme à Rennes?

Tout en attendant les réponses de son amie, elle sortit sa plume et un parchemin et commença à rédiger une réponse pour *Lysamaelle*.

Citation :
Demat ma belle!

Je comprends ton excitation, et ce sera avec grand plaisir que je t'abandonnerai ma salle pour que tu puisses y festoyer à volonté.
Je ne m'en jamais servi, par manque de temps, mais aussi car il y en a une à Lohéac aussi.

Fais moi penser lorsque tu seras de passage à te rendre tes cadeaux de baptême, notre dernière rencontre fut malheureusement bien trop funeste pour que je puisse t'en parler...

Je t'embrasse bien fort.

Marquise.

Marquise accrocha son parchemin à la patte de Charbon et lui ouvrit la fenêtre pour qu'il aille retrouver sa maitresse et lui porter sa réponse au plus vite. Enfin, elle retourna en souriant aux côtés d'Adèle.

- Excuse moi, un courrier à répondre au plus vite pour l'organisation d'un mariage...
Adele a écrit:
Adele embrassa chaleureusement son amie. Du tourisme ... on peut dire ça... Very Happy Ne t'inquiète pas je comprends très bien. Je suis juste venue te saluer avant de repartir. Elle serra les mains de son amie, je n'ai pas le temps de rester mais si tu trouves le temps, écris moi pour me dire ce que tu deviens ! Salud Ma, je suis ravie d'avoir pu te revoir même un fugacement ! Et Adele, après avoir serrer Ma dans ses bras repartit en courant.
marquise66 a écrit:
Peu de temps après le départ de son amie, ce fut au tour de Marquise de partir. Elle avait reçu une missive qui l'obligeait à quitter Rennes. Elle laissa un mot pour la nourrice, un pour sa fille, et un pour son ange, puis prépaa ses affaires et partit sans plus attendre.
marquise66 a écrit:
Après plus d'un mois d'absence, Marquise rentra enfin chez elle en pleine nuit. Elle avait galopé depuis Fougères, ne souhaitant pas perdre une minute de plus.

Quand elle entra dans l'auberge, il y régnait un silence apaisant. Sans un bruit, elle se dirigea vers sa chambre et referma doucement la porte derrière elle. Alors qu'elle éclairait son lit, elle vit une ombre qui y dormait. Elle sursauta et retint un cri.

La main sur la garde de son épée, elle tendit le bras pour éclairer le lit. Elle reconnut alors sa fille. Rassurée, Marquise sourit et se dirigea vers la salle de bain. Elle fit sa toilette et alla se coucher.

Au moment où elle se glissait sous les couvertures, Aënaelle bougea et sortit de son sommeil. D'une petite voix toute endormie, elle prononça :


- Maman? C'est toi?
- Oui c'est moi mon ange, maman est rentrée, rendors toi... Répondit alors doucement Marquise avant de prendre sa fille dans ses bras et de s'endormir à son tour.

Le lendemain, Marquise se leva aux aurores. Aënaelle dormait encore. Elle fit sa toilette et descendit au salon. La nourrice était en train de préparer le déjeuner.


- Demat ma Dame! Je ne savais pas que vous deviez rentrer! C'est un plaisir de vous revoir!
- Demat Melliane. Je suis rentrée pendant la nuit. Ça fait du bien d'être de retour. J'ai pu dormir avec Aënaelle...
- Je suis désolée ma Dame, Aënaelle n'arrivait pas à dormir dans son lit. Elle n'y arrive que dans le votre. J'espère que maintenant que vous êtes revenue, elle va accepter de retourner dans sa chambre.
- Oh, ce n'est pas grave. Elle y retournera, mais je la comprends. Son père est-il passé la voir?
- Vous parlez du seigneur de Biais ma Dame?
- Oui Melliane, Alésius est il venu voir sa fille durant mon absence?
- Oh... eh bien.... non ma Dame, il n'est pas venu. Il doit être très occupé.
- Sans doute. Ceci explique peut-être pourquoi Aënaelle ne voulait pas dormir dans son lit, elle a dû se sentir d'autant plus abandonnée. Et avez vous des nouvelles de mon fiancé?
- Monsieur Toyane va bien ma Dame. Il travaille tous les jours à la mairie depuis qu'il a été élu. Il est passé de temps en temps pour voir Aënaelle.
- Je le trouverais donc à la mairie...
- Très surement ma Dame.
- Je vous remercie Melliane.

Marquise déjeuna rapidement et monta réveiller sa fille. Elle laissa la nourrice s'en occuper, lui promettant de revenir très vite. Elle quitta alors l'auberge en direction de la mairie.
Anonymous a écrit:
Hola ! De la taverne !
Une bande de soiffards exige bon chouchen ! :wink:
C'est la Sainte Nathan, honorons la Dame !

Jéhan posa une petite bourse de pièces sur le comptoir et laissa Messire Maël de Morrigan Montfort ou sa promise choisir la table.
Attendant une réponse, il osa un léger :

Ya kunkun ?
coldtracker a écrit:
Que les réflexes ont la vide dure...

Maël voit une table au fond et s'y installe DOS AU MUR.....
Après avoir laisser la politesse à sa fiancée....

On ne refait pas un homme d'armes de même qu'on ne refit pas un noble....

le colosse est ravi d'être là,un peu de détente lui sied bien ce jour et il savoure le moment...
Anonymous a écrit:
Jéhan sourit ; effectivement on ne refait pas un mercenaire, noble ou pas noble n’y changera rien. Il s'adresse à la personne qui sert :
Démat ! Oui, trois gobelets, des crêpes et du chouchen !
Dame Marquise n’est pas là ?
Pardon ?
A la veillée de Sainte Nathan ?
Ah bon ? Où dites-vous ?
Au château ? Mais il n’est pas achevé !
Dans un champ ? Ah ! Je vous prie de m’excuser, je n’avais pas compris…
Ah oui ?! Bien, bien, intéressant…

Il se retourne vers le couple.
Dites, ça vous dirait d’écouter Mériadoc, le duc du rohannais, nous compter quelque histoire concernant Sainte Nathan ?!
Il indiqua approximativement la direction qu’on venait de lui donner.
Mais son ton était faussement interrogatif. Ses yeux débordaient de joie à l’idée d’assister à un Fez Noz… enfin.

Ca se passerait là-bas…
Du regard il cherchait dans quoi il pourrait mettre le chouchen et les crêpes, histoire de pas partir à vide.
Quoi ?!
Il était p'têt loin ce champ !
Loarwenn a écrit:
En entrant dans la vaste salle commune de l'auberge, Loarwenn s'est précipitée vers la cheminée, pour réchauffer ses mains toutes glacées.

Une veillée, quelle bonne idée ! Dans un champ ? Fichtre... C'est là qu'on voit que c'est costaud un breton. Ca se s'entasse pas dans un endroit chauffé, à l'abri du vent et tout ça... Ah non ! Un breton ça veille à la dure, les fesses dans les brins d'herbe gelés et les joues offertes à la bise de janvier...

C'est évidemment avec joie et conviction que Loarwenn opine du chef à la question de Jehan.
Quelle bonne idée !
Mais...
Car il y a un "mais" : ... On amène un panier, à manger... et suffisamment à boire pour ne pas geler. Il est avéré que l'on écoute mieux quand on n'a pas soif.
coldtracker a écrit:
Curieusement, Maël se demande si il va rester assis longtemps avant de se faire emmener en veillée à se geler le fondement....

L'air innocent il dit :
-"Et cette crêpe?"
Loarwenn a écrit:
La crèpe ? Oh ! on la mangera là-bas !

Loarwenn est toute motivée d'un coup.

Il vaut mieux qu'on parte tout de suite... il ne faudrait pas rater le début des récits de messire Meriadoc.

La jeune femme, en souriant, continue. Alors... procédons avec méthode.
Jehan, tu portes le panier, tu veux bien ? Moi je vous guide, je connais ce champ. Et toi, Maël...
Ben... tu me portes ?


Loarwenn rit. Et puis non, marcher va me réchauffer.
... Non ! Tu ne me portes pas ! Je plaisantais ! N'y pense même pas.


Ils trouvent un panier, le garnissent copieusement, et s'en vont dans la bonne humeur.
Chacun sur ses deux pieds. Sauf Banshee.
coldtracker a écrit:
Maël se marre carrement et s'approche en levant les mains pour la charger comme un léger sac de hé du....

Là , Loa' le regarde et dit:
-" Non ! Tu ne me portes pas ! Je plaisantais ! N'y pense même pas. "

Faussement désolé, il baisse les bras et soupirant à fendre l'âme dit l'air en core plusfaussement navré...:
-"Bon allons -y..."

L'air complice avec Jéhan:
-"Tu crois vraiment qu'elle va trouver le chemin?

Parceque là..Si on ne fait guère attention et qu'on la laisse nous guider on peut finir en Suède.... "
Anonymous a écrit:
En partant à l'ouest ?!
Hum...

Jéhan se gratte la tête.
Il n'y a pas de dangers Maël, elle a vu l'armée du Capitaine.
Normalement on ne devrait pas lui marcher dessus.

Puis il se gratte le menton.
C'est potache nos blagues de soldats...
Remarques, c'est bon le potache...
Ca régeauffe ! Very Happy

... à Loarwenn
Oh ! Ca va !On rigole...
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:08

Loarwenn a écrit:
Je te retiens, Jehan, avec tes allusions plus grosses que toi à mes piètres talents de "remarqueuse". Ca fait trois jours de rang que je la remarque son armée, d'abord. Eh oh.

Mouais mouais, "on rigole" on rigole... Je vois clair dans votre jeu...
Pour le moment du moins, j'ai pas encore picolé se dit finement et en aparté de pensée Loarwenn.
... Messieurs.
Zetes en train de vous moquer de moi.
Sourire ravi. Rire en contrepoint.

... Et je vous mènerai à bon port, que ça vous plaise ou non... enfin à bonne veillée.
Oups, lapsus, pourvu qu'ils n''atterrissent pas tous trois à St Malo. Bon, ils pourront toujours y manger des huitres... Positivons, positivons.

Allons-y gaiement, en route, en avant ! Sainte Nathan !

En passant la porte, Loarwenn réalise que la nuit tombe et que Jehan, portant le panier, pourrait en siffler le contenu en douce... Inquiétude. Parasitage de l'orientation. Au secours.
Eh attendez-moi !
Ca commence bien, elle vient de se laisser distancer, toute à ses reflexions.
Si0ban a écrit:
Alors qu’il avait franchi la grande porte et traversé la place des Lices, le très jeune homme s’était apprêté a passer une fois de plus la nuit à la belle étoile, la tête posé sur son baluchon dans un coin bien à l’abri du vent. Pourtant il s’était fait rabrouer par de violents maréchaux qui l’avaient menacé de prison s’il ne passait par la nuit dans une auberge, prétextant que le vagabondage était interdit dans une ville du standard de la capitale bretonne…
Sifflant entre ses dents, le jeune garçon reprit donc son baluchon et parti à la recherche d’un toit. Il s’arrêta alors que son regard se posa sur une enseigne qui lui semblait bien parlante. L’auberge du Vannetais Rennais-sant… alors qu’il se remémorait les souvenirs qu’il avait passé à Gwenned,

Gwenned, si chère à son cœur, peut être plus que sa ville de naissance. Gwenned, petite mer qu’homme libre il chérirait toujours. Il se revoyait à Vannes debout sur les rochers au bord du rivage le regard fixé vers l’œil qui clignait au loin vers l’horizon. Droit, stoïque, à l’image du phare qui gardait le rivage il veillait face aux éléments alors que l’air d’une mer belliqueuse venait lui fouetter le visage. Au pied de la falaise les lames venaient s’écraser contre la cote, harcelant, s’agrippant pour mieux mourir en vain aux pieds de la terre…

La porte s’ouvre et sort violement le jeune garçon de ses pensées. Au cœur du bleu froid de la nuit apparaît une lueur chaude. Il a un aperçu de l’intérieur de la taverne. Un délicat fumet vient lui chatouiller les narines et son estomac se manifeste bruyamment. Voilà toute une journée qu’il n’a pas encore mangé. Portant la main à son ventre il se glisse dans l’auberge et se dirige vers le comptoir. Il n’a pas l’air bien sérieux du haut de ses quinze ans, peut être le tavernier lui refusera-t-il une chambre, mais après tout qui ne tente rien n’a rien.
marquise66 a écrit:
Marquise venait de rentrer de la veillée qui avait eu lieu pour la Sainte Nathan. Son valet lui conta la venue de trois Rennais de ses amis. Enfin, elle décida d'aller se changer et de s'occuper de sa fille. Elle abandonna donc son compagnon de discussion et monta à l'étage.

Arrivée dans sa chambre, elle se déshabilla et mit une robe plus légère. Après tout, il faisait bien plus chaud dans l'auberge que dans le champs où avait eu lieu la veillée. Soudain, quelque chose vint s'agripper à ses jupons. Elle sursauta avant de se pencher et de prendre sa fille dans ses bras. Elle lui déposa un baiser sur le front et lui sourit.


- Ça va ma belle? Tu as passé une bonne journée?
- Oui... On est allé se promener avec Melliane, au verger...
- C'est super çà. J'espère que tu étais bien couverte!

Aënaelle opina du chef. Marquise sourit de plus belle.

- Dis moi ma grande, tu n'aurais pas envie d'une crêpe avant d'aller au lit?
- Je pourrais en avoir deux?

A la question de sa fille, Marquise se mit à rire.

- Manges en d'abord une et on verra pour la deuxième petite gourmande!

Elle posa alors sa fille et lui prit la main pour descendre dans la salle à manger. Alors qu'elles arrivaient dans la pièce, Marquise remarqua un jeune homme en train de demander une chambre. Elle prit sa fille dans ses bras et la déposa sur une chaise. Elle s'avança ensuite vers le comptoir et demanda à son valet à ce qu'il s'occupe de sa fille et qu'il lui serve une crêpe. Enfin, elle se tourna vers Sioban dans un sourire.

- Noz vat !

Elle attendait avec impatience qu'il se retourne pour savoir s'il pouvait se faire encore plus petit que d'habitude...
Si0ban a écrit:
C'était d'un air penaud et légèrement gêné que le garçon se gratta l'arrière de la tête lorsque l'aubergiste lui réclama un écu pour la chambre. Il se mit à se dandinner d'une jambe sur l'autre, cherchant de quelle manière il pourrait bien se tirer de ce pas. Alors qu'une histoire commençait lentement à se former dans son esprit, une voix familière lui vint.

Noz vat.

Il tourna son attention vers la personne qui s'adressait à lui et reconnu la directrice du bureau de la culture. Avec un sourire chaleureux il lui répondit alors que le rouge lui montait aux joues et aux oreilles, masquant difficilement le plaisir qu'il avait à la revoir.

Noz vat Itron Marquise. Je m'ettone de vous voir en ce lieu, je ne m'attendais pas à votre présence.

Il inclina légèrement la tête vers elle en signe de respect
Loarwenn a écrit:
Bon, d'accord elle travaille beaucoup, mais pas tant que ça non plus, ce n'est pas nouveau, et elle en a besoin. Sinon elle... elle s'ennuie. D'accord elle dort peu. Mais c'est surtout... son sommeil n'est pas réparateur. Elle rêve trop, et c'est cmme si ces rêves n'étaient pas les siens. Ca a commencé depuis un moment, sans doute... elle ne sait pas quand. Elle rêve d'endroits qu'elle n'a jamais vu, avec une précision exaltante. Et ces rêves la poursuivent à l'état de veille.

Loarwenn a les traits tirés, elle entre dans la vaste salle commune de l'auberge, elle ne fait pas attention aux gens déjà là, salue d'un distrait demat, passe au comptoir et commande un grand bol de tisane. Pas d'alcool, non. C'est bizarre de ne pas avoir Banshee a ses côtés. Aujourd'hui c'est elle qui l'a laissé en plan, la première fois. Une pensée distraite.
Est-ce que ça rêve un loup ?

Loarwenn va s'assoeir près de la cheminée à une petite table. Elle goute à sa tisane.

Pourquoi n'ai-je pas lu ce reçu... pourquoi n'avais-je aucun souvenir de cette transaction... pourquoi ai-je l'impression désagréable que "ça" m'échappe.
Je suis fatiguée.
Donc fragilisée, donc en fuite de remontrances, en fuite oui. Cachée en taverne, juste pour se reposer et...
Et puis tiens, j'oublie souvent de manger. Ca ne doit rien arranger.

Loarwenn se rassure tranquillement. Il y a une explication rationnelle.
Elle contemple le feu et des images s'y mèlent, elle est à nouveau happée par un songe éveillé.

Elle s'endort près de son bol, la tête posée sur ses bras.
marquise66 a écrit:
- Noz vat Itron Marquise. Je m'ettone de vous voir en ce lieu, je ne m'attendais pas à votre présence.

Les yeux de Marquise se mirent à briller, alors qu'elle avait envie de rire. Elle répondit alors d'un air taquin.

- C'est sûr, ce n'est pas comme si cette auberge m'appartenait et qu'elle était ma maison, quand je ne suis pas à Lohéac...

Elle lui fit un clin d'oeil avant de poursuivre.

- Je suis contente de te voir. Tu viens visiter la Capitale?

Alors qu'elle posait sa question, elle passa derrière le comptoir, prit quelques verres et une bouteille de chouchen. Elle l'invita du regard à se joindre à elles, à table. Une fois installés, elle lui servit un verre et reprit.

- Laisse moi te présenter Aënaelle, ma fille. Tu prendras une crêpe avec nous?

Maladroitement, une personne entra dans l'auberge, et Marquise reconnut son amie. Elle fronça les sourcils devant la mine fatiguée et défaite que celle-ci arborait. Elle ne fit même pas attention au fait qu'ils soient là et s'éclipsa au salon. Marquise fixa la porte, s'attendant à voir Banshee arriver derrière elle, mais elle dût se résoudre au bout de cinq minutes, et comprendre qu'il n'était pas avec elle. Tout ceci n'était pas normal et son amie avait besoin d'aide.

Aënaelle venait de finir sa crêpe et s'était allègrement tartiné le visage de confiture. Marquise grimaça en la voyant. Elle se tourna alors vers Sioban et lui dit dans un sourire.


- Tu m'excuses quelques instants? Je vais aller coucher ma fille et je reviens.

Elle prit alors sa fille dans ses bras et passa par le salon où elle vit Loa dormir. Elle monta alors en silence à l'étage et lava sa fille avant de la mettre au lit en lui souhaitant une bonne nuit. Enfin, elle entra dans une des chambres et prit une couverture avant de redescendre.

Elle s'arrêta devant Loa, l'installa confortablement dans le fauteuil, à défaut d'un lit, et la recouvrit jusqu'aux épaules avec la couverture. Que se passait-il? Un problème avec Maël? Au bureau? De la fatigue? Elle décida de la laisser dormir pour le moment, se promettant de s'occuper d'elle à son réveil.

Elle rejoignit alors Sioban dans la salle à manger.


- Excuse moi. Nous en étions où? Tu veux une chambre pour la nuit?
Loarwenn a écrit:
Loarwenn dort et son sommeil est paisible. Quand Marquise pose sur elle une couverture, elle sourit dans son songe et se blottit dedans, sans s'éveiller. Elle rêve, c'est brouillon, flou, farfelu, décousu, c'est normal. Une gigantesque miche de pain posée sur des roulettes s'approche des murailles de Roazhon, traversant la plaine, dans un grincement sinistre... Loarwenn hurle, du haut des remparts. Ne la laissez pas entrer ! Et là, la miche s'ouvre, laissant échapper des hordes de françoys...

Elle s'agite soudain. Quelque chose approche. Banshee est devenu noir et il ouvre une pierre avec ses dents... il a un grelot à la patte... comme il est joli... fascinant, d'une netteté incroyable, elle l'a déjà vu, elle tend la main juste pour l'entendre tinter, pas pour le prendre, non, il n'est pas à elle, elle le sait, juste le toucher, et une goutte de salive lui laisse une marque sur la paume... rouge... c'est du sang... Banshee est blessé ? A qui est ce sang ? Mais non la tache est blanche... elle est sur son front... Que ? c'est le front de Cheeraz... il a une tache de lait sur le front... Loarwenn s'approche de lui pour l'essuyer, le pauvre, mais quand elle s'approche, le lait a noirci et ça la regarde. Que... ? un oeil en cet endroit ? Non, ça vole maintenant, c'est parti... la voix de Jehan...
Anonymous a écrit:
[dans la ville]
Non Banshee !
Non.
Non, je suis désolé... ce n'est pas Loarwenn.
C'est un rat !
Et c'est pas la peine de faire cette tête.
Ta maîtresse te nourrit trés bien...
Si bien que tu es gras comme un loukhoum de Fatima Abd Salim, la merveilleuse et redoutable pâtissière en chef des cuisines du Sultan Mekhet II !

Ce qui était parfaitement faux ! Banshee était une bête merveilleuse et racée comme Jéhan en avait rarement vu.
Alors cherche Banshee ! Oui ! C'est bien cherche !
[Place des lices]
Pfff Pfff...
Pfff Pfff...

Banshee ralentit nom de Dieu !
[Auberge de Marquise]
Aaaaaaaaaaaaah !
Bon chien.

Une taverne ! Ne me dites plus que les miracles n'existent pas.
Jéhan ouvrit la porte et la bestiole se fraya un chemin jusque dans une petite pièce...

Tu vas pas piller les mich...
Jéhan voulut faire une saillie drôlatique comme il les aimait, mais s'abstint. Quand Marquise arriva, où bien était-elle déjà là ?Laorwenn ! Loarwenn !
Quand Marquise donc vit Jéhan, il y avait une gravité dans son regard, plus qu'à l'accoutumée.
Il faut mander Dame Lusia...
Il ajouta sobrement.
Le premier qui me raconte encore que Dame Lusiana n'avait servi à rien à Rennes... je lui déchire la gorge avec mes mains.
Ce qu'à le voir en cet instant... il aurait pu faire.
Maël ?
Loarwenn a écrit:
... La voix de Jehan... Loarwenn ! Loarwenn !... La jeune femme soupire légèrement sous sa couverture. L'oiseau est là, parti... encore... quelque chose tinte et appelle... montre le chemin... mais où est-il ? Certitude d'avoir les yeux fermés et de ne pas pouvoir les ouvrir... inquiétude d'avoir les yeux ouverts et ne pas vouloir... Il s'est caché dans son oreille, ça chatouille... Loarwenn lève la main et sent sous ses doigts une palpitation tiède. L'oiseau ! Elle se réveille brusquement, l'esprit encore prisonnier des brumes du songe, les yeux ouverts sur la grosse tête de Banshee qui a collé sa truffe contre sa joue.

Oh ! Mon Banshee... j'ai presque touché l'oiseau cette fois-ci.

Il y a de la jubilation et de la frayeur dans sa voix. Elle caresse la tête du chien-loup et machinalement regarde s'il a toujours son grelot à la patte, puis fronce les sourcils. Mais Banshee n'a jamais eu de grelot. Et il est blanc, pas noir... Et... Elle regarde sa main. Pas de sang. Là, elle réalise pleinement, comme souffletée, que c'était un rêve, elle dormait. Elle regarde autour d'elle, effarée de ne rien reconnaitre de sa chambre ; elle voit la table, la cheminée, puis Jehan, debout derrière Banshee, qui parle à quelqu'un. Mon dieu. Où suis-je ?

Elle se redresee alors vivement, et le tout du réel lui revient en mémoire d'un coup, comme une aspersion mentale glacée qui transit et éloigne les brumes du rêve. Le conseil municipal, son erreur, la perte de mémoire, puis encore une miche égarée, la fatigue immense, la lassitude, elle n'a pas voulu affronter le regard lucide de Jehan ni de possibles remontrances justifiées... elle s'est enfuie en confiant le reçu à Banshee pour qu'il le donne à Jehan. Partie sans Banshee, réfugiée chez Marquise, trop lasse et inquiète...

Chez Marquise... Je me suis endormie chez Marquise... Mon dieu.

Reprenant contenance, Loarwenn s'extirpe de la couverture, touche ses nattes du bout des doigts et ramène derrière son oreille une mèche échappée. D'une voix qu'elle voudrait plus posée, elle salue son frère d'armes.

Demat Jehan... je... excuse-moi.
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:10

Si0ban a écrit:
L’accueil avait été des plus charmants. Il avait sourit lorsqu’elle lui avait signifié que la taverne était la sienne, bien qu’il se soit demandé comment elle semblait tenir pour acquis que cette information soit en sa possession, aucune indication à l’entrée de l’auberge ne mentionnait explicitement se fait.

En effet, je suis en visite, lui répondit-il. Je passais dans le coin et je dois avouer qu’une auberge portant une insigne à la fois vannetaise et rennaise m’a bien plu.

Voilà déjà quelque temps qu’il n’avait eu le loisir de s’offrir des crêpes. A courir par monts et par vaux sa bourse se retrouvait régulièrement vide. C’était avec plaisir que le très jeune homme s’était joint à leur table lorsque Marquise lui avait présenté sa fille et offert un verre de chouchen.

La petite fille semblait au jeune Sioban d’un charme exceptionnel lorsqu’elle lui posait des questions sur sa venue et sur la manière dont il avait rencontré sa maman et sur le temps depuis lequel il était à Rennes, et sur le fait que la ville lui plaisait, et sur les raisons pour lesquelles il y était en voyage et s’il resterait encore longtemps et s’il reviendrait la fois suivante…

Marquise, elle, semblait brusquement absente, préoccupée par l’entrée d’une jeune femme. Pourtant le jeune homme n’avait osé l’interrompre, répondant un sourire aux lèvres aux questions que lui posait Aënaelle alors qu’ils dévoraient leurs crêpes avec un appétit féroce.

Lorsque enfin la jeune femme revint à elle et s’excusa de prendre congé, le très jeune garçon sourit et hocha la tête. Ses yeux à lui commençaient déjà à se fermer et il ne fut pas long à songer à rejoindre la chambre qu’on avait mise à sa disposition lorsqu’ils se furent séparés.
Anonymous a écrit:
Jéhan ne répondit pas de suite.
Loarwenn était étrange et visiblement fatiguée, sinon éreintée. Plus que jamais il sembla important à Jéhan de trouver des hommes ou des femmes qui puissent les relayer à la police ou à la maréchaussée. Mais la présence de Banshee, déjà, la réconfortait, et le chouchen de Marquise n’y était sans doute pas, non plus, étranger.
Jéhan s’assit et s’efforça de composer un visage enjoué et souriant.

Ecoute ! Nous sommes épuisés, nous ne dormons pas la nuit, et puis, cette histoire avec Cheeraz est pour le moins… éprouvante. Maintenant il suffit de rester dans les murs de la Cité à se morfondre !
Voilà ce que je te propose : Marquise a eu la délicieuse idée d’organiser une chasse pour l’intronisation de Messire Tatoo en tant que Duc. Participons-y ! L’air frais, les bois, nous ferons le plus grand bien et je te lance un défi !
Je suis convaincu de ramener plus de gibier que toi.

Il servit deux godets et trinqua : à la victoire !
Mais quelque chose dans le ton de sa voix laissait à penser qu’il ne croyait pas à la sienne
Le Dagsit a écrit:
L'aveugle pénétra dans l'auberge, guidé uniquement par le bruit qui en ressortait. Avançant à taton il se mit à chercher une place vide. Ses mains s'aventurèrent d'abord sur une touffe de cheveux hirsutes lui indiquant que la chaise n'était pas libre, il fit quelques pas, explora tactilement pour tomber sur quelque chose de bien lisse : un chauve. Il se plut quelques secondes à frotter le crâne plus glissant qu'un lac gelé, Myrlin aimait bien caresser des chauves. Puis à force de patience il trouva une chaise libre et se mit dessus. Alors il attendit, ne sachant quoi à la reflexion.
Loarwenn a écrit:
Les brumes du rêve s'estompent... Banshee lui léchouille une main avec application. Loarwenn est heureuse de la présence de Jehan, et surtout qu'il ne la noie pas sous les remontrances... Mais une chasse ? ... Ouais bof... le grand air, pas faux c'est vrai... mais bon...

et je te lance un défi !
Je suis convaincu de ramener plus de gibier que toi.


A ces mots, la jeune femme se redresse, comme un tout petit diablotin qui se rappelle qu'une boite c'est mieux quand l'on en sort.
Oulah un défi, comment ça un défi ? Non mais...
En pleine attaque revigorante de "chiche ?", Loarwenn sourit à Jehan, et trinque derechef.
Ce me va ! Fameuse idée que de participer à cette chasse !
Elle fait chorus à son : A la victoire !
... Oui oui, on remettra ça ici même, et celui qui a perdu saoule l'autre...

Loarwenn allait ajouter quelque chose, quand derrière eux, des grommellements outrés, amusés et même ravis se font entendre... bizarre ça un grommellement ravi, non ? bref. Elle se retourne pour voir se qui se passe.

Oh ! Jehan ! Regarde qui vient d'entrer !

L'admirable et admiré aveugle Myrlin essaye du bout des doigts de se trouver une place libre.
Anonymous a écrit:
Dame !
Exclamation qui, contrairement aux idées reçues, allait comme un gant au Dagsit, pour la précieuse intelligence qu'il mettait dans chacune de ses analyses, fussent-elles orientées.
Jéhan passa derrière le comptoir servit trois verres et apostropha le Prêteur de la Cour de Justice.

Hôla Messire Rapporteur...
Puis il s'en voulu, beaucoup. Car il était rare de voir cet homme descendre en taverne à Rennes, et cet accueil là était indigne de cet homme.
Résolument plus discret, Jéhan s'approcha et posa trois verres sur la table ; deux de chouchen et un de lait, laissant au passage quelques écus pour payer cette tournée.

Je vous prie bien vouloir m'excuser, Murlyn.
Souhaitez-vous boire quelque chose ?

Il faisait confiance à l'odorat subtil du vieillard, qui savait discerner chaque parfum des tartes aux poils de Gannika, pour choisir la boisson qu'il souhait boire, puis Loarwenn déciderait, alors Jéhan prendrait ce qu'il reste.
Le Dagsit a écrit:
Fichtre ! C'est la voix de mon ami Jehan que j'entends là.

Sans se lever de sa chaise l'aveugle inclina la tête et afficha un modeste sourire en guise de bonjour.

Boire ? Non merci, vous savez que je suis intarissable de nature et de toute manière je fais un régime. A base de prune. Boisson fort rare en notre belle capitale.

Toussotant.

Figurez vous mon bon Jehan que me voilà bien marri. Depuis que la Cour de Justice déménage je ne trouve plus d'endroit où aller, pensez vous, le conseil grand-ducal est désert, mon appartement est encombré de parchemins que forcément je ne peux lire, alors résigné je me suis rendu ici, chercher quelque lieu agréablement chauffé où m'asseoir.

Myrlin se remit droit sur sa chaise et ajusta sa tunique noire qui lui valait le surnom de corbeau.

