[RP]Le lavoir de Rennes

Admin Nombre de messages : 272 Date d'inscription : 08/09/2006

Sauvegarde du 21/02/2007 17:09:30
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marquise66 a écrit:

Marquise fit un peu le tour de la ville, avant de réussir a trouver le lavoir. L'eau y était claire, il semblait tres bien construit et ammenagé.

Elle déposa son panier sur le rebord et sortit ses habits qu'elle trapa dans l'eau glacée. Tout en chantonnant, Marquise se saisit de son savon, ramené de Marseille par son amie Kalipsos, et commença a frotter énergiquement. La tête dans les nuages, ou plutot dans ses souvenirs, Marquise se souvint d'une histoire que leur avait raconté Ama a l'assemblée des conteurs de Vannes...

Citation :: Je vais vous parler des Lavandières de la nuit…Ces âmes errantes hantent de nombreux villages. Je ne puis vous dire d’où elles provenaient, mais l’on raconte que ces lavandières ont été punies jusqu’au jugement dernier. Ces laveuses de vêtements, dans leur avarice, avaient voulu économiser leur savon. Ainsi pour laver les vêtements des pauvres, elles préféraient user de cailloux, abîmant ainsi fortement leurs vêtements. Ceci leur valu, lors de leur mort, d’être condamnées à laver indéfiniment des vêtements, lors de nuits sans lune et sans étoiles, dans ces mêmes lavoirs où elles avaient jadis travaillé.

Pour se venger, elles interpellent les passants, les entraînant à les aider à essorer et étendre le linge. La seule façon de ne pas finir les membres brisés et étouffés dans les linceuls était de tourner toujours les suaires dans le même sens. Ainsi, la lavandière, voyant que son travail n’en finit pas, se lasse et laisse sa victime libre.

Certains refusent de croire à cette légende, et pour se rassurer, veulent expliquer que les bruits que nous percevons la nuit seraient dus à des grenouilles très bruyantes, ou encore du fait que certaines femmes ne trouvant pas d’autre moment dans la journée, sortaient faire leur lessive dès la nuit tombée.

Il y a bien longtemps, Job Postic, la veille du jour des morts, voulu rentrer chez lui, après une soirée bien arrosée en taverne, à la nuit venue, il se mit donc en chemin ; et il rencontra l’Ankou, il reçu plusieurs avertissements, mais continua sa route et croisa les lavandières.
Dès qu'elles aperçurent le joyeux compagnon, toutes accoururent avec de grands cris en lui présentant leurs suaires et lui criant de les tordre pour en faire sortir l'eau ;
" Un petit service ne se refuse pas entre amis, avait il dit gaiement, mais chacune son tour mes belles lavandières, un homme n'a que deux mains, pour tordre comme pour embrasser ".

Il déposa son bâton de marche à terre et pris le bout du drap que lui présentait l'une des mortes, en ayant soin de tordre du même côté qu'elle car il avait appris des anciens que c'était le seul moyen de ne pas être brisé.

Mais pendant que le linceul tournait ainsi, d'autres lavandières entourèrent Job, qui reconnut là sa tante et ses soeurs, sa mère et sa femme. Toutes criaient : " Mille malheurs à qui laissent brûler les siens dans l'enfer ! Mille malheurs !"
Et elles secouèrent leurs cheveux épars, levant leurs battoirs blancs, et criant " Mille malheurs!"
Job sentit ses cheveux se dresser sur sa tête ; dans son trouble, il oublia la précaution prise jusqu'à lors et se mit à tordre de l'autre côté. A l'instant même, le linceul serra ses mains comme un étau, et il tomba broyé par les bras de fer de la lavandière...

A ce souvenir, tout le corps de Marquise fut parcouru d'un frisson, si bien qu'elle en lacha son savon qui glissa jusqu'au milieu du lavoir. Legerement fachée de cette contrariété, Marquise se releva, détacha ses chausses, attrapa les pans de sa robe et s'avança prudemment dans le lavoir, afin d'aller récupérer son savon.

Elle était désormais a moins d'un metre de son savon quand son pied glissa... Tentant tant bien que mal de garder l'équilibre, Marquise fit un geste qu'elle n'aurait pas dû et se retrouva les fesses dans l'eau, les cheveux devant les yeux...

marquise66 a écrit:: Toute mouillée, Marquise pestait entre ses dents. Elle attrapa le savon d'un geste rageur et sorti du bassin. Elle fut alors parcourue d'un frisson, sentant la bise la carresser alors qu'elle était trempée jusqu'aux os. Elle se dépecha de finir sa lessive et rentra vite afin de se changer...

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