Archives de Rennes et de la gargote
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 [Rp] Sur les remparts de Rennes...

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marquise66

marquise66


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MessageSujet: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:28

Sauvegarde du 29/08/2007 15:28:01
Lien original : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=225239
Nombre de messages sauvegardés : 171
Nombre de messages dans le topic au total : 171


coldtracker a écrit:
La garde Grand Ducale avait rapidement pris ses quartiers et les professionnels qu'ils étaient, avaient rapidement établi le constat de la situation.....

Nombre de combattants militaires et civils étaient déja à pied d'oeuvre, la Garde prit donc en main une portion raisonnable des remparts et entreprit de la transformer en vaste Enfer de bienvenue pour les Françoys...

Nul repos, aucune plainte.....

Malgré la nuit et la fatigue accumulée lors du voyage....

Les hommes entreprirent d'utiliser à son maximum l'arsenal de la Garde Grand Ducale...

Couleuvrines, veuglaires, fauconneaux et tout l'attirail d'artillerie fut sorti et apprêté pour le siège avenir.....

Une bombarde énorme fut mise en place, Lourde à faire crever des trains de chevaux , elle ne pouvait être montée sur les remparts mais pouvait tirer par dessus ceux-ci...

Son petit nom faisait rire les hommes, on l'appellait la "vicieuse"....

Elle était trés puissante mais à l'instar de toutes les pièces d'artillerie de l'époque, la pièce pouvait sauter en tuant tout ses servants....

Les artilleurs passaient pour des gens assez "couillus"....

Le reste des hommes établirent leurs positions aux points stratégiques et les armes d'hast furent sorties pour le siège qui allait venir.........

Les haches d'armes allaient avoir leur utilité au début...

Au corps à corps, de armes plus courtes seraient utilisées....

Armes qui étaient déja apprêtées d'ailleurs....

Des tours de garde furent organisés et c'est seulement au milieu de la nuit que les gardes purent souffler...

Maël qui venait de sortir d'une réunion de la garde, où divers plans avaient été mis en place pour la défense de la ville et la libération du Roy Gomoz, remis son baudrier d'éspée qu'il ceignit sur son armure milanaise...

Il devait aller prendre du repos mais pris d'une impulsion subite, il monta en haut des remparts....

Il inspecta les fortifications et voyant que tout allait bien s'arrêta devant un créneau et regarda au loin.....

Les hommes le regardèrent mais ne dirent rien tant ils étaient habitués à voir le colosse accomplir ce rituel depuis quelque temps....

Maël regardait au loin dans la nuit....
Le vent jouait avec ses cheveux qui avaient eu le temps de pousser depuis le début de la campagne.....
L'air vivifiant de Bretagne l'apaisa et son visage semblait moins sévère qu'à l'acoutumée....

Il pensait à quelqu'un...
A quelqu'un qui était loin de lui...
A quelqu'un pour qui son coeur battait plus que de raison.....

Il murmura alors:
-"Céleste...Amour...Sois prudente...."

Le vent emporta les mots avec douceur semblant vouloir les faire parvenir à la Belle....

Maël remarqua alors les hommes qui le fixaient et changeant d'expression gueula subitement:
-"Qu'y a t-il? Vous voulez une enluminure de ma gueule ou bien? Bande de pencouët!!!""

Les hommes sourirent et se remirent au travail.....

Maël sourit également...Puis partit prendre du repos,son service étant fini....
alesius a écrit:
Son retour au pays n'était pas de tout repos, aprés avoir escorté la Reyne jusqu'au chateau, être passé à l'auberge voir sa fiancée, une grosse réunion entre membres de la garde avait eu lieu concernant la défense de rennes et la libération de notre Roy de bretagne

Il commençait à se faire tard, la lune était pleine et les étoiles étincelantes

Alesius monta sur la muraille avec quelques compagnons, il alla vérifier la zone à protéger par la garde

En effectuant son tour, il posa la main sur l'épaule de son ami Maël qui scrutait l'horizon, il ne s'arréta point, Alesius savait pertinament que son frère d'arme aimait son moment de solitude dans un moment pareil

Il interpela un groupe d' hommes de la garde présent à proximité

Mes amis allez me chercher des étendarts de la garde grand ducale et placez les moi tout au long de cette zone à protéger!!!

Je veux les entendre claquer sous cette brise bretonne!!!

Les gardes répondirent par l'affirmative et effectuèrent leurs taches avec promptitude

[Rp] Sur les remparts de Rennes... Gardeducale8tihd3

Alesius s'accouda contre le rebord de la muraille, leva les yeux vers les cieux et se mit à penser à ses frères morts aux combats quelques jours plus tôt, dont Arkhan un des cadres de la garde qui fut un grand et loyal ami

Je prierai pour vous mes frères...

Le jeune seigneur resta ici une bonne partie de la nuit, scrutant l'horizon, avant de s'endormir assis contre un vieux pan de mur
alesius a écrit:
Alesius se réveilla au petit jour, la nuit fut courte et nul danger ne s'était déclaré cette nuit là

Il se releva et alla inspecter les défenses

La journée allait être longue... trés longue...
Orathor a écrit:
Orathor après une nuit agitait, à ressacer les événements de Laval était sorti tôt le matin. Ils avaient ordre de surveiller la ville, mais les temps étaient assez calme. Le jeune soldat ressera la ceinture qui maintenait le fourreau de son épée et s'avança dans l'écurie. Son destrier était là, renaclant et s'agitant dans son boxe. Il le scella et, pied à l'étrier, se hissa sur le cheval. Il trotta toute la matinée, visitant la capitale et appréciant l'air frais du Printemps. Un Printemps qui tardait à se montrer. Le Vannetais, qui passé près des murailles aperçut une tête familière. Alesius.

_ Alesius !!!

Ce dernier se retourna. Orathor descendit de sa monture et monta sur le chemin de ronde, saluant Alesius d'un signe de tête.
OlivierMiche a écrit:
Ayant passé sa première nuit à Roazhon au chevet de son frère au triskell rouge à s’assurer qu’il recevrait les meilleurs soins possible, Olivier arriva sur le rempart au petit matin alors que le soleil s’élevait à peine au dessus de la forêt.

Le vent balayait la plaine devant les remparts et les hommes qui avaient veillé toute la nuit se faisaient relevé par de nouveau. A les regarde on leur aurait a peine donné 13 ou 14 ans et pourtant ils était prêt eux aussi a donner leur vie pour ce qu’ils avaient de plus chèr, la liberté bretonne.

L’un des chefs servants s’approcha d’Olivier.

Demat, Messire Maël a fait sortir toutes les pièces d'artillerie que nous avions en réserve et nous les a fait disposer suivant les ordres que vous aviez donné.

Olivier ne se retourna pas, laissant son regard fixer l’horizon à la recherche d’un signe qui eut put trahir la présence d’un ennemi. Lui qui connaissait les routes, hameaux, bosquets mieux que le fond de sa besace, ne voulait en aucun cas se faire se faire surprendre par ce maudits François.

Olivier lença d’un ton sec.

Très bien. Je viendrai verifier tout cela en personne.

Alors que le servant se preparait a se retirer, il lui fait une dernière remarque

Si tu vois le seigneur de Biais … dis lui que je cherche à le voir.

Le servant se retira, laissant Olivier à son tour d’horizon
lord_ulysse a écrit:
Ca y est, Lord_ulysse était de retour à Roazhon. Son retour de Laval n'avais pas été de tout repos, mais les marches de nuit dans le bocage après la bataille n'avaient pas entamée sa combativité. Dès qu'il fut rentré dans la ville, il alla jusqu'aux remparts pour prendre connaissance des ordres, et prendre la garde.
Après avoir écarté de quelques mots la sentinelle posté au bas des escaliers, il monta sur le chemin de ronde.
alesius a écrit:
Alesius donnant quelques conseils aux hommes présents sur son chemins, entendit son nom en contre bas de la muraille, il se retourna, se concentra sur le visage assez éloigné et reconnut Orathor qui le rejoignit sur les murs de la forteresse

Demat Orathor, alors comment vas tu?

Malgrés qu'il ai quitté Vannes, Alesius se tenait au courant de la vie du village par ses informateurs dissimulés un peu partout dans le royaume, mais ce qui lui était remonté concernant les agissements d'Orathor et de ses sergents l'avait terriblemment déçu

Alors j'ai entendu qu'à Vannes tu as fais des tiennes, je t'avoue n'avoir pas cru au début ce qui m'est remonté, je ne croyais pas que tu puisses tenir de tels agissements

Je crois que tu sais de quoi je parle...