Au fait maintenant que je vous tiens, je peux vous rappeler l'amoncellement de travail qui vous attend à la Cour, le dossier Bouchebée, la correction du concours pour les nouveaux membres, le choix pour la décoration des nouveaux locaux, ma Doué, que faîtes vous donc encore ici ma parole !

Le prêteur se rendit compte soudain qu'il devrait peut être investir dans une badine et venir se planter plus souvent en taverne pour venir harceler Jean Cotard, ce qui était il faut bien l'avouer, l'un de ses petits plaisirs.

Mais avant de penser au labeur dîtes moi brave compagnon si la tavernière de ce lieu est bien la demoiselle marquise. J'ignore bien dans quelle auberge je suis rentré à vrai dire et je comptais m'entretenir un moment avec elle. Pour lui parler droit, surprenant non ?
Anonymous a écrit:
Fichtre ! C'est la voix de mon ami Jehan que j'entends là.
Jéhan sourit au "corbeau", et souffle un peu, il ne s'y fera jamais. Le vieil homme était aveugle. Il s'assoit invitant Loarwenn à faire de même.
Or donc...
...et le vieillard embraye :
Figurez vous mon bon Jehan que [...] je me suis rendu ici, chercher quelque lieu agréablement chauffé où m'asseoir.
Vous faites fort bien, un lieu agréable de notre capitale, Ma...
Au fait maintenant que je vous tiens,[...] ma Doué, que faîtes vous donc encore ici ma parole !
Jéhan éclata de rire :
Je chasse les barboteurs de poules, les marchands vénaux, les princes voleurs, attends mes maréchaux, viens chercher ma soeur d'armes, d'ailleurs vous avez dû entendre Loar..
Mais avant de penser au labeur [...] pour lui parler droit, surprenant non ?
Surprenant ? Pas vraiment. Mais il est possible que vous dussiez remettre votre projet. Marquise s'est absentée pour un moment.
La phrase commençait par une interrogation, et se terminait par une certitude. Marquise n'était point là. (HRP/absente IRL/HRP)
Cependant avec Marquise on pouvait s'attendre à tout, c'était une femme pétrie de ressources.
Maintenant veuillez m'excusez si vous le voulez bien, je vous laisse en de bonnes mains, celles de Loarwenn. Je dois me préparer pour la chasse et terminer de rédiger deux dossiers urgents, un pour la mairie et un pour le vieux Mat. Ensuite je vous rejoindrais à la Cour de Justice.
A propos a-t-il été décidé où nous nous installerions ? La caravane piétine devant la poterne...

Il se leva.
Encore une chose ! Si d'aventure, il vous arrivait d'avoir encore envie de me houspiller. Vous pouvez également me trouver aux Bureaux de la Police, à la Tour des Maréchaux ou plus souvent à la Mairie, où je me tue les yeux à essayer de finir un cadastre, dont je me demande en vérité si c'est celui de Rennes ou d'Arles.
L'invitation, puisque s'en était une, était sincère.
Je tâcherais de trouver de la prunàwampi, Messire Amalric doit en avoir des caisses, à moins que... non, ce n'était pas lui...
Loarwenn a écrit:
Banshee, en s'approchant du Dagsit, avait son air des jours de dispersion... la tête penchée sur le côté et l'oeil jaugeant une certaine qualité de mollets. Loarwenn se penche vers le chien-loup et le houspille.
Ah non, hein, Banshee, déjà que ce messire est aveugle, s'il devient boiteux en plus, ça ne va pas aller. Et il a la voix qui porte... Non. Tu oublies.
... Non !


C'est donc avec un peu de retard qu'elle s'approche de la table à laquelle Jehan l'invite à s'assoeir, et... assiste à des échanges d'amabilités respectueuses... de part et d'autres... elle n'en comprend pas la moitié, ils parlent trop vite.

Puis s'abat, comme par accident, un moment de silence : les deux reprennent leur respiration en même temps. Loarwenn arrive donc à en placer une.


Demat messire Dagsit. Mes respects.

Jehan se lève soudain et fait mine de s'en aller. Stupéfaction de Loarwenn : son verre est encore plein. Euh... Jehan ? Tu n'as pas touché à ton verre. Tu ne t'en vas pas tout de suite... n'est-ce pas ?
Anonymous a écrit:
Non non non je me demande qui m'a fait goûter la prunèwampi ?
Loarwenn a écrit:
Loarwenn est rassurée. Aussi c'est d'un ton faussement docte et réellement pétillant de malice qu'elle continue.

Marrant parfois comme ton accent de naissance ressort sans prévenir, quand même, Jehan.
... C'est Prunavampi. Comme Prune et comme Vampirelo, l'inventeur saint politain et remarquable de cette boisson.
Paix à son âme.

J'ai une mémoire terriiiible pour tout ce qui se boit. C'est pas forcément glorieux mais c'est ainsi.


C'est sans même réfléchir qu'elle continue.
C'est ton ami Alar Tiern, non, qui te l'a fait gouter ? Enfin la dernière fois à la tribune, c'était avec lui.
... Avant que Maël ne dégaine le "bizarre", comme il dit.


Loarwenn sourit dans sa chope en buvant une gorgée de son chouchenn.
Anonymous a écrit:
Si fait, si fait bien sur Alar ! L'excellent Alar !
Mais quelqu'un d'autre m'avait fait goûter cela lors d'une Ducale.
Je crois bien que c'était Vampirello lui-même avec Ah-Douais.
Formidable programme sur les vaches.
Mais je m'égare.
Dagsit, vous ne parlez plus ?

Clin d'oeil à Loarwenn. En même temps qu'il trempe son nez dans son chouchen.
Je crois que c'est Marquise qui m'avait conduit jusqu'à eux, crois-tu qu'on pourrait trouver cela dans les..."stocks" ?
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:11

Le Dagsit a écrit:
Myrlin salua comme il se doit la charmante Loarwenn avec les égards dûs à la demoiselle. Puis il répondit à l'infatiguable jean cotard.

Mon cher si vous voulez mon avis vous travaillez trop. Ou alors pas assez. Je ne sais plus, je m'égare, l'âge m'use je le crains. Pour preuve que je vire bredin j'en avais complètement oublié que la Cour de Justice attendait encore de savoir où ses malles devraient rouvrir.

Facheux vous n'en disconviendrez point.

Quant à la prunavampi sachez qu'il s'agit là d'un remède bienfaisant, c'est un herboriste fou à la chevelure hirsute et à la barbe folle qui m'avait raconté un jour avoir échappé à la mort grâce à ce merveilleux breuvage. C'est sur ses conseils avisés que je suis mon régime de prune. D'autant que cela me ramène des brumes de ma mémoire de vieux souvenirs dont je pourrais vous entretenir toute la nuit.
Loarwenn a écrit:
Alors là ! Assaut de bonne humeur. La fatigue de Loarwenn se fait allègrement la malle à tire d'aile ; elle survolera peut-être en quittant Roazhon, portée par un vent nord-ouest, le convoi de la Cour de Justice.

Il y a certainement ici de la prunavampi. Je vais voir.

Si, pour avoir la joie rare de savourer quelques souvenirs de Myrlin, il faut imbiber l'admiré aveugle de sa médecine favorite… Loarwenn va en trouver. Elle se lève donc prestement, les pieds de son banc raclant le sol dallé de pierre, et se dirige vers le comptoir.

Marquise ne m’en voudra pas d’ouvrir quelques tiroirs et de faire couiner des portes de placards.

Loarwenn farfouille.
Adele a écrit:
'Ti moineau se posa sur une fenêtre de l'auberge avec une enveloppe intitulé : A l'attention de Ma de la part de sa vieille amie la folle Vannetaise :

Citation :
Demaaaaaat !!!
Comment tu vas ? Pas trop de boulots ? Vannes va bien couci couça, je sais pas j'ai pas pu mettre mon nez en taverne d'puis un bon bout de temps.
J'ai un nouveau crâne à taper ! Ton père qui est réaparut à Vannes, il a réouvert la taverne décalé. Tu te sers toujours de ta scie ou elle est dans un placard ?
:wink: Adele
marquise66 a écrit:
Alors qu'elle était en chemin pour l'abbaye où elle avait prévu de se recueillir suite à des évènements récents, la pluie s'était mise à tomber drue, et Marquise s'était retrouvée trempée jusqu'aux os. Quelques jours plus tard, elle se sentit fiévreuse. Le confort de l'auberge lui manquait, et elle avait besoin de se sentir chez elle pour guérir. C'est ainsi qu'elle reprit la route vers Rennes et qu'elle arriva à l'auberge en fin d'après-midi.

Elle entra par la petite porte qui donnait sur le jardin et tomba nez à nez avec Meliane. Elle lui raconta alors tout ce qui s'était passé à l'auberge depuis son absence... Un voyageur... un François... mais c'est bon, il avait un laisser-passer... Aënaelle... un pigeon d'Adèle... Myrlin dans le salon... Marquise interrompît alors le flot de paroles de Meliane pour être sure de bien avoir entendu.


- Myrlin est dans le salon?
- Oui madame, j'ai cru comprendre qu'il désirait vous voir.

Marquise fronça légèrement les sourcils puis reprit.

- Bien, pourrais-je avoir le petit mot d'Adèle? Et un grog aussi...

Meliane s'éloigna puis revint quelques instants avec le parchemin d'Adèle et le nécessaire d'écriture de Marquise. Celle-ci rédigea alors une réponse rapide.

Citation :
Demat mon amie,

Je rentre juste de l'abbaye que j'ai dû quitter après avoir attrapé froid. Je ne suis pas au meilleur de ma forme malheureusement, mais j'espère que les choses vont rapidement s'arranger. Je suis contente de savoir que pour toi tout se passe bien. Pour le moment, ma scie est rangée, je préfère ne pas la laisser à portée d'Aënaelle, elle est encore trop jeune pour çà.

Mon père est rentré en Bretagne? Je suis ravie de l'apprendre. Je passerais vous voir à l'occasion, quand je serais guérie. Et puis, un heureux évènements devrait se préparer, et nous nous y verrons, du moins je l'espère. En attendant, n'abimes pas trop mon papounet et embrasse le pour moi.

Je t'embrasse. Amicalement.

Marquise.

Meliane revint avec le grog bien chaud de Marquise tandis que celle-ci envoyait sa lettre. Elle prit alors son bol et remercia la nourrice d'Aënaelle puis prit la direction du salon, ne désirant pas faire attendre plus longtemps l'aveugle, et elle-m^me par la même occasion...

Lorsqu'elle entra dans la pièce, elle reconnut Jehan à une table, avec Myrlin. Elle se rendit alors à leurs côtés.


- Demat Jehan, Messir Myrlin, quel plaisir de voir vos beaux yeux.

Marquise esquissa un sourire, se souvenant de ce qu'elle avait mis dans sa copie. Elle s'assit alors, plongeant le nez dans son bol pour en boire quelques gorgées salvatrices avant de reprendre.

- Qu'est ce qui me vaut le plaisir de cette visite?
Anonymous a écrit:
Jéhan se leva rapidement et faillit renverser son verre... c'est pour dire ! S'il est une rencontre à laquelle il ne s'attendait pas c'était bien celle-ci ! Et il était ravi de savoir Dame Marquise de retour.
Dame ! Quelle heureuse surprise !
Je disais au Dagsit que vous rentreriez plus tard, il va finir par me prendre pour un poivrot !
Loarwenn est là aussi.

Se penche pour ajouter.
On comptait pirater votre prunawampi.
Pour des raisons médicinales bien sur !
Loarwenn a écrit:
J'en ai trouvéééééé !

Preuve en main, cruchon au bout de son bras levé, la tête de Loarwenn apparait alors derrière le comptoir, tout sourire. Ah tiens ? Quelqu'un a rejoint Myrlin et Jehan, ou alors Loarwenn a ouvert trop de fioles et de flasques pour renifler leur contenu et elle hallucine.

Oh ! Marquise !

Hop hop hop, Loarwenn contourne et accourt, prunavampi à la main, pour embrasser son amie.
Tu as une petite mine. Je suis heureuse de te voir.
... Ca va ?
Regard scrutateur et inquiet d'affection.
coldtracker a écrit:
Maël qui n'est plus de quart prend un moment de repos et décide tranquillement de passer à l'auberge du vannetais renaissant...

Une sorte d'instinct secondaire presque aussi développé que son premier de soldat le titille et lui fait dire qu'il va y trouver des connaissances...

Le colosse pousse alors la porte et entend:
-"J'en ai trouvéééééé ! "

Maël prend alors l'air curieux et souriant, dit les poings sur les hanches...:
-"Et qu'as tu trouvé?"

Et bonjour à tous..."
Le Dagsit a écrit:
Entendant paisiblement l'entrecroisement de nombreuses voix Myrlin attendit quelques instants avant de prendre la parole.

Honoré de vous rencontrer honnête marquise, les occasions de nous parler n'ont jamais manqué au cours du temps mais nous n'avons hélas pas eu la présence d'esprit de les saisir. C'est pour rattraper ce retard, pour réparer cette lacune ou pour combler ce fossé si vous préférez que je m'en viens à vous.

Mais avant de s'ennuyer à parler de choses sérieuses dégustons la trouvaille de la vaillante Loarwenn en compagnie du brutal Maël que je salue respectueusement.

Se fait craquer les phalanges.

Avec messire Coldtracker également nous avons manqué de nombreuses occasions, ma Doué que de temps perdu durant ces années. Esperons de remédier à tout cela avant que ne s'achève le crépuscule.

Le légiste usé ne faisant bien entendu pas allusion à la simple fin de soirée.
Emuyl a écrit:
Emuyl tout sourire en cette merveilleuse journée voulait changer quelque peu son quotidien et c'est en tenant la main de son fils qu'elle s'etait rendu dans le village afin d'y acheter de nouveaux habits. Elle avait passé sa matinée à acheter de petites patisseries que son fils Ewylann lui reclamait à chaque instant qu'il venait de finir le précédent. Elle passait devant les tavernes et entendit un peu d'agitation. Elle entra et failli bousculer un homme qui se tenait juste devant l'entrée. A peine fut-elle entrée qu'elle annonca:

- Demat d'an holl !!

Son fils se cachait derrière les jupons de sa mère, Emuyl était toujours restée derrière l'homme qui la cachait de part sa musculature, elle n'eut pas de mal de reconnaître son ancien maître d'armes, Cold. Elle s'avanca alors et reconnut quelques amis.
coldtracker a écrit:
-"Mais avant de s'ennuyer à parler de choses sérieuses dégustons la trouvaille de la vaillante Loarwenn en compagnie du brutal Maël que je salue respectueusement. "

Maël entend et salue àla façon des hommes d'armes d'un signe de tête martial..
L'aveugle ne peut bien sur pas le voir mais il en va d'une certaine courtoisie et respect envers l'ancien qui doit s'aficher devant autrui....

Un noble montre l'exemple..
Et il répondit:
-"Et c'est tout aussi respectueusement que je vous salue Sieur Myrlin..
Il est bien rare de vous voir en ces lieux.."


Le Sieur reprit:
-"Avec messire Coldtracker également nous avons manqué de nombreuses occasions, ma Doué que de temps perdu durant ces années. Esperons de remédier à tout cela avant que ne s'achève le crépuscule. "

Maël sourit et dit:
-"Alors remedions, remedions bien que j'aime à penser que l'on peut faire durer certains crépuscules par la voix, la plume ou l'éspée....

Trois atouts merveilleux en vérité...

Je vous laisse avec élegance les deux premiers

Et vous aurez bon coeur de me laisser le dernier...

Si faire durer le rêve est l'oeuvre d'une vie assurément c'est celle d'un Breton entêté...

Un rêve qui se vit chaque jour de l'hiver à l'été....

Ce qui me fait penser que l'on devrait boire , puisque je vois des verres se remplir, à une Bretagne souveraine et éternelle...
En 'vers' et contre tout..."


Sur ce il salua Emuyl et son fils...
marquise66 a écrit:
Il n'avait pas tort, les occasions avaient été nombreuses et les discussions rares. Jehan se pencha vers elle et lui expliqua qu'ils étaient en quête de prunavampi. Elle allait se lever pour la chercher quand Loa surgît du comptoir, et s'écria d'un air enjoué qu'elle l'avait trouvé. La surprise se lisant sur son visage en voyant Marquise, cette dernière esquissa un sourire avant de répondre à sa question.

- Ça peut aller merci, j'ai juste pris froid. Mais Jehan affirme que la prunavampi a des vertus médicinales, donc ça tombe bien...

Elle se leva pour aller chercher quelques verres et tomba nez à nez à Maël, suivis de près par Emuyl et son petit bout d'homme. Elle s'arrêta alors quelques instants, assez seulement pour les saluer, puis alla chercher autant de verres que nécessaire. En revenant, elle servit tout le monde et prit soin de bien confier son verre à l'aveugle. Elle entendit alors
Maël dire quelque chose, mais elle ne sut comprendre le sens de tout cela, et ne retint qu'une seule chose : à boire!


- Et si nous levions nos verres à notre regretté Vampi?

Sans attendre de réelle réponse, elle prit son verre et le leva, avant de s'exclamer.

- A Vampi! Qu'il repose en paix...
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:11

Anonymous a écrit:
Jéhan salua Dame Emuyl, et le preux Maël qui entrait dans la taverne.
Quand les verres furent servi et le toast annoncé, Jéhan reprit en coeur :

A vampi !
Et bascula le verre.
Le Dagsit étant là, Jéhan avait une excuse.
Autant vous dire qu'il allait l'utiliser !
Emuyl a écrit:
Emuyl s'installa à la tablée avec les personnes déjà présentes. Elle les salua respectueusement d'un signe de tête gardant son fils par la main puis le mit sur ses genoux afin qu'il puisse voir tout le monde. Le petit était très intrigué par l'épée de l'ancien mestre d'armes de sa mère. Ewylann avait toujours aimé les armes aux grands regrets de sa mère.

Puis se tournant alors vers les autres elle leva egalement sa choppe en citant:


- A toi Vampi où que tu sois !
Kamra a écrit:
Le Vannetais.
Les lieux semblent cossus, étouffant, et visiblement ce n'est pas la lie du peuple breton qui y traîne ses guêtres. Mais qu'à cela ne tienne, les Mandragore ont du goût et de la tenue, nulle batisse n'est trop bien pour eux.
Quant à la douloureuse, il suffisait d'avoir des jambes et de savoir s'en servir.

Kam oriente ses pas vers une table du fond quand son oeil accroche un drôle de couvre-chef rouge et son oreille un babil bien connu.
Coup de coude au frérot et signe du menton pour indiquer le bonhomme.


- Regarde, mon Sylou, on dirait bien que ton pot de fleurs n'est plus en service. J'ai envie de m'amuser. Laisse moi un peu d'avance et amène tes fesses. Et évite de sortir le harpon de sous le manteau, la dernière fois tu t'es blessé à la jambe et j'ai passé ma nuit à épancher le sang. Quand tu t'y mets t'as les filaments qui font des noeuds!

L'oiseau remonte la poitrine, arrange sa mise et se faufile jusqu'au bon Lieutenant. Tout en saluant la tablée d'une voix de poule excitée, la Kamounette glisse un doigt sur la nuque de sieur renard et vient poser son fessard sur ses genoux, poumons sous le nez.

- Alors mon Queutard, Cotard, pardon, on fait faux bon à sa Pie préférée? Tu sais que les filles t'attendent pour ta petite gâterie de la semaine.

Pause lascive, lèvres effleurant celles du bavard coi, missive d'expulsion du territoire du vicomte Guillaumtell fourrée dans les braies tout en abondant de sourires et papillonnages pour les autres convives médusés.

- Saviez vous que ce coquin de Jéhan aime à se faire dominer? Grroar mon joli coeur. Vous le verriez, une fois sa fonction quittée, danser nu sous le couvert des chênes, autour d'un feu, psalmodiant et s'adressant à des divinités sur le déclin.

Oreille tirée.

- Hein mon nounours! Petit sacripant, tu ne leurs as rien dit? Je m'en doutais, la timidité... Tu barbotes toujours avec le Procureur? Le canard, comme vous l'appelez entre vous?

Le Sylou est sifflé.

- Hep, frérot, viens donc asperger nôtre ami d'un broc d'eau, il a chaud.
marquise66 a écrit:
Marquise n'était pas d'humeur à supporter des François non-désiré dans son auberge. Un coup d'oeil à Maël et Emuyl, les frères d'arme se comprirent. La main posée sur la garde de son épée, elle se leva et se planta devant l'insolente se croyant tout permis.

- Les plaisanteries cessent dès maintenant, et vous sortez de mon auberge. Je n'ai pas envie de tolérer plus longtemps les transferts que vous pouvez faire ou les fantasmes que vous pouvez avoir. Et ne nous forcez pas à recourir à la force.

Elle foudroya alors du regard l'homme qui s'avançait, une cruche à la main. Il lui en faudrait peu pour botter ces culs de françois.
Sylphaël Mandragore a écrit:
Il est entré en catimini, lui, le pirate son fils endormi dans les bras. Rapide tour d'horizon pas de Bohémienne... Oh il n'avait eu pas grand espoir de la trouver en ces lieux, même si une petite prière en loucedé à Ste Sarah dans les rues tandis que la Pie sifflait une comptine salace pour endormir Dagaran, avait été vite formulée... La salle commune de l'auberge est plutôt spacieuse tant mieux le Sylou a comme un retour de misanthropie galopante qui lui cavale sous le tricorne... La fatigue aussi...

Il avance à pas comptés dans les lieux lorsque sa soeur déjà en plein one-pie-show le siffle cavalièrement :

"- Hep, frérot, viens donc asperger nôtre ami d'un broc d'eau, il a chaud"

- Beuh...

Le marin tourne la tête et manque d'en lâcher son fils en apercevant Kamra en train de faire tourner en bourrique le Pot de Fleur attablé en compagnie d'autres gens.

- Oh putain de moine, tu le cherches vraiment le cachot, soeurette...Gromelle-t-il entre ses dents avant de lui renvoyer un signe de tête agacé signifiant que lui, il était venu pour boustifailler, s'envoyer un gorgeon et se reposer un poil les guibolles... En parlant de repos, son fils commence à lui peser dans les bras lorsqu'il avise une dame avec un marmot sur les genoux qui porte un toast quelconque. Le Sylou s'approche et dépose un Dagaran ronflant sur la chaise libre jouxtant la dame

- Mes hommages... Vous pourriez me surveiller un peu mon rejeton, le temps que je me restaure ?

Sans attendre la réponse, le Sylou se débine comme un pet sur une toile cirée vers le comptoir salvateur, heurtant au pasage un gros en armure

- Désolé, baron, ça urge !

L'objet de sa convoitise est enfin atteint et le marin s'échoue au comptoir claquant deux doigts en direction de la patronne qui astique ses gobelets avec une assiduité forçant l'admiration :

- Mes respects, O noble tavernière ! Une bière s'il vous plaît !

Le pirate frémit du naseau en humant les effluves qui émanent de l'arrière cuisine

- C'est quoi le plat du jour, mon coeur ?

Le marin exhorbite les yeux en voyant la tavernière furibonde sortir de son comptoir sans lui répondre et foncer sur la Pie

-Et merdeuhhhhhh...
Le Dagsit a écrit:
Ayant levé son verre en hommage à Vampi avec les autres l'aveugle se rendit compte que le trépas de l'illustre saint politain avait probablement déclenché en lui cette prise de conscience. Vampi aussi il l'avait souvent croisé, sans presque jamais avoir trinqué en sa compagnie.

Fameux nectar, son bouquet vous ferait rajeunir de dix ans. Cela me rappelle la fois où je fus fait prisonnier par l'illustre Cronos, celui ci ayant réussi à me dégotter une bouteille de prunavampi par l'intermédiaire des bretons dans le maine et figurez vous que ...

Les deux filous français avaient fait irruption pour venir rompre la quiétude de l'auberge.

Morbleu, par les corbeaux anthropophages de mes ancêtres qu'est ce que viennent foutre des putois français dans cette taverne ?

Se lève en expulsant sa chaise derrière lui.

Je n'ai pas guerroyé contre la putride engeance de votre roi mécréants pour vous laisser décrasser vos chausses sur le nom sans tâche et sans pli d'un haut magistrat breton. Je suis de la vieille école figurez vous, de celle qui accueille tout ce qui traverse la frontière et particulièrement celle du nord à coups de pierre et de fourche.

L'aveugle dressé espérait bien que le colosse à ses côtés molesterait comme il se doit ces marauds des mers.

Et puis quelle est cette histoire de pie ? Hum ? Où donc une pie ? Grogna-t-il.
La pie maligne voudrait elle se frotter à l'auguste corbeau ? Les corvidés pourtant ne s'entrechassent pas.

Le breton dont on savait qu'à ses heures perdues il parlait aux oiseaux se demanda bien s'il y avait vraiment une pie ou s'il ne s'agissait que d'un surnom pour l'intruse.
Sylphaël Mandragore a écrit:
Un vieux pouilleux aux yeux crevés et au verbe haut vient de prendre la parole et s'en prend à sa soeur. le Sylou rentre la tête dans les épaules en pensant "Maloz doué, chuis plus breton que toi, espèce de vieille épave..." mais il n'en dit pas un mot le pirate, il n'est pas là pour se friter avec des nationalistes au cervelet ravagé par le chouchen mais pour retrouver sa femme... Un pas chassé dans l'ombre d'une poutre, toujours accroché au comptoir, plus qu'à espérer qu'il aient la décence de ne pas taper sur une femme dont la mère était aussi bretonne... Dans le pire des cas, il ne la connait pas la Pie... Il veut bien faire le soutien de famille et l'avoir sorti de nombreux coups-fourrés mais cette fois-ci elle a poussé le bouchon de lambig un peu loin la caqueteuse tricornée... Le marin prend son air angélique et prononce d'une voix flûtée, tout sucre et miel :

- Pourrais-je avoir ma cervoise, mar plij ?
coldtracker a écrit:
HRp: rectification...dsl...

Le colosse n'est pas loin de partager l'avis de l'ancien mais se tait...

Le sens des convenances sans doute mais...

Il n'aime guère le ton employé et une mine contrariée s'affiche sur son visage....

Il éssuya son doublet armant d'un revers de main comme si quelque immondice l'avait entaché...
Et défit son baudrier d'une chiquenaude et pose l'éspée bâstarde contre le bois du comptoir à portée de main...

La méfiance avait bon dos...
Sylphaël Mandragore a écrit:
HRP / Le joueur du personnage de Coldtracker n'ayant pas compris le sens du rp, j'ignore le précédent post et nous reprenons ou nous avions parqués nos moutons Very Happy (le gros bousculé en armure était dans le passage du pirate et non attablé donc pas le Coldtracker en question :wink: )

Sa bière enfin en main, le Sylou s'octroie une magistrale lampée qui a tôt fait de lui réchauffer la tripaille et de détendre un peu ses nerfs mis à rude épreuve par la cohortes de nombrilistes xénophobes qui ont émaillé son chemin depuis la Normandie. Regard en coin vers son fils qui dort du sommeil du juste ignorant - le bienheureux - des tracas propres au monde des adultes. Le pirate sourit en remarquant qu'il ressemble drôlement à sa mère le sacripan. Son regard dérive jusqu'à la Pie, toujours assise sur les genoux du Pot de Fleur, en prise avec les autochtones... Il se rappelle qu'il a une lettre urgente à écrire à Tamorin et s'enquiert d'une plume et d'un parchemin dans son havresac...
Emuyl a écrit:
Emuyl avait compris le regard de Ma lorsque celle-ci vit entrer un homme d'une drôle d'allure. Elle comprit par la suite qu'il s'agissait de francoys. Gardant son fils sur ses genoux elle le sera contre lui et garda une main sur son épée qu'elle tenait non loin d'elle. Puis l'homme inconnu lui laissa sous garde un petit garcon. Emuyl le regarda puis tourna son regard vers l'homme qui venait de bousculer Maël.

En faisant cela, l'homme ne savait pas à qui il avait à faire. Un léger sourire perca sur le visage d'Emuyl lorsque celle-ci vit son ancien mestre d'arme s'approché de l'inconnu. Le sourire s'effaca rapidement puis elle regarda de nouveau Ma qui s'était levée à présent.
Anonymous a écrit:
HRP/je prends en compte la remarque de Sylphaël/HRP
Jéhan respectait plus Maël qu'il ne connaissait Maël. Mais il savait l'ancien mercenaire prompt non pas à tirer une lame, mais à s'en servir.
Le problème, c'est qu'il s'en servait bien. Et c'était même le meilleur bretteur de Bretagne. En particulier avec cette arme.
Quatre anciens gardes grands ducaux étaient dans la taverne et Jéhan ne donnait pas cher de la peau des deux oiseuax de Fougères.
Il avait adressé une missive au Prévôt afin que celui-ci se déplace jusqu'au bureau de police de Rennes, à la demande de Sylphaël. Et c'était là le seul objet de son courrier.
L'ambiance montait, et la prunawampi aidant, elle pouvait rapidement se gâter.
D'ordinaire, aus palabres incessants de la pie, Jéhan aurait adressé une modeste calotte. Mais sa charge de Fonctionnaire de Police lui imposait un minimum de dignité. Et surtout le respect des lois.
Il était temps de calmer le jeu.
Coi, sans un mot et sans mouvements brusques, il se lève et redresse la pie :

Madame,
Puisque Bretonne vous semblez être maintenant, peut-être conviendait-il d'enterrer la hache de guerre et de songer à la paix. Nous avons tous de Rieux à Fougères, en passant par Rennes, assez à faire avec les françois non ?

Il lui sourit... trop tard !
Peut-être avait-il encore un peu d'encre sur les dents.
La proposition était sincère.

Peut-être un chaste baiser pour faire la paix ?
Oui, parce qu'il était pas question de fourager sa langue dans la gueule de la pie de Fougères, des fois qu'elle morde... il ne voulait pas qu'on lui mit à mal la partie de son anatomie dont il avait le plus l'usage.
Par réflexe, il porta ses mains à... son harpon.
Mais ce n'était qu'une précaution réflexe.
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:13

Loarwenn a écrit:
Oh zut, encore ces Mandragore... Décidément... On ne peut plus trinquer tranquille de relique de prune, sans voir débouler des importuns. Loarwenn ouvrait la bouche pour dire à Jehan - plaisanterie récurrente - que oui, il a raison finalement, Rennes c'est tout p'tit... quand la donzelle à tricorne entreprit son frère d'armes avec... exubérance ? Détermination ? Loarwenn sourit. Ah ah elle le savait ! Non non non, la bonne c'est sa deuxième proposition ! Ir-ré-sis-ti-ble.

Il n'empêche qu'ils sont encombrants ces pirates normands-fougerais-pas trop clairs. Et poum voilà le sourdingue qui lâche son marmot près d'Emuyl. Non mais bravo ! Loarwenn se lève et avec un sourire à son ancienne soeur d'armes et actuelle tribun de Roazhon, prend l'enfant endormi dans ses bras et va le nicher contre Banshee, qui ronfle non loin de la cheminée. Elle ne sait toujours pas le prénom de ce gamin d'ailleurs. Un enfant n'a pas à payer pour ses parents, surtout que celui-ci a paumé sa mère. Le père est présentement avachi au comptoir.

Revenant s'asssoeir, Loarwenn glisse un baiser à Maël, et tourne son regard vers Jehan et sa conquête, attendant la suite avec curiosité. Ici il y a des bretteurs hors pairs, avec arme ou verbe, ce n'est donc pas comme si la situation présentait un quelconque danger.
Anonymous a écrit:
Elle était là debout. Le sourire ténébreux de Cotard avait-il joué en sa faveur ?
Elle était bien accorte cette jeune femme, et tout à fait au goût du grec.
Jéhan était un homme de tête et de cœur.
Ca tombait bien.
Le coup de tête partit sans prévenir.
Le front de Jéhan heurta avec une extrême violence le visage de la pie, lui faisant sauter deux dents et lui brisant le nez.
Tout à sa surprise elle dérapa et se posa sur la table.
Dans le même mouvement Jéhan dégaina et la lame de Damas, qu’il tenait de son tuteur, se rangea sur le cou de la belle.
Il lui fallu faire un effort pour se calmer.
Mais il était officier de police ; à Rennes, Capitale de Bretagne.

Au nom de la loi.
Vous êtes en état d’arrestation.
Bienvenue en Bretagne.
marquise66 a écrit:
Sous le coup de la surprise, voyant Jehan assener la malotrue d'un coup de tête, Marquise faillit éclater de rire. Toujours la main sur la garde de son épée, elle se recula auprès de l'aveugle et entreprît de lui raconter comment Jehan venait de casser deux dents à la françoise. Certes, ses méthodes étaient assez peu orthodoxes, mais elles n'en demeuraient par pour le moins inefficaces...

Voila au moins une chose dont Rennes pourrait être fière... sa police!
coldtracker a écrit:
Maël fait la gueule pas besoin d'être devin pour le voir...

Mais il y en a une qui sait y faire et il décide donc de faire un effort ...
En continuant à se taire....

Et Cotard passe à l'action....
en conaissuer Maël admire le coup de tête, à coup sur, un coup de pancrace pugilat ça....

Le colosse se demande si cela va partir en vrille plus que cela ne tourne déja et pose sa main d'un air négligé sur la garde son éspée...

Et recule un peu..Se ménageant quelque place....

Juste au cas ou....
Sylphaël Mandragore a écrit:
Le Marin frémit de tout son corps lorsque le coup de tête du Pot de Fleur heurte le visage de sa soeur... Une belle ordure mysogine le Jehan Conard... Il n'aurait jamais pensé ça le pirate ! Il hausse intérieurement les épaules de dérision comme quoi les policiers étaient les mêmes partout dans le monde, de grosses épées pour pallier des petites bistouquettes... Mais il garde ses réflexions pour lui le Sylou et se garde bien d'agir, il avait avant tout un fils à protéger et en faire un orphelin pour que le Jehan Cotard se le tape dans un des ses cachots humides était une vision qui dépassait son courage... la Pie comprendrait, la Pie lui pardonnerait...

Il se tourne de nouveau vers le comptoir et voit la tavernière se réjouir du navrant spectacle... Cela finit de l'achever... Il a envie d'effacer le sourire sur sa trogne ridée de méchante femme à coups de poing mais sa main qui s'apprête à commander une nouvelle bière retombe mollement et le marin tourne les talons et, sans un regard pour ce fils de rien de lieutenant de police - c'eut été lui donner de l'intêret - se dirige vers son fils que le déplorable incident n'a même pas réveillé...


- Dagaran, on y va, mon ange...

Une tape au bon gros chien, un regard compatissant vers dame Migraine, le marin prend son fils dans ses bras et contournant un type en cotte de maille au front bas qui recule la main sur la garde de sa rapière, frôle la Pie et murmure à son passage...

- Tu sais que je ne peux rien faire, et ça me fout la haine, mais sache qu'on t'attendra à la sortie nord de la ville... Et émascule moi ce tas de crotte de Cotard si tu en as l'occasion...

Père et fils sortent hors du bouge. Dehors la pluie commence à tomber, froide comme un coeur de représentant de l'ordre. Le visage de Bohémienne s'insère dans son esprit et sa volonté de la retrouver s'affermit
Kamra a écrit:
Prisonnier de ses fonctions et d'un cercle trop parfait, le géranium se fait dionée. Baiser proposé puis agression physique. En Bretagne comme dans le royaume de France, la violence fait acte de foi en cas de situation dérangeante.

La tête du goupil vient heurter le bec de la Pie, qui hoquette de surprise tout en percutant la table. Un craquement lui fait craindre le pire, léger froncement du nez pour vérifier son état, plus de peur que de mal, le bois mal entretenu a cédé sous son poids. Penser à arrêter les plats en sauce. Goût de fer en bouche, regard au sol: sa dent de sagesse branlante et le morceau de pomme qu'elle venait de chaparder reposent à terre.
L'amusement tourne au tragi-comique. La cervelle secouée, l'oiseau en a perdu pied. Les tout propret se sont transformés en sauvageons avides de castagne. Note pour plus tard, se renseigner sur l'humour local.

Un filet de sang coule jusqu'aux lèvres. La moutarde monte au nez, Kam éternue, répandant son fluide vital sur la nouvelle tenue du lieutenant.
Quelque peu satisfaite par ce dernier acte, toujours aussi sensible à la vue de son propre sang, la jeune femme s'évanouit au moment où une lame froide se pose sur sa gorge, les paroles de frèrot entraînées dans un rêve agité.
Le Dagsit a écrit:
L'aveugle n'y voyant forcément goutte tenta de comprendre ce qui se passait.

Et bien alors quoi ? Où qu'ils sont les français ? Ils se débinent ? Et qui a éternué par ici ? Qu'on lui dise de faire un souhait !

Tout ceci me lasse et m'épuise, les frasques des étrangers nous n'en avons que trop soupé durant des années.

Sur ce il chercha à tâtons sa chaise pour se rassoir.
Emuyl a écrit:
Emuyl laissa son fils descendre de ses genoux pour aller jouer et elle le surveillait à présent du coin de l'oeil. Les Francoys étaient partis. Elle vit alors un homme qu'elle reconnut aveugle tatant autour de lui dans l'espoir de s'y installer. Elle se leva et placa une chaise devant lui en lui disant:

- Sieur laissez moi vous aider.

A ces mots elle le guida pour qu'il s'installe à la tablée et s'assit ensuite à son tour scrutant son fils du regard. Elle regarda alors Loarwenn et Maël et fit un léger sourire puis se tourna vers Marquise.

- Alors Ma , que d'ambiance dans cette taverne dis moi ! C'est la première fois que je viens ici et je vois que l'on ne manque guère de s'ennuyer.

Elle sourit à Marquise.
marquise66 a écrit:
- Une ambiance dont je me passerais bien dans mon auberge, crois moi... grommela Marquise avant de replonger le nez dans sa prunavampi, tandis que Cotard trainait le corps de la françoise jusque la prison. Grande gueule mais rien pour assumer derrière... Typiquement françois...

Elle était la directrice de la prison mais n'avait nullement le coeur à s'y déplacer. De toute manière, en tant que lieutenant de police et chef maréchal, il en avait un double des clefs. Il saurait faire le nécessaire et revenir déguster son verre, à moins qu'il soit fini avant...

Dans un sursaut, elle reprit quasiment brusquement.


- Quelqu'un a parlé de souper par ici non? Toute cette agitation m'a donné faim!

Elle fit un signe à sa tavernière et celle-ci leur apporta rapidement un plateau avec du pain, de la saucisse et des pâtés.

- Est ce que je vous sers quelque chose, honorable Myrlin?
Loarwenn a écrit:
Et bien si c'est là un chaste baiser pour Jehan...

Loarwenn se s'attendait pas à cette violence. La surprise éparpille ses pensées et ramène des souvenirs. Les nombreuses cicatrices aperçues sur le dos de Jehan, le jour de cette suante course d'endurance... carte indélébile de la cruauté des hommes. Loarwenn n'a jamais osé demander à son frère d'armes d'où lui viennent ces marques. Elle vient de découvrir à l'instant un visage qu'elle ne lui connaissait pas. Intéressant quoique troublant. Inexplicablement, elle est soulagée que la pie se soit fait clouer le bec, mais trouve dommage que le bec ait du être pété pour cela. Elle réfléchira plus tard à ce paradoxe.

La donzelle est blessée. Jehan l'arrête maintenant. Ils ne sont donc pas fougerais ? Loarwenn n'y comprend plus rien ; elle a encore dû rater un pigeon. Lame sur le cou, le tricorne chancelle, la demoiselle pirate est en train de sombrer. Loarwenn boit une gorgée rapide de prune, pression d'excuse sur le bras de Maël et elle se lève. Pas question de laisser tout le sale boulot à Jehan.

Pendant ce temps-là, Le sourdingue s'en va, son piraton sous le bras. Ah il s'appelle Dagaran ? Mais c'est breton, ça ! Sourire au gamin. Comme quoi, Loarwenn est un brin perturbée, elle ne se pose même pas la question de savoir s'il ne faudrait pas l'arrêter lui aussi... Elle le laisse filer.

... Et s'approche de son frère d'armes, qui soutient la pie blessée. Loarwenn rattrape le tricorne à terre.

Qu'as-tu prévu pour elle ?
Son regard est interrogateur... et scrutateur.
coldtracker a écrit:
Maël comprend et sourit...

L'office n'attend pas...
Le temps passe, quitte à boire autant manger avant de reprendre l'office....

Le maréchal de l'Ost de Montfort rengaine sans bruit son éspée dans son fourreau huilé et commande à Marquise:
-"Je vais manger ici mon amie, l'ambiance revenant au beau fixe, je vais manger un brin avant de retourner aux remparts..."

Les remparts, un endroit où il aimait officier tant que ses tâches militaires ne le requeraient pas ailleurs...

Cela lui permettait de servir Bretagne tant que celle-ci ne faisait pas appel à lui à travers son suzerain pour prendre le commandement de l'Ost de la Maison De Montfort....

Le colosse aimait que les choses soient cadrées, il en était ainsi avec les hommes d'armes...

Le colosse trinqua et songea un bref instant au regad de l'autre qui était parti en vitesse...
Un regard qui ne trompait pas et sentait l'amertume à plein nez...

Jéhan allait devoir surveiller ses arrières...

Le Mestre d'armes et de guerre se fit la réflexion qu'il allait offcier un peu plus souvent aux remparts en attendant le départ du Sieur estranger...

Histoire de laisser traîner son espée bâstarde dans le coin des fois qu'un autre aurait l'idée de laisser traîner une lame dans le dos de Jéhan...

Oui, il allait faire ainsi, après tout il avait été le garde du corps de l'ancien souverain de Bretagne...

Jéhan n'était pas un souverain mais un ami...
Cela rendait la tâche hardue, il allait devoir faire preuve de discretion...

Il allait devoir compter sur la complicité de sa promise...
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:13

Chariakin a écrit:
Ellundril entra dans le hall de l'auberge et apperçut Marquise...
Excusez-moi !... Moi et Sebxx sommes des fougerais qui voyageons et qui nous marrions en ce beau jour que dimanche, et nous voudrions une hambre pour dormir au propre ce soir...Combien celà coûte-il ?
Anonymous a écrit:
Ce besoin que les marins ont de faire des phrases !
Jéhan lui avait une chanson en tête.
Ca s’en va et ça revient.
C’est fait de tous petits riens.
Un tube, un jour, mais pas maintenant, pas maintenant.
Jéhan sourit.
Si ce n’était pas une preuve que le cultivateur de menhirs n’était pas breton, il venait d’alimenter les suspicions de Jéhan, que le prévôt avait confirmé. De toute façon un fier et vaillant défenseur de Fougères n’aurait pu laisser ainsi sa fratrie. Mais les bains de sang de nos jours prenaient des allures de douche froide. Cotard, lui, avait fait près de quatre cents lieux et s’était mis les arpions en coquilles, pour retrouver sa sœur de Bretagne en Artois ; bien sur il n’avait pas été bien accueilli, mais en faisant profil bas il avait néanmoins pu dénouer un peu du funeste destin de sa jumelle (la pauvre elle était tombée sur un loup-garou nucléaire ; je vous raconte même pas... :wink: )
Jéhan sourit en reprenant les évènements. Le troll diarrhéique et son vomitif de rejeton, étaient sortis. Tant pis, on rajoutera le refus d’obtempérer. Il y a vraiment des caves qui se croient au royaume des fées !
Et puis parler à l’oreille d’une femme posée comme une bouse au milieu d’une table où siègent cinq convives, pour la discrétion vous repasserez !
Tant pis, on rajoutera insultes à agent.
Quand à l’émasculer, servez-vous ! Cotard n’avait pas l’usage de ces choses là.
Mais ce devait être difficile à comprendre. Que voulez-vous, on place sa dignité où on peut.
La marin lui, outre le fait de s’en servir pour pondre des raclures, avait une queue qu’il avait la fâcheuse tendance à se mettre entre les jambes pour prendre la poudre d’escampette.
Finalement le fameux thaumaturge fit bien de le préciser au petit homme, en ces temps lointains, heureusement révolus ; car il y a bien des magiciens de pacotille.
Le fameux pirate prenait des allures de bateliers des marais putrides du Poitou. Il aurait mieux fait de pas quitter la barque qu’il avait garé dans un caniveau. Normalement un pirate ça raisonne. Mais c’est vrai que les pirates en ces temps modernes, ça vaut plus tripette et ça ne fait couler que de l’encre, à défaut de lever son homophone.
Une foois dument attachée, un broc d'eau, non pas jeté, mais ayant servi à lui rendre conscience, il s’adressa à la pie.

Il eut été préférable de choisir Brest plutôt que Fougères pour vos faux papiers. Parce que vous avez bien la tronche de garçons vachers de l’Ouest Lointain !
Si le breton, quoique marin n’en reste pas moins courtois ; la vérité m’oblige à vous le dire : votre numéro de duettistes commençait à me les briser menues.

Mais ce n’est pas pour cela que vous êtes arrêtés et que vous serez jugés : mais parce que vous êtes deux français sur notre sol et que vous n’avez pas de laissez-passer.
Habillés en civils et avec des faux papiers, vous avez une belle tête d’espion !
Je ne saurais trop vous conseiller de choisir Dame Niss de Montfort Toxandrie comme avocate. C’est la meilleure du Royaume de Bretagne. Peut-être vous évitera-t-elle la corde.

Et le garde-baron présent put la prendre.
Placez cette oiseau de malheur en cage ! Choisissez une geôle au sous-sol, je ne voudrais pas qu’elle attrape froid avant son procès. Mais avant passez à la Clinique de la Sagesse pour la faire ausculter et voir s’il est possible de la réparer.
Ah ! Mon gars !

Oui, parce que sur ce coup là, il n’y avait qu'un gars, j’y peux rien !
Vous avez une épée ?! Ce n'est pas un pinceau. Si elle agace : servez-vous en !
Ensuite, au poste et vous prenez d’autres gars si besoin, vous balayez la ville, mais vous rentrez pas chez le Gros Tiron ! J’ai pas besoin d’un vrai bain de sang ce soir ! Et puis vous me ramenez le gugusse et vous me faites du regroupement familial ; nous sommes une nation civilisée. Il a un môme avec lui, aussi. Essayez de ne pas lui faire de mal, et placez le à l’orphelinat le temps du procès. J’ai dit « essayez », j’ai pas dit que vous étiez tenus de réussir.
Après si évidemment un pirate avec un bambin passait inaperçu dans les rues d’une ville de garnison, Capitale d’un Royaume en guerre. Que voulez-vous que je vous dise ?
Jéhan ne pouvait ni combattre les illusions, ni affronter des fantasmes ! Parce qu’il était un paladin à la sauce François Villon, un peu grec sur les bords, certes… mais pas un Don Quichotte !
Il prendrait alors les mesures qui s’imposent : il arrêterait de boire.
Mais ces temps de malheur n’étaient pas encore arrivés, en tout cas Jéhan se plut à le croire. Il prit une longue inspiration, s’en suivit une longue expiration, en s’asseyant il vit que son verre n’avait subi aucun dommage collatéral. Miracle !
Parce qu’il s’était rassis, il se leva en même temps que le verre :

Or donc, nous portions un toast n’est-ce pas ?
A l’illustre créateur de la prunawampi !

Jéhan planta son regard dans les yeux du prêteur qui ne cilla pas, probablement parce qu’il était aveugle.
Voyez-vous Messire, il y a des jours où je regretterais l’Anguille.

HRP/Voilà les pirates ! :wink: Le nombre de gardes n’est pas précisé puisqu’ils peuvent se séparer, et le chemin de l’auberge à la clinique doit être bien long. Vous aurez aussi remarqué que la police n’entre pas sur le territoire du Gros Tiron, l’un des deux princes voleurs de la Capitale.
Pour ma part la police de rennes a fait son travail.
Le reste appartient à votre RP.
Bon jeu Very Happy /HRP
Loarwenn a écrit:
Loarwenn a confié le tricorne de la pie au garde, avec un regard noir. Pas besoin d'ajouter quoi que ce soit : il a compris qu'il se doit d'en prendre soin. Elle retient - de justesse - un soupir. Vivre dans la capitale d'un royaume en guerre, cela nuit à la convivialité, c'est indéniable. C'est ainsi.

La jeune femme revient s'assoeir à la table où Maël, Myrlin, Marquise et Emuyl attendent et où Jehan reprend place. Elle observe son frère d'armes du coin de l'oeil. Il n'a pas l'air tout à fait dans son assiette. Loarwenn prend alors conscience, éclair de lucidité, que Jehan est aussi épuisé qu'elle, plus même peut-être, contraint en plus du reste, de pallier aux défaillances de Loarwenn. Ce sommeil agité, cet épuisement qui lui brise l'énergie et la rend inattentive... ces rêves qui la poursuivent tout le jour... elle s'est endormie au milieu d'une ronde, les miches sur un créneau, quand même ! Et la semaine dernière, elle a oublié de remettre son rapport au prévôt... Elle sourit au souvenir de Jehan détournant l'attention de messire Guillaumetell pendant qu'elle avouait... En plus, avec ce déménagement de la Cour de Justice et tout son temps libre qu'il passe le nez dans la poussière illustre de vieux grimoires, pour comprendre ce qui arrive à Cheeraz...
Cheeraz.

Pincement violent de culpabilité chez Loarwenn ; elle n'a pas été attentive à l'épuisement de Jehan. Suivi d'un élan qui submerge, par mégarde...
Elan qu'elle ne s'autorise pas.
Loarwenn se visse sur son siège et fourre ses mains dans ses poches ; puis en ressort une, pour trinquer et boire une gorgée.
A Vampirelo ! A sa prune ! A Bretagne !
Son regard fait le tour de leur tablée puis s'en va vers la porte. Banshee a posé sa grosse tête sur ses cuisses. Elle caresse distraitement sa fourrure douce et démelle une bouloche de poils près de son oreille.
Kamra a écrit:
La Pie volette de nuage en nuage, sifflant, jasant, sautillant, quand une trombe d’eau froide la ramène au sol. Kam ouvre un œil, puis deux. Sieur renard se tient devant elle, seau en main, à babiller comme à l’accoutumée. La jeune femme écoute distraitement tout en observant tout le beau monde. L’auberge et ses habitués semblent tout droit sortis d’un mauvais conte, le cossu devient chiche, le propret galeux.

Le vieil aveugle lui rappelle le vieux Tom, un molosse en fin de carrière qui passait son temps à aboyer après les passants. Pas mauvais bougre, mais la pauvre bête n’avait plus toute sa tête. De temps à autre les gamins du village lui lançaient des pierres. La vieillesse rendait aigri, lui avait-on dit, hommes comme animaux, et la jeunesse se plaisait à exacerber le défaut..

L’homme à l’épée vite sortie, à la musculature irréprochable, un tantinet raidit, lui fit penser au fils du bûcheron, Joan. Il s’était engagé dans la garde de nuit quand des pilleurs menaçaient les maisons isolées. Prenant son rôle au sérieux, trop même, il avait abattu le rebouteux qui rendait une visite de nuit à un patient. Tout dans les bras rien dans la caboche, lui lançaient les vieilles sur leur banc, à son passage. Pauvre Joan, elle l’aimait bien…

La mignonnette et ses petits pains, ses petits pâtés, son petit tablier, aimable et distinguée avec l’habitué, exécrable et hautaine avec l’étranger. L’oiseau sourit en se rappelant la peau de vache d’un patelin de l’est du royaume de France. La carne leur avait jeté un broc d’eau dés l’entrée de son échoppe mitée, les traitant de sale engeance normande. Comme quoi l’accueil était le même, en pays conquis ou non. La kamounette se promit de demander à son frère de l’achever le jour où elle agirait de la sorte, morne et formaliste.

La blafarde détournait le regard, visiblement affectée par les récents évènements, Une certaine pudeur et le maintien toucha l’oisillon. Probablement la plus bretonne des lieux, fière de sa terre mais pas de ce que son peuple devenait.
La guerre n’était pas finie, mais sans le savoir une partie s’était soumise, adoptant le comportement françois, le copiant tout en le réfutant.

Kam sourit de plus belle, elle avait sous les yeux une belle brochette de cul terreux qui prenait les grands airs de la cour. Sa mère, Célernaë, bretonne de corps et de cœur, devait se retourner dans sa tombe.
Revenant à ses moutons et au Jéhan, malgré les circonstances, la funambulesque, ne pu retenir un rire, un brin nerveux. Dents bleutées par l’encre du matin, doigts blanchis par la pression sur le seau, sang sur le haut… bleu, blanc, rouge…Peut-être en ferait-elle un écusson.
Le goupil déblatère toujours, postillonnant à tout va. Avant d’être remise entre d’autres mains, le lieutenant est interrompu.


- Faites attention, pensez à respirer, vous devenez aussi cramoisi qu’une prune séchée. Ce fut un plaisir, même si j’aurai préféré le coup de foudre au coup de boule, Mais comme disent les anciens, on ne mélange pas le bon grain avec l’ivraie, à moins que ce ne soit les chats et les chiens, ou bien les harengs et les soles…L’émotion ! Sur ce, vous permettez que je quitte les lieux avec le bonhomme, il m’a l’air charmant.

Demi bretonne de mère, demi normande de père, le double âne bâté suit son chevalier servant en arme. La fesse mole, le bide rond, elle se forcerait un peu le cas échéant. Baiser envoyé de la main au tutti quanti.


- Je préfère les polissons. Peut-être dans une autre vie.
coldtracker a écrit:
Le colosse trinque et vide son verre...

Il prend alors une main de Loa' dans l'une des siennes et dit d'un ton un peu plus bas qu'à l'accoutumée...:
-"Je te sens bien pensive amour...

Dis-moi, ces gens ne m'ont guère mis en confiance, cela sent le coup tordu...

Loin de moi l'idée d'être parano mais..

M'est avis qu'il faudra faire attention à Jéhan et à ses arrières...

Il a l'air fatigué...Toi aussi d'ailleurs..
Je n'ai pas pu te parler aux remparts, il faudrait que l'on trouve un moment tranquille pour cela...

On ne fait que se croiser en l'hostel particulier en ce moment...


Maël avait l'air inquiet....
marquise66 a écrit:
Alors que Marquise coupait quelques rondelles de saucisse, une jeune fougeraise l'accosta pour lui demander le prix de la chambre. En entendant parler de mariage, elle sourit de plus belle et lui répondit alors.

- Allez voir Melliane au comptoir, et dites lui de vous donner la grande chambre, ce sera un grand jour, et c'est mon cadeau de mariage. Soyez heureux!

Remarquant la fatigue de pratiquement tous les gens attablés, elle était bien contente de ne plus avoir les mêmes soucis qu'eux. Désormais, elle voyait sa vie autrement, et dans quelques temps, elle changerait. Advienne que pourra.
Anonymous a écrit:
Ouf !
Jéhan souffla de soulagement. Deux fougerais étaient entrés.
Deux fougerais de Fougères.
Comme quoi ce n'était pas une légende... il y avait bien des fougerais à Fougères ; et non, cette belle et fière ville n'avait pas été envahie par les normands !
Jéhan regarda la pie partir... sans joie.
La foudre ne vient pas toujours du ciel...
ToYaNe a écrit:
Toyane ouvrit dela taverne, le regard sombre. Il remarqua que Marquise était présente et il entra donc. Il salua tout le monde d'un geste de la main puis s'excusa auprès d'eux. Il s'approcha de Marquise et lui dit tout bas.

Il faut que je te parle maintenant s'il te plait.

Son regard était insistant et toujours aussi sombre.
marquise66 a écrit:
Alors que l'ambiance récupérait peu à peu son calme et sa convivialité, Toyane entra dans l'auberge et demanda à Marquise de lui accorder quelques minutes. Depuis son retour, elle ne l'avait pas vraiment vu, et celui-ci semblait soucieux. Elle fronça les sourcils, se leva, s'excusa auprès de ses amis et entraina Toyane dans le jardin.

L'air fatiguée, elle s'assît sur une marche, les mains sous ses jambes, et regarda Toyane.


- Je t'écoute, qu'y a-t-il?

Elle voyait bien que quelque chose n'allait pas, tandis que Toyane semblait lui renvoyer sa propre image.
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:14

ToYaNe a écrit:
Le jeune homme suivit Marquise dans le jardin. Elle s'installa sur des marches tandis que Toyane, quant à lui, restait debout.
Son visage exprimait à présent plus de la tristesse qu'autre chose. Il ne souhaitait pas lui faire du mal mais son amour pour elle, avait changé.
Il se doutait que les gens seraient durs envers lui mais il n'avait que faire de leurs opinions. Il se moquait complètement si il allait passer pour une personne sans cœur, un idiot ou quoique ce soit. Il allait faire avec et rien ni personne ne l'empêchera de continuer sa vie comme il le désire.

Il inspira un bon coup puis prit la parole.


Marquise... Je ne sais pas comment te le dire... Je ne veux pas te faire de mal... Mais je romps nos fiançailles... Je suis désolé...

Il baissa la tête et ne dit mot ensuite attendant de voir la réaction de la jeune femme.
marquise66 a écrit:
Un léger sourire se dessina sur le visage de Marquise. Ce n'était pas du bonheur, ni du sadisme, juste quelque chose. Quoi? Elle n'aurait pas su le décrire exactement. La conscience que quelque chose avait changé, et qu'il fallait tôt ou tard en prendre conscience. Et pour une fois, ce n'était pas elle qui mettait fin à des fiançailles, il y avait du progrès!

Elle se leva, arriva à hauteur de Toyane et posa sa main sur son épaule.


- Ne sois jamais désolé des choix que tu fais Toyane. Cela fait bien longtemps que nous nous sommes éloignés toi et moi, et je ne peux t'en vouloir.

Des changements... en ce moment, la vie de Marquise se résumait à des changements. Peut-être qu'un jour elle se fixerait quelque part, peut-être aussi que ce jour n'arriva jamais. Quoiqu'il en soit, une page se tournait.

- Sois heureux, c'est tout ce que je te souhaite, peu importe avec qui.

Surprenant, c'est comme çà qu'on aurait pu décrire le comportement de Marquise. Elle-même avait du mal à se comprendre en ce moment.

Sur ce, elle tourna les talons et se dirigea vers la porte de l'auberge.
ToYaNe a écrit:
La réaction de Marquise surpris Toyane. Il avait l'impression qu'elle s'y attendait depuis un moment. Le jeune du Puiset ne sut dire un mot. Il resta devant Marquise à la regarder, à l'écouter... Puis elle se retourna à l'intérieur de l'auberge...

Toyane ne bougea pas d'un pouce et il resta immobile pendant quelques minutes pour ensuite toucher sa cicatrice à l'oeil gauche... Que se passait-il dans sa tête? Lui même ne le savait pas. Il rentra dans la taverne, salua tout le monde, n'eut pas la force de regarder Marquise et sortit la tête basse.
Loarwenn a écrit:
Loarwenn avait répondu affectueusement à la pression des mains de Maël sur la sienne. Elle lui répond du même ton bas.
Oui je suis fatiguée. Bien sûr, parler, oui.

Une grande lassitude s'empare d'elle, inexplicablement. Elle savoure sa prune et écoute les bavardages. Toyane apparait alors, environné de tension, et leur enlève Marquise.
Pourvu qu'un malheur ne soit pas arrivé...

Loarwenn a la tête qui tourne légèrement. Cette prune est rude. Elle ne va pas tarder à partir : un rapport à terminer, une chasse à préparer.

Elle interpelle doucement l'estimé aveugle.

Messire Dagsit... vous aviez parlé de souvenirs. Pourriez-vous en conter quelques-uns ?
Le Dagsit a écrit:
Des souvenirs ? Je n'ai que ça.

Laissez moi donc vous raconter une anecdote liée à la prunavampi et à la guerre. Vous savez probablement que j'étais à la bataille d'Angers, je tenais je ne sais plus quel poste de défense en compagnie de feu Gloth, Doué qu'il me manque, et du virulent de Tolosa. Nous fûmes acculés dans les couloirs de la forteresse et confronté à l'imposant Cronos je fus lamentablement vaincu, le poitrail défoncé au fléau d'arme et la rotule réduite en miette par le même ustensile. J'eus juste le temps de confier l'épée de Sainte Nathan à l'ancien baron d'Artz et je fus capturé pour être ensuite emmené dans le Maine, en direction de la normandie où le sort qui m'était réservé était assez évident.

Durant ma captivité je me refusais de boire et de manger, préférant me laisser mourir que d'ingurgiter le calva du commandant normand de l'ost royal. Famélique, blessé, je comptais bien priver le maléfique envahisseur du plaisir de m'exposer vif sur la place de Rouen. Cependant la félicité en voulu autrement, puisqu'un soir une petite délégation de bretons vivants dans le Maine, dont le phénoménal Micki, vinrent apporter à Cronos des mets de notre bonne vieille Bretagne, dont je ne pus résister à l'attrait. Parmi les victuailles se trouvait une grosse bouteille de prunavampi. Croyez moi bien si vous le voulez mais dès le premier litre descendu la douleur de mon corps avait disparu et je retrouvais le pimpant perdu dans les méandres d'Angers.

Myrlin toussa bruyament.

Voyez cette toux persistante est encore un héritage de ce que m'a laissé le vénérable Cronos. Un ami que je considère comme l'un de mes plus précieux ennemis par ailleurs.

Reprenant.

C'est au moment où je dégustais avec voracité mon repas que l'assaut breton fut donné sur le camp français. Profitant de la panique ambiante je réussissais à m'échapper par une manoeuvre périlleuse : je foutais le feu à la tente où j'étais captif. Je me protégeais des flammes tenant serré contre moi la fameuse bouteille de prune de pépé vampi, quitte à mourir brûlé autant emmener de quoi boire au ciel. Finalement c'est le poil roussi que je pus me faufiler au dehors.

Effort bien inutile : un garde me tomba dessus à l'extérieur, me menaçant de sa lame. Or c'est là que je brandis contre son épée la vénérable bouteille de prune, le symbole inébranlable de l'ivrognerie bretonne contre l'acier meurtrier de la France. Bien que confiant dans la force des symboles, j'appelais en même temps à la rescousse les compagnons bretons se battant aux alentours pour me prêter assistance.