Le seigneur de Biais tenta de se calmer quelques peu, ce n'était point le moment de régler ses comptes

Bon oublions cela pour le moment nous aurons tout le temps d'en reparler, d'autres préoccupations nous assaillent à l'heure actuelle

Tu as combattus à Laval je présume, félicitations pour la récuperation de sieur Dagsit...

Au moment même où Alesius finissait sa phrase, un homme en arme s'approcha...

Seigneur de Biais, votre ami Olivier de Canihuel souhaiterais vous parlez, ça avait l'air urgent

Alesius posa sa main sur l'épaule de l'homme d'arme

Trugarez l'ami, je vais aller le retrouver prestament

L'homme baissa la tête et repartit à ses devoirs

Tu vois Orathor, on peut être seigneur et être respecté sans pour autant être irrespectueux envers le "petits peuple"

Alesius asquissa un sourire et s'appréta à partir à la recherche de son frère d'arme
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:29

marquise66 a écrit:
Apres sa visite à l'officine, Marquise prit la direction des murailles. Elle avait à peine eut le temps de voir son fiancé hier et déjà il lui manquait comme au premier jour. Elle avait disposé dans son panier quelques victuailles. De la viande prête à être cuite, des fruits tout frais du verger, du Kouign Amann, et bien sur quelques bouteilles de chouchen.

Tout cela était bien lourd mais rien n'était trop pour les valeureux guerriers de retour au pays. Arrivant à proximité des murailles, Marquise leva la tête vers le ciel. C'est alors qu'elle vit son homme en compagnie de deux autres personnes dont une lui parraissait familiere. Elle se dirigea vers les escaliers les plus proches et les rejoignit rapidement.

Elle salua Orathor puis alla embrasser tendrement son ange.


-Demat mon coeur. Je vous amene de quoi manger...tu as déjà mangé?

Marquise avait peur que son ange n'apprecie pas de la voir ici. Elle le regarda alors avec ses yeux plein d'amour et un timide sourire se dessina sur son visage.
OlivierMiche a écrit:
Alors qu’Olivier descendait des remparts pour commencer sa visite des pièce d’artilleries installées va veille. Il vit son ami Alesius dicutant avec Marquise et Aluthor. Olivier prit les devant et avança vers lui d’un pas décidé.

Demat Orathor! Marquise, Alesius mon ami, je viens, tout comme tu as du sans doute déjà le faire, de faire le tour des remparts. Je sais que nous avons perdu beaucoup h’homme dans les batailles d’Angers, de Craon et de Laval… mais as-tu regardé l’age de ces hommes qui gardent la citadelle ? MAIS BON DIEU QU’ATTENDENT NOS PLUS ANCIENS POUR REJOINDRE LA DEFENSE DE LA VILLE ???? EUX SEUL ONT L’EXPERIANCE… ILS POURRAIENT LA COMMUNIQUE A TOUS CES JEUNOTS !!!!

Sentant que sa voix s’était emportée et que tous les hommes présent dans un large rayon avaient arrêter de travailler pour les regarder Olivier se calma, mais le rouge lui était monté au visage. Il poursuivit.

Je sais que tu a pris de l’influence a Roazhon. Peut être pourrait tu nous aider ? Nul homme ne serait résister a ton charme … tu pourrais nous être un allié fort utile en ce moment !

(HRP : Que les Lvl1, 2 et plus rejoignent les défenses de la ville !!! La liberté vous coûtera peut être un ou deux jours sans salaire … mais quelle fierté aurez vous d’être resté chez vous pendant que d’autre se seront battu pour vous ? Honte a ceux qui préfèrent l’argent a l’honneur !)
Orathor a écrit:
Orathor écouta les repproches d'Alesius.

J'avais mes raisons Alesius ... Torass n'a fait qu'éxecuter les ordres ! Et tout à dégénéré avec la fiertée de ces deux François ! Et les Vannetais qui ne cessaient d'harceler les miliciens ! Oui, nous avions de bonnes raisons, à mon avi, d'agir ainsi ! Mais peu importe ... Nous n'avons pas la même conseption des choses. Peut-être, est-ce par la fougue de ma jeunesse ! J'espère que tu ne m'ens tiendra pas trop rigueur !

Il s'approcha des créneaux et observa l'horyson. Cette vie lui plaisait bien. Ne jamais rester au même endroit, se battre pour sa patrie, lui donnait une bonne raison d'exister. Olivier et Marquise arrivèrent quelques instants plus tard. Ils leurs souris.

Demat, sa faisait longtemps que l'on se c'était pas vu !
alesius a écrit:
Tout en discutant Alesius vit au loin approcher une personne à qui il tenait plus que sa propre vie

A peine était elle arrivé qu'elle l'embrassa tendrement

Mais tu as l'air bien chargé mon amour, permet moi de t'aider

Alesius lui prit le panier des mains, qu'il souleva afin de s'ennivrer de ces différentes spécialités Bretonnes

Cela fait tellement longtemps que je n'ai pris un vrai repas tel que celui ci, tu nous accompagneras mon ange j'espère, tu es vraiment un amour!!!

Il lui renduit son si doux baiser tout en la serra dans ses bras

Au même moment Olivier arriva tel une furie, il hurla si fort que ses mots furent quasi imperceptible

Calme toi mon ami, tu vas t'égosiller, garde ta voix pour insulter ces chiens de francois quand tu les occiras avec ta lame

Oliv' fit une proposition a sa douce, Al posa son regard sur lui le prit par le cou

Ne prendrais tu pas ma promise pour une fille de joie par hasard?

Alesius esquissa un sourire que son frere d'arme connaissait si bien

Tout en continuant la discussion, le regard du seigneur fut attiré le passage de deux personnes sur leurs montures en contre bas

Mais..mais...c'est pas vrai...mon suzerain

Karmelina lui revint à l'esprit, son regard se changea et s'obscurcit

Pardonne moi mon ange, je reviens, Yyrkoon...

Ne prenant la peine de finir sa phrase qu'il se précipita en direction de son suzerain afin de savoir s'il avait des nouvelles de sa soeur
marquise66 a écrit:
Marquise éclata de rire en entendant Oliv' s'égosiller. Et sa petite phrase qui pouvait etre prise à double sens avait finit de l'achever. Elle s'arreta cependant bien vite, ressentant à nouveau la douleur à la gorge. Le baume de Lusiana faisait de l'effet mais Marquise devait faire attention à ne pas trop poussé. Elle se tourna alors vers Orathor tandis que son homme tentait d'assassiner en mime le pauvre Oliv'.

-En effet, ça date. Comment vas tu? toujours à l'armée à ce que je vois... Smile. Bienvenu à Rennes. Si tu as le moindre soucis, dis le moi je verrais ce que je peux faire pour toi.

Soudain, quelqu'un attira l'attention de Al qui s'éloigna prestemment. Surprise sur le moment, elle regarda ce qui se passait et compris. Elle savait que la soeur de son ange était retenue prisonniere, peut-être que son mari Yyrkoon avait des nouvelles.

Elle se tourna alors vers Oliv'.


-Hey toi au lieu de raler...aide moi a porter le panier dans un endroit où manger. Nous discuterons de ton idée et je verrais ce que je peux faire pour toi, Oliv' le grand Raleur...

Marquise lui fit un large sourire et tira brievement la langue.
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:29

Amaury Courteheuse a écrit:
Amaury regardait le bal des officiers et autres membres de la garde grand ducale sur les remparts. Apparemment cela s’agitait… Comme il l’avait senti c’était la guerre qui venait à lui.
Quel dommage… Sa fougue aurait de loin préféré être aux portes d’une ville francoyse, prêt à l’assaut de murailles hautes et défendues. Le fait même qu’il faille défendre les hauts de Rennes était un signe inquiétant quant au déroulement de cette guerre.
Amaury préférait de loin attaquer plutôt que défendre. D’ailleurs sa manière de défendre était simple : il courrait sus à l’ennemi. Et comme ses aïeux de Jaffa, sa stratégie de défense reposait beaucoup sur de hardies sorties jusqu’au campement ennemi. Sorties basées sur le cûlot et la vitesse, seuls vrais remparts contre un nombre défavorable.
Tout reposait comme toujours sur l’initiative…
Et c’est exactement ce qu’Amaury n’aimait pas dans la situation présente : les bretons ne se précipitaient pas pour avoir l’initiative. Ils la laissaient aux ennemis.