Kentoc’h mervel eget bezañ saotret hurlais je ! Et myrlin hurla également dans la taverne, emporté qu'il était par le fil de son récit.

Le cri de ralliement porta ses fruits et il fallut peu de temps qu'à l'appel de l'hermine n'arrivent Lauralyne, Debad, Charybde et bien d'autres. Je fus délivré, la bouteille de prune sauvée, mais elle ne tarda pas à être vidée pour célébrer cet heureux dénouement qui hélas devait sceller le début de l'invasion française sur la Bretagne.
Anonymous a écrit:
Poc !
Suivons donc l'exemple de nos preux et vaillants aînés !
Formidable histoire !

Jéhan ressert les verres des convives.
Loarwenn a écrit:
Loarwenn est subjuguée par l'histoire de Myrlin, qu'il conte avec verbe et ton de maître.

C'est limite si on ne sentirait pas une odeur de brulé dans l'auberge, si ne retentiraient pas l'écho de cris et un brouhaha... La jeune femme ne serait pas surprise de voir débouler ce Debad, ou cette Lauralyne, tout soudain, invoqués par la magie du verbe.

Elle tend son verre à Jehan avec gratitude et boit une lampée. La prunavampi est encore meilleure maintenant.


Trugarez vras Messire Dagsit.

Loarwenn est obligée de se contenir pour ne pas beugler "Une auuuutre ! Siouplait !!!!!!!"

Oh et puis zut.

Une autre ! Myrlin ! S'il vous plait ! Une autre histoire...
Sourire en ponctuation. Loarwenn doit être un chouïa pompette.


HRP / Précision temporelle : ce RP-ci se déroule la veille de la Chasse pour l'intronisation du Duc, donc trois jours avant le RP de l'Hostel entre Loa et Maël. / HRP
marquise66 a écrit:
Marquise était restée silencieuse depuis qu'elle était revenue. Elle avait même sursauté quand Myrlin avait crié la devise bretonne. Elle esquissa alors un léger sourire, le regard plongé dans son verre. Que la prunavampi coule à flot alors, elle pourrait en avoir grandement besoin pour soigner quelques blessures elle aussi.

Jehan resservit alors les verres, ça tombait bien. Loarwenn demanda alors une autre histoire, comme une enfant... une enfant... cela faisait quelques jours qu'elle n'avait pas vu la sienne... elle devait déjà être couchée à l'heure qu'il était. Marquise s'excusa alors à nouveau auprès de ses invités et prit la direction de la chambre de sa fille.

Elle poussa doucement la porte et entra silencieusement dans la chambre. S'asseyant sur le lit à coté de sa fille, elle resta quelques minutes à lui caresser ses longs cheveux bouclés. Enfin, elle lui déposa un baiser sur le front et quitta la chambre. Il était temps pour elle de retourner en bas. Melliane avait dit à Marquise que Myrlin était venu pour lui parler, mais de quoi donc?

Elle les rejoignit alors, s'excusa à nouveau, reprit sa place et dit calmement.


- Ai-je loupé quelque chose?
Le Dagsit a écrit:
Si vous êtes gentille chère Loarwenn je vous dirais d'où vient le surnom de chez l'gai vara' de Pamputt. Une histoire perdue dans les brumes de l'oubli.

Ce qui signifiait que l'aveugle broderait certainement autour.

Alors voilà. Pamputt ne se coupait jamais les tifs, c'était son style, tenue débraillée, drôle de couvre chef étoilé, un révolutionnaire dans l'art vestimentaire. Et bien sûr ....

Marquise faisait irruption à la table.

Oh voilà la maîtresse de ces lieux. Vous m'excuserez de devoir finir mon histoire une autre fois, j'aimerais m'entretenir avec notre nouvelle juge de la magnifique et infaillible Cour de Justice. Au fond nous aurions dû la déménager dans cette auberge la Cour, puisque nous sommes déjà trois membres à y avoir nos quartiers.

Ses mains cherchèrent le visage de la jeune magistrate. Myrlin tâtonna au niveau des yeux, caressa la joue, appuya sur le nez et se retint de lui tirer les cheveux.

Je voulais vous demander un léger service, j'espère que vous y réponderez favorablement. Depuis quelques temps je n'ai pas eu l'occasion de me rendre à la Sainte Nathan, la foule, les bousculades, l'anguillerusée qui traînait dans le coin. De ce fait je me contente de me recueillir chez moi, dans mon appartement rance et encombré, seul. M'accorderiez vous un bras amical pour support mercredi ? Si cela ne vous gêne pas trop.

Tant de politesse, il n'y avait bien que pour une juriste qu'il réservait cela.
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:15

marquise66 a écrit:
Un léger sourire se dessina sur le visage de Marquise suivit rapidement d'une envie de rire quand Myrlin lui appuya sur le nez.

- Je crains pour mes réserves de prunavampi si nous avions dû déménager la Cour de Justice ici, surtout en comptant Juallia parmi nous.

Se penchant vers l'aveugle, comme dans un ton de confidence, elle ajouta doucement.

- Ce sera avec un réel plaisir messir le préteur. Votre présence lors des différentes fêtes en l'honneur de la Reyne Nathan a toujours manqué. J'amènerais un peu de prunavampi, et nous la boirons en son honneur.
Le Dagsit a écrit:
Ne vous avais je pas promis, à une époque où les dryades devaient encore venir brouter dans nos champs, de faire une animation quelconque pour cette occasion ?
Est il trop tard pour me rattraper ? Par contre je tiens à ne parler de Nathan que dans un lieu discret, dans votre taverne par exemple, puisque sur la place publique on aurait déjà cent personnes pour vous accuser de faire du raccolage politique.

Songeur.

Merci en tout cas.
Anonymous a écrit:
Jéhan bascula son verre. Salua Loarwenn et Maël. Puis l'hôtesse des lieux; Dame Emuyl le Tribun de Rennes et bien sur l'inestimable Dagsit.
Merci à vous tous pour ce délicieux moment, au coeur de la meilleure compagnie.
Mais je vous prie de bien vouloir m'excuser, j'ai du courrier en retard.

Jéhan se leva, salua.
Au revoir.
Il devait être un peu saoul. Il parlait français.
Lord_Lacy a écrit:
Perché sur une poutre près du plafond, le pigeon le plus rapide de l'ouest se délectait des histoires contées par l'aveugle. Les voyages étaient pour lui une occasion de parfaire sa culture au gré des missions de messagerie que son jeune maître lui confiait. Et les histoire de l'aveugle étaient si drôles ! à un moment, il prononça même le nom que portait le Vieux de brocéliande quand il vivait parmi les hommes ; Lord_Lacy ne put l'entendre sans roucouler doucement. Il sentit que là-bas dans la forêt, le Vieux écoutait aussi.

Lord_Lacy ébroua son plumage : il fallait retourner en Anjou. Mais l'aveugle n'aurait-il pas une dernière histoire avant de partir ? Le pigeon l'observa, plein d'espoir...
marquise66 a écrit:
Les choses ne remontaient peut-être pas aussi loin que ce que Myrlin semblait en penser. C'était, si Marquise se souvenait bien, il y a deux ou trois mois. Le temps semble cependant bien souvent être une éternité quand on vit seul, comme c'était le cas de l'illustre aveugle.

Elle s'apprêtait à répondre quand Jehan vint les saluer avant de repartir, titubant légèrement. Elle lui rendit alors son salut et dit à Myrlin, tout en rigolant.


- Les effets de la prunavampi se font sentir sur notre bon Jehan, il semblerait que la route s'annonce sinueuse jusque son bureau... Il se peut même qu'il ne l'atteigne que demain matin, après s'être réveillé dans les latrines d'une personne qu'il ne connait nullement.

Son esprit s'évada alors quelques instants, et elle crut voir Jehan dans une maisonnée qui n'était point la sienne, une femme les poings sur les hanches, en train de taper du pied, et de lui demander ce qu'il fait dans ses latrines... Un roucoulement venant d'une des poutres la sortit de son rêve. Elle reprit alors son sérieux, et la parole.

- En effet, je vous avais demandé si vous accepteriez d'intervenir lors d'une cérémonie pour la Sainte Nathan. Il ne serait pas trop tard pour vous rattraper mais cela ne saurait se faire ici ou dans un lieu clos. Il s'agit d'une fête culturelle, à laquelle chaque Breton doit pouvoir venir. Elle en est d'autant plus symbolique qu'elle représente l'unité bretonne. Ce serait la dénaturer si tous les gens ne pouvaient y assister, et qu'il y aurait une différence de traitement entre Breton...

Elle s'interrompit quelques instants, comme pour insister sur le sérieux de son précédent développement avant de reprendre.

- Il n'y a pas de politique à vouloir commémorer la mémoire de Nathan et à vouloir transmettre aux générations qui n'ont pas eu la chance de la connaitre ses pensées envers cette grande Reyne. Bien bête serait celui qui pourrait penser à un quelconque racollage politique, alors qu'il ne s'agit là que de culture et d'hommage. Il n'y aurait alors aucun crédit à apporter à ses divagations.

Si cela ne vous dérange pas, vous pourriez cependant faire cette intervention en public donc, à la fin de la cérémonie du souvenir, avant l'ouverture des activités prévues... Qu'en dites vous?
Le Dagsit a écrit:
Salua rapidement Jehan pour aussitôt répondre à la tavernière.

Ma foi, si vous y tenez, mais alors restez près de moi au moment où je parlerai, j'aurais certainement besoin de remontant et puis peut être .... de soutien. J'ai la faiblesse d'être affreusement émotif lorsqu'il s'agit de Nathan. La seule femme que j'ai réellement aimé de toute ma vie et à qui je n'ai jamais rien dit.

L'aveugle devint subitement silencieux, le visage triste.
marquise66 a écrit:
Marquise fut troublée par les derniers mots de Myrlin. Elle posa alors sa main sur la sienne et lui répondit doucement.

- Je serais à vos côtés, ne vous inquiétez pas.

Un pigeon se posa sur la table à leurs côtés, porteur d'une missive où le nom de Marquise était calligraphié. Elle l'attrapa alors et déchira l'enveloppe pour lire le parchemin. Il s'agissait d'une invitation à diner pour elle et... son compagnon. "Hum... c'est bien le jour tiens..."

Alors qu'elle repliait le parchemin, se disant qu'elle y répondrait plus tard, ses yeux se posèrent à nouveau sur Myrlin, toujours silencieux. Sans vraiment réfléchir à ce qu'elle était sur le point de dire, elle prit à nouveau la parole.


- Puis-je à mon tour vous demander un service? Je viens de recevoir une invitation pour un diner, avec mon compagnon. Or, il se trouve que quand Toyane est venu tout à l'heure, c'était pour m'annoncer la rupture de nos fiançailles... Est ce que vous m'accompagneriez à ce diner?

Se rendant alors compte de ce qu'elle venait de dire, elle s'empressa d'ajouter.

- En tout bien tout honneur bien sûr...
Le Dagsit a écrit:
Il fallut au corbeau un temps pour se ressaisir. Il se demandait encore pourquoi il avait accepté d'aller parler de Nathan en place publique sachant les effets que cela produisait.

Un dîner ? Où donc ? Pas pour un mariage j'espère. Les mariages me font horreur. Mais s'il est question de manger à l'oeil, tant mieux..... bien que je n'ai pas d'oeil yohohohoho*.

Au fait faut il que je fasse des condoléances, ou fasse par de ma considération pour votre rupture ou alors vous vous dispenserez de l'hypocrisie d'usage ?




*( un petit clin d'oeil s'est glissé ici, c'est le cas de le dire, qui le trouvera ? )
marquise66 a écrit:
Marquise resta quelques instants silencieuse. De l'hypocrisie? Cet homme ne la connaissait pas. Elle répondit alors d'un ton désinvolte tandis qu'elle reprenait le parchemin pour voir si les raisons de ce diner étaient évoquées.

- Je n'aime pas l'hypocrisie, je m'en passerais. Si les choses arrivent, c'est qu'il y a une raison. Concernant le diner, il ne s'agit nullement d'un mariage. *Lysamaelle* donne une réception dans son domaine, les raisons ne sont pas données. J'en déduis donc qu'il s'agit simplement d'un diner de complaisance. Et si vous l'acceptez, alors sachez que je vous suis reconnaissante de m'y accompagner. Ce sera le lendemain de la Sainte Nathan.
Le Dagsit a écrit:
Un dîner mondain ? Il faudrait éviter de le gâcher, tant que le duc de Brocéliande n'est pas là ce devrait bien se passer. Lueur d'incertitude dans le rega... dans le creux de l'oreille.

Je pense que j'aurais les nerfs pour ça. Voilà bien longtemps que je ne suis pas aller à ce genre de réceptions, plus d'un an à vrai dire. Ma cécité m'ayant condamné à l'isolement.
marquise66 a écrit:
Si seulement l'isolement était porteur de paix. Mais apparemment, ce n'était pas le cas, pour que Myrlin accepte de rompre cet isolement.

- Alors je serais vos yeux. Et puis, si cela vous lasse, nous pourrons partir, il ne s'agit nullement d'une obligation mais d'un repas amical. J'ai connu Lysa dans ses débuts d'adolescence. Savez vous qu'elle est avocate au barreau breton? Enfin, entre autre chose. Une Bretonne très active, qui défend notre Reyne d'ailleurs.

Constatant avec désarroi que son verre était presque vide, elle resservit alors les invités encore présents.

- Eh bien, il me semble que Loa' voulait une autre histoire. Personnellement, je crois qu'il sera ensuite l'heure pour moi d'aller me reposer un peu. Voulez-vous loger ici pour la nuit Messir Myrlin? Ne vous occupez pas des frais, il n'y en aura pas. Il se fait tard pour trouver quelqu'un pour vous raccompagner.
Le Dagsit a écrit:
Nul ne saurait refuser hospitalité si gentimment proposée.


Décidément que de changements pour le vieux grigou, lui qui depuis des lustres n'avait pas remis les pieds dans une taverne, à l'exception préfiguratrice de son escale à Rohan, se retrouvait à y passer la journée et même la nuit. A croire que plus la politique tombait en pourriture et plus il lui fallait fuir vers d'autres lieux.

Pensez seulement à me lever aux douces et réconfortantes lueurs de l'Aurore. J'ai à retrouver notre merveilleuse Reine, son altesse ayant besoin d'amitié en ces temps devenus fous où les hommes égarés n'ont plus de respect pour rien mais de la haine pour tout. Triste époque.


Bon. Et si je vous racontais l'histoire du vieux duc mat, de ses chèvres et des morganed d'Eussa ? Un récit que même ce fossile imbécile risque bien d'avoir oublié

Signifiant ainsi que Myrlin allait certainement inventer toute l'histoire.
Anonymous a écrit:
Jéhan était rerentré moins d'une minute plus tard parce que la route tanguait comme un pont suspendu de Thessalonique, un jour de tempête. Il n'avait pris la conversation qu'au :
le sage aveugle a écrit:
Et si je vous racontais l'histoire du vieux duc mat, de ses chèvres et des morganed d'Eussa ? Un récit que même ce fossile imbécile risque bien d'avoir oublié.
Ma foi...
L'idée de parler de foie, le lui retourna.
Au verre qu'un convive lui proposait, Jéhan leva la main, contrit, et presque outré de devoir refuser :

... je vais me chercher un broc d'eau, plutôt.
Mais le hasard faisait bien les choses.
Jéhan était friand d'histoires.
A propos... de friand.

Je mangerais bien quelque chose moi ?!
Loarwenn a écrit:
Loarwenn buvait les histoires de Myrlin avec avidité.

Voyant entrer Jehan à nouveau, elle réalisa subitement qu'il était temps de mettre le hola sur la prune. En effet, il sembla à la jeune femme qu'entre sa sortie et son retour, il avait changé de tête. Ou alors était-ce arrivé juste avant qu'il ne parte ? Loarwenn ferma les yeux, juste une seconde et demi, que l'on ne croie pas non plus qu'elle s'était endormie... puis les réouvrit et fixa Jehan. Ben non. C'est sa tête habituelle. Le regard un peu éméché peut-être ? Bon. Loarwenn va continuer à la tisane.


Elle tourne à nouveau son visage et son attention vers Myrlin.

Enez Eussa ! Magnifique !
C'est là que je suis née. Sur le pont d'un navire en escale dans le port de Lampaul, très exactement.
... Enfin on s'en fiche.


Loarwenn est tout ouïe.
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:15

Anonymous a écrit:
Jéhan avait faim. Et quand il avait faim cela tournait à l’idée fixe.
Il se leva avec son mal de tête que le broc d’eau n’était pas parvenu à faire fuir. Il passa donc derrière le bar et se dirigea vers le piano où œuvraient en général les cuisiniers et cuisinières.

Je peux ?
Dit-il autant à l’attention de celles et ceux qui officiaient régulièrement ici, que de la Dame maitresse des lieux. Sur un bref signe d’approbation* Jéhan entama son projet.
Il commença par éplucher trois navets et deux raves, puis les découpa en dés, pendant que l’eau qu’il avait mis à chauffer était en train de frémir.
Bien sur la culture et la vente des légumes était interdite à Roazhon, mais rien n'empêcha qu'on les fit venir de l'extérieur, et Dame Marquise avait souvent oeuvré comme CAC. Il plongea les dés dans l’eau bouillante puis entreprit de découper des tranches épaisses de pain rassis qu’il mit prés de l’âtre afin qu’il durcisse encore un peu et prenne l’odeur de la fumée de chêne.
Une fois fait cela, quand les raves et les navets furent cuits, il veilla à bien les égoutter dans linge propre puis à les presser avec une louche, ce qui les réduisit en purée.
Ensuite il mit un peu d'huile d'olive au fond d'une casserole, très peu, étant donné le prix proprement astronomique de cette denrée en Bretagne et y ajouta les raves et les navets en purée. Il prit un peu de sauge, les feuilles de rue qu’il avait finement hachées et un peu de vin blanc.
Pendant que la purée achevait de cuire, ce serait prêt dans quelques minutes, il dilua du miel dans du vinaigre, et finit par mélanger le tout à la purée de raves et de navets.
Il prépara les tartines en quantités suffisantes pour la table où Myrlin avait convenu de raconter son histoire.
Ce faisant, ce petit manège eut pour conséquence bienheureuse de lui ôter son mal de tête.
Il laissa une petite bourse d’écus sur le comptoir, pour payer les denrées dont il avait eu besoin, discrètement, et entreprit de tirer quelques bières.
En effet Jéhan, raisonnable, avait décidé de ne plus boire d’alcool ce soir et de n’écouter que le conte du vieux sage.
Mais les convives apprirent une chose importante en ce qui concernait Jéhan : quand il cuisinait, il se taisait.
Comme quoi, c'était possible.


* HRP/Il va de soi que si cela pose un souci, j’éditerais. Very Happy /HRP
marquise66 a écrit:
- Tous les hommes ne sont pas égarés cher Myrlin, et je me plais à croire qu'il existe encore des gens de bon sens sur cette Terre. Je pense que les gens présents autour de cette table en sont des exemples vivants. Mais puisqu'il en est de votre souhait, alors je vous réveillerais au premier cri du coq. Et s'il y a quoique ce soit que je puisse faire pour aider la Reyne à se sentir mieux, même un poème en alexandrin, soyons fous, alors je le ferais.

Marquise s'enfonça alors dans son fauteuil, tandis que le préteur allait entamer l'histoire du ducaillon, et que... tiens... Jehan refaisait son apparition. Il avait le teint assez verdâtre. Tout ceci était fort peu rassurant. Heureusement, celui-ci préféra prendre de l'eau à un verre d'alcool. Mieux encore, il décida de manger. Bien que ce qu'il se fit fît grimacer Marquise, cela valait mieux qu'un retour prématuré de ce qu'il avait ingurgité précédemment...

Loarwenn fit une légère digression sur sa naissance qui fit sourire Marquise dont les yeux se fermaient doucement. La chaleur de l'auberge et l'ambiance générale lui faisait oublier tout ce qui pouvait se passer au dehors.
Anonymous a écrit:
Jéhan revenait vers la tablée.
Doucement, car il voyait la Dame de Lohéac s'apaiser, il s'adressa à elle.

Madame ce que je prit pour une approbation n'en était peut-être pas une.
Veuillez croire, Dame Marquise, je vous en conjure, que je suis confus, si je vous avais importuné d'une quelconque manière.

Il prit soin de poser le plateau qui supportait les tartines et les bières, sans en renverser et attendit debout qu'on l'invita à s'assoir.
marquise66 a écrit:
Marquise esquissa un sourire tout en regardant Jehan s'excuser. Mais s'excuser de quoi d'ailleurs? Alors qu'il lui parlait doucement, elle lui répondit sur le même ton.

- M'importuner? Quelle drôle d'idée... Serait-ce ma grimace qui vous a fait penser cela? Parce que... c'est juste que je préfère le pâté sur une tranche de pain frais... C'est une question de gouts et je respecte les vôtres. Nul doute que nos autres amis sauront apprécier ce que vous apportez. Ne dit-on pas que tous les gouts sont dans la nature?

Asseyez vous donc, chacun se servira à sa convenance, et Myrlin me demandera s'il veut quelque chose, après tout, il est mon invité.


Quand elle eut finit, elle se surprit à constater qu'elle avait vouvoyé Jehan, eux qui avaient pendant si longtemps travaillé ensemble au conseil municipal, et qu'elle tutoyait à l'habitude. Décidément... les choses étaient bien compliquées.
Anonymous a écrit:
Il allait s'asseoir dans cinq secondes. Quatre...
Pourquoi l'avait-il vouvoyé ? Trois...
Parce qu'il était confus ? Deux...
Contrit. Un...
Trés con ? Contact !

Vous préférez une tartine de pâté ?
Suspendu au dessus de sa chaise comme la lune au dessus de l'océan.
N'hésitez pas, je tu vous la ferais de bonne grâce. Je vous t'assure...
Hein ?
marquise66 a écrit:
Marquise fut surprise de voir que Jehan avait compris son désarroi, peut-être se lisait-il sur son visage. Quand il prononça sa dernière phrase, elle eut envie de rire. Elle répondit alors calmement.

- Je te remercie Jehan, ce ne sera pas nécessaire. J'ai déjà mangé tantôt, et puis... ce n'est pas à toi de t'occuper de çà. Et tu peux me tutoyer, je ne sais pas pourquoi on s'est vouvoyé d'ailleurs...

Egarée, c'était bien le mot qu'il fallait pour décrire l'état de Marquise en cette fin de soirée. Nul doute qu'une bonne nuit de sommeil lui était plus que nécessaire.
Loarwenn a écrit:
Loarwenn regarde d'un oeil intrigué les tartines confectionnées par Jehan. L'odeur est intéressante et étrange, et elle a faim. Personne ne se sert. Zut. Elle va passer pour la goinfre de service.
Bon, je compte jusqu'à dix. Après je me jette sur une tartine. Petite prière pour que quelqu'un se serve avant elle. Elle compte, rien ne se passe et arrive à zéro... Moins un... moins... Tant pis.

Elle tend la main vers une tartine.

Je me dévoue pour faire honneur au plat de Jehan.
... Si je ne survis pas, je souhaite comme épitaphe quelque chose du genre : Ici repose celle dont le nom était écrit dans l'eau.


Clin d'oeil rieur à Jehan. Elle goûte, un chouïa sceptique.
Oh ! mais c'est carrément très bon !
Tartine dégustée, voire engloutie, elle questionne : Je n'en avais jamais mangé. Tu la tiens d'où, ta recette, Jehan ?
Le Dagsit a écrit:
Euh ... voyons voir ... mais de quoi ça parlait saperlotte ? ... Figurez vous que j'ai oublié mon histoire !

( Manque de temps et aucune inspiration en ce moment donc ce sera pour plus tard )

Myrlin se leva difficilement, traînant sa jambe semi morte.

Vous m'excuserez de ne pas me joindre à votre collation, mais la mélancolie de l'âge me gagne et l'actualité bretonne me désespère, c'est pourquoi je prend congé de vous et vais me rendre à mes méditations dans la chambre que l'inestimable juge marquise a bien daigné m'offrir.
Anonymous a écrit:
Répondant à Loarwenn :
Oh ! C'est un vieil avéroïste de Grenade qui la fit pour la première fois dans une auberge. Bien sur le vin c'est moi qui...
Myrlin visiblement fatigué, se leva et prit congé.
Jéhan se leva pour saluer le départ du vieux sage.

Reposez-vous bien.
Il resta songeur, puis enchaîna.
Bonne nuit à vous toutes et tous, il est temps que je gagne ma couche.
Je vous salue.

Et il quitta l'auberge.
marquise66 a écrit:
Alors que Marquise pensait qu'elle allait s'endormir dans ce fauteuil, écoutant Jehan dire comment il avait cette recette pour le moins originale, Myrlin se leva, salua l'assemblée et quitta la table. Assez rapidement, Jehan fit de même.

L'une des femmes travaillant à l'auberge vint ramasser les verres pour les laver. Marquise se leva à son tour et remercia du regard son employée. Elle se tourna alors vers Maël et Loa' et les embrassa.


- Veuillez m'excuser, je vous laisse également. Je ne suis pas au mieux de ma forme et j'ai grand besoin de dormir. De plus, Myrlin est parti sans savoir où est ce qu'il allait exactement, je vais m'assurer que tout va bien. Rentrez bien.

Elle se pencha alors vers Loa' et lui fit un clin d'oeil.

- Tiens la gourmande, n'hésites pas à prendre les tartines de Jehan, je ne les mangerais pas, et tu as l'air de grandement les apprécier.

Sur ce, elle rejoignit Myrlin qui était dans les escaliers. Elle lui prit alors le bras et monta avec lui.

- Laissez moi vous guider jusque votre chambre. Il serait bête que je me trompe et que je réveille un client très tôt demain, et qui n'aurait rien demandé...
Le Dagsit a écrit:
S'agrippe au bras de la magistrate.

Vous êtes adorable. Hé, n'allez pas raconter sur tous les toits que je me suis sédentarisé chez vous et que je suis capable d'être aimable. Les pauvres hères de la politique ne pourraient plus prétendre que je méprise le petit peuple depuis mon nuage doré.

Serre relativement fort le bras de la jeune femme.

Ah ! Je suis navré de vous importuner avec mes divagations. Ces journées sont errintantes et j'ai grand besoin de paix et de répit.
marquise66 a écrit:
Marquise leva un sourcil à la remarque de Myrlin.

- Oh... si ce n'est que çà... Je suis également considérée par beaucoup comme une personne hautaine avec les autres. M'enfin, si vous y tenez, je dirais même que vous avez été odieux.

Elle sentit qu'il lui serra alors plus fort le bras. Elle posa sa main sur la sienne.

- Ne vous inquiétez pas, je ne pars pas. Il reste encore cinq marches, puis nous prendrons à droite. Vous prendrez la grande chambre, comme çà, vous pourrez y marcher tranquillement, et vous reposer un peu avant demain.

Ils continuèrent à gravir les escaliers, et quand ils arrivèrent sur le pallier, elle reprit.

- Et vous ne m'importunez pas. Désirez-vous quelque chose de particulier pour le petit déjeuner demain?
Le Dagsit a écrit:
La tête de son Emminence avec des coquelicots dans les trous de nez ?

...

Je plaisante bien entendu. Inutile de vous encombrer ainsi de moi, une miche de pain suffit à me faire un repas, c'est que je tiens à entretenir ma silhouette de loqueteux haha.

C'est vrai qu'il faisait bien pâle figure comparé à des molosses tout en muscle comme Coldtracker. L'aveugle avait les bras relativement minces, les joues creuses et si son buste ne paraissait guère chétif, ses incessants toussotements révélaient ses faiblesses acquises au cours d'une vie bien remplie.

De plus vous me gênez par tant de sollicitude. On ne m'a jamais habitué à ça.

Entrant dans la chambre en suivant les indications de Marquise.

C'est bien chauffé chez vous. Ce n'était pas aussi confortable du temps où je logeais à Chateaubriand, il pleuvait à l'intérieur des pièces et les courants d'air emportaient dans la tombe un valet par nuit. Mais je ne vais pas vous ennuyer avec mes radotages ininterressants.
marquise66 a écrit:
Marquise ne put s'empêcher de rire à la requête de l'aveugle.

- Eh bien... Je crains que malgré toute la volonté du monde, ce ne serait pas possible. Nous savons très bien tous les deux que les coquelicots ne fleurissent que vers la fin avril! Mais pour la miche de pain, c'est grandement faisable. Avec un peu de miel à la rigueur. Et puis... C'est Imbolc, c'est le temps de faire des crêpes. J'en ferais donc demain. Vous mangerez ce que vous voudrez le moment venu.

Alors qu'elle lui faisait visiter la pièce, Myrlin ajouta.

- De plus vous me gênez par tant de sollicitude. On ne m'a jamais habitué à ça.
- Oh... euh... excusez moi... Je ne voulais pas vous vexer. C'est juste une euh... habitude...

Désormais, c'était Marquise qui était gênée. Et voila qu'en plus de çà, elle se mettait à bafouiller. De plus en plus confuse, elle envisageait de disparaitre dans un trou de souris quand il fit remarquer le chauffage ambiant.

- Eh bien... une euh... auberge si peu... accueillante que... que... à Chateaubriand... je n'aurais plus personne. Mais si vous voulez, je peux enlever quelques euh... buches, de la cheminée.
Le Dagsit a écrit:
Allons allons ne bredouillez pas ainsi ! J'espère ne pas vous intimider. Ah c'est peut être mes vêtements noirs, il est vrai que je fais souvent fuir les enfants et les vieilles dames dont la vue chancelle me prennent occasionnellement pour l'Ankou venant les chercher.

Posant sa longue main effilée sur l'épaule de la jeune magistrate.

Pour la température ne vous faites pas de soucis, je ne garde nulle nostalgie des nuits glacées de Chateaubriand, au contraire.

Fait un pas vers sa chambre, puis se ravise.
Vous dîtes que c'est imbolc ? Ma Doué ! Voilà ce que c'est de ne plus pouvoir lire le calendrier et de ne plus avoir de curé pour vous dire la date.
Retente de faire un pas et renonce à nouveau.
Quoiqu'il en soit si vous traitez tous vos clients avec autant de délicatesse, j'imagine que vous devez amasser une sacrée fortune.
Passe son index et son majeur sur le visage de l'hôte de ces lieux.
Merci pour tout. Puissent vos crêpes être aussi réussies que votre accueil.
Incline la tête respectueusement et effectue enfin son pas.
marquise66 a écrit:
A défaut de bredouiller, voila maintenant que Marquise avait perdu l'usage de la parole. Il lui fallut quelques instants pour se ressaisir.

- Oh non, c'est juste que... je n'ai pas envie que vous vous sentiez gêné en ma présence. Bien sûr, je ne peux pas m'occuper de chaque client personnellement, c'est pour çà que je paye des gens pour m'aider. Quant à l'argent, c'est loin d'être une de mes priorités. Je préfère en faire profiter ma fille et mes amis, ou un mendiant au pied de l'église.