Amaury n’était pas un flatteur. C’était dit.

Avec lui on savait au moins que l’on avait pas affaire un l’un de ces esprits faibles qui ne cessaient de crier « vive la Bretagne » et acquiesçaient à tout. Toute sa valeur reposait d’ailleurs sur cette franchise excessive.
Bien sur il suivrait aveuglément les ordres. C’était la base d’une adhésion à un corps militaire. Hors de question de remettre en question ceci. Sa fidélité et son obéissance restaient entières. Mais au moins on saurait qu’il le faisait en maugréant. Le sang breton était trop important pour être dilapidé. Enfin… Sa lame était au service. Et son avis évidemment… On s’en foutait !



La situation qui s’esquissait était exactement le genre de situation qui lui rappelait le siège d’Antioche en 1099, dont son grand-père lui avait tant parlé. Le moment était choisi pour trouver une sainte relique comme alors !. Trouver la sainte lance avait donné aux hommes un élan qui avait permis de briser l’encerclement.
Amaury chassa aussitôt ces pensées de son esprit et frappa du poing sur la dure pierre du rempart.

« Ha ça ! Palsambleu ! Que les françoys viennent, par la malemors ! Et ils tâteront de cette lame et des boulets de la vicieuse! Leurs corps ne leur serviront qu’à combler nos fossés ! »
Trêve de paroles et de pensées. L’heure était à l’entraînement, et à fourbir ses armes, aider ses compagnons. Déjà l’heure s’avançait et il lui faudrait accomplir la petite mission qu’on attendait de lui avant l’arrivée des francoys.
Avant que le grand choc n’arrive.
Avant que l’ennemi n’apprenne dans la douleur comment les Bretons défendaient leur propre sol.
coldtracker a écrit:
La nuit tombe Sur Rennes......

Des hommes d 'armes allument des flambeaux et les remparts de Rennes s'illuminent peu à peu...

Maël prit son office en début de soirée et après avoir enfilé son armure avec l'aide son escuyer, il monta sur les remparts....

Ses pensées étaient occupées par ses enfants adoptifs qu'il avait enfin revu, il avait été ravi de les retrouver en bonne santé....

Et bien sur, il pensait à Céleste, la jeune femme habitait son coeur à chaque souffle que lui prêtait Doué...

Il arriva enfin en haut et inspecta comme à chaque fois les défenses tout en saluant ses frères d'armes...
Repositionnant un canon, ça et là et donnant des conseils avisés sur certaines choses.....

Mais, la plupart du temps, il n'avait rien à dire; les hommes connaissaient le "métier" sur le bout des doigts...

Ils n'étaient pas à la Garde Grand Ducale pour rien ....

Maël s'approcha d'un veuglaire et discuta avec les servants tout en regardant au loin entre les créneaux...
Episkopos a écrit:
Rennes...enfin.

L'homme était entré sans problème dans la ville, muni de son sauf conduit, et il était passé à la caserne se présenter.

Il se dirigea alors vers les remparts, prêt à faire ce qui était à faire... aucune armure ni pavois ne le protégeaient... seule sa longue robe de moine l'habillait, et il ne portait pas sa capuche, dévoilant sa tonsure bien entretenue. A ses pieds, de vieilles sandales de cuir usé, et à son coup, une médaille d'Aristote ébréchée.

Ses yeux... froids, luisants comme le fer d'une arquebuse polie, mais sombres comme ceux du bourreau officiant sur l'échaffaud. Il s'approcha des marches et commança à les gravir, son bâton de pélerin frappant chaque marche d'un coup sec. Glissé à la corde qui nouait sa robe, une poignard courbe, oriental, et dans son dos, une épée batarde, qui elle n'avait jamais servie... très longue, elle devait devait son nom peu flatteur à la particularité qu'on l'a pouvait manier à une ou deux mains... point besoin de grande habileté sur un rempart, il lui suffirait de frappait à grands coups de tailles pour fendre le crâne des impies qui osaient venir troubler sa retraite à Vannes...

Il arriva en haut des remparts, et regarda la campagn rennoise.... beaucoup s'affairaient à ses côtés... et il crut reconnaître le milicien qui l'avait acceuillit à Vannes et aidé à construire son estrade.... il le fixa et le salua d'un hochement de tête... puis son regard chercha l'officier le plus proche qui devait organiser la défense de ce tronçon de rempart...
OlivierMiche a écrit:
Olivier regarda s’éloigner son ami Alesius, mais n’y prêta pas attention, sans doute avait il des choses plus urgentes a régler, et écouta ce que Marquise avait à lui dire. Voyant cette dernière lui sourire et tirer la langue, il ne put qu’abonder en son sens.

Très bien Marquise donne moi ce panier. Je t’expliquerai en chemin quel est mon idée et tu me dira ce que tu en penses. Mais je n’ai que peu de temps à te consacrer, j’espère que tu m’en excuseras.

Olivier se saisit du lourd panier que lui tendait Marquise, et tout en la suivant, lui exposait l’idée qui lui était venu en voyant ces jeunes hommes se préparer vaillamment à combattre pour leur idéaux alors que d’autres préféraient se terrer chez eux comme des pleutres.

Marquise l’écouta patiemment, cherchant a comprendre ou il voulait en venir avec son idée. Après ne petite mise au point de Marquise sur l’état de la population Roazhienne, Olivier se dit en son fort intérieur que des fois il valait mieux mourir de faim en homme libre que de vivre sous la domination Françoise de Levan et son GMF !

Marquise, bien que je comprenne ce que tu me dis, je suis sur que nous pouvons demander à la population de Roazhon des sacrifices ! Après tout l’avenir appartient a chacun d’entre nous. A nous de le façonner tel que nous le voyons.

Marquise lui promit de réfléchir a ce qui venait d’être proposé. Olivier s’excusa et prit congé de son amie en la saluant respectueusement.

Maquise, j’ai encore moult chose à faire, pardonne moi. Noz vat mon amie et merci pour ton écoute.

Olivier passa le reste de la nuit a faire le tour des installations et a remonter le moral des hommes présent sur les remparts. Il fallait que chacun soit au mieux et même au-delà !
coldtracker a écrit:
Maël vit l'homme arriver sur le haut des remparts et ne le reconnut pas
...

Le secteur étant défendu par les hommes de le Garde, il vint le voir et lui dit:
-"Que puis-je pour vous?"
Episkopos a écrit:
Episkopos se tourna lentement vers l'homme d'armes qui venait de s'adresser à lui, déjà il sentait comme de cette suscipcion propre au soldat breton qui se retrouve aux côté d'un individu ne semblant pas avaoir grandi dans un couffin herminé.
Il s'inclina légèreùent en guise de alut et répondit


Bonjour à vous, Sire Chevalier, j'appartiens à l'escouade de Sire Mériadoc pour la défense de Rennes, et, n'ayant pas reçu de consigne précise, je me porte aux remparts... mais si vous estimez la préence d'un joueur d'épée plus utile sur un autre tronçon ou sur une tour, informez moi en... mmh... et... avez vous nouvelles des mouvements de l'ost mainois ?
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:30

coldtracker a écrit:
Maël sourit..

Non, jamais il ne dirait à une homme armé qu'il n'était pas utile mais les hommes de le garde étaient habitués à ferrailler d'une seule voix,d'un seul corps selon des tactiques militaires bien définies...

Ils étaient tous par ailleurs des professionnels de la guerre et ne connaissant pas l'homme, il ne pouvait pas savoir ce qu'il valait...

Il ne pouvait se permettre d'avoirdes combattants de faible expérience avec eux...

Un homme pouvait en faire tuer plusieurs sans le vouloir...

Il dit alors:
-"Disons que la Garde Grand Ducale a ses habitudes et une certaine façon de se battre, vous n'avez pas été formés avec nous donc vous ne seriez pas à l'aise....

Vous êtes de l'escouade de Sire Meriadoc et vous êtes seul?
Comment cela se fait-il?

Des nouvellles de l'Ost Mainois? Pourquoi?..."


Le ton de Maël avait changé et se voulait méfiant...

Ton qui d'ailleurs fit relever la tête d'une bonne dizaine d'homme qui se mirent à observer l'individu...
Episkopos a écrit:
Episkopos sourit...

Seul.... vous savez, j'ai été habitué à commander, et rarement à recevoir des ordres lors de ma carrière.... aussi je ne sais pas trop où se trouve Sire Mériadoc... mis j'imagine qu'il ne doit pa être loin...

Il avait senti la réaction et la tension des soldats lorsqu'il avait prononcé le non de mainois

Pourquoi ?

Episkopos haussa alors un sourcil

Ne sont-ce pas eux qui donneront principalement l'assaut contre ces murs ?
Orathor a écrit:
Orathor salua les Rennais et descendit les remparts. Alors qu'il regagnait la terre ferme, il reconnut l'homme, qui était venu quelques semaines auparavant à Vannes. Il le salua d'un bref auchement de tête et arriva au pied des remparts. Le jeune Vannetais, se hissa sur sa monture et prit la direction du camp Vannetais, établi dans la ville.
Turin. a écrit:
Celà faisait plusieurs jours que je me trouvais à Roazhon. Jusque là je m'était fait discret. Entre la surveillance quotidienne dans la maréchaussée et les nuits à l'hôtel, on me croisait parfois en taverne mais rarement dans les rues.
Mais ce jour là, l'envie me pris de prendre l'air. Aucun poste de maréchal n'était encore à pourvoir et je voulais en profiter. C'est ainsi que me promenant près des remparts, j'aperçu Orathor. Je lui fis un signe de la main et m'approchai de lui.


- Demat mon brave ! Heureux de voir que tu es toujours en vie. Comment vas-tu ?
coldtracker a écrit:
Maël répondit alors:
-"Ils ne seront pas les seuls...

Non des moindres mais point les seuls...

Vous trouverez surement un poste à defendre avec les gens de l'Ost régulier..."
Episkopos a écrit:
Episkopos aqcuieça du chef

Très bien... en tout cas, je recevrai mes anciens compatriotes avec les égardsdus à leur mauvaiseté.... je vais sillonner la ville en attendant l'attaque...

Il allait partir et descendre les remparts lorsqu'il aperçut Turin....décidément, toute la Bretagne était à Rennes.... puis son regard s'arrêta sur les pièces d'artillerie.... il renifla, méprisant

Une arme des Turcs....ça ne vaut pas le feu grégeois...

Et il descendit au bas des remparts, sa longue batarde trainant et choquant les marches en les éraflant
coldtracker a écrit:
Fin dejournée.....

La ville est calme et les remparts sont bien garnis......

l'enfer de bienvenue des françoys est prêt...

Dans l'une des trours jouxtant la portion de remparts du secteur des portes, le plus dangereux, il ne pouvait en être autrement pour les hommes de la Garde Grand Ducale, Maël s'était assis près d'un écritoire........

Ses pensées libres pour un moment des obligations de la guerre trouvèrent leur chemin vers Céleste....
Les sentiments qu'il avait pour cette femme étaient aussi forts qu'un raz de marée....

Il ne savait les exprimer...

Il se rappella alors les conseils de Mat:
-"Ce que tu ne saurais dire, écris-le..."

Calmement, il enleva ses mitons milanais et enleva son casque...

Il prit une plume et du papier...

Puis il resta là à écouter ses pensées, à voir les hommesde la garde travailler aux préparatifs de guerre, à écouter la vie en contrebas de Rennes qui devait continuer à vivre malgré tout....

Il voyait la ville comme un grand jardin à l'image de la Bretagne ou poussaient les fleurs du bien qui étaient ses gens

Puis, il écrivit:
Citation :

A travers les intempéries
les mauvaises passes et les ennemis
pense à moi, pense à moi
si t’en as envie

je ne sais plus où courent tous ces gens,
mais c’est sans doute… très important
pour y passer, y passer
autant de temps

moi j’me suis mis dans un jardin,
à défendre les fleurs du bien
pense à moi, pense à moi
si t’en as besoin
tu vas croire que c’est encore loin
mais c’est juste au bout d’un chemin
et là, tu reconnaîtras,
les fleurs du bien…

pense à moi, pense à moi
si t’en as besoin

près d’un luth désaccordé
en attendant qu’vienne une idée
tu sauras, tu sauras…toujours
où me trouver

je sais bien que le monde est grand,
et qu’il faut regarder de l’avant…mais
pense à moi, pense à moi
si t’en as le temps

moi j’me suis mis dans un jardin,
à défendre les fleurs du bien
pense à moi, pense à moi
si t’en as besoin
tu vas croire que c’est encore loin
mais c’est juste au bout d’un chemin
et là, tu reconnaîtras,
les fleurs du bien…
pense à moi, pense à moi
si t’en as besoin

j’te dis ça, autant que j’en rie
puisque les mots n’changent pas la vie
pense à moi, pense à moi
si t’as envie
je sais à peu près c’qui m’attends
et même après quoi courent les gens
je… ne vois plus, ne vois plus rien
de très urgent

pense… à moi, pense… à moi, oh
pense… à moi
pense… à moi
là au fond de mon jardin
à defendre les fleurs du bien
oh, oh,
les fleurs…du bien
oh, oh, oh…

pense à moi…

mais là…au fond d’mon jardin
à défendre les fleurs…
à défendre les fleurs du bien
pense à moi…
pense…à moi

Les mots avaient s'étaient couchés sur le vélin avec la passion de deux amants se couchant dans des draps d'hermine...

Maël releva la tête et posa la plume...

Il devait avouer qu'écrire lui avait fait du bien....

Il prit le vélin , le plia soigneusement et le rangea à l'interieur de son doublet armant sur son coeur ne pouvant les envoyer à celle qu'il aimait....

Il resta encore un moment à observer la ville qui allait bientôt être assiégée...

Il fit alors le vide en lui et peu à peu son visage se ferma comme à l'accoutumée, froid comme l'acier tranchant d'une bastarde...

Il prit une pierre à aiguiser et sortie son éspée bastarde et l'affûta avec soin et rigueur, l'opération préparant la lame à couper au mieux avait aussi le don de faciliter la concentration...

Un précepte qu'il apprenait aux recrues, précepte qu'il apliquait lui-même...

La chose finie, il huila l'éspée et la remit au fourreau....

Toujours avec calme, il recoiffa son casque et remit ses mitons milanais puis se leva et sortit dans la nuit qui tombait rejoindre ses frères d'armes pour la grande messe de mort qui pouvait survenir d'une heure à l'autre au gré des françoys...

HRp: Obispo m'excusera d'avoir un peu modifié sa chanson au demeurant trés belle,il fallait seulement la medievaliser...
Orathor a écrit:
Orathor mit pied à terre et empoigna la main de Turin avec un large sourire.

Cela fait plaisir de te voir ! Eh oui comme tu vois, j'ai survécu à la bataille de Laval avec une légère blessure à la cuisse, mais rien de bien méchant. Et toi ? Tu as survécu à Vannes ?

Le jeune homme rit. Son cheval s'approcha de lui et le poussa avec le museau. Il caressa l'encolure du destrier noir, observant l'ancien Maire de Vannes. Il avait peu changé, quoi qu'un peu amaigri.
meriadoc a écrit:
Un page arborant la livrée sable et or de Piriac arpentait à la recherche du Père Episkopos.

Lorsqu'il l'eut trouvé, il lui remit un parchemin.


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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:32

Amaury Courteheuse a écrit:
Foutre dieu! Attendre était bien le pis supplice qui puit arriver à Amaury! Mais que ces françoys arrivent enfin!
Que je puisse faire couler leur bile, éventrer leur besace, faire degouliner leur tripaille!
Que leur sang eclabousse mon pourpoint!

Ma lame n'est pas faite de caresse, et je ne compte pas la garder au fourreau eternellement.
Que l'on serve une pleine cruche de vin à chaque soldat! Faisons ripaille, chantons, dansons!
Et que ces enfants de catin de francoys dansent avec la mort! Nous la leur delivrerons bien promptement, charitables que nous sommes!
Que ces fils de truies sentent bien en leur viande la morsure de notre fer, que la vicieuse delivre son message de ruine sur leurs cranes...
Attendre ne me réussit pas sieur Mael.... Mon sang est par trop bouillonnant pour se satisfaire du temps qui passe et des oiseaux qui chantent.
Je ne veux entendre que la plainte rauque du décès de ces pourceaux francoys écrasés par ma masse.


raaaaaa! qu'on me serve une cruche toute entière ou je fais un malheur !!!!
coldtracker a écrit:
Maël sourit et fit un signe affirmatif de la tête...