Myrlin fit alors un pas pour rentrer dans sa chambre. Avant de se diriger à son tour vers la sienne, elle ajouta.

- Passez une bonne nuit, et si vous avez besoin de quoique ce soit, ma chambre est à droite, tout au fond du couloir.
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:16

Le Dagsit a écrit:
Au petit jour l'aveugle redescendit tant bien que mal à la salle commune.
Patatatra.
Il loupa une une marche.

Foutu bordel de chiotte d'escalier à la con.

Se ressaisissant il parvint à finir le reste du trajet sans trop de dommage, tâtonna pour trouver une place vide et y posa ses fesses.

Bwaaaaaaaaaah

Baillement bruyant.

C'est qu'à force de se sentir à mon aise ici je risque bien de finir par y prendre une chambre à l'année.

Puis il attendit le réveil et la maîtresse des lieux ou bien l'arrivée du fringuant Jehan. Patienter il a fait ça toute sa vie.
marquise66 a écrit:
Marquise avait dormi seulement quelques heures mais était déjà debout et très active. Il faut dire qu'avec la Garde Grand' Ducale, on ne leur avait pas appris à avoir dix heures de sommeil par nuit.

Elle avait produit quelques miches de pain pour accompagner les repas qui seraient servis à l'auberge en ce jour. Elle était en train de finir les crêpes quand elle entendit du bruit provenir du salon. S'essuyant les mains sur son tablier, elle sortit de la cuisine et alla voir qui pouvait bien faire tout ce bruit alors que le soleil n'était pas encore levé.

Arrivant dans le salon, elle vit alors Myrlin attendre patiemment que quelqu'un vienne à sa rencontre, tandis qu'il se faisait des réflexions à voix haute. Sans un mot, elle vint se mettre assis sur le fauteuil à ses côtés et allait pour le saluer quand elle entendit sa dernière phrase.


- C'est qu'à force de se sentir à mon aise ici je risque bien de finir par y prendre une chambre à l'année.

Elle ne put alors s'empêcher de répondre.

- A la seule condition d'essayer de ne pas réveiller tout le monde alors que le coq n'a pas encore chanté...

Elle esquissa un léger sourire puis reprit.

- Bien le bonjour messir Myrlin. Le coq n'a pas encore chanté, ce qui ne devrait pas tardé d'ailleurs. Je viens juste de finir les crêpes, elles sont encore chaudes. Vous vous en tenez à une miche de pain ou quelques crêpes dégustées en cachette pendant que tout le monde dort sauront vous séduire?
Le Dagsit a écrit:
Intrigué.

Des crêpes ? Vous les fourrez à quoi dîtes moi ?

Promène ses doigts sur la table comme un gosse jouerait à "attrap' normand".

Ne me dîtes rien ! Faîtes moi la surprise. Ce seralement follement excitant.

Se tripote le nez, encore douloureux depuis sa confrontation avec les murs de la table ronde.
marquise66 a écrit:
Un sourire se dessina sur le visage de Marquise. Elle répondit alors, avant de repartir en direction de la cuisine.

- Très bien, nous verrons si vous êtes doué. Et cessez de tripoter votre nez, vous allez encore le faire saigner!

Se rendant compte qu'elle venait à nouveau de parler comme une mère, Marquise se dépêcha de s'éclipser. Elle revint quelques minutes plus tard avec quelques crêpes. Elle en avait fait de plusieurs sortes. Dans certaine, elle avait inclut dans la pâte de la prunavampi, dans d'autre du chouchen, dans d'autres de l'alcool de menthe. Les fourrages variaient également : de la compote de pomme, du miel...

Avant d'en proposer une à Myrlin, elle se souvint d'un détail.


- Vous ne prenez pas de chouchen c'est bien çà? Parce qu'il vous faudra éviter certaines crêpes dans ce cas...
Le Dagsit a écrit:
Je suis très joueur figurez vous douce Marquise. Disposez donc vos crêpes que je tente de piocher les bonnes en évitant celles qui pourraient sournoisement causer ma perte.

Sa main se promena dans le vide pour essayer de savoir où se trouvait l'aubergiste. Le bout de son index effleura finalement une joue.

Au fait, heureuse d'être devenue juge de la Cour suprême ?
Anonymous a écrit:
Il m'avait bien dit "vantenais renaissant" et si je sais encore lire il s'agit ici du "vannetais renaissant". Etait-ce bien là qu'il voulait que je prenne une chambre ? Je ne souhaitais pas rester plus longtemps dans la rue, autant se lancer. Je poussais la porte...
L'intérieur était agréable, propre et joliment meublé ; à l'évidence bien tenu. Il y avait quelques convives, je m'adressais à une personne derrière un comptoir aprés avoir salué de la tête en entrant :

Démat tous...
Je vouloir savoir si chambre libre.

Maintenant j'en étais convaincue, mon accent occitan et mon breton approximatif, me trahiraient autant l'un que l'autre.
Melliane a écrit:
Melliane était en train de rassembler les couverts qui seraient nécessaires pour le petit déjeuner quand une femme entra dans l'auberge et vint à sa rencontre. Son breton était encore très hésitant et on voyait qu'il y avait encore quelques lacunes. Cependant, Melliane était habituée à accueillir des étrangers. C'était le lot commun de toutes les auberges, surtout celles de la capitale. Elle répondit alors dans un sourire à son interlocutrice.

- Soyez la bienvenue à Rennes ma dame. Il nous reste bien quelques chambres. Je suis à vous dans un instant.

Elle sortit de derrière le comptoir et posa les assiettes sur la table. Elle se tourna ensuite vers la femme qui l'attendait.

- Je vous montre votre chambre dès maintenant? Désirez vous déjeuner quelque chose?

Elle n'osait pas demander à la femme d'où elle pouvait venir. Certains clients aimaient entretenir la conversation, d'autres voulaient simplement qu'on les serve. Melliane n'avait pas assez vu la personne pour savoir si elle lui permettrait de poser cette question ou non. Elle reporta alors ses interrogations.
Anonymous a écrit:
Je lui souris et me montre aussi aimable que possible.
C'est un soulagement... elle me comprend !
Malgré mon breton approximatif.

Trugarez, je monter chambre. Pas manger trugarez.
Et je la suis à l'étage.
Arnaud me paiera cher le fait de m'avoir laissée seule...
marquise66 a écrit:
... Et les quelques secondes avant que Marquise ne réponde lui parurent durer des heures. Elle était tellement pensive qu'elle ne vit même pas Melliane passer avec une étrangère qu'elle avait déjà rencontré brièvement.

- C'est que... Je n'ai pas envie d'être celle qui aura entrainé votre mort, peu importe que le lien causal soit plus ou moins certain. Je crois que je vais faire des diversions quand vous serez sur le point de prendre une crêpe au chouchenn!

Elle eut alors envie de rire en s'imaginant la scène. Enfin, elle reprit.

- Heureuse? Oui et non. Je suis contente de revenir dans le domaine juridique. En plus, à la Cour de Justice, c'est un véritable honneur. Je dois cependant avouer que ça me manque de ne plus pouvoir dire à la mairesse qu'elle n'est qu'une imbécile quand elle nous sort ce qu'elle nomme un programme électoral. Foutue devoir de réserve.

Marquise ne put retenir un soupir avant d'ajouter.

- Le droit restera de toute manière toujours plus intéressant que la politique.
Anonymous a écrit:
[Le lendemain de l'arrivée d'une étrangère]
Arnaud salua en entrant d’un vague signe de tête. Il discuta quelques instants avec une gouvernante qui gérait la taverne, puis paya la chambre où avait logé Damoiselle Clémence Isaure. Puis il grimpa à l’étage afin d’effectuer les derniers préparatifs.
Quelques éclats de voix plus tard, l’homme et la demoiselle descendirent et prirent le chemin du retour. Ils saluèrent brièvement en passant, ceux qui étaient présents.
La route allait être longue.
Elle tenta une dernière danse pour infléchir les décisions dont elle n’était pas maîtresse :

Qu’est-ce qu’il a donc de si précieux en Bretagne ?
Une femme ?
*
Les deux mots d’Arnaud tombèrent comme la hache du bourreau :
Son devoir. *
Il sut alors qu’elle ne lui poserait plus de problème.



* Traduit de l’occitan - NdT
Le Dagsit a écrit:
Un peu plus tard.
Un type passe.
Une main gantée l'attrape et le plaque contre le mur.


Excusez moi noble inconnu, mais pourrais je vous solliciter pour écrire un petit mot ? Mon infirmité m'empêchant de prendre la plume moi même.

De bonne grâce le type, reconnaissant l'officier grand-ducal qui jadis exposait les cadavres normands sur la place de rennes. Myrlin remercia l'inconnu et accrocha son message à la porte de la chambre de Marquise à l'aide d'un couteau de cuisine chapardé en bas.

Citation :
Chère et néanmoins inestimable Marquise, de lourds et pénibles devoirs me rappellent au château de Rennes auprès de notre Reine où les affaires plus minables les unes que les autres s'entassent pour mon plus grand désarroi. La lassitude me gagne, mais il m'est impossible d'échapper à mes obligations, le service de sa Majesté la Grande Duchesse passe de loin avant mon triste et inenviable sort. Je tâcherai de me faufiler par dessus la muraille des dossiers, de franchir les barrières de sceaux et parchemins, d'escalader les montagnes de problèmes, d'esquiver les attentats de la politique, pour retrouver la quiétude inégalée dont je peux me repaître en me posant sur une chaise, à l'une de vos tables, en votre compagnie. Si d'aventure vous avez l'occasion de passer au château, je vous en prie, aidez à mon évasion.

Chaleureusement, Myrlin.
calicia de st brieuc a écrit:
Calicia entra dans l'auberge a la recherche du receptionniste ou du propriétaire...

Bonjour, je suis a la recherche d'un endroit chaud pour passer la nuit, je voyage depuis deux jours et j'ai les reins en compote. De plus je ne cracherais pas sur un bon bain chaud, il vous reste des chambres de disponibles?
Melliane a écrit:
Melliane était en train d'aider la petite Aënaelle à faire sa lecture quand une jeune femme entra dans l'auberge. Elle se pencha alors vers l'enfant et lui murmura.

- Continue sans moi, comme une grande, je reviens dans quelques instants.

Elle caressa les longs cheveux bouclés de l'enfant avant de se diriger vers la femme qui venait d'entrer.

- [color=cyan]Degermat. Une chambre? Oui bien sûr, suivez moi...


Elle entraina alors la jeune femme à l'étage et lui donna une chambre. Elle lui expliqua également comment la cheminée permettait à l'eau dans la baignoire de chauffer. Elle ajouta alors une dernière phrase avant de prendre congé pour retrouver sa jeune élève.

- Si vous avez besoin de quoique ce soit, je suis au salon, n'hésitez pas.
marquise66 a écrit:
Tard... très tard même... Une ombre se faufila dans l'auberge silencieuse... La bougie chancela derrière son passage... Fluide comme l'eau, elle se dirigea vers la cuisine et y attrapa une miche de pain... Contente de son modeste butin, elle avala l'escalier et s'allongea dans son lit.

Marquise était de retour à la maison...
Elvis.. a écrit:
Elvis venait d'arriver a Rennes...lui et ces compagnons de voyage s'y arretaient pour une nuit....il s'arreta devant l'auberge ...Marquise...il se souvenait d'elle....sans doute l'avait-elle changer de couche aussi jadis comme toutes les Vannetaises......son père Chitoss lui avait recommander son auberge si jamais il passait a Rennes...

...il entra...

-Hello?...y'a moyen d'avoir une chambre ici?
milouse a écrit:
Par ce beau matin malgré la pluie, un pigeon se posa sur le rebord de la fenêtre de l'auberge à la recherche de la propriétaire des lieux.
Un message lui était destiné:


Citation :
Demat mignonez,

je profite d'un cours instant de repos pour te faire parvenir ces quelques lignes. Je suis, aujourd'hui même, de retour dans le Duché et si tout va bien à Rennes, vendredi. j'ai eu vent que tu tenais une auberge...donc ma demande sera classique. Pourrais tu me réserver une chambre le temps de trouver où m'installer? Je t'en remercie par avance.
Cela fera 13 mois que j'avais quitté Vannes mais nous aurons le temps de parler autour de quelques verres. Prépare le chouchen, j'en ai presque perdu l'arôme et la saveur.
A bientôt,
Milouse
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:17

Elvis.. a écrit:
Apres avoir passer la nuit a dormir dans un coin du vestibule en position fétale , Elvis sortit de l'auberge en maugréant contre le service...
marquise66 a écrit:
Marquise s'était profondément assoupie dans sa chambre et ne se réveilla que très tard en fin de matinée. Lorsqu'elle se leva, elle croisa un jeune homme qui sortit de l'auberge en maugréant. Elle le regarda, l'air interrogatif pour deux raisons essentielles : pourquoi maugréait il? et parce que sa tête lui disait quelque chose.

Elle se dirigea vers le comptoir pour savoir pourquoi le jeune homme était mécontent. C'est alors qu'elle remarqua que Melliane n'était pas là. Elle fit le tour et tomba sur un petit mot de la jeune femme, l'avertissant qu'un problème familial l'avait contraint à quitter l'auberge pour quelques jours et qu'elle avait confié l'auberge à la vieille femme.

Marquise leva les yeux au ciel. La vieille femme passait ses journées à dormir, il y avait bien mieux comme accueil. Heureusement, le reste du personnel avait continué à travailler pour satisfaire les clients présents. Malheureusement, personne n'avait pensé à l'accueil. Comprenant dès lors le mécontentement du jeune homme, elle se promit de lui présenter ses plus plates excuses si elle venait à le recroiser.

Un pigeon vint alors se poser devant la jeune femme. Un léger sourire se dessina sur son visage. Elle y répondit alors aussi vite.


Citation :
Demat mon ami,

Je suis heureuse de vous savoir de retour en Bretagne et j'espère que votre voyage s'est bien passé.
Je te réserve bien évidemment une chambre et aussi mes meilleures bouteilles, autant de chouchen que de prunavampi.

A galon.

Marquise.
milouse a écrit:
Avec une journée de retard, le groupe foulait les pieds sur le sol de la capitale.
Même si l'aube était encore proche dans le passé, la ville était déjà bien en pleine agitation et activité.
Mais avant tout chose, Milouse souhaitait poser ses baggages pour ensuite s'affairer tranquillement à son installation.
Ne voulant perdre du temps à vadrouiller à travers la cité, il interpella un gamin :


- Et petit, peux tu me m'indiquer la rue de la taverne du Vannetais.

Sans mot dire, il pointa du doigt la 3 ème rue à gauche. Je le remerciai et lui lancai 2 écus pour sa réponse. Il dessina un sourire en guise de remerciment et repartit à ses occupations.

Devant l'auberge, Milouse souriait devant l'écriteau. Aujourd'hui, cette phrase avait tout un sens comme si elle avait été écrite pour lui. Avec précipitation, il rentra et attendit à l'accueil.....
marquise66 a écrit:
Marquise était en train de ceinturer la robe de sa fille pour aller à l'investiture du duc quand Milouse entra dans l'auberge. Relevant la tête et chassant d'un souffle une mèche rebelle devant ses yeux, la jeune femme regarda qui venait d'entrer. Quand elle reconnut Milouse, elle se releva et alla l'accueillir en lui déposant deux grosses bises sur les joues.

- Milouse! Quel plaisir de te revoir! Comment vas tu? Avez vous fait bonne route? Tu as perdu les autres en chemin? Content d'être de retour?

Tant de questions, elle s'interrompit pour lui donner le temps de souffler un peu. Elle fit alors un geste vers un homme derrière le comptoir pour lui faire signe de venir. Celui-ci s'exécuta. Il prit alors les valises de Milouse et les monta dans la chambre que Marquise lui avait indiqué. Elle se retourna ensuite vers son ami.

- T'ai-je déjà dit que j'étais contente de te voir? Suis moi, ta chambre est prête. Je ne sais pas si tu as appris, mais aujourd'hui, on célèbre le nouveau duc, et figure toi que c'est ce bon vieux Elfyn. Tu as encore un peu de temps si tu veux préparer pour y aller et prendre un bain de foule bretonne.

Alors qu'ils montaient les escaliers, Marquise ajouta.

- Je t'ai réservé une des plus grandes chambres. Elle s'appelle "La Chambre des Triskell". Je me suis dit qu'un retour au source jusque dans ta chambre te plairait.

Arrivés devant la porte, elle l'ouvrit et lui fit faire le tour de la chambre et de la salle d'eau avant de ressortir.

- Je suis désolée, je ne peux pas rester plus longtemps avec toi, il me faut me rendre à la cérémonie d'investiture puis lancer les animations. Si tu as besoin de quelque chose, n'hésites pas à demander au personnel.

Elle lui déposa une dernière bise sur la joue et ajouta avant de disparaitre.

- Vraiment contente...
chitoss a écrit:
Chitoss entre a l'auberge en y esperant passer la nuit...

MARQUIIIIISE!!!! T'ES LÀ MA PTITE CHOUCHOUNNE??
marquise66 a écrit:
Alors que Marquise redescendait les escaliers pour se rendre à l'investiture d'Elfyn, elle entendit une voix qu'elle reconnaitrait parmi des dizaines hurler son nom au point d'en faire trembler les murs. Lorsqu'elle arriva dans l'entrée, Chitoss était dos à elle, accoudé au comptoir. Elle prit alors son élan et sauta sur le dos du colosse.

- Alors mon Chichi, on baisse la garde? C'est un coup à se faire brigander çà encore!

Elle ne put retenir un petit rire avant de se laisser glisser pour revenir sur la terre ferme.

- Je suis heureuse de voir que Milouse ne t'a pas perdu en chemin. Comment vas-tu?
chitoss a écrit:
-MA PTITE MARQUISE!!!

Chitoss l'a prit par la taille et la souleva de terre...

-Chui tellement content d'te voir!!!...eh oh...je baisse pas ma garde...c'est une tactique pour que les jolies femmes me saute dans l'dos......hey je vais tres bien!! Et toi?? quesque tu deviens??
milouse a écrit:
Milouse resta sans mot dire et Marquise était déja repartie pour accueillir les clients.
Il remercia l'homme pour ses baggages et les posa dans un coin. Il verrait ça plus tard...
Au même moment, il entendit les maugrements de Chitoss et décida de le rejoindre.
Au bas de l'escalier, il aperçu une scène de joie et de retrouvaille.


- Ah te voilà enfin toi, je croyais que tu n'arriverais pas jusque ici.
Il faut l'excuser Marquise, Il n'est plus tout jeune donc il traine un peu de la patte.
Je me baissais pour esquiver une bonne claque^^

- Pas assez rapide mon ami. Je souriais.
Marquise, vraiment merci pour cette chambre, je pense que je vais m'y plaire. Et tu es redescendue très rapidement, mais sache que le plaisir est partagé de se revoir. je repondrais à tes questions quand nous aurons le temps.
Bon, si nous allions voir ce bon vieux Elfyn devenir Duc??

Milouse ouvrit la porte et laissa tout le monde sortir pour se diriger vers la cathédrale
marquise66 a écrit:
Marquise se sentit soudain soulevée de terre.

- Eh bien... je crois que je vole!

Elle rit alors de plus belle. Milouse les rejoignit tandis qu'Aënaelle regardait la scène sans trop comprendre ce qu'il se passait.

- Oui... bonne idée. Enfin, si Chitoss veut bien me reposer. Il faut également que je vous présente quelqu'un... ajouta-t-elle en désignant sa fille du regard.

- C'est ma fille... adoptive. Elle s'appelle Aënaelle et a déjà 3 ans!
milouse a écrit:
Je regardais la petite, apparement tout intimidée, qui n'osait lâcher la jupe de sa mère.
Je mis un genou à terre pour lui dire bonjour.


- Demat Aënaelle, je m'appelle Milouse. Je suis un ami de ta maman et je vais habiter ici le temps que je trouve une maison dans ta ville. Tu verras j'ai plein d'histoire à raconter...
Je baisais un peu le ton de ma voix
...même sur ta maman lorsqu'elle habitait à Vannes!!

La petite me dessina un léger sourire tout en levant les yeux vers sa mère et ensuite me regardait, amusée.

Je ne sais pas vous mais je vais suivre la foule qui se dirige vers la cathédrale. Vu le monde, je vous dis à plus tard.
chitoss a écrit:
Chitoss redéposa Marquise en voyant ce jolie petit bout d'femme..

-Ta fille Marquise??

il se pencha vers l'enfant..il prit sa voix la plus douce possible...c'est-a-dire seulement quelque décibels au dessus de la moyenne..

-Bonjours toi! Moi j'm'appel Chitoss....tu peut m'appeler tonton ChiChi si tu veux....tu sais que t'as de la chance d'avoir une aussi jolie et gentille maman?

il lui frotta le dessus dla tête de sa grosse patte et se releva..

-Bon...j'veux voir ça aussi moi le vieux Elfyn etre couronné Duck!
Le Dagsit a écrit:
Myrlin débarquait, toujours boîtant, dans l'auberge un bouquet de fleurs à la main dont il ignorait bien la couleur et l'espèce. Pour un aveugle la sélection florale se résume bien vite à possède des épines/ne possède pas d'épine, est de l'ortie/n'est pas de l'ortie, ou encore sent bon/vient d'être souillée par la vache du pré voisin. C'est donc le nez encore traumatisé et les mains dans un piteux état que le prêteur grand-ducal fit son entrée, guidé par son seul sens de l'orientation, peu développé au demeurant.

L'honorable maîtresse des lieux est elle ici ?

Demanda-t-il d'un air enjoué ... avant de reconnaître la voix d'un certain malandrin.

Chitoss ! Ramassis d'incompétence judiciaire, misérable sagouin qui abandonne femme, enfant et foyer, insupportable traître qui délaisse la Bretagne menacée du glaive de l'ennemi, pourriture d'helvète et crème d'andouille à la solde de cette molasse de Tamuril, comment oses tu fouler le sol de cette auberge ?

Je m'en vais te filer la rouste que tu mérites.

Se dirigeant sans trop savoir où l'aveugle renversa une chaise, heurta un ivrogne, trébuché et s'affala de tout son long misérablement. Cruelle humiliation de son handicap.

Enfer et damnation. Aide moi à me relever charognard et laisse moi te faire l'accolade par la même occasion. Cela fait plaisir de te revoi... de te retrouver vieux tas de muscles flétris.
chitoss a écrit:
Chitoss resta bouchebée devant la démonstration de virilité de Myrlin...celui ci lui balanca son curriculum vitea en pleine poire avant de virvolté au travers de la piece , une chaise a bout d'bras.....

BOUM!!

Le voilà étendu de tout son long...

Chitoss s'empressa de le relevé...

-Ben alors!! en voilà des manieres d'acceuillir les visiteurs!

Il lui fit une grosse accolade fesant bien attention de ne pas lui broyer ces vieux os....

-Hey! tu ne m'croiera jamais mais chui vraiment content d'te voir!!

Il l'aida a poser ces vieilles fesses molles sur un fauteuil...et il prit place a ces côtés...

-Content de voir que t'as encore de l'énergie! Alors dis moi....tu crois que si j'vais voir Rox elle m'égorgera?
Le Dagsit a écrit:
Si elle ne le fait pas rappelle moi de le faire à sa place.

Confortable se fauteuil. Le légiste dandina ses fesses pour bien s'y caler. Il vérifia en même temps que son bouquet n'ait pas été trop endommagé.

Mais quitte à me faire sentir ton hideuse haleine de bouffeur de frometon autant que ce soit pour quelque chose d'utile, cela te changera vieille canaille : pourrais tu me dire si la demoiselle Marquise est ici et si ....

Le gros tas de biscotos était il le mieux à même de répondre à la deuxième partie de sa question ?

... mon bouquet de fleur est propice à satisfaire son goût en matière florale ?

L'ancien juge allait certainement faire une remarque bourrue comme il en avait l'habitude.

Et sans autre forme de commentaire gros plein de soupe !

Myrlin voulu lui mettre une baffe dans le dos en signe d'amitié mais ignorant que son interlocuteur était de l'autre côté il se contenta de tout renversé sur la table.

Bé t'es où ?
chitoss a écrit:
chitoss regardait l'aveugle s'élancer dans le vide...

-Heu...je suis ici....suis l'odeur de fromage et tu me trouvera...

Chitoss regardait le bouquet d'un air inquiet...

-Heu...oui Marquise est ici.....et pour le bouquet...je sais pas où t'as trouvé ça mais ce sont des quenouilles....
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:20

Le Dagsit a écrit:
Prend un air penaud.

Des quenouilles ? Tu te fiches de moi ?

Tapote le bout de son bouquet. C'était vrai que ça finissait par des petits boudins.

Raaaaah miséricorde moi qui pensait trouver de belles fleurs des marécages comme aimait en cueillir Nathan.

Myrlin s'affala dans ses bras, jetant négligemment le bouquet sur la table.

Il n'est pas simple tous les jours d'être un aveugle en décrépitude. Mais c'est toujours mieux que d'être un gros plein de soupe d'helvète.

Toujours la mine déconfite par la découverte de la nature de son bouquet le légiste retrouva néanmoins un air sérieux pour sa prochaine question.

Je pars prochainement à Chateaubriand, tenir compagnie à Roxadana et me ressourcer, souhaiteras tu m'accompagner pour présenter tes plus plates excuses à ta moitié ? Je veux m'assurer que tu ramperas de ton mieux à ses pieds.
marquise66 a écrit:
Alors que Marquise s'était éloignée pour emmener sa fille satisfaire un besoin naturel avant de se rendre à l'investiture du duc, Myrlin avait une entrée plus que fracassante dans l'auberge.

C'est avec un grand étonnement qu'en revenant, elle le surprit dans les bras de Chitoss. Regardant un bouquet de quenouilles sur la table en fronçant les sourcils, elle les regarda à nouveau pour être sûre que ce n'était pas une illusion d'optique. Elle resta stupéfaite devant la scène.

Après quelques instants, elle se racla légèrement la gorge pour signaler sa présence.


- Hum... euh... excusez moi de vous déranger dans ces retrouvailles hautes en émotions... Bien le bonjour Myrlin. Vous venez à l'investiture du duc avec nous? Parce que là... il est vraiment temps de se presser... non pas que je veuille vous mettre à la porte, mais il parait que quand on est noble, on a des devoirs à respecter... Vous discuterez en route si vous le voulez bien.

La jeune femme prit alors la main de sa fille et se dirigea vers la sortie, tout en attendant ces messieurs.
chitoss a écrit:
Chitoss se pencha vers Myrlin..

-Je crois que ça va aller pour le bouquet...d'apres sa drole de tête elle a l'air de croire que les quenouilles sont pour moi.....

Il se tourne vers Marquise...

...Oui c'est bon Marquise on te rejoint!!

...heu...pour le chateau j'sais pas trop...je peux t'y accompagner mais pas certain que j'vais y entrer....jte déposerai dans un panier d'osier , je frapperai a la porte et me pousserai en vitesse...j'metterai un mot sur le panier " Pitié adoptez moi , ma couche est pleine HAHAHA!!

Chitoss esquiva un autre crochet du droite de Myrlin....
milouse a écrit:
En milieu de matiné, je revenais enfin à Rennes. Après quasiment un mois sur les routes, j'allais pouvoir enfin me reposer.
Chitoss était bien arrivé à Vannes et il commençait déjà à faire parler de lui en taverne avant que je reparte....

Je rentrais dans la taverne en toute discrétion car je souhaitais me reposer avant de pouvoir discuter avec la propriétaire des lieux. Je pris l'escalier pour accéder à ma chambre et ouvrit aussitôt.

Dès que je refermais la porte, je vis que la chambre était impeccable et qu'une une odeur agréable y était présente. Je reconnaissais bien la marque de Marquise.
je me déchaussai et après un brin de toilette rapide, je m'allongeai sur le lit.


- Ouah quel délice de pouvoir enfin s'allonger sur un matelas. J'avais presque oublié le plaisir. J'espère que la sieste va être longue...

Le sommeil ne se fit pas attendre et Milouse s'endormit le sourire aux lèvres d'être de retour, ici, dans le grand duché de Bretagne.
milouse a écrit:
A son réveil, Milouse était complétement désorienté. Il se dépouillait les cheveux et s'étirait de tout son long tout en en se demandant quelle heure il pouvait bien être. La seule certitude qu'il avait à ce moment, c'est que son corps criait famine.
Il avait une faim horrible à contenir et la soif faisait son appel aussi.


- Bon, il est temps de mettre un pied sinon je vais squatter le lit toute la journée.

Tout en se préparant, il se rappella qu'il souhaitait passer par le marché pour rencontrer un tisserand de Rennes pour passer commande. Sa garde robe devait subir un bon renouvellement et le voyage n'avait pas arrangé les choses....
Il espérait pouvoir faire un bon repas ici et parler, enfin, avec Marquise...
milouse a écrit:
La salle à manger était vide, peu de monde semblait loger ici en ce moment. Aucune colation ne devait être servie!!!
Et mon ventre criait famine, je ne pouvais attendre. Je me décidais d'aller prendre un repas dans une taverne avoisinante.
Ensuite, je devais aller à la mairie pour avoir quelques éclaircissements sur certains points.

Je fermais mon mantel rouge, le vent soufflait toujours et apportait le froid avec lui. Le printemps avait du mal à prendre le dessus sur l'hiver cette année....
Je sortis en prenant la précaution de ne pas claquer la porte derrière moi.
Le Dagsit a écrit:
Retour au bercail enfin.

L'aveugle avait ses repères dans l'auberge désormais. Sachant où aller pour ne pas s'emplaffoner dans les murs. Quelle bête expression songea-t-il. S'emplaffoner sans plafond.

Ma chère Marquise, à présent me voilà un homme sans entrave et sans honneur. Notre escapade en Normandie aura au moins eu le mérite de me libérer de mes charges, me permettant ainsi de redevenir humble parmi les humbles.

Myrlin faisait en effet allusion à sa démission du conseil grand-ducal fraichement déposée en rentrant.

Plus rien à faire de mes journées que de m'écouter penser, que de siroter vos nectars à la prune et de profiter de votre incomparable compagnie une fois votre labeur à la Cour de Justice achevé.

Doué qu'il est bon de pouvoir enfin se reposer.

Jouant avec sa canne l'ancien prêteur s'installa sur une chaise dont il vérifia au préalable avec sa main qu'elle n'était pas occupée.

A présent Marquise vous pouvez à votre guise me tutoyer. Si vous le voulez bien. Il n'y a plus aucune raison de me témoigner un respect particulier et je serais fort honoré de recevoir de votre part telle marque .... il hésita sur ses mots. Seulement l'aveugle n'était vraiment pas doué pour exprimer ses sentiments. Il n'avait jamais su .... d'amitié.
marquise66 a écrit:
Ce petit séjour en terre étrangère avait l'air de tout sauf d'une sinécure... Les vertus de l'air marin... bah seulement l'air marin breton, parce que l'air marin françois était hostile et angoissant.