Il ne pouvait qu'être d'accord avec le sieur Courteheuse...

Mais la garde avait une discipline de fer et les hommes devenaient avares de mots avec la nuit qui tombait et bientôt dans l'obscurité de la nuit éclairée par les flambeaux, seuls les mots essentiels étaient prononcés....

Des gestes exprimaient le reste...

L'office de nuit se passa dans le calme et dans l'attente....

Le matin fit son apparition et le soleil transperça la brume de ses rayons...

Maël cligna des yeux et son office terminé partit prendre des nouvelles de ses enfants...

Il revint aux remparts par la suite et rentrant dans les quartiers de guerre de la garde, se fit aider pour enlever son armure et prit quelque repos pour rejoindre Céleste dans ses rêves en attendant de pouvoir la serrer contre lui pour de bon....
Turin. a écrit:
Orathor se tenait près de son cheval.

- Oui, j'ai survécu à Vannes. Quelques aigris se sont empressés de reprendre leur place au chaud suite à mon départ. Mais j'ai quitté le village depuis quinze jours et je n'ai plus de nouvelles de là-bas. En tout cas, pas l'ombre d'un françois depuis que je suis ici. Le seul fait remarquable, c'est qu'un noble breton profite de la guerre pour s'enrichir sur le dos de ses compatriotes... misérable vermine !
Episkopos a écrit:
Episkopos reçut le page avec curiosité, ne connaissant pas les emblèmes et blasons de la noblesse en général, et encore moins d celle bretonne... il prit la missive et la lut en pinçant les lèvres... Maintenant qu'il était descendu après avoir été poliement remercié...il devait remonter aux remparts... eh bien, cela serait toujours moieux que de déambuler de tavernes en tavernes pour se faire offrir des coups après avoir expliqué que non il n'était pas un sale françois venu les envahir.....
Il se dirigea à nouveau vers les marches, les gravit et se dirigea vers un poste d'artilleurs
passionceleste a écrit:
Fouler cette terre... Emplie, de la puissance, de la détermination et de l’amour de chaque bretons et bretonnes…chérie au point de mourir pour elle… celle de sa naissance…une onde de sentiments parcouraient tout son être…la force et la fierté de cette terre coulaient dans ses veines…cette terre nourricière qui offrait à chacun de ses enfants, la vigueur, l’orgueil et la noblesse de cœurs…

Les soldats françoys étaient partout…avilissants par leurs flétrissures, la beauté de cette terre !!!

Elle n’était plus qu’à quelques lieux de Renne…peut-être…que jamais…elle n’y parviendrait…

Elle s’arrêta un moment afin de laisser paître sa monture et se sustenter un peu.

Zéphir poussa des piaillements…elle lui déposa quelques mies de pains…


-Ne soit donc pas impatient…et surtout ne te fais pas trop entendre !!!lui chuchota t’elle, tout en le caressant…elle sourit, une idée germait dans sa tête depuis peu…

Farfouillant dans sa besace, à la recherche de sa plume et…le regard pétillant de joie à ces trouvailles !!!

Pas un instant à perdre, les mots se couchèrent à une vitesse frénétique sur le vélin :


Citation :
A l’intention de Messire Maël de Morrigan,

Je ne sais si je parviendrai jusqu’à vous.
Les chemins ne sont pas sur, mais qu’importe !!!
J’affronterai, milles dangers, milles morts, afin de vous revoir.

Vous êtes à mes côtés, à chacun de mes pas, à chacun de mes gestes au moindre de mes souffles.
Mon amour est à jamais à vous.
Et si demain, devait nous séparer sachez que je vous aime.
Que je donnerai ma vie afin d’épargner la votre.
Qu’importe ma vie si je ne suis pas auprès de vous.

Peut-être ne lirez-vous jamais c’est quelques mots écrit à la hâte…
Mais la force de mon amour parviendra jusqu’à vous…
Ou que je sois, quoiqu’il advienne…mon amour vous accompagnera toujours…

Je vous aime Messire Maël de Morrigan.

Celeste.

Elle attacha la missive à la patte de Zéphir et lui murmura :

-Trouve-le, trouve ton chemin…qu’il te guide auprès de mon aimé…
Episkopos a écrit:
Episkopos s'arrêta auprès de la pièce d'artillerie où s'affairaient quelques hommes et s'assit entre deux créneaux, dos à la campagne et sortit sa longue batarde du fourreau dans son dos et entreprit d'en huiler soigneusement la lame
Batti2b a écrit:
Turin. a écrit:
Le seul fait remarquable, c'est qu'un noble breton profite de la guerre pour s'enrichir sur le dos de ses compatriotes... misérable vermine !

Messire Turin j'ai donné les écus que je vous devais à Dame Lusiana. Ce n'était qu'une erreur de transacs. Les 31,25écus vous attendent chez ma nièce.
Quant à votre propos je mets au défi de trouver quiconque ayant été floué par ma personne. J'ai eu à plusieurs reprises ce genre de mésaventures. Demandez à Alexandrevi et à Romulf si je ne suis pas réglo. Moi me faire des sous sur le dos des bretons ca me fait vomir Mad

[HRP]De grace ne mettez plus en vente à ,35 ou autre car ,05 0,95 et les prix ronds on se marche dessus assez souvent Sad en tout cas c'est ce que je vais faire pour ne plus avoir de soucis[/HRP]
lusiana a écrit:
Messires, je me permets d'intervenir dans cette affaire pour vous dire que non seulement, effectivement, mon oncle m'a confié l'argent pour le remboursement de sa dette, mais qu'en plus en ma qualité de "cliente" de mon oncle et en ma qualité de sergent de police, je n'ai jamais vu depuis que je suis ici une quelconque malversation pecuniere de sa part, bien au contraire.
J'ai ecrit au procureur en ce sens pour lui signifier que je tiens l'argent à sa dispositon pour le reglement de cette affaire.
Et j'aimerais aussi qu'en ces heures difficiles pour notre patrie nous ne nous egarions pas en de vaines querelles. Nos interets sont ailleurs pour l'heure. Alors un peu de dignité et d'honneur de grace!!

Merci de m'avoir ecoutée.
Episkopos a écrit:
Episkopos s'apprêtait à sortir une pierre à aiguisier lorsque, mû par un instinct de prédateur, il se retourna vivement pour oberver la campagne hors les murs....tout d'abord il ne vit rien..... puis, un éclair....le soleil....un reflet.... une cuirasse.... des hommes en armes arrivaient au loin...

Il se redressa lentement et posa sa main droite sur un créneau en grimaçant... alors... ça y est... le siège allait commencer....
Orathor a écrit:
Orathor caressait toujours l'encolure de sa monture, alors que Turin lui faisait un bref récit de ces derniers jours. Un femme, Orathor l'avait déjà vu sur le champ de bataille de Laval, intervint en la faveur de l'homme contre qui, Turin clamait sa fureur.

Eh bien ! J'espère que tout va s'arranger ! Comptes tu retourner à Vannes à la fin de la guerre, si nous survivons ?

Orathor rit de sa remarque plutôt noire.
mat a écrit:
Après avoir écouté un jeune sur la place, le ducaillon monta les marches des remparts à l'est de Rennes.
Il choisit alors une position assez haute pour scruter les environs.
Wibras a écrit:
Rempli d'admiration pour ce flegme méprisant que certains Bretons affichaient, en discutant de leurs
petits différents pécuniers, nonchalament accoudés au parapet des remparts, face à l'armée françoise,
Wibras regardait au loin la préparation du siège.


- Manquerait plus qu'il pleuve !




Une pluie fine et froide commença à tomber.
gloth a écrit:
Après avoir prêché tout l'après-midi, Gloth gravissait maintenant les marches étroites menant au chemin de ronde. Il s'appuya sur un créneau et plissa les yeux pour observer les tentes ennemies en lisière des bois. Quelques François y déambulaient, des feux de camp étaient allumés. L'ensemble donnait une impression de désordre vague.

Une simple avant-garde, leurs chefs ne sont pas encore là. Mais avec l'Anjou reconquis, leurs renforts viendront-ils les rejoindre ? Pauvres petits soldats, la Bretagne referme déjà ses mâchoires sur eux, et ils ne le savent pas.

Pensif, il tira du fourreau son épée angevine, qui l'avait si bien servi depuis Angers. Le fil en était à peine émoussé, elle brillait dans le soleil couchant qui lui donnait des reflets de feu. Gloth posa l'épée sur le créneau, prit sa gourde de liqueur de prune baptismale et en versa une rasade sur la lame. Puis, la levant respectueusement, il murmura : "Je te baptise Begallta " ("petite furie" en ancien Celte).
coldtracker a écrit:
Le soir tombait et revêtu de son armure, Maël sortit dans l'air frais et vivifiant du soir....

Comme à son haitude, il partit inspecter les défenses et parler avec ses fères d'armes comme le reste de la relève d'ailleurs...

Il se tourna alors vers les créneaux et observa la campagne environnante quand un oiseau vint seposer devant lui.....

Il crut reconnaître l'oiseau mais il n'en était point sur...

Il vit alors un message et le décrocha ...
Son coeur fit un bond quand il vit la signature de Céleste...

Que la nuit lui sembla belle et chaleureuse tout d'un coup...
Une nuit qui masqua à tous le sourire qui naquit sur le visage du colosse de la Garde Grand Ducale...

La missive disait:
Citation :
A l’intention de Messire Maël de Morrigan,

Je ne sais si je parviendrai jusqu’à vous.
Les chemins ne sont pas sur, mais qu’importe !!!
J’affronterai, milles dangers, milles morts, afin de vous revoir.

Vous êtes à mes côtés, à chacun de mes pas, à chacun de mes gestes au moindre de mes souffles.
Mon amour est à jamais à vous.
Et si demain, devait nous séparer sachez que je vous aime.
Que je donnerai ma vie afin d’épargner la votre.
Qu’importe ma vie si je ne suis pas auprès de vous.

Peut-être ne lirez-vous jamais c’est quelques mots écrit à la hâte…
Mais la force de mon amour parviendra jusqu’à vous…
Ou que je sois, quoiqu’il advienne…mon amour vous accompagnera toujours…

Je vous aime Messire Maël de Morrigan.

Celeste.

Il était heureux, si heureux d'avoir de sses nouvelles...

Il n'aurait pas du, un Garde Grand Ducal qui n'avait plus de Roy à protéger ne devait point sourire...

Mais, il n'y pouvait rien..

Depuis le début de la guerre, il avait passé son temps à des tuer des françoys, pour certains des gamins et le reste du temps il avait vu mourir ses frères d'armes..

Maël connaissait tout cela...
N'était-il pas homme de guerre depuis l'âge de 19 ans....?

Si et pourtant après 5 ans de cette vie, il souffrait encore de toutes les horreurs de la guerre malgrés son endurcissement.....

Ce qui l'inquiétait le plus, c'est qu'il avait peur de ne plus rien ressentir un jour...

Son Mestre d'Armes allemand lui avait dit un jour:
-"Endurcis-toi tant et plus, ferme toi aux émotions pendant le combat mais ne devient pas insensible...

Le jour où tu ne sentiras plus rien, tu ne vaudras pas mieux q'un cadavre..."'


Oui.....Il n'aurait pas du mais il était heureux de ressentir cet amour pour Céleste

Il enleva ses mitons milanais qu'il accrocha à son baudrier et de façon délicate malgré son imposant gabarit, il saisit l'oiseau et l'emmena dans la tour près des remparts là où la garde avait son quartier de guerre....

Il le posa sur une table et lui donna quelques graines et une coupelle d'eau...

Il s'assit alors pour écrire et d'une main alla chercher sous son armure, sous son doublet armant les mots qu'il avait écrit pour Céleste et qu'il n'avait envoyé nul part ne sachant comment joindre la Belle....

Il déplia le vélin et le relut:
Citation :

A travers les intempéries
les mauvaises passes et les ennemis
pense à moi, pense à moi
si t’en as envie

je ne sais plus où courent tous ces gens,
mais c’est sans doute… très important
pour y passer, y passer
autant de temps

moi j’me suis mis dans un jardin,
à défendre les fleurs du bien
pense à moi, pense à moi
si t’en as besoin
tu vas croire que c’est encore loin
mais c’est juste au bout d’un chemin
et là, tu reconnaîtras,
les fleurs du bien…

pense à moi, pense à moi
si t’en as besoin

près d’un luth désaccordé
en attendant qu’vienne une idée
tu sauras, tu sauras…toujours
où me trouver

je sais bien que le monde est grand,
et qu’il faut regarder de l’avant…mais
pense à moi, pense à moi
si t’en as le temps

moi j’me suis mis dans un jardin,
à défendre les fleurs du bien
pense à moi, pense à moi
si t’en as besoin
tu vas croire que c’est encore loin
mais c’est juste au bout d’un chemin
et là, tu reconnaîtras,
les fleurs du bien…
pense à moi, pense à moi
si t’en as besoin

j’te dis ça, autant que j’en rie
puisque les mots n’changent pas la vie
pense à moi, pense à moi
si t’as envie
je sais à peu près c’qui m’attends
et même après quoi courent les gens
je… ne vois plus, ne vois plus rien
de très urgent

pense… à moi, pense… à moi, oh
pense… à moi
pense… à moi
là au fond de mon jardin
à defendre les fleurs du bien
les fleurs…du bien


pense à moi…

mais là…au fond d’mon jardin
à défendre les fleurs…
à défendre les fleurs du bien
pense à moi…
pense…à moi

Il prit alors la plume et rajouta quelques lignes à la suite des autres....

La chose faite, il replia le vélin et le cacheta de son sceau....

Il attacha le message à la patte de l'oiseau et lui dit:
-"Retourne vers ta maîtresse...."

L'oiseau s'envola...

Le reste du message disait:
Citation :
-"Ces mots que tu as pu lire, je les ai couché sur le vélin en pensant à toi....

Tu es ma lumière quand lanuit tombe sur moi...
Tu es mon second souffle quand le mien vient à manquer...

Je t'aime Amour.....

Maël.

fait à Rennes le 01 Avril de l'an de Grâce 1455"

[Rp] Sur les remparts de Rennes... Sceauiiza1

Le mestre d'armes, remit ses mitons et retourna aux remparts...
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:32

Urtogrim a écrit:
Toujours au plus mal depuis sa chute - eh, ca laisse des traces tout de même ! - Urtogrim restait le plus possible dans sa tente, rassemblant des forces pour le combat à venir.

Toutefois, il finit par se décider à sortir prendre l'air. Il croisa sur les remparts Turin et Orathor qu'il salua.


Bien le boujour, bretons.
Quelles sont les nouvelles de l'ost ? Et quelles sont vos nouvelles, depuis le temps ?
alesius a écrit:
Alesius arriva au pied de la muraille accompagnée d'un de ses frères d'arme de la Garde Grand Ducale

Ils descendirent de leur monture et grimpèrent au plus haut des remparts

L'esprit d'Alesius était omnibulé par la discussion qu'il venait d'avoir avec son beau frère Yyrkoon

Malheureusement il ne pouvait se permettre dans des circonstances pareilles que ses pensées empiètent sur ses obligations

Il donna quelques conseils à son compagnons et alla prendre son tour de garde

Le ciel étoilé était magnifique, une légère brise soufflait dans ses longs cheveux bruns, cette ambiance était si paisible qu'on ne pouvait imaginer la tuerie qui se préparait à l'horizon

Alesius en avait déjà fait les frais à maintes reprises et ne souhaitais cette vision à nul hommes

Mais une chose était certaine, Alesius avait cela dans le sang et sa mort la plus honorable serait de tomber avec fierté et honneur sur un champ de bataille pour défendre son peuple et les intérets de la Bretagne

Car comme lui disait si souvent son oncle Anglois Harlian, qui fut son mestre de guerre depuis son plus jeune age

" Fils, tu as le choix entre deux existences, soit vivre vieux en travaillant dans ton champs en courbant l'échine ou bien prendre les armes et faire en sorte que ta mort prématuré apporte une gloire éternelle autant à ton peuple qu'à toi même "

Alesius avait fait son choix et en accepterait les conséquences...
passionceleste a écrit:
L’aube se levait à peine…

Son cheval lancé au grand galop...afin de parcourir au plus vite la distance qui les séparait encore...elle adorait la foulé et le bruit des sabots martelant le chemin...

Cela lui permettait de se défouler, d'apaiser ses pensées et les pulsions que lui inspirait ces immondes françoys!!!!