Lorsqu'ils arrivèrent, Marquise s'affala dans un fauteuil aux côtés de Myrlin. Elle était fatiguée de cette chevauchée.


- Un homme sans honneur? Quelle qualificatif saugrenu. Il en désigne plus d'un mais surement pas vous...

Melliane s'avança vers Marquise avec un tas de parchemins. Marquise leva la main pour la stopper.

- Plus tard Melliane, apportez nous plutôt deux verres de prunavampi.

La jeune femme hocha de la tête et repartit dans la cuisine pour remplir sa mission. Quelques minutes plus tard, elle revenait déposer les verres.

- Je veux juste savoir... est ce que ma fille va bien?
- Oui madame, vous lui manquez beaucoup...
- Je suis désolée, je sais que je ne suis pas vraiment là en ce moment. J'essaierai de me rattraper... plus tard...

Marquise suspendit ses mots, repensant à la lettre d'Amalric et à sa demande. Melliane s'éloigna. Elle prit alors un verre et le donna à Myrlin, puis prit le sien et en but une gorgée salvatrice.

- Plus aucune raison de vous devoir le respect? L'air français ne vous... ne te... réussit pas.

Une gorgée de plus, il lui faudrait bien çà pour l'aider à faire le passage du vous au tu le plus naturellement possible...

- N'as tu pas peur de t'ennuyer? Et puis d'ailleurs, pendant que j'y pense, perfectionnons nos relations bilatérales. Si je me dois de te tutoyer, alors j'aimerais que tu en fasses de même avec moi... Sinon je retourne au vouvoiement fissa.

Marquise esquissa un léger sourire que malheureusement l'aveugle ne pouvait voir.
Le Dagsit a écrit:
Vous tutoyer ? Moi simple citoyen et vous haute magistrate bretonne ? Ce serait aller contre les convenances. Mais je ne peux vous... te... refuser quoique ce soit ma bienfaitrice. Je te dois beaucoup, si ce n'est tout ce que j'ai à présent, c'est à dire bien peu de chose mais bel et bien l'essentiel..... qu'il était maladroit ce légiste ! ... Seulement je n'ai d'autre moyen de vous remercier que de ...euh...vraiment maladroit......enfin passons si vous ... arf... si tu le veux bien.

Bredouiller, lui le rétheur dont les vilains mots avaient forgé une réputation dans l'occident tout entier.

M'ennuyer dis tu ? Je m'ennuyais déjà. Je ne risque pas grand changement. Au moins j'aurais le loisir de prendre du bon temps tout en m'ennuyant. Et puis tant que tu es là ... jamais trop loin ... je ne ... enfin plutôt je ... j'aurais toujours matière à être tenu au courant des derniers événements concernant la justice de notre pays.

Non décidément il n'était pas doué pour s'exprimer sur tout ce grincheux là.
marquise66 a écrit:
Marquise ne put s'empêcher de jeter un regard taquin à Myrlin avant d'ajouter.

- Eh bien, quel changement... il semblerait que je ne sois désormais plus la seule à bredouiller. Au delà de toute convenance il y a... elle marqua à son tour une pause, son regard se plongea dans la mer qui se formait dans son verre, juste quelques secondes, l'amitié, comme vous le dites, enfin, tu...

Le droit... oui... c'est bien une des seules occupations ducales qui restait à Marquise aussi. Qui sait pour combien de temps? Elle avait la tête à tout autre chose en ce moment.

- Je ne dirais pas que tu avais peu de choses à faire... Ta modestie est incroyable. Mais qu'importe, seuls les gens de peu de foi ne savent tout ce que tu as fait pour la Bretagne et pour... encore un blanc, décidément, voilà que le symptôme après le bredouillement était la censure... tes amis. En plus...

Marquise eut un petit rire à la pensée de la phrase qu'elle allait dire.

- Hum... en plus, fini le soi-disant devoir de réserve... Je crois que tu vas avoir de quoi protester haut et fort dans les semaines à venir...
Le Dagsit a écrit:
Protester ? A quoi bon ?
Yost on gant ar Bed-mañ ha yost eo Bed an anadurezh ganin : je suis las de ce monde d'évidences et ce monde d'évidences est las de moi.

Marquant une pause l'aveugle portant comme à son accoutumé le deuil hésita à tout lâcher, tout dévoiler, laisser l'émotion submerger la muraille de son sérieux. Cela lui rappelle un souvenir ....Puis il se ravisa.

La Bretagne se jette d'une tourmente à l'autre, quel fou serais je pour l'en empêcher lorsque je porte sur mes mains les traces de mes nombreuses erreurs passées ? L'important c'est que des gens comme toi, aux phalanges encore propres, aient la volonté de poursuivre un idéal pour le pays..... mais bon ... long soupir ... tout ce que je te raconte là ne sont que des mots à l'emporte pièce, de beaux préceptes et de vagues abstractions. Ce n'est pas ça qui fera changer le monde.

Son souvenir le démangeait furieusement. La tentation de claironner à la demoiselle quelques vérités qu'il ressentait et qui à coup sûr lui vaudraient les foudres du duc de Brocéliande également.

Marquise tu ... hésitation palpable ... représentes énormément à mes ye... euuh ... passons. Connais tu la fin tragique de Saint Jarkov ? Sais tu comment un homme si fort, véritable hercule breton, fut vaincu ? Accordes moi une oreille attentive, car il me faut te conter cela, avant .... avant d'autres choses.

Reprenant une voix plus sûre Myrlin se rapprocha de sa voisine et entonna le récit de la mort de Saint Jarkov de manière à ce que les gens alentours puissent entendre.

Qu'il était fort, qu'il était beau, ce haut breton !
Glaçant le sang des français et terrifiant les morvelons.
C'était Jarkov le bouillant, Jarkov la brute, Jarkov le colosse.
Fidèle des fidèles à Nathan, prêchant Dieu en brisant les os.

Nul n'avait eu raison de son cuir, nul n'avait percé sa cuirasse.
Pourtant tous s'y étaient mis : tous les français et leur la pairie.
Normands, champenois, artésiens, tous en voulaient à sa vie.
Mais ni le fer, ni les complots ni les procès n'usaient sa carcasse.

Pourtant un jour le roc s'ébranla.
Un jour sans mot dire l'armure se fissura.
Le géant renonça même à ses voeux :
Il était le malheureux tombé amoureux.

De bon bougre plein de vie, il devint vite rabougri,
Traînassant loin de Bretagne dans un grand lit.
Peu à peu il perdit toute combativité.
Peu à peu il perdit le feu de sa vitalité.

C'est ainsi que son grand ami, le preux Caedes,
Dont le destin voulu que les deux hommes aient,
Pour seul et unique amour la même déesse,
Fit son retour d'entre les morts à son palais.

L'auguste champenois affronta alors le vaillant breton,
Celui-ci trop ramolli par ses sentiments renonça au combat.
Trop bon et trop couillon loin de sa femme on l'enferma !
Condamné à vivre dans le chagrin, sans main, trop bon et trop côn.

La dame tant convoitée vint à mourir, tout en perdant,
Le fruit de ses entrailles, de Jarkov le seul enfant.
Notre Saint terrassé par trop de peine, nourri de trop de haine.
Alla porter la mort contre Caedes aux bords de la Seine.

Gouverné par ses passions, vide de raison,
Notre bouillant et illustre Saint breton,
Se creva les yeux de désespoir
Et se condamna à jamais au noir.

Vaincu par la vie, vaincu par l'amour,
Sous le chant de la pie, sous le son du tambour,
Il se donna la mort dans un ultime brasier,
Pour rejoindre à jamais sa dulcinée dans l'éternité.

Personne, sinon feue Nathan, n'avait connaissance des liens particulièrement étroits existant entre Jarkov et Myrlin. Ce dernier sans rien ajouter prit la main de Marquise et la serra affectueusement.
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:21

marquise66 a écrit:
Finissant son verre dans un cul sec, elle refusait de croire aux préceptes de Myrlin.

- C'est de ses erreurs que l'on tire des leçons pour être meilleur la prochaine fois. Si je suis blessée parce que je n'ai pas correctement monté ma défense, alors j'apprendrai de cette erreur et ma garde sera meilleure la prochaine fois. Mais tout ceci n'est que mon avis, et ne vous... t'empêche pas d'avoir le tien.

Puis la censure revint, laissant tout de même échapper une phrase, une seule. Il ne lui en fallut pas plus pour sentir son coeur se serrer. Elle le regarda alors et se rendit compte qu'elle voulait qu'il soit toujours là. Sentiment étrange pour quelqu'un dont la compagnie des autres devenait un poids.

Il se rapprocha alors d'elle et lui conta la vie de Jarkov. Merveilleux conteur qu'il était, une boule se forma dans la gorge de Marquise. Cette histoire était vraiment triste. Et cette ressemblance...

A la fin de son récit, il lui serra la main et Marquise en fit de même. Son autre main vint se poser sur la joue de Myrlin.


- C'est terrible... et si triste.

Elle se leva alors et se rapprocha de Myrlin, sa voix se transforma en un chuchotement, à peine audible.

- Je... Tu n'es pas seul...

Elle lui déposa alors un baiser sur la joue.
Le Dagsit a écrit:
Oooh.

Les autres choses se bousculaient au portillon pour franchir le seuil de sa bouche. Mais rien ne surmonta la barrière de ses dents.

Tu sais ... me ... me da .... il n'arrivait pas à finir. Jacasser sur la méta-constitutionnalité était chose aisée, dire "gar" l'était autrement moins.

Prenant son courage à deux mains et plus concrètement Marquise à deux mains, la serrant toujours aussi affectueusement.

Je voudrais te dire ... Myrlin inspira profondément et se lança.

Evit kaout amzer vrav n'eus ken'met gortoz. Pour avoir du beau temps il suffit d'attendre.

Puis il chantonna une petite complainte improvisée sur l'instant.

J'ai passé une vie entière à attendre.
Dans la chaleur du tribunal, dans le froid de la captivité,
Attente infernale, sous le poids des lois, sur des monts de vanité.
Je suis resté là, tout seul, mon coeur à prendre.

J'ai passé une vie entière à t'attendre.
Me refusant les plaisirs que s'accordent naturellement les hommes,
Me réfugiant misérable et désamparé en compagnie de mes fantômes.
Je suis resté là, tout seul, comme le grand Alexandre.

J'ai encore toute ma vie pour profiter, pour entreprendre.
Découvrir ces joies qui m'étaient inaccessibles et jeter ce masque,
Jouir de cette tendresse jadis impossible et être emporté par une bourrasque.
Je resterai là, avec toi : j'ai fini d'attendre.

Il était définitivement plus simple d'estourbir des français.
marquise66 a écrit:
Alors que Myrlin parlait, elle posa sa tête sur son épaule. Elle était bien comme çà, le monde extérieur n'existait plus. Les gens pouvaient se battre et mourir, rire ou pleurer, tout ce qui lui importait c'était ces moments.

Ses paroles la touchaient, beaucoup plus que nulle autre. Elle savait bien que ces mots n'étaient choses à facile à dire, ils étaient pourtant si important... si important qu'elle ne voulait pas non plus garder ce qu'elle ressentait au fond d'elle. Alors quand il eut terminé, elle resta comme elle était, et d'une voix posée, à mi-chemin entre la parole et le chuchotement, elle prit à son tour la parole.


J'ai toujours voulu croire
A une vie meilleure,
A une vie haute en couleur,
Avant de replonger dans mon désespoir...

J'ai toujours voulu y croire
A ces sentiments au delà des manières et des gens,
A ces sentiments au delà du temps,
Et sous le poids de la société ne plus choir.

Aujourd'hui plus que jamais je crois...
Qu'un homme fait battre mon coeur,
Occupant mes pensées durant des heures.
Et même si cela doit m'attirer des rancœurs,
Qu'importe tous les maux et les malheurs,
Car aujourd'hui plus que jamais je crois... à toi.

Elle se recula alors de quelques centimètres, ne pouvant détacher son regard du visage de Myrlin. Puis finallement, elle avança son visage vers le sien et ses lèvres effleurèrent les siennes avant de se reculer prudemment, ayant peur d'être allée trop loin.
Le Dagsit a écrit:
Un homme faisait battre son coeur ? Mais quel est-il ? Se demanda naïvement l'aveugle. La fin de la complainte lui apporta une rassurante réponse. Une autre question, tout aussi benête, se posa désormais : que convenait-il de faire ? C'était là tout un monde de mystère pour Myrlin que celui des passions humaines.
Puis il y eu ce frôlement sur ses lèvres sèches, puisqu'il n'avait toujours rien commandé à boire depuis son arrivée.

A breton vaillant rien d'impossible ! Myrlin chercha de ses mains la tête de la magistrate et s'approcha d'elle afin de lui ...


La guerre vient de reprendre ! Le duc vient de marcher sur Laval avec les armées, c'est la mobilisation générale dans tout le pays ! Hurla un homme dont la voix ne disait strictement rien au corbeau grincheux.

Forcément. Il fallait qu'il arrive pile poil à ce moment précis. Hasard facétieux pensa le légiste.

Et bien ma foi pour une nouvelle c'est une sacrée nouvelle. Le duc est-il complètement fou ou bien est ce toute l'armée qui a fondu du bulbe ?

Ses mains glissèrent sur les épaules de la demoiselle.

Je crains qu'il n'y ait pas le choix ma douce Marquise. Nous allons devoir servir notre pays jusqu'au pays de ses idioties ...

Silence.

Mais avant .... sa main gauche passa dans le dos de la jeune fille et sa main droite derrière sa tête, il se rapprocha de nouveau et embrassa avec une fougue qu'il ne se connaissait pas celle que la guerre risquait un jour de lui prendre.
Si0ban a écrit:
La pluie battante ne l’a pas arrêtée. Sortant les mains de ses poches crevées, le très jeune danvez poussa alors la porte de l’auberge. Des villes de Bretagne Rhoazhon et Gwenned étaient finalement celles ou il se sentait le plus chez lui. Les attaches étaient radicales.

Alors qu’il entra dans la grande salle il reconnue Melliane, la dame qui autrefois l’avait si bien accueillie avec un ragoût dont il gardait le souvenir gastronomique en tête. Le feu dans la cheminée où flambaient des ombres fantastiques. Braises de satin sans qu’on disent enfin que le voyage se poursuit. Souriant comme sourirait un enfant malade, la chaleur du foyer le bercera doucement. Il a froid.

Les yeux vifs d’adolescents parcoururent très vite la salle et un large sourire se fendit sur son visage alors qu’il aperçu Marquise. Sans se rendre compte que son manteau gouttait sur le sol il fit un pas vers elle avant de s’arrêter net tandis que la porte claquait bruyamment derrière lui. Elle était en compagnie d’un homme illustre pour lequel le jeune garçon avait toujours eu une certaine admiration. L’aveugle ancien compagnon de l’illustre Reyne de Bretagne.

Un léger frisson parcourut le dos de Sioban à l’idée qu’un des piliers de la Bretagne qu’il avait connu avant sa longue maladie ne se tienne aussi près de lui. Il avait longtemps retenu ce ressentit. Marquise et Myrlin semblaient partager une complicité hors normes. Celle qu’il lui manquait pour l’instant, celle de deux amis qui avaient traversé bien des épreuves et dont la solidité de la relation s’était forgée avec le temps. Cette amitié qui prenait soin de l’autre au travers du temps. Alors qu’elle se tenait aussi près de son cœur le jeune homme se rendit compte à quel point l’amitié pouvait être proche de cette humeur. Est-elle retrouvée ? Quoi ? Cette amitié, âme sentinelle murmure de l’eau.

Puis il y eut ce geste de l’aveugle. Précipité… fougueux… rempli d’une jeunesse intrépide. Les yeux d’un vert flamboyant, le jeune garçon ouvrit brusquement la bouche en voyant ainsi ces deux etres enlacés, restant coit devant la scene.
marquise66 a écrit:
Et les secondes lui parurent des heures, augmentant sa crainte d'être allée trop loin. Puis il se rapprocha d'elle. Le coeur de Marquise battait si fort dans sa poitrine qu'elle avait l'impression qu'il allait sortir de son corps.

Alors que son visage se rapprochait du sien, un homme s'écria dans l'auberge et Myrlin s'écarta quelque peu. Marquise baissa la tête.


- Gentils moutons, gentil peuple breton... Voilà à quoi nous en sommes malheureusement réduit... Je dois te dire quelque chose...

Mais avant qu'elle ne prononce un mot de plus, Myrlin l'enlaça de nouveau et l'embrassa avec une certaine fougue. Elle se pendit alors à son cou et à ses lèvres comme si sa vie en dépendait, et oublia le monde le temps de ce baiser brulant.

Même les meilleures choses ont une fin, et même si elle voulait que ce moment ne se finisse jamais, le monde continuait de tourner, et le monde allait à la guerre.


- Myrlin... je dois te dire... Amalric m'a demandé si je souhaitais me joindre à lui lors d'une expédition en France pour prêter main forte aux armées bretonnes. Il est de mon devoir de le faire...

Alors qu'elle soupirait à l'idée de s'éloigner de Myrlin, elle ressentit comme une étrange sensation, elle avait l'impression d'être épiée. Elle tourna alors la tête pour regarder les gens dans l'auberge. C'est alors qu'elle vit un jeune homme tout dégoulinant, la bouche grande ouverte, en train de les fixer.

Marquise ne lâcha pas la main de Myrlin et l'entraina avec elle tout en lui disant d'une voix calme "viens". Arrivée à hauteur de Sioban, elle passa sa main sous le menton du jeune homme et lui referma la mâchoire.


- Allons... ferme la bouche, tu vas gober les mouches... Et puis, ne t'a-t-on jamais appris qu'il était malpoli de fixer les gens comme cela?

Devant l'embarras manifeste du jeune homme, Marquise ne put que sourire. Elle le prit alors dans ses bras et le serra contre elle.

- Je suis très contente de te voir Sioban. Comment vas tu? Tu es trempé!

Melliane s'approcha alors et prit le mantel du jeune homme pour le faire sécher auprès du feu. Marquise s'adressa alors à Myrlin.

- Myrlin, je te présente Sioban. Un jeune homme un peu timide sur les bords mais si prometteur. Il m'a beaucoup aidé au bureau de la culture, quand il n'entrait pas par effraction dans mon bureau...

Elle laissa s'échapper un petit rire avant de reprendre.

- Sioban... ai-je besoin de te présenter l'homme que l'on ne présente plus, Myrlin, dit Le Dagsit?
Si0ban a écrit:
Bien que sa bouche se soit mécaniquement refermée sous le geste de Marquise, les yeux de merlan frit du jeune homme restaient ouvert sous le reflexe de l'incrédulité. Son attitude était-elle due à de la béatitude, de la coïtitude, de la positive attitude ou simplement de l'habitude ?

Non seulement le grand Myrlin se tenait face à lui, mais l'homme venait simplement et vraisemblablement d'embrasser la dame qui a coup sur deviendrait un jour belle marquise.


gzz... gn pmpf.sshprghg.... ne put que bredouiller Sioban alors qu'il sentait qu'on le débarassait de son mantel.
Le Dagsit a écrit:
Suivant Marquise en boitillant, le castelbriantais se laissa présenter le dénommé sioban. Il lui semblait en avoir déjà entendu parler. Peut être même croisé. Mais pour un piaf ne se souvenant même plus de ce qu'il avait fait le matin même cela demendait un effort de mémoire trop intense.

Bonjour jeune homme. Que pouvait-il dire d'autre ? Prêt à donner votre vie pour le pays ?

Etait-ce la meilleure façon de le mettre à l'aise ? Peut être pas. Après tout c'était bien fait pour lui. Avait-on idée de déranger des gens dans un moment pareil ?

S'il te faut accomplir ton devoir de vassal en suivant ce vieux tétard d'Amalric alors il te faut y aller Marquise. Mais sois assurée que je ne serais pas loin... je vais me faire une joie de surveiller cette grosse barrique sans fond pour qu'il ne t'envoye pas prendre des risques inutiles.
marquise66 a écrit:
En voyant Sioban incapable de prononcer un mot devant Myrlin, Marquise sourit. Elle se souvenait parfaitement de son attitude face à lui la première fois qu'il avait fait attention à elle. Elle avait l'impression de marcher sur des œufs, puis finallement tout c'était bien passé. Elle se pencha alors vers Sioban et lui murmura.

- T'inquiète, il ne mord que les François... et encore...

Puis un sujet beaucoup moins drôle revint sur la table et ramena Marquise à la triste réalité du moment.

- Je vais devoir répondre à Amalric, maintenant que je me suis désengagée de la maréchaussée, je suis libre de me joindre à lui.

Soudainement inquiète, Marquise s'arrêta de parler. Savoir que Myrlin serait à ses cotés la rassurait dans un sens, elle pourrait garder un oeil sur lui, mais savoir qu'il serait justement au plus proche des combats l'angoissait. La dernière fois, il avait failli perdre la vie en rencontrant Cronos.
Si0ban a écrit:
Le jeune homme baissa un court instant le regard, plus par humilité que par humiliation. Pourtant la question le froissait. Pouvait on demander à un Breton, un vrai, s'il était prêt à donner sa vie pour son pays. Plutôt la mort que la souillure lui avait-on appris depuis son plus jeune age. Ces paroles étaient gravées dans sa mémoire et son esprit comme si elles avaient été brûlées au fer blanc dans sa chair.

Levant le regard, il affronta celui, vidé, de l'homme respectable en face de lui et hocha la tête. Soudain, il rougit de sa propre bêtise. Le Dagsit ne pouvait le voir. Le rouge lui monta brusquement aux oreilles.


- Ou... oui messire, je suis prêt à tout pour mon pays depuis que je sais tenir une épée.
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:23

Le Dagsit a écrit:
Excellent. C'est là le gage de votre qualité. Il ne nous reste plus qu'à rassembler nos provisions, faire notre paquetage et aiguiser nos lames.

Il fallait bien commencer la mobilisation. Ceci étant fait il revint à Marquise qu'il entoura de ses bras se découvrant soudainement calins.

J'ai l'impression que le destin s'amuse de nous et j'ose espérer que la complainte de Saint Jarkov ne trouvera pas de nouveaux vers à se rajouter avec nos noms.
Même si aujourd'hui le combat pour la vie, et pour la mort, au nom de la Bretagne, n'a plus de raison de m'effrayer : avec toi même la plus sotte des guerres vaudra toujours mieux que de vivre seul en paix.

En réalité il demeurait effrayé. Pour Marquise justement. Quand on se doutait de ce qui allait déferler sur la Bretagne il était sûr que bon nombre de compatriotes iraient rejoindre leurs ancêtres. Or Myrlin n'avait que trop perdu d'êtres chers pour se montrer optimiste.

Mais avant le départ ...

Ayant prit goût à la fleurette Myrlin embrassa une nouvelle fois, doucement cette fois ci, très doucement, la magistrate aux beaux cheveux bruns tombant sur ses épaules. Puis il s'empara de sa canne et le regard... vide... forcément... mais qui aurait pu être triste à s'il était resté des yeux dans ses orbites, il se dirigea vers la sortie.

Je vais préparer mes affaires pour la guerre, je reviendrai à l'auberge au plus vite pour attendre en votre compagnie l'arrivée du grenouilleux.
marquise66 a écrit:
Marquise ressentit un léger frisson quand il la prit dans ses bras. Qui aurait dit cet aveugle était l'aveugle le plus grincheux que la Bretagne ait connu? Etait-elle la seule à le connaitre comme çà alors? Puis il l'embrassa avant de partir.

Elle resta quelques instants à regarder la porte de l'auberge qui s'était refermée sur lui, parti avec son coeur en main. Enfin, elle se tourna vers Sioban qui semblait trembler un peu.


- Viens donc te réchauffer près du feu, nous pourrons ainsi parler à l'aise.

Ils allèrent alors s'assoir dans deux fauteuils près du feu.

- Cela fait longtemps que je ne t'avais pas vu. Tu étais encore parti en vadrouille? Je crains que ce ne soit plus trop aisé de nos jours ce genre d'escapade... la notre promet d'être bien moins drôle...
Si0ban a écrit:
Le très jeune homme s'installa auprès de l'âtre avec un délice non dissimulé. Un dernier frisson lui parcouru l'échine avant qu'il ne prenne la parole.

Je suis en vadrouille tant que ma santé me le permet. Une petite mésaventure avec des champignons dans l'herberie des druides m'a valu quelque temps de convalescence, mais je me sens bien d'attaque.
Ceci d'autant plus que je n'ai franchit les portes de Rhoazon que ce matin. Mais je suis déjà prêt à vous accompagner. Je voyage léger par habitude et mon baluchon est prêt. Dis moi simplement quant vous partez.
marquise66 a écrit:
Marquise grimaça.

- Une intoxication? Aie... Eh bien, je suis bien contente de voir que tu te portes quand même mieux. Je n'aurais jamais cru que la voix des druides était si dangereuse! Est ce que tu veux boire quelque chose? Un chocolat chaud pour te réchauffer? Je dis à Melliane de te préparer une chambre...

Elle fit alors signe à Melliane qui vint à eux. Elle lui demanda de préparer une chambre pour Sioban. Cette dernière hocha de la tête à l'affirmative et prit la direction des chambres pour s'exécuter.

- Ne vaudrait-il pas mieux que tu restes sur Rennes pour protéger la ville plutôt? Tu me sembles encore un peu faible et j'ai peur qu'une telle mission te soit fatale....
Si0ban a écrit:
Les épaules de Sioban se redressèrent d'un coup sec tandis qu'il se tint droit, le regard perdu dans les flammes.

- Faible ? Moi ?? Mais quelle idée ? Dis plutôt que vous n'avez pas prévu de partir de ci tôt. Mais je n'ai aucune envie de retarder l'expédition simplement parce que vous me trouver... faible...

le mot eut du mal à traverser ses lèvres et il sembla un court instant à qui pouvait l'entendre que sa voix tremblait légèrement.
marquise66 a écrit:
Marquise esquissa un léger sourire.

- Eh bien, au moins je suis sure que les champignons n'ont en rien altéré ton caractère de jeune coq!

Elle se leva et alla chercher un parchemin et son nécessaire d'écriture pour écrire au duc de Brocéliande.

- Et si tu veux tout savoir, nous devrions partir dans quelques jours, le temps de faire des provisions pour la route... Tu ne veux toujours pas de chocolat? Promis je n'y mettrais pas de champignons... Ou un grog si tu veux!
Si0ban a écrit:
Un sourire lui glissa sur les levres lorsqu'elle parla de nouveau de chocolat. A vrai dire c'était là bien plus qu'une excellente idée, et le fait quele groupe ait besoin de s'approvisionner avant de partir le soulageait d'un poids infini car il n'avait que peu mangé depuis son départ de la loge des druides.

- Un chocolat ça ira très bien, murmura-t-il sans omettre un merci, en esperant que Marquise ne remarquerait pas que sa vois avait soudainement viré à l'aïgue et que ses oreilles étaient devenues rouges.
marquise66 a écrit:
Un léger sourire se dessina sur le visage de Marquise, puis il s'effaça aussitôt avec la crainte de perdre ces moments si chers. Elle s'absenta alors quelques instants pour préparer un chocolat chaud.

Elle revint quelques minutes avec un pltaeau sur lequel était disposée la tasse et une petite assiette avec quelques tartines de beurre. Elle le déposa devant Sioban avant de se rassoir.


- Je t'ai fait quelques tartines aussi, ça ne pourra pas te faire de mal, tu sembles tout squelettique. Cette maladie ne t'a décidément pas réussi!

Elle trempa alors sa plume dans son encrier et commença à écrire à Amalric avant de relever la tête, soucieuse.

- Est ce que tu veux te joindre à nous en France ou veux tu protéger la capitale? Je pense que la protection de la Bretagne est très importante. La maréchaussée a besoin de mains, et l'incompétence manifeste du prévot risque de nous couter notre indépendance. Ajoute cette incompétence à celle de nos dirigeants et on court droit à la catastrophe. De plus, si tu restes sur Rennes, tu pourras rester dormir à l'auberge et Melliane pourra veiller à ce que tu aies des repas équilibrés tous les jours... Sans oublier que Aënaelle sera contente de te revoir. Que préfères-tu?
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:25

Si0ban a écrit:
Sioban se laissa glisser dans le fond du fauteuil ou il était installé d'un geste terriblement lent comme pour éviter une douleur dissimulée. Une légère grimace lui parcourut le visage.

- C'est moins la maladie que les coups de fouets des geôliers de la prison de la capitale. Je dois t'avouer que ma première nuit ici, hier, n'a pas été des plus douces. J'avais oublié que le vagabondage est interdit ici, et je n'avais pas d'argent sur moi.

Après avoir siroté quelques gorgées de la boisson chaude, le très jeune garçon réfléchit un court instant.


- Ta question me laisse dans l'embarras car les deux choix m'iraient. Cependant pour être honnête je ne sais rester sur place, tu me connais. Bien des choses que j'ai vues de part mes quelques voyages en Bretagne m'ont franchement dégoûté. Je me sens jeune et j'ai déjà besoin d'air. Je n'ai plus tellement envie de rester ici. Pour ne rien te cacher si je suis venu à Rennes en ces temps de mobilisation c'était surtout pour trouver un groupe qui acceptera de me prendre parmi les siens. Je ne suis pas très fort, mais je pense avoir les connnaissances de la Nature qu'il faut pour aider les troupes.

il avait terminé ses paroles en fixant la jeune femme dans les yeux comme pour lui prouver sa sincérité. Son amour de la Bretagne était réel. Aussi réel que l'avait été celui de ses aïeuls dont les os de la plupart reposaient en ces terres... malheureusement aux cotés de ceux d'hommes qui avaient mené le pays de Breizh à son déclin.
Puis, le garçon se tut, sans rougir cette fois, attendant la réponse de Marquise
marquise66 a écrit:
Elle voyait bien dans son regard qu'il était déterminé. Presque autant que têtu d'ailleurs. S'il avait été son fils, elle aurait été très fière de lui. Elle resta quelques instants silencieuse, méditant, avant de reprendre la parole.

- C'est toi qui décide. Tu sais que l'air souffle très fort en haut des remparts aussi? Si tu as besoin d'air, rien de mieux que là-bas, et puis y'a une vue imprenable sur la forêt de Brocéliande!

Très peu convaincue par les arguments qu'elle venait de lui opposer, elle s'arrêta quelques instants et un voile sombre passa dans ses yeux avant qu'elle reprenne.

- Plus sérieusement Sioban, je préfèrerai que tu restes ici. Je connais de valeureux guerriers qui ont été blessé au cours de cette guerre, et je peux te dire que ce ne sont pas des poids plume. L'un d'eux devrait arriver d'ici peu pour se joindre à nous et repartir au combat. Si je te dis tout çà, c'est parce que je m'inquiète pour toi. Tu n'es pas au mieux de ta forme, ça se voit rien qu'à la façon dont tu te tiens. Un homme vivant sera plus utile à la Bretagne qu'un homme mort. Nul besoin que tu meurs au front alors qu je suis persuadée que tu serais plus utile ici, à défendre de tout coeur notre belle patrie. Quoique tu décides, tu auras servi la Bretagne. Malheureusement, dans l'une des hypothèses, ce ne sera pas le maximum que tu aurais pu faire...