Elle inspira..à pleins poumons, l'air vivifiant de sa chère et tendre bretagne...

Cette terre ne cesserait jamais de la mouvoir…

Son attention fut attirée par zéphir qui faisait de grands cercles autour d’elle…


-Oh nonpensa t’elle...

Elle arrêta sa monture et mit pied à terre…
Elle prit délicatement son pigeon dans ses mains…


-Ce n’est pas gravelui dit-ellemoi, je le retrouverai…

-Aie !!! arrête de me pincer !!! je te délivre de ma missive avant de t’accorder le repos que tu mérite…

Elle décrocha délicatement le vélin de sa patte…Son cœur fit un bond dans sa poitrine…

-Tu l’as trouvé !!! sous l’émotion, elle posa un baiser sur la tête du pigeon…

Elle déplia le message et lut…pense à moi disait-il…mais pas un instant, il n était sortit de ses pensées, de son cœur…


-Il m’aime, il m’aime, sans cesse, elle répétait ce mot…elle riait, elle tourbillonnait sur elle-même, elle avait envie de crier son bonheur !!!

Quand un bruit se fit entendre…
Oh ! non ! Elle était là, au milieu du chemin, à gesticuler dans tout les sens, le jour c’était levé…les soldats françoys n’étaient pas loin !!!

Elle pesta en son for intérieur…plus vite qu’il ne faut, elle saisit les rennes de son cheval, est se mit à l’abri…j’espère ne pas avoir attiré l’attention…

Elle resta immobile un long moment…le silence le plus complet, plus un bruit, rien…

Elle caressa son cheval, lui murmura quelques mots, grimpa sur sa scelle et le talonna…sous le coup, il se cabra, elle se cramponna et le lança au galop...
beto91 a écrit:
Béto, avait appris que son parrain, Alesius, était aussi de retour à Rennes et que la garde grand ducale avait prit place sur les remparts.
Après avoir donné les consignes à ses hommes il décida donc de passer le voir.

Il arriva au pied des murailles sur Rafia, son cheval à la robe Noir corbeau, il descendit et l’attacha.

Il monta sur le rempart et demanda à des hommes qui se trouvaient là :


S’avez-vous où se trouve Alesius de Montfort ?
Amaury Courteheuse a écrit:
Amaury inspectait le chemin de ronde, longeant l’encorbellement qui formait les mâchicoulis… A coté de chaque trou on avait entassé quelques larges pierres destinées à choir sur les assaillants.
« Sage précaution » pensa Amaury « la défense de la ville me paraît bien préparée ».
« Il faudrait rajouter un peu de poix et quelques brasiers, histoire de griller quelques laquais de Levan… ou un peu de sable pour leur manger l’air… »

A cette pensée Amaury eut un large sourire.
Mais il ne cessait de tempêter. L’inaction générale lui pesait plus qu’à tout autre. A quelques encablures de là se tenaient les tentes des francoys, en sous nombre, et personne n’avait donné d’ordre de sortie…
Pourtant une large et belle charge de destriers caparaçonnés irait vite bousculer le camp adverse. Une ou deux têtes françoyses iraient bien au bout d’une pique, pour décorer les hourds de bois ! Quant à l’avantage d’avoir quelques prisonniers…. Ils auraient tôt fait de tout reveler une fois soumis à la question !

Enfin… La décision ne lui appartenait pas…

Amaury redescendit le chemin de ronde pour se porter aux écuries. Son cheval, noir comme le jais, s’agitait lui aussi…
« Calme-toi Salses… Toi aussi ne rien faire te rend fol ! Tu voudrais bien rouler tes sabots sur les crânes ennemis, je le sais. Nous en aurons l’occasion je l’espère s’ils le décident en haut. Mange. Tu auras besoin de tout ton poids le jour venu »

Oui… Le jour venu…

De toute façon ces francoys n’étaient pas venus juste pour regarder les murs. Tôt ou tard le combat s’annoncerait. Ici ou dans la plaine en contrebas… En attendant il faudrait prendre son mal en patience. Boire… Et rire… Tant que la vie coulait en notre viande !
Et fourbir ses armes…
passionceleste a écrit:
Arrivée aux portes de rennes, elle ralentit sa monture…les formalités accomplies…elle pénétra dans la ville…que de monde…quelle agitation…
Elle mit pied à terre et se dirigea vers un groupe de soldats.


-Demat, dit elle...

Surpris, ils se tournèrent…le regard interrogateur ???


-Demat M’Dame.

-Je viens tout juste d’arriver, pourriez-vous me dire où m’adresser pour le recrutement de la maréchaussée ?


-Bien sur M’Dame.. le jeune homme lui expliqua ou s’adresser…

-encore une chose…seriez-vous me dire où je peux trouver les soldats de la garde grand ducale ?

-Aux remparts M’Dame, ils y sont tous.


-Merci, fit elle en s’éloignant…

Elle se dirigea vers une auberge, un jeune écuyer vint à sa rencontre.
Après un entretien assez bref, elle lui confia son cheval et marcha dans la direction indiqué un peu plus tôt par le jeune soldat…

Son regard parcourait le haut de la muraille…à la recherche de Maël…en ce lieu, régnait encore plus d’effervescence…tout le monde s’affairaient…

Pas un seul endroit, pas un seul moment ne permettait d’oublier l’affrontement terrible qui était à venir…ses yeux, s’assombrirent…

Maël..Maël…à chaque battement de son cœur, son nom revenait sans cesse…et ce malgré la triste réalité…

Ne tenant plus en place à la simple évocation de son nom, elle grimpa au plus haut des remparts…quand un soldat l’interpella..


Puis-je vous aider?demanda t'il...

-Oui, je suis à la recherche de Messire de Morrigan, pour une affaire d'ordre privé.

-Je vais de ce pas à sa recherche...il sourit, lui tourna le dos et disparu...
coldtracker a écrit:
Maël qui discutait avec des frères d'armes vint venir à lui un homme de la Garde quilui dit:
-"Mestre De Morrigan!

Une jeune dame vous demande!!!"


Maël répondit:
-"Merci mon ami où se trouve-t-elle?"

Le garde lui répondit:
-"Près des escaliers..."


Le colosse s'apprêtait à partir quand il vit les sourires narquois de ceux avec qui il discutait..

Il fut partager entre l'envie de rire et de pousser une gueulante...

Il ne fit ni l'un ni l'autre...

Il se contenta de sourire et dit:
-"Couillons que vous êtes...."

Et il se dirigea vers les escaliers en entendant ses frères d'armes qui riaient comme des gosses...

Il la vit alors....

Il s'arrêta alors brusquement à quelques distances pour l'observer, elle ne l'avait pas encore vu et regardait de l'autre côté....

Magnifiquement belle...
Il n'y avait pas d'autres mots....
Le soleil lui-même semblait se pencher sur elle pour l'éclairer de ses rayons....

Il s'approcha alors doucement et enleva ses mitons milanais qu'il accrocha à son baudrier d'épée....

Les mains libres d'armure, il déboucla son casque qu'il enleva et le cala sous son bras....

Céleste dut l'entendre alors et se retourna....

son visage lui fit alors face....

Et le colosse en armure posa alors sa main droite sur la joue gauche de Céleste sans dire un mot....

Ses yeux disaient tout....
passionceleste a écrit:
Le contacte de sa peau sur la sienne, réveilla en elle bien d’autres chose…à l’évocation de celle-ci..elle rougit…

Il était là devant elle…telle une apparition…un rêve…un enchantement…

Elle pressa sa main contre sa joue..et déposa un baiser à l’intérieur de son poignet…comme il l’avait fait lors de leur première rencontre…

Une ébauche de sourire apparu sur son visage…il n’avait pas oublier…

Ils se regardaient…sans dire un mot…suspendre le temps…peur de briser l’instant… par quelques mots bien trop banale…leur yeux parlaient pour eux…
Cela lui sembla durer une éternité…tout naturellement elle se blottit contre lui…et de ses lèvres frôla sa joue…
coldtracker a écrit:
Au baiser de céleste, Maël sourit..

Elle se blottit contre lui et quand ses lèvres effleurèrent sa joure ,il se tourna légèrement et l'embrassa alors la serrant contre lui de ses bras armés....

Que n'aurait-il pas aimé que ce moment dure toujours....
Sa douceur, son parfum, tout cela énivrait littéralement le Mestre d'armes....

Il la repoussa doucement, tendrement, et son visage près du sien, il murmura:
-"Da garan Céleste....Tu m'as manqué..."

Il n'était pas trés expressif, ce n'était pas son fort...
Le mestre d'armes ne savait guère déclamer les mots, il préferait écrire...

Toujours, les actes aux paroles....

Il lui tendit la main pour l'emmener en ses quartiers....
Le voyage n'avait pas du être facile....
passionceleste a écrit:
Sans prononcer un mot….elle se laissa guider…la dernière fois qu’elle l’avait suivi dans ses quartiers…de nouveau son visage devint écarlate…ce n’était ni l’instant, ni le moment…décidément, elle perdait tout sens des convenances, dès qu’elle était auprès de lui...et cela n’était pas près de s’améliorer…

Elle ne prêta aucune attention à la pièce…son regard posé sur lui…il sourit à nouveau…si il continuait à la fixer aussi intensément…toutes ses bonnes résolutions seraient vite oubliées…aussi se mit elle à parler.


-Je ne vous importunerai pas longtemps, je sais que votre devoir vous appelle et que..mais…enfin…je….c’était…c’est… plus fort que moi….. …elle bafouillait, encore… !!!

-Vous m’avez manqué…fini t’elle par dire…
coldtracker a écrit:
Maël ferma doucement la porte et écouta sagement parler Céleste...

Puis il lui répondit en souriant:
-"Doué que tu m'as manqué aussi amour..."

Il se dirigea vers elle quand on frappa à la porte..
Grimaçant, Maël vint ouvrir et un messager se tenait bien droit avec un pli et dit:
-"Pour vous Mestre, il me faut une réponse..."

Maël prit le vélin et le lut....

Sa grimace s'agrandit, il fut songeur quelques secondes et répondit enfin:
-"Bon, dis leur que je les rejoindrai...

Prépare tout de suite cinq coursier rapides pour moi...

Il me faudra galoper à un train d'enfer pour les rattraper..."


Le messager répondit:
-"Bien mestre, je vais de ce pas porter vostre réponse..."

Il allait repartir quand, le colosse rajouta:
-"Fais aussi passer le message suivant, qu'on ne me dérange pas sauf encas d'urgence....
Ma fiancée est là et je ne l'ai point vu depuis fort longtemps..."


Le messager opina du chef et partit en refermant la porte derrière lui....

Il se retourna alors vers Céleste et lui dit une lueur de malice dans le regard:
-"Enfin seuls mon amour...."

Il vint vers elle et l'embrassa avec fougue, sans retenue aucune... ...
Episkopos a écrit:
Episkopos remarqua de nouveaux arrivants sur les remparts, et une intensification de l'agitation sur le chemin de ronde.... d'un coup, son regard s'arrêta sur un guerrier.... avec une épée, une cuirasse, un blason mais..... une tête d'évêque ! Gloth....ici....en guerre..... eh bien.... Episkopos rangea alors sa batarde dans son dos puis se faufila le plus rapidement qu'il put entre les gardes qui rondonnaient (^^) et, une fois arrivé devant l'évêque de Nantes, mit un genou à terre et prit sa main pour en baiser l'anneau épiscopal....cepenant, il n'y avait plus d'anneau à la main de Gloth....

Episkopos leva alors la tête vers lui et demanda


Révérendissime ?
passionceleste a écrit:
Celeste vit Maël la rejoindre, son cœur bondit dans sa poitrine, elle ne l’avait vu depuis un certain temps.
Quant il la toucha ses joues rosirent de désirs trop longtemps retenus.
Elle allait enfin………

On frappa à la porte à cet instant précis, brisant les espoirs de la jeune amoureuse.

Il ouvrit la porte de la chambre, elle resta là, à ne comprendre que faiblement ce qu’il disait…


Rejoindre… galoper…rapide…

Elle n’était pas devin, mais elle comprit qu’il allait encore la quitter…

Mais le baiser qu’il lui fit, la rassura…au moins, l’inspirait elle toujours…

La vague de la passion la transportait déjà…bien loin de la réalité…seul comptait le moment présent…seul importait la fougue de Maël…et le besoin qu'elle avait de lui...
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:33

gloth a écrit:
Le baron Machikoul contempla sans mot dire Episkopos à genoux devant lui ; puis il l'aida à se relever, et lui dit avec un petit sourire :

Demat Episkopos, je suis content de te voir.

Puis, détachant sa gourde en peau de mouton et lui tendant :

...Chouchenn ?
Episkopos a écrit:
Episkopos sourit et prit la gourde

Tant que ce n'est pas du vin de messe, parait que j'y ai plus droit

Et le prêtre apostat éclata de rire en buvant une rasade d'alcool...puis sa mine redevenant grave



Alors ce qui se murmurait est vrai ? Vous avez quitté la mitre pour le heaume et la crosse pour l'épée ?
coldtracker a écrit:
Maël regarda céleste avec un étrange sourire...

Il séloigna d'elle et tira un fauteuil de sous une table et lui dit:
-"Viens t'asseoir, j'ai à te parler..."

C'était dur pour lui tant, il n'avait qu'une envie c'était de l'embrasser...

Céleste surprise finit par s'asseoir et le colosse s'approcha alors...
il mit un genou à terre et dit:
-"Céleste, tu sais que je ne suis guère doué pour exprimer mes sentiments....

Je suis un homme de guerre cela se voit...

J'aurais aimé te faire la cour mais ce ne serait pas moi...
J'aurais aimé te faire la cour mais la guerre ne nous en laisse pas le temps....

Mais je sais une chose c'est que je t'aime, on pourra bien me dire que je ne te connais point depuis longtemps mais à vrai dire je me fous de ce que pensent les gens....

Je ne peux te promettre un vie calme, notre vie sera surement mouvementée et agrémentée par mes abscences au service de la Bretagne....

Mais...

Céleste....Veux-tu m'épouser?"


Le colosse sortit alors de son escarcelle, une bague en or sertie d'un rubis:

[Rp] Sur les remparts de Rennes... Baguerj6

Elle paraissait minuscule dans la main....

Maël le visage dur, celui d'un soldat, attendit une réponse...
gloth a écrit:
Gloth ne répondit pas tout de suite ; rêveur, il se tourna à nouveau vers l'extérieur des remparts et parla comme pour lui-même

Dans la vie d'un homme, il arrive un moment où ses devoirs, ses serments et ses fidélités entrent en conflit les uns avec les autres. Alors, il faut faire des choix douloureux... je ne t'apprend rien en disant cela, ces combats contre soi-même tu les connais bien.

J'ai choisi de me battre pour la Bretagne, pour que cette terre sanctifiée ne soit pas souillée. C'est l'idéal le plus élevé que je puisse concevoir, je suis peut-être dans l'erreur mais j'y crois. En définitive, Dieu seul me jugera.
Episkopos a écrit:
Episkopos aqcuieça....il comprenait

Dieu seul jugera... j'ai reçu permission de Sire Mériadoc, je me joinnds à votre groupe d'armes
mat a écrit:
Une nouvelle nuît sans manifestations guerrières de la part des françois (elle fut d’ailleurs longue pour Mat, ayant donné l’unique fiole de prune qu’il avait prit au baron de Tolosa en partance).
Pauvres hommes, loin de leur patrie, de leur terre, de leurs famille. S’ils savaient au moins pourquoi ils se battaient. Pendant que ce maudit roy de France se pavane dans son château, eux subissent le courroux des bretons. Triste guerre où la liberté est mise à mal.

Le soleil perçait parfois les nuages et le ducaillon en profitait pour sécher son tabac, même s’il ne fumait plus des masses. Il avait entendu parler de la présence de son vieil ami à Rennes, le prince Izi, il se faisait bien muet en ces temps difficiles. Mat espéra le rencontrer dans la journée, mais la capitale était grande.
alesius a écrit:
Alesius était posté depuis quelques jours maintenant sur les murailles Rennaises, inspectant chaque instrument de défense, réfléchissant sur les différents plans si une attaque venait à être intenté...

Soudain au loin, il crut reconnaitre son petit filleul Beto

Il s'approcha de cette personne et en effet c'était bien lui, il était revenu sain et sauf de Laval...

Il prit son filleul dans ses bras en signe de tendresse et de respect

Demat petit fillot, je suis heureux de te voir sain et sauf

J'ai beaucoup entendu parler de toi, on m'a fait remonter avec quelle valeur et courage tu as combattus, je suis