Ses mots restèrent alors suspendus dans les airs quelques instants avant que ce soit qui s'enfonce dans son fauteuil.
Si0ban a écrit:
Le jeune homme poussa un long soupir et le masque qu'il avait jusqu'ici affiché pour cacher sa jeunesse et sa faiblesse fondit peu à peu.

- Les remparts, répondit-il d'un ton amer. Pour regarder de loin les miens se faire massacrer.

Il s'essuya le nez d'un geste rageur avant de reprendre

- Je ferai comme tu me le suggère. Mais ce n'est pas sans te dire avant que tu ne parte que tu me manquera franchement. Voilà bien quelques semaines que je n'ai de nouvelles de mes henchers druides, ni de celle que je considerais depuis peu comme véritablement ma mère. Si je devais te perdre toi aussi je ne sais pas vraiment comment je réagirais. Combattre à tes cotés m'aurait permit de m'assurer que tu vas bien. Sur les remparts je ne connais personne, mais je tenterai de répondre a tes attentes.
milouse a écrit:
La nuit avait été douce sur les chemins venant de Rieux. En compagnie de messire Mika que je connaissais depuis notre rencontre dans l'armée Kalon, nous avions chevauché tranquillement tout en parlant des événements du moment et de notre rétablissement rapide....

Au petit matin, Rennes était devant nous. Sans perdre de temps, je prenais la direction de l'établissement de Marquise. Je devais récupérer quelques affaires pour la suite du voyage. Et peut être une chambre pour mon ami si nous devions rester un jour dans la capitale, les événements le diront.
L'auberge était devant et j'espérais enfin revoir la propriétaire aussi car depuis mon retour, nous avions réussi à parler que par brives.
Il est vrai que je n'étais resté quelques jours sur Rennes....

Je poussais la porte et nous attendîmes à l'entrée qu'une âme veuille bien nous acueillir. Je me tournais vers Mika.


- Je reviens sur ton histoire d'épee. Nous irons ensemble sur le marché après pour que tu puisses t'équiper. Pour l'argent, pas de souci, j'ai ce qu'il faut...je reviens d'Helvétie.
Si0ban a écrit:
Alors que la porte s'ouvrit, le très jeune homme plongé dans ses pensées ne prit guère gare aux étrangers qui se glissaient par l'ouverture. La seule chose qui le fit bouger fut un leger frisson lorsque le vent lui parcouru l'échine.
mika51 a écrit:
Aprés avoir passer la nuit à cheval en direction de Rennes, en discutant de choses et d'autres avec Milouse, un compagnon d'arme de l'armée Kalon, ils virent enfin Rennes se déssiner à l'horizon.

Une fois au village, Mika suivit Milouse car il lui avait parler d'une auberge et malgré plusieurs venues de sa part, Mik ne savait laquelle Milouse lui parler. Une fois devant, ils descendirent de leut montures et entrérent dans la taverne.


- Je reviens sur ton histoire d'épee. Nous irons ensemble sur le marché après pour que tu puisses t'équiper. Pour l'argent, pas de souci, j'ai ce qu'il faut...je reviens d'Helvétie.

-Ok merci Milouse de ton aide. J'espere que nous seront plus utiles que la derniére fois...

Mika avit un gout amer de leur petite défaite mais il se dit que l'on apprend des erreurs comises et qu'il aurait plus de chance cette fois -ci...
Le Dagsit a écrit:
Un enfant payé un écu pénétra en trombe dans l'auberge pour déposer une lettre destinée à la tenancière.

Citation :
Marquise, ma chère marquise,

Trop c'est trop. Assister impuissant au pathétique brassage du duché dans ce conflit absurde me lasse au plus haut point. Les attaques personnelles et les pressions pour me faire taire achèvent ma motivation. Puisque tout est si parfait en Bretagne je vais cesser de troubler le politiquement correct de nos élites molles et me livrer à une cure de silence sur le domaine de Chateaubriand.
Si je reste plus longtemps à Rennes pour le moment j'en viendrais sûrement à casser ma canne sur le crâne de cette cruche de Rosealine ou sur le bec de ce crétin de Tatoo. Préviens moi je t'en prie lorsque tu rejoindras l'armée d'Amalric, ou lorsque les français arriveront à nos murs, pour que je puisse te rejoindre et lutter la bouche cousue.

Je t'embrasse tendrement et te présente mes excuses pour cette dérobade.

Myrlin qui t'es dévoué.
marquise66 a écrit:
Le visage de Sioban se décomposa au fur et à mesure qu'il parlait. On aurait dit que des années s'étaient écoulées depuis le jour où il était entré comme un filou par la fenêtre, tout excité, dans le bureau de la directrice du bureau de la culture. Elle se leva et déposa un baiser sur la joue de Sioban.

- Ne t'inquiète pas, je suis coriace, ils ne m'auront pas comme çà! Celle que tu considérais comme ta mère? Serait-ce Aliéniore? Parce que si tu veux j'ai quelques nouvelles, pas toutes fraiches mais ce sont quand même des nouvelles. Elle était partie en France, mais elle s'est faite attaquer, elle a été blessée et était en voie de rétablissement. Elle devrait surement revenir en Bretagne, si ce n'est pas déjà le cas.

La porte s'ouvrit alors et Marquise vit Milouse entrer avec un autre homme. Elle s'excusa alors un instant auprès de Sioban et alla accueillir son ami.

- Milouse! Quel plaisir de te savoir en vie... Je suis désolée pour la dernière fois, j'ai dû partir immédiatement après le couronnement du Duc, pour ne pas dire en plein au milieu, pour une mission de sauvetage en Normandie. Est ce que ça va?

Elle posa alors un bref regard sur le compagnon de Milouse.

- Demat dit. Vous êtes compagnons d'arme? Venez donc vous assoir avec nous. Vous voulez manger quelque chose?

Alors qu'ils se dirigeaient vers la table pour rejoindre Sioban, un petit garçon tira sur la manche de Marquise avant de lui tendre en parchemin. Elle le remercia en lui donnant une pomme puis déplia le parchemin. Il s'agissait d'une lettre de Myrlin qui l'informait qu'il partait se reposer à Chateaubriand. Elle pesta alors contre ces incapables qui étaient à la tête du duché et qui prenaient un malin plaisir à jouer avec l'indépendance de la Bretagne. Elle poussa un soupir puis se rassura, il serait en sécurité là-bas, le temps que tout s'organise.
milouse a écrit:
Notre attente fut de courte durée. Marquise venait à notre rencontre avec le sourire aux lèvres. Je la saluais chaleureusement car la joie était partagée.
- Demat mon amie, merci je vais très bien, nous pourrions dire je vais beaucoup mieux qu'il y a 1 semaine maintenant...

Les salutations passées, je lui présentais mon compagnon Mika.
- Un bon repas ne sera pas de refus, cela nous changera des colations de l'armée.

En entrant dasn la salle à manger, j'aperçus du coin de l'oeil un jeune homme semblant plongé dans de profondes considérations, je me permis de le saluer. Mais j'étais impatiemment de pouvoir parler avec Marquise.
- Alors, Marquise, connais tu les dernières nouvelles du front et comment s'organise la défense ici ? J'ai déjà trouvé du travail en tant que conseiller militaire pour l'armée du village. Je pense que nous allons ici jusque samedi soir.

Je prenais place à table, être assis était apprécible, beaucoup mieux que de rester allongé....J'invitais Mika à faire de même.
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:25

marquise66 a écrit:
Marquise demanda à Melliane d'apporter deux assiettes pleines de kig ha farz. Celle-ci s'exécuta tandis que Marquise reprenait la parole.

- Des nouvelles du front? Oui j'en ai... Des hontes de plus pour la Bretagne. Laval n'est toujours pas tombé, nous continuons à entasser les blessés et certains soldats arrivent même à se blesser entre eux... Quelle organisation déplorable. Il ne fait pas bon être Breton de nos jours.

Elle se servit alors un verre de prunavampi avant de servir tout le monde, en avala une gorgée puis reprit.

- J'ai envoyé une missive à mon suzerain. Il semblerait qu'il arrive sur Rennes dès demain. Nous aviserons donc une fois qu'il sera là.

Melliane apporta les assiettes et demanda à Marquise s'il fallait qu'elle fasse autre chose. Celle-ci l'envoya alors à l'étage préparer deux chambres supplémentaires.

- Je suis désolée, je manque à tous mes devoirs. Sioban, je te présente Milouse, l'homme d'arme dont je te parlais tantôt, ainsi que son compagnon, Mika. Ils reviennent du front pour mieux y repartir. Milouse, voici Sioban, un jeune homme plein de courage mais à la santé fragile pour le moment. Il voulait nous suivre mais je préfèrerai qu'il reste protéger Rennes...
milouse a écrit:
- Trugarez. Je prenais mon verre. Yec'hed mat.
Savourant ma prunavampi, je souriais en l'écoutant parler et la voir s'agiter sans cesse sur sa chaise. Tenter de suivre le mouvement de ses bras me donnait le tourni...ou était ce déjà l'effet de l'alcool.

- Tu n'as pas changé ma chère,toujours enclain à faire connaître ta décision sans passer par 4 chemins. Même si je soutiens l'armée, je dois admettre que certaines prises de décisons m'ont paru étrange. Mais je ne pourrais laisser le Duché se faire envahir donc je continuerais à me battre.

Je reprenais une gorgée au moment où Marquise me présentait son hôte que j'avais remarqué en arrivant. Je l'invitais à rejoindre notre table et partager un verre avec nous.

- Vous pouvez être fier de vous, vouloir défendre la Bretagne est une marque de courage mais savoir recoonnaitre ses faiblesses momentanées est un signe de sagesse. Et ceci est bien plus important pour gagner bataille et une guerre. Marquise est de bon conseil.
Je peux vous parler en conaissance de cause. Se battre au front est très dur et il faut être en excellente condition.

Je finissais mon verre, appréciant la compagnie de tous et devinant que le repas serait excellent.

- Quant à nous, nous partirons dès demain pour Fougères et probablement vers Laval ensuite pour renforcer les rangs quoiqu'il abvienne d'ici là. Si ton suzerain, Almaric je suppose, et toi êtes prêts, vous pourriez vous joindre à nous.
Si0ban a écrit:
Si son sang avait put être drainé de son visage par un mince filin, le jeune Sioban ne s’en sentit pas moins malade lorsqu’il entendit Marquise lui donner des nouvelles d’Aliéniore. En effet, bien qu’aucun lien filial ne les liait, le jeune danvez avait tissé une affection sans doute non rendue pour celle qui, si des jours et des supérieurs hiérarchiques avaient été meilleurs serait sans aucun doute devenue sa hencher. Pourtant, il ce n’était pas elle que le jeune homme avait mentionné.

Il n’en laissa toutefois paraître aucun mot et hocha la tête lorsque la jeune femme se leva pour accueillir l’homme qu’il avait vu entrer du coin de l’œil un moment plus tôt. Il les écouta parler en silence. Observer et écouter étaient les deux qualités qu’il avait toujours su conserver.

Ce ne fut que lorsqu’on s’adressa a lui que, les bonnes manières qu’on lui avait inculqué depuis petit, qu’il salua a son tour courtoisement l’hote de Marquise avant de lever à son tour son verre de prunavampi et de les rejoindre à leur table.

- Yeched Mat.

J’apprécie vos paroles messire, et je saurai faire gage d’écoute
furent les seules paroles que le jeune garçon prononça.
marquise66 a écrit:
Marquise leva les yeux au ciel tout en souriant puis regarda Milouse.

- Eh bien... comment dire... une armée BAM, venant de St Pol et dirigée par Amalric... Je ne suis pas sure que nous partirons aussi rapidement que çà... A vrai dire, je suis quasiment certaine du contraire. On va même finir par devoir défendre ici si ça continue...
Si0ban a écrit:
Ne put retenir un sourire en entendant ces paroles
milouse a écrit:
- Dans ce cas, profitons de la soirée et buvons à des jours meilleurs en Bretagne.
Je levais mon verre sachant qu'il se pourrait que je n'assiste jamais à cet instant ou alors je perdrais beaucoup d'amis....
marquise66 a écrit:
Marquise leva à son tour son verre.

- A la Bretagne et aux amis! Puisse Nathan nous protéger, nous et les êtres qui nous sont chers...

Puis Marquise marmonna pour elle-même...

- Et si elle pouvait foudroyer RoseAline ce serait parfait.
marquise66 a écrit:
Après une soirée passée à évoquer les souvenirs qu'ils avaient en commun à Vannes, la vie en Helvétie, et les événements qui touchaient la Bretagne en ce moment, chacun prit le chemin de sa chambre.

Le lendemain, Milouse et Mika repartaient déjà. Elle leur avait alors préparé quelques provisions pour quand ils seraient sur le front. Peu après leur départ, un valet du duc de Brocéliande vint annoncer à Marquise que l'armée était entrée en ville et qu'elle était attendue.

Elle alla donc retrouver son suzerain qui lui donna les plans de ce qu'ils allaient faire, tout en se renseignant sur les vivres et les armes de la jeune femme. Le lendemain, ils bougeraient éventuellement, selon les nouvelles qui seraient données du front. Elle rentra donc chez elle pour tout préparer.

Après avoir empaqueté ses affaires, elle fit venir Melliane et lui demanda de prendre Aënaelle avec elle, afin qu'elles aillent se réfugier au domaine de Lohéac. Puis elle monta réveiller Sioban.

Après avoir toqué à sa porte et attendu une réponse, elle entra.


- Bien le bonjour Sioban. As-tu bien dormi? Je passe te voir rapidement car je vais devoir partir. L'armée d'Amalric est arrivée en ville et nous attendons les ordres. Melliane et Aënaelle vont partir pour Lohéac, je crois que c'est préférable. Quant à toi... Si tu choisis de rester à la maréchaussée, sache que ce n'est pas vaine occupation. Durant la guerre des cents jours, j'étais cheffe maréchale et chaque jour je défendais la capitale, c'est important, tout autant qu'aujourd'hui... Et surtout... Prend soin de toi je t'en prie. Tu peux rester ici tant que tu veux.

Après être restée discuter quelques instants avec Sioban, Marquise quitta l'auberge en direction de la baronnie de Chateaubriand pour prévenir Myrlin des récents évènements et de leur éventuel départ proche. Elle réfléchirait durant la route à la manière de lui annoncer ce qui se disait sur la baronne.
DudZe a écrit:
DudZe frappe à la porte,

...

cogne un peu plus fort, et tend l'oreille ... en vain.

Hééééééééé Meeeeeerrrrrrde !!! Encore une nuit sous une porte cochère !
Si0ban a écrit:
Quelqu'un toqua à sa porte alors que le jeune homme emergeait de sous les couvertures

- Trééééééééééééééé
lança-t-il les cheveux en bataille, le nez poitant de sa couette. Marquise entra alors.

- J'aurai aimé avoir l'occasion de te prouver ma loyauté en protégeant Aënaelle. Je le ferai donc en prenant les armes sur les remparts. J'ai cru comprendre de mon coté qu'il était fort possible que les druides reprennent du service, mais je n'ose me prononcer tant que les choses ne sont pas encore faites.

Glissant doucement une main dans la sienne, il plongea le vert de son regard dans celui de la jeune femme.

- Je ne peux que te remercier de ton acceuil, surtout en ces temps. C'est grace à toi que j'en suis là et j'espere de tout coeur à l'avenir ne pas te décevoir. Tu sais que si tu as besoin de moi a n'importe quel moment tu peux me faire venir cherhcer, que ce soit pour te rejoindre ou pour prendre les armes et defendre Loheac.

Après un court silence complice, Sioban finit par demander :

- les deux hommes qui étaient présents hier soir sont repartis bien vite. Je pensais que leur présence serait soit aupres de toi, soit auprès de nos villes bretonnes. FOnt ils partie de l'expedition qui a pris Laval ?
marquise66 a écrit:
Marquise passa sa main sur le visage encore ensommeillé du jeune homme.

- Ne t'inquiète pas, je sais que je peux compter sur toi. Et notamment que je peux compter sur toi pour que tu te soignes... Concernant Aënaelle, je ne doute pas que tu l'aurais protégé, comme bon nombre ici. Malheureusement, je pense qu'elle a bien vu assez d'horreur depuis sa naissance. L'éloigner un peu du conflit lui permettra de ne pas faire de nouveaux cauchemars, du moins je l'espère.

Pensive, elle s'arrêta quelques instants. L'absence de ses deux parents avait déjà assez de quoi poursuivre cette enfant jusque dans ses songes. Malheureusement, il fallait faire passer les intérêts de la Bretagne avant les siens...

- Les deux hommes? Tu veux parler de Milouse et Mika? Ils sont déjà repati au front, dans une ville désormais bretonne en effet. Ils ont bel et bien participé à la prise de Laval.

Elle déposa un baiser sur le front de Sioban et se leva.

- Je n'ai que trop tardé. Il est temps pour moi de partir. Surtout, prend bien soin de toi Sioban, quoiqu'il puisse arriver. J'essairai de te donner des nouvelles.

Sur ces mots, elle quitta la chambre, déterminée à servir son pays malgré les pressentiments qu'elle avait sur un avenir plus ou moins proche et guère réjouissant.
Si0ban a écrit:
Lorsque la porte se fut refermée, Sioban se roula une fois de plus dans ses couvertures, savourant la texture moelleuse des draps. Il savait qu'a partir de cette nuit les rondes commenceraient et qu'il n'aurait plus le loisir, une fois entré à la maréchaussée. Après quelques instants passés les yeux fermés, il se leva et se lava le visage a grande eau grace au baquet que Melliane a laissé la veille à son intention.

Il enfile ensuite une chemise propre et se prépare à sortir. Pourtant, il a une courte visite à faire avant de se rendre où il se doit. Le long du couloir, avant les escaliers, il s’arrete devant une porte et frappe doucement.


- Demat, dit-il à la gouvernante Melliane. La demoiselle Aënaelle est-elle présentable ?
Aënaelle a écrit:
Melliane s'agitait dans la chambre et préparait les valises. Aenaëlle, déjà habillée, restait assise sur le lit et la regardait en balançant des pieds. Sa mère venait juste de venir lui dire au revoir. Elle venait à peine de rentrer, elle repartait déjà. Mais elle avait dit que c'était pour la Bretagne... Rien n'était plus important que la Bretagne... parce que si on sauve la Bretagne, alors on sauve les êtres qu'on aime. C'est comme çà qu'elle l'avait dit!

- Mais pourquoi doit-on partir loin de Rennes? J'aime bien cette ville! J'aime l'auberge!
- Aenaëlle... je fais ce que m'a demandé ta maman. Elle veut que tu sois en sécurité et loin d'ici. Tu aimes bien Lohéac en plus... Nous demanderons au palefrenier mais je crois que tu es assez grande pour monter sur un poney maintenant! Ça ne te fait pas plaisir?
- Mais je...

Elle fut interrompu par quelqu'un qui frappa à la porte. Melliane alla ouvrir, mais pas assez pour que Aenaëlle puisse voir qui c'était. Elle sauta alors du lit et alla se nicher dans les jupons de sa nourrice, levant ses grands yeux vers le jeune homme qui la demandait.

- T'es un ami de ma maman toi?
- Aenaëlle! On ne tutoie pas les gens comme çà! rouspéta Melliane.

Aenaëlle baissa la tête, prise en pleine faute. Elle laissa échapper un petit oui timide avant d'oser relever la tête pour regarder le jeune homme.
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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:26

Si0ban a écrit:
Lorsque la petite fille pointa le bout de son nez, le jeune garçon se sentit brusquement très agé. Il s'accroupit à son niveau avant de prendre la parole.

- Demat jolie demoiselle. Pour répondre à ta question je pense que je peux compter parmi les amis de ta maman, et je t'autorise a me tutoyer malgré ce que dis ta nourrice si tu es d'accord pour que j'en fasse autant de mon coté.
Aënaelle a écrit:
Les joues d'Aenaëlle s'empourprèrent. Elle se serait bien cachée dans les jupons de sa nourrice mais le visage souriant du jeune homme captivait toute son attention. Et puis... si elle se cachait, elle aurait l'air d'une petite! Hors de question!

Sur ces pensées, elle campa fermement sur ses positions, les joues encore légèrement rosées.


- Pourquoi tu voulais me voir monsieur?
Elvis.. a écrit:
Elvis entra a l'auberge...en espérant que le service soit mieux que la derniere fois qu'il est passé...il se présanta au comptoir


-Demat...pourrais-je avoir une chambre? Cette fois..
Si0ban a écrit:
Le jeune homme se sentit un instant attendri avant de se reprendre.

- Je voulais te voir parceque comme ta Maman moi aussi je dois partir. Comme toi d'ailleurs. Mais avant de prendre la route j'ai une question très importante à te poser. Est-ce que tu estime que tu as besoin d'un protecteur ?
Melliane a écrit:
Sioban était en train de parler avec Aenaëlle quand Melliane entendit la clochette de la porte d'entrée retentirent.

- Excusez moi messir, je peux vous confier la petite pendant quelques instants?

Sioban acquiesça et Melliane s'empressa de descendre pour accueillir le jeune homme qui venait juste d'entrer. Elle resta perplexe sur les deux derniers mots de celui-ci mais ne fit rien remarquer.

- Demat. Bienvenu à Rennes. Une chambre? Bien. Est ce que vous désirez également un petit déjeuner ou quelconque autre service?

Elle griffonna quelques informations sur un petit carnet puis attrapa son trousseau de clefs.

- Si vous voulez bien me suivre... Je vais vous montrer votre chambre... Vous restez plusieurs jours ou c'est pour une nuit?
Aënaelle a écrit:
- Tu pars où? Tu vas rejoindre ma maman?

Mais alors qu'elle attendait une réponse, Melliane la laissa seule avec Sioban. Elle le prit alors par la main, l'entraina dans la chambre et referma la porte derrière eux. Non sans difficulté, elle grimpa sur le lit qui était assez haut et y resta assis.

- Maman dit qu'on a toujours besoin d'un protecteur. Je peux te dire un secret?
Si0ban a écrit:
- Bien sur, répondit le jeune homme lorsque la petite fille se trouva a peu près a sa hauteur tant le lit était haut et sa taille à lui basse.

- Tu peux tout me dire.

Un secret c'est quelque chose qu'on garde au fond de son coeur pour toujours et même après
Anonymous a écrit:
Arrivant des remparts, où il avait laissé une partie de sa troupe et l'essentiel de son matériel... il s'était assuré qu'il était bien suivi par une ombre,
... il poussa la porte sans plus de préambule.

Démat d'an holl !
Il y a quelqu'un ?

Il observa un curieux jeune homme qu’il lui semblait avoir déjà vu une fois. Puis, à son contact, lui revinrent les mots portés par le vent. Les mots gravés dans la pierre, qu'il ne parvint pas à retenir...
Onze Prêtres armés, venant de Vannes, avec leurs épées brisées ; et leurs robes ensanglantées ; et des béquilles de coudrier ; de trois cent plus qu'eux onze.
Dix vaisseaux ennemis qu'on a vus venant de Nantes : malheur à vous ! Malheur à vous ! Hommes de Vannes !
Neuf petites mains blanches sur la table de l'aire, près de la tour de Lezarmeur, et neuf mères qui gémissent beaucoup. Neuf Korrigans qui dansent avec des fleurs dans les cheveux et des robes de laine blanche, autour de la fontaine, à la clarté de la pleine lune. La laie et ses neuf marcassins, à la porte de leur bauge, grognant et fouissant, fouissant et grognant ; petit ! petit ! petit ! Accourez au pommier ! Le vieux sanglier va vous faire la leçon.
Huit vents qui soufflent ; huit feux avec le Grand Feu, allumés au mois de mai sur la montagne de la guerre. Huit génisses blanches comme l'écume, qui paissent l'herbe de l'île profonde; les huit génisses blanches de la Dame.
Sept soleils et sept lunes, sept planètes, y compris la Poule. Sept éléments avec la farine de l'air.

Sept soleils et sept lunes, sept planètes… sept lunes…
…les arcanes…
…les auspices…

…sept lunes…

Puis il s’effondra sur le sol.
Faut dire que ça faisait longtemps qu’il n’avait pas picolé Cotard.




On dirait pas… hein ?
Anonymous a écrit:
D'un bond, d'un simple saut, il aurait pu être là et protéger le Zieut'Non Qu'tard... mais quelque chose dans l'entre-monde l'en dissuada.
Et puis...
Anonymous a écrit:
L’équilibre était fragile ; et la Triskèle vivante...
Il sembla à Jéhan qu’il resta longtemps ainsi lamentablement vautré par terre.
Il s’était habitué et exercé à écouter les plus subtils changements dans les lignes telluriques pour y déceler une… présence. Mais si proche du Menez Hom, ce "talent", mal maîtrisé, s’avérait dangereux si on y prenait garde. Jéhan loin d’être un initié, faisait figure de jeune apprenti… arpète aurait-on pu dire. Une fois de plus.
Lentement il se releva et s’approcha du comptoir, paya pour les chambres des hommes et des femmes, volontaires, qui avaient bien voulu l’accompagner puis prit un verre, puis un autre, et encore un autre afin de calmer la tempête qui menaçait sous son crâne.
Là il s’affala sur un banc et commanda à nouveau à boire… Il dormirait encore sur une table cette nuit, sans doute.
Demain est un autre jour.

Sept lunes, les auspices et les arcanes… et la triskèle vivante…
… n’oublie pas pourquoi vous êtes là.
Et dans un souffle, comme en réponse à une invisible présence, Jéhan ajouta :
Je sais.
Loarwenn a écrit:
La porte de l'auberge s'ouvre tout soudain, livrant passage à un molosse blanc impressionnant. Grommellement essouflé dans la rue, qui se rapproche.

Banshee ! Mais quelle mouche te pique ! Attend-moi bon sang !

Aboiement joyeux en réponse, accélération du battoir caudal de Banshee en vivifiant courant d'air, le chien-loup en trois bonds se plante devant une tablée et pousse de la truffe la capuche d'un homme.

La silhouette de Loarwenn se découpe alors dans l'embrasure de la porte. Elle soupire et hésite quelques secondes avant d'entrer, le temps que ses yeux s'habituent à la luminosité moindre de l'intérieur de l'auberge.

Ils étaient au marché un peu plus tôt... elle lorgnait d'un oeil intransigeant les étalages des bouchers pour le ravitaillement de l'Ost. La viande serait livrée directement au camp.

Les quatre quartiers là, trugarez.
Le bruit caractéristique d'une lame qu'on affûte... en écho spontané, le chant des séries dans son coeur : Quatre pierres à aiguiser, pierres à aiguiser de Merlin, qui aiguisent les épées des braves. Trois parties dans le monde : trois commencements et trois fins, pour l'homme comme pour le chêne. Trois royaumes de Merlin, pleins de fruits d'or, de fleurs brillantes, de petits enfants qui rient...

... Et d'un coup Banshee s'égaya, truffe au sol, queue battante, puis vint lui asséner un grand coup de tête enjoué dans la hanche, pour décamper derechef dans des aboiements sonores, sidérant Loarwenn. Elle n'eut le choix que de suivre le chien-loup, essayant de ne pas se laisser distancer. Louvoyer entre commères effrayées, marmaille piaillante et cabas renversés...

Elle y voit clair maintenant. Il n'y a pas grand monde dans la salle commune de l'auberge de Marquise... Banshee est en train de faire des joies à quelqu'un. Loarwenn penche légèrement la tête de côté et s'approche, intriguée.
Qui donc... ?
Et soudain la reconnaissance frappe, un sourire en papillon s'épanouit sur le visage de Loarwenn. Exclamation ravie.

Ioannis !
Anonymous a écrit:
Dix vaisseaux ennemis qu'on a vus venant de Nantes : malheur à vous ! Malheur à vous ! Hommes de Vannes !
Réveille-toi.
T’es pas obligé d’être dégoulinant pour autant…
Il semblait à Jéhan, dans ce qui devait être un rêve, qu’Eochaid bavait tant et plus, qu’il ressemblait à…
Réveille-toi Ioannis.
Et Jéhan péniblement s’éveille… décrochant sa machoire de la table où elle semblait soudée.
Ioannis !
Loarwenn ?
Oui bon chien.

Jéhan flatte l’animal, Banshee, qui tourbillonne sous la table, tout en surveilant ses mollets du coin de l’œil, se gratte la nuque, puis se lève. Une haleine à faire pâlir de jalousie une troll épileptique alcoolisé.
Il se déplie lentement et reprend vagiuement une forme humaine.
Porte sa main à son cœur, puis à sa bouche et enfin à son front.

Démat ma sœur.
Il s’approche, prend les mains de la théurge dans les siennes et dépose un chaste baiser sur son front.
Comment vas-tu ?

Un p’tit kekchose à boire peut-être ?

Puis plus sérieusement une fois qu’il furent assis ajouta.
Triste jour pour Bretagne… Vannes est tombée.
Il y avait sur la table, des notes, des livres, des cadavres de bouteilles, une cordelette et...
...un gland en or.
Il lui expliqua par le menu son voyage, son installation à Muret. Puis il écouterait le théurge, et ensembles ils rejjoindraient l'Ost de Brocéliande.
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:27

Si0ban a écrit:
La petite allait lui confier son secret quand un bruit sourd se fit entendre à l'étage en bas.

- Attends moi cinq minutes, je vais voir ce qui se passe, répondit Sioban au visage intrigué qui se levait à présent vers lui.


Il descendit prestement l'escalier pour se trouver nez à nez avec une troupe arrivée et en tete

- Cotard !!

Cette fois plus aucun doute... croisé, recroisé... le coeur du très jeune garçon fait un bond. Enfin des nouvelles fraiches. Enfin quelqu'un qui pourra lui dire ce qu'il en est du front. Mais pour apprendre quoi ? la perte de Vannes. Ses poings se serrent de colère et d'impuissance. Encore ce soir il sera sur les remparts de Rennes, aucun doute. La capitale ne cedera pas.

Il regrette amèrement l'absence de Marquise et fait pourtant appeler Meliane. Il est maigre mais son intendence a Reoz a été bien tenue et ses poches sont pleines.
Tournée générale pour tout le monde

Quand au chien loup, il le reconnait également... prémises de l'arrivée de Loarwenn. Ou étaient ils tous ? Brest Rennes Nantes, hors des frontières Bretonnes... il a parfois du mal suivre le petit. Faut dire que le manque de temps et la fragilité de sa santé les mois passés n'aidait pas. Pourtant ce n'est pas le manque d'interet.


- Demat dit. Oui il y a quelqu'un, meme si ce n'est peut etre pas celle que tu t'attends à trouver.
Anonymous a écrit:
Muette. La Théurge était muette. Mais bien présente. Jamais Banshee sans Loarwenn. Cela amusa Jéhan. Son rôle en tant que Théurge de la meute était d’invoquer Eochaid. Elle seule avait ce pouvoir, elle seule faisait le lien.
Au Thaumaturge de comprendre…
Et au Vates de savoir…
Combien de cœurs avaient battus à l’unisson de ceux de la meute ? Maistre Cheeraz d’abord qui initia, et c’était là le rôle du Vates, un chemin qui allait conduite à la fondation de la meute… puis peu à peu elle s’étoffa… la Théurge… le Thaumaturge… Mais Jéhan savait le nombre.
Il prononça, à l'attention de Loarwenn, les mots avec beaucoup de retenue :

Sept soleils et sept lunes, sept planètes, y compris la Poule. Sept éléments avec la farine de l'air.
Je… j’ai compris, je crois, le sens de cette série… les auspices et... les arcanes.
Il fait une brève pause.
Et puis il y a la commanderie. Je suis certain d'être passé devant une révélation sans voir ce qu’il y avait à discerner, j'en ai l'intuition. Et je crois que j’ai saisi…
De l’étage, descendit un jeune homme que Jéhan, vagabond comme les autres, avait déjà croisé sur les chemins.
Cotard !
Jéhan se redressa et salua en s’inclinant.
Venez jeune homme, je vous en prie, asseyez-vous.
Il portait les stigmates évident de son appartenance à la famille des druides de Bretagne… les druides… combien de fois Jéhan essaya d’entrer en contact avec le vieux Mat ? Trop sans doute… certainement sa démarche avait-elle été ressentie comme de l’empressement. Puis la Verdruis de Bretagne, l’avait invité à un débat. Mais les circonstances actuelles n’avaient pas permis qu’il se tienne.
Effectivement je suis Jéhan Cotard... à qui ai-je l’honneur ?
Car s’il était flatté que le jeune homme le connaisse ; Jéhan, lui, n’avait pas eu l’occasion de l’entendre décliner son identité*.
Quelqu'un apporta à boire et Jéhan fit le service.
Parce qu'on était pas non plus là, que pour rigoler.



*[HRPon]Si, si je t’assure, reprends tous nos posts… Very Happy [HRP off]
Loarwenn a écrit:
La dernière fois qu'ils se sont vus remonte à deux mois... le périple de Sant Brieg jusqu'au ponant du Monde, leur découverte du Temple au pied du Menez Hom... Comme c'est bon de le revoir. Comme elle adore son salut. Le contact, les mains de son frère de Meute dans les siennes et ses lèvres sur son front, referme le cercle. Loarwenn, sur la pointe des pieds, pose un baiser léger sur la joue de Ioannis.

Demat mon frère.
Je vais bien... Et toi... ? Un grand quelque chose à boire sera ma foi parfaitement bienvenu.


La table où ils s'installent est encombrée. Son oeil est attiré par un étrange petit objet brillant : Dis-moi, Ioannis, ce gland d'or...
Trois parties dans le monde : trois commencements et trois fins, pour l'homme comme pour le chêne. Trois royaumes de Merlin, pleins de fruits d'or, de fleurs brillantes, de petits enfants qui rient...
... Ca me rappelle quelque chose.

Elle rit et ils trinquent. L'humeur est à la joie, à la détente. Il raconte l'armée Kalon et Laval, sa blessure. Elle se souvient parfaitement bien de cette nuit-là. Elle avait senti son étincelle vaciller... Elle boit une gorgée revigorante. Loarwenn est captivée par le récit de son installation à Muret. Elle essaye de visualiser cette ancienne Commanderie templière, trônant au milieu des marais... Ce doit être magnifique...

Il continue : Je… j’ai compris, je crois, le sens de cette série… les auspices et... les arcanes. [...] voir ce qu’il y avait à discerner, j'en ai l'intuition. Et je crois que j’ai saisi…

Il en est toujours ainsi : au moment palpitant où les nerfs vibrent d'anticipation... Entracte ! Le suspens des révélations reste donc à son comble... Les explications attendront : une voix pleine d'entrain salue, Loarwenn reconnait le jeune ami de Marquise et lui sourit.

Demat deoc'h !
à qui ai-je l’honneur ?
Ioannis, ce jeune homme se prénomme Sioban. Il est un ami de Marquise.

HRP / Même pas vrai que la Théurge est muette ! C'est juste que le Thaumaturge, il arrête pas de causer : impoooossible d'en placer une Very Happy / HRP
coldtracker a écrit:
Maël a envie de boire un verre...

Il a réussi à faire une instruction tout en évitant une bagarre générale sur les remparts...

Le Maréchal de l'ost De Montfort commence à trouver que cela fait beaucoup...

Il n'aime pas l'amateurisme, il n'a jamais aimé cela, il bougonne, grogne , peste contre les anciens gradés de l'Ost Breton pour les lacunes qu'ils ont laissé s'installer chez leurs hommes...

Il est d'humeur massacrante...

Il pousse laporte et d'emblée voit qui est là...
Crispation involontaire des mâchoires à la façon d'un loup contrarié...

Il avance et va au comptoir...
Regarde les étains sur les planches et voit son visage...
Consolation du jour, Lusiana a vraiment fait du bon boulot, l'estafilade réouverte a laval a vraiment été bien recousue, plus longue mais bien plus fine...
Il va moins faire peur aux enfants...

la pensée lui déclenche un rictus comme il sait si bien les faire...
Il dit à haute voix:
-"Je vais réellement finir plus beau que toi Ioannis..."

Il utilise rarement le vrai prénom de son ami, rarement...
Anonymous a écrit:
Ravi de faire votre connaissance Sioban.
Un ami de Dame Marquise ? Alors je suis honoré de vous avoir à notre table.

Maël entre, d'une humeur de chien... dans ces cas là, le rabrouer, c'est comme se balader le cul sur un tonneau de poudre la mêche toujours allumée. Seulement voilà... ils sont amis, c'est aussi simple que ça.
Un instant je vous prie.
Le géant a tiqué en entrant. Jéhan se lève et va chercher au comptoir.
-"Je vais réellement finir plus beau que toi Ioannis..."
Il se retourne, et regarde Maël.
Vraiment ?
Il y a ici des être qui lui sont chers. Il n'a rien à leur cacher. Pas à eux. Lentement, il porte la main à sa capuche et la remonte légèrement, pour qu'on voit mieux son visage à la lumière des bougies et des lampes à huile.
Ca a peu d'importance en vérité, n'est-ce pas ?
Il prend ce qu'il a commandé, un peu de pain, du fromage, une croute de jambon, un paté, des crêpes, du chouchen, et les dresse sur un plateau.
il se retourne pour regagner la tablée et s'arrête.

Tu veux t'asseoir à notre table ?
coldtracker a écrit:
Jéhan lui sort
Vraiment ?

Son ami relève sa capuche révelant un visage ravagé....
Le Vicomte balafré se fait alors l'effet d'un Donatello un peu abîmé...

Le colosse savait que son ami avait bien 'ramassé'..

Il répond l'air narquois:
-"Ma foi, je ne le voyais pas comme cela au début mais il semble qu'au sens littéral du terme, cela soit le cas...

Nous oublierons le figuré si je puis dire..."


Pensée éclair:
"Pourri ton jeu de mot De Morrigan..."

Son ami reprend:
Ca a peu d'importance en vérité, n'est-ce pas ?

Un regard de compréhension dans les yeux du Maréchal d'Ost précède sa réponse qu'il veut volontairement abrupte:
-"Tu peux bien avoir la trogne que tu veux...

Tu me trouveras toujours sur ton chemin pour te ramasser quand tu t'amuses à te faire caresser les côtes par une lame..."


Tu veux t'asseoir à notre table ?

Maël focalise sur la boisson, il a chaud et soif et est content de revoir son ami qui est aussi devenu un frère d'armes depuis Laval et en y réfléchissant bien...

Il l'était déja bien avant....

Réponse laconique:
-"Si fait! j'ai soif et je te vois bien ravitaillé ..."
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:27

Anonymous a écrit:
- "Nous oublierons le figuré si je puis dire..."
Elle est propre cette saillie drôlatique... songea Jéhan.
Mais il ne la releva pas, pour ne pas mettre mal à l'aise quiconque.

- 'Tu me trouveras toujours sur ton chemin pour te ramasser quand tu t'amuses à te faire caresser les côtes par une lame..."
Je sais.
Nous savons tous les deux.
D'ailleurs, à propos de lame, Dame Lusiana, m'a fait une chouette cicatrice...

Jéhan sourit.
Et ensembles, ils prennent la direction de la tablée.

Sioban, je ne vous présente pas le Vicomte Maël de Morrigan-Montfort, vous l'aurez forcément croisé sur les remparts de Roazhon ?
Maël, ce jeune est Sioban, un ami de Dame Marquise.

Il s'assoit...
Alors d'où venez jeune homme ?
Et commence à faire le service. Il remplit les godets. Maël découpe le jambon. C'est cela la noblesse : servir.
- Servir à défendre les autres.
- Servant de pièce d'artillerie.
- Protéger les institutions.
- Sauvegarder l'honneur.
Servir...
... sans jamais tomber en servitude.
Aurait ajouté san mère.
coldtracker a écrit:
Maël relève la remarque sur la mestre chirurgien et dit:
-"Oui, on peut dire qu'elle a bien oeuvré à Laval...

Le travail ne manquait pas..."


Pour cause, la chirurgienne et ses éffectifs avaient travaillé à flux tendu pendant tout l'assaut et les bléssés n'avaient céssé d'arriver...

Il vient à la table de Jéhan et d'un signe de tête salue le sieur Sioban en disant:
-"Il me semble éffectivement vous avoir déja croisé sur les remparts...

On y croise beaucoup de monde ces temps-ci, on va dire que c'est l'époque qui veut ça...

Un ami de Marquise, tiens donc..."


Le colosse déboucle son baudier d'espée bâstarde et d'une main leste rattrape l'ensemble avec fourreau pour le poser contre l'une de ses jambes un fois assis...

Jéhan fait le service...
Loarwenn a écrit:
Un instant je vous prie.

Loarwenn est assise dos à la porte d'entrée. Elle suit des yeux Ioannis qui se dirige vers le comptoir et un homme accoudé, à la carrure impressionnante. Ah tiens, Maël. Elle ne l'a pas revu depuis fin janvier, depuis qu'elle a rompu ses fiançailles et quitté Roazhon. Quand elle y pense, il lui semble que cela fait bien plus longtemps que trois mois et demi d'ailleurs. Etrange parfois comme le temps s'étire ou glisse, dans la projection que l'on en lit dans sa mémoire. Loarwenn sourit. Il semble physiquement en forme et émotionellement en rogne. Comme souvent. Elle est heureuse de le savoir toujours en vie et en un seul morceau, le maréchal de L'Ost Monfort. Tiens, d'ailleurs, il est où, l'Ost Montfort ? En arrivant à Roazhon, elle a vu ceux d'Archimbaud et de Giwdull, c'est tout.

La cantinière de l'Ost BAM n'entend pas les propos que les deux hommes échangent. Aussi est-elle surprise, agréablement, de voir Ioannis dévoiler aux yeux de tous l'ensemble de son visage ; d'un simple geste de la main, qui balaye sa capuche en arrière. Il le fait rarement... Elle doit être une des premières à avoir découvert les ravages de son accident en Brocéliande - sur la plage à Saint Brieuc. C'était encore très récent et pas entièrement cicatrisé d'ailleurs. Sa chute, le destrier emballé, le pied coincé dans l'étrier... et son visage alors déchiré, abimé, perdu...
... ou trouvé peut-être. Trouvé. Car indéniablement, ce nouveau visage est fascinant. Horriblement magnifique.

Quand ils s'approchent de la tablée puis s'installent, Maël d'abord ne dit rien puis salue Sioban. Elle, il l'ignore ; complètement. Loarwenn est stupéfaite. Elle ne s'attendait pas à ça. Essayerait-il de la faire disparaitre, simplement en niant sa présence ? Amusant conte de fées.
Maël étant un être d'action, elle déduit clairement de son attitude ce qu'il y a à en retenir : elle n'existe plus pour lui.

Ainsi soit-il.

Comme il est hors de question qu'elle commence aujourd'hui à renier la plus basique des politesses, Loarwenn salue, elle, d'un hochement de tête et d'une ébauche civile de sourire.

Demat Maël.

Puis elle se sert une crèpe encore chaude, qu'elle entame avec appétit.
Anonymous a écrit:
Le jeune Sioban est silencieux, l’improbable trio l’impressionnerait-il ? Ce serait surprenant, car, quoique de faible constitution, le jeu homme a un cœur fort.
On mange, on boit, mais on ne rit pas. Toute Bretagne, aujourd’hui plus que jamais, est tendue vers son destin. Et dans un destin qui dépasse les plus simples aspirations humaines qui sont les nôtres, nos âmes, sans cesse, ressemblent à d’étranges lucioles fragiles et vacillantes dans cette tempête qui balaie Bretagne.
La mort plutôt que la souillure… Ne jamais reculer, ni jamais se soumettre…
Les deux préceptes s’étaient fort bien mariés chez le jeune grec, qu’est Ioannis. Sans difficulté il avait pu intégrer la vie sociale de Bretagne. Grâce à des personnes comme Myrlin, Loarwenn, Maël ou Marquise… Il leur serait en la matière redevable.
Le repas tirait à sa fin. Et Jéhan devrait bientôt rejoindre un nouvel Ost.
Jéhan effectivement avait été blessé à Laval, mais il se souvient, avec une éclatante acuité à qui obéissaient les hommes qui le sauvèrent, quel chirurgien avait recousu ses plaies, et quels capitaines donnaient des ordres. Laval… semblait bien lointaine aujourd’hui.
Comme la commanderie Saint Jarkov.
Comme le périple qui le ramena, joyeux et plus vivant que jamais, vers Breizh.
De Nantes il était remonté à travers Brocéliande pour sauvegarder des éléments essentiels à la souveraineté de Bretagne. Il les tenait, dans ses charriotes, enfin à Roazhon.
Il lui restait à les mettre en sécurité.
Jéhan ne parla pas, mais continua à servir, se mélangeant les doigts parfois, comme un enfant maladroit. Ces gestes étaient secrets et concernaient un langage bien particulier que seuls les coquillards connaissaient. Mais il sembla un jour à Jéhan que Maël les discernaient et comprenaient ce langage. Il voulut en avoir le cœur net. C’est avec ces gestes qu’il adressa un message à son ami.
Tu me comprends là ?
Notez cependant, je vous prie, que pour une fois, Cotard ne causait pas comme une pipelette…
Laughing
Elfyn_ap_Gwirino a écrit:
La porte s'ouvre, un homme encapuchonné se faisant plutot discret rentre. "On" lui avait dit où le trouver, et du coup il en profitait pour s'offrir une sortie. Il avait donné une mission des plus idiotes a la garde et avait chargé le capitaine de la garde d'etre avec eux. Ils devenaient un peu trop collants, et Elfyn ne parvenait que difficilement a s'echapper de sa charge.

Il était venu discrètement, pas d'habit des plus riches, pas de mantel trop voyant, seul son épée qu'il portait a la hanche aurait pu le trahir. Une épée richement ornée d'entrelats et une dague, parce qu'une épée quand on vous saute dessus c'est pas utilisable...

Il s'approchait doucement du comptoir et prit un pichet avec lui, il avait reperé la tablée des son entrée et avait reconnu certains visage, il se dirigeait vers eux. Il venait doucement, pas pressé d'arriver voyant Loarwenn prés de Mael il n'etait effectivement pas pressé d'arriver, surtout maintenant.

Il prit alors le temps de se découvrir. A la lumière de la bougie on devinait de nouvelles rides, le poids de la charge, il avait aussi maigri. Fatigué et les traits tirés, mais pourtant beaucoup de lucidité dans le regard et de la vivacité dans les gestes. Il était fatigué, travaillait beaucoup, mais n'etait pas devenu une "ombre".

Une fois debarassé de son mantel accroché a l'endroit prévu, il s'approcha de la tablée arrivant derriere le colosse, il sourit devant les visages et montrant le pichet en avant, comme un prétexte pour les rejoindre


"Je peux?"

Il désignait une place et attendait les quelques réactions pour pouvoir s'asseoir avec eux. C'est a ce moment qu'il se rendait compte que cela faisait trop longtemps, trop longtemps qu'il n'avait pas pu le prendre le temps. Et meme si il était ici pour voir son marechal, il profiterait néanmoins de l'occasion d'avoir cette soirée, comme un don. Une routine qu'il a hate de pouvoir reprendre...
Anonymous a écrit:
Improbable rencontre… Le Dug Breizh ?! Seul ?! Certain ! Ca va rassurer Maël ça…
Jéhan se lève, lorsque près de la table il le reconnaît enfin, afin de l’accueillir.

Je vous en prie.
Il y aurait tant de choses à dire, maintenant, mais Jéhan préfère se taire. Ce n’est pas un acte de mansuétude ni de générosité de sa part. C’est simplement qu’elles se trouvent de nouvelles priorités. Et que l’une d’elles, c’est aussi de pouvoir trouver du repos, quand on vient le quérir. Mais elles sont des choses qu’on ne peut reculer aux calendes grecques :
Vous voulez boire quoi ?
Elfyn_ap_Gwirino a écrit:
Elfyn vit Jehan le plus prompt a se lever, il voyait pour la premiere fois a la lumière les marques de celui sur son visage, aucune réaction de sa part, ce n'est meme pas par respect, meme si il en a, mais ces temps ci ils croisent tellement de personnes meurtris que ca soit en leur etre ou en leur chair...

Il sourit et aprés avoir enlevé son épée s'assoit parmi eux, bizarrement aucun mot ne lui vient, lui qu'on demande d'etre si prolixe en parole et décisions, ce calme est reposant. Pas de grand mouvement pas de colere ni d'insulte, elfyn lache un soupir qui a pour but de se détendre et chasse ses idées a la question de Jehan.


"hummm... la question serait surtout qu'avons nous, j'ai amené ici un clairet, mais si vous proposez plus goutu..."

Il sourit
Il reste de la nourriture et pendant que les autres se remmettent de sa surprise il pioche un bout de viande et une miche. Il lui est arrivé d'oublier de manger des fois, il a l'impression d'etre un refugié dans cette auberge. Non il n'a pas quitté une ville ou un fortin en cendre, mais pourtant les murs de Rennes sont une prison en ce moment, il ne parvient plus a etre au contact des hommes se battant pour la Bretagne et il est tellement pris et donc peu visible qu'on le compare a l'infame pourriture qui se trouve de l'autre coté de la frontière.
Mais comme il avait dit a certains, il était la pour ca aussi. Le Duc est l'exutoire des bretons mécontents, mécontents oui mais pourvu qu'ils suivent leur chef et que les chefs suivent le duc tout irait pour le mieux.
La guerre se jouait dans les nerfs, et maintenant dans la capacité a rassembler meme en dehors de la Bretagne. Vannes était tombé oui, mais le Périgord vacillait en ce moment. Macher amenait a la reflexion, et il se rendit compte que les gens s'etaient remis de son arrivé...

coldtracker a écrit:
-"Demat Maël."

Maël consent à tourner son visage vers elle..

Elle tente péniblement un sourire...

Pensée éclair:
"Force toi un peu ma belle, t'y es presque...Je ne vais pas te bouffer"

Du coin de l'oeil, il observe jéhan qui lui fait signe et répond:
-"Je sais, c'est limpide...Je t'es connu plus loquace "

Le colosse se doit de répondre àla jeune femme ne serait-ce que pour ce vernis de courtoisie que l'on doit croire obligatoire et biséant en société, surtout si on est noble, par ailleurs Maël n'ignore pas les gens:
-"Demat Loarwen Sorensen"

Cela sort sec, cela sort froid comme un bazelaire qui vous éventre un bonhomme de la gueule au nombril...

Mais cela sort quand même...
C'est qu'il avait des griefs qui n'étaient points pardonnés..
Lui qu'on disait si ombrageux si prompt à la violence était bien plus capable d'aimer qu'elle ne le serait jamais....
Du moins espère t-il se tromper..

Sans parler du reste...

Du reste?

L'assitance remarqua un geste de la main qui semblait balayer le reste de ses pensées..

La chose faite, il siffla son verre...
Et il se leva immédiatement en entendant:
-"Je peux?"

Son suzerain était là, Maël eut immédiatement envie de grogner en ne voyant aucun garde avec lui...Assurément le Duc l'avait fait exprès...

Réflexion à voix haute:
-"Comment puis-je protéger mon suzerain si celui-ci n'est pas avec sa garde?"

Peine perdue, le Duc De Montfort fait ce qu'il veut...

Il sourit et sans attendre, prend une escabelle de plus pour son ami alors que Jéhan réagit avece promptitude:
-"Vous voulez boire quoi ?"

Alors qu'il n'avait pas encore répondu, Maël dit d'une voix calme:
-"Vous devez déja le savoir mais la plupart de nos hommes sont aux remparts, pour l'autre partie, les ordres sont donnés..."
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant   [Rp]L'auberge du Vannetais Renaissant - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 12:28

Elfyn_ap_Gwirino a écrit:
Elfyn sourit a Mael, prenant une légère pause, puis reprenant ce qui lui restait de pain.

"Je sais Mael,... les ordres sont toujours donnés. Je n'ai pas besoin de demandé. Mais, pour l'instant concentrons sur l'essentiel. En effet, Jehan sait toujours discerner l'essentiel du superflu, alors: qu'avons nous là?"

Il ne put s'empecher un petit rictus, pendant l'instant ou il était là, il oubliait ce qu'il était. Rire dans ses moments n'etaient que bénéfiques. Il fallait, on était obligé de rire, ne serais ce qu'un peu.
Plus tot dans la journée il avait recu une liste des notables Vannetais mort les jours precedents, la douleur n'avait été que plus grande que la plupart d'entre eux ils les avaient vu minot.

Mais la c'etait elfyn et non le duc. On l'aurait su si le Duc de Bretagne etait dans une auberge dans un quartier de Rennes.
Anonymous a écrit:
Qu’est-ce qu’on a à boire ? Mais ici c’est un temple ! Il fallait à Jéhan trouver de la prunawampi. Ca guérit tout ça la prunawampi. Ca vous requinque même un cadavre, avait-il semblé à Jéhan.
Mais il préféra déboucher une bouteille de vin rouge de la Comtat Venaissin, une rescapée. Long en bouche, délicat… une caresse au palais, fusse celui des Papes en Avignon.

-"Demat Loarwen Sorensen"
C’est bon, on commence à se détendre… Et blam !
-"Comment puis-je protéger mon suzerain si celui-ci n'est pas avec sa garde ?"
bien mérité... qu'on perde notre Dug, et on aurait été dans de beaux draps, tiens... songe-t-il.
Petit échange en un suzerain et son homme lige, Elfyn reprend :

Qu'avons-nous là ?"
Ben… du chouchen… parce que faut pas que rigoler, de la bière, parce qu’on est des gens sérieux, et… goutez donc ça, voulez-vous. Je l’ai sauvée in-extrémis de la Cour de Justice. Mais on doit pouvoir trouver de la prunawampi, si vous préférez...
On ripaille et on boit. On est bretons. Et durant tout ce temps Jéhan s’interrogeait surtout sur le "limpide".
Où l’avait-il appris ce langage ? Les coquillards ne connaissaient que les trois qui les suivaient dans la hiérarchie, et le maître. Maître Raiguier, connaissait François de Montcorbier, alias Villon, Arnaud Fanneau de la Horie, alias l’estafette, alias pousse rapière, alias mort lente, alias Styx, et Jéhan. Et ainsi de suite… Les prévôts du Roy s’y étaient tous assez cassé les dents… Maël un coquillard ? Difficile à croire. A moins que… N’avait-il pas, en son temps, servi le Roy de France ?
Mais le temps était compté.
Jéhan se leva à la fin du repas. Repus et soulagé, qu’on puisse trouver le temps d’échanger.

Je vais devoir rejoindre l’Ost du Duc de Brocéliande maintenant.
Il s’inclina.
Dug Breizh, Maël, Sioban, Lo…
Elle se lève ?
coldtracker a écrit:
Je vais devoir rejoindre l’Ost du Duc de Brocéliande maintenant.

Beaucoup doivent se demander où est l'essentiel des forces De Montfort mis à part aux remparts..
Un secret bien gardé qui n'allait plus tenir longtemps tant l'on allait s'en rendre bientôt compte à Rennes...

Son ami se lève, lui reste assis avec son suzerain pour le moment...

Un commentaire:
-"L'oeil du loup Ioannis, l'oeil du loup...Les coups viennent toujours de là où l'on s 'y attend le moins, prends garde à toi et frappe pour tuer."

Tout autre conseil aurait été superflu....
marquise66 a écrit:
De retour sur Rennes, Marquise n'avait qu'une envie : aller voir si sa fille allait bien. Mais il avait fallu s'occuper de la trésorerie de l'armée, et puis de la douane de la ville, et maintenant il fallait s'occuper de tous les étrangers qui étaient en ville pour leur demander leurs laisser-passer... Si encore les services de la douane n'avait pas été déménagé par l'autre incompétente, pour soit-disant éviter les espions, on s'y serait peut-etre retrouvé dans tout ce bordel sans nom...

Maugréant, Marquise passa enfin le pas de la porte. Elle entra alors dans le salon et tomba nez à nez avec Elfyn.


- Ah bah çà... Ça fait trop longtemps que je n'ai pas râlé et ça te manque?

Elle lui sourit puis regarda un à un les autres personnes présentes.

- Maël, quelle surprise. Nouvelle cicatrice? Ça te donne un petit air charmeur, sisi je t'assure. Loa, mon amie, tu as enfin lâché ta pique de cuisinière ou tu ne t'en sépare plus? Jéhan... Tu pars déjà? Tu es venu vider les réserves d'alcool de l'auberge et maintenant tu t'en vas? Sioban... Heureuse de te trouver en meilleure forme qu'à mon départ, je t'avais que l'air en haut des remparts était vivifiant!

Sa voix se voulait enjouée, mais Marquise ne put dissimuler plus longtemps ses vrais sentiments et s'effondra d'épuisement dans un fauteuil.

- Quand est ce qu'on arrête cette foutue guerre?
Anonymous a écrit:
Jéhan pause une main sur l'épaule de Marquise, une main qui se voulait confiante.
Quand nous l'aurons gagnée.
Quel qu'en fut le prix.
Breizh atao, Dame Marquise...
Breizh atao.

Il observe Loarwenn... puis répond à Maël :
Je suivrais ton conseil, mon ami.
Sois prudent...
coldtracker a écrit:
Je suivrais ton conseil, mon ami.

Sourire entendu et gestes rapides signifiant:
-"Tu as intérêt..."

A la question de Marquise, il aurait épondu avec des mots moins diplomates du genre 'J'usqu'à ce qu'o les crève tous'..

Mais la réponse de son ami faisait amplement l'affaire...

Et le colosse surveillait son langage....

Parfois...
marquise66 a écrit:
Marquise leva les yeux vers Jehan et un timide sourire se dessina sur son visage. "Quel qu'en fut le prix..."

- Reste à savoir qu'est ce que "Breizh"... M'enfin...

Elle haussa les épaules et prit une profonde inspiration.

- J'arrive après la fête apparemment. La prochaine fois, nous fêterons la victoire de la Bretagne alors? Tu feras tout pour que ce jour arrive et qu'on le voit tous Elfyn?
Loarwenn a écrit:
En réalisant que l'homme en approche de leur tablée n'était autre que le Dug Breizh, Loarwenn avait failli s'étouffer de surprise avec sa gorgée de chouchenn. Impressionnée, souriante, elle s'était levée puis inclinée devant Elfyn.

Mes respects, Dug. C'est un plaisir de vous croiser... et qui plus est "en civil" si j'ose dire.

Se rasseyant, elle écoute les échanges, tendant juste son verre pour goûter au nectar de la Comtat. Songeuse. Donc, Maël, finalement l'a saluée. Du bout des dents... un bel effort. Elle lui en sait gré. Ce vin lui rappelle le Mont Ventoux, la fontaine du Vaucluse et les Sorgues ; le mistral qui rend fou et des frelons longs comme le bras, aussi.

Je vais devoir rejoindre l’Ost du Duc de Brocéliande maintenant.
Mon dieu oui ! L'Ost... Loarwenn terminait les commandes au marché lorsque Banshee... Le temps a passé. Elle verra pour la suite du ravitaillement demain. Les stocks sont larges, elle est prévoyante. Et justement, là, elle a intérêt de se rentrer au camp fissa, si elle ne veut pas finir étripée par les affamés. Elle se lève donc.
Dug Breizh, Maël, Sioban, Lo…
Je viens avec toi, Ioannis.

Elle allait saluer Le Dug, Maël et Sioban, lorsqu'une voix mélodieuse se fait entendre : Loa, mon amie, tu as enfin lâché ta pique de cuisinière ou tu ne t'en sépare plus?

Marquise ! Elle s'approche de son amie et l'embrasse. Puis elle rit en tapotant sa ceinture - de laquelle efffectivement dépasse un pic à viande de belle dimension. Tu rigoles ? Il ne me quitte plus !

Puis les propos redeviennent graves et les visages se tendent à nouveau. Le destin de Bretagne est en marche... "Dead man is walking" dira-t-on d'un condamné à mort qui piétonne vers le dernier souffle. Bretagne elle est en vie ; et le restera.

Loarwenn prend congé. A vous revoir tous pour fêter la victoire, donc. Elle s'incline.
Et à Marquise, un ton plus bas. ... Navrée de filer juste quand tu arrives ma belle... Ton plein d'espoir : On se revoit au camp BAMique plus tard, n'est-ce pas ?
marquise66 a écrit:
Marquise hocha la tête.

- Oui... on se revoit au camp. Ne me prépare pas ma ration, je vais manger ici avec ma fille et les autres personnes qui y resteront. Un peu besoin de temps pour moi.

Elle déposa alors une bise sur la joue de Loa, puis se tourna vers Sioban.

- Comment va Aënaelle d'ailleurs?
Anonymous a écrit:
Jéhan salua la Dame de Lohéac, la laissant un temps à sa famille. Ces temps trop rares, pour que Jéhan se permette de s’imposer davantage. Il savait le prix de ce qu’était une famille.
Je te laisse me précéder au camp Loarwenn, une dernière chose à faire en ville et je serais prêt pour l’Ost.
Puis il sortit.
Courage. Fit-il, en partant, par signe, à Maël. Transmets à ton Suzerain.
Dehors il prit la direction de la mairie.


Edit pour correction de lien moche Rolling Eyes
coldtracker a écrit:
Tout le monde se lève..

Bon....

Il avait des hommes à mener, d'autres à entraîner et des volontaires à former...

L'Ost se reformait à nouveau...
Sur un mot de son suzerain...

Et son rôle était d'y veiller...
Il aurait bien consacré un moment à Loarwen, il aurait fait cet effort si elle vait souhaité parler mais ce n'était pas le cas...

Il fit un signe de main l'ensemble et dit:
-"Je vais également disposer ..."

Le colosse se lève déployant sa carrure et réajuste son baudrier sur sa taille fine contrastant étrangement avec sa carrure...

Sourire de connivence à Ioannis...
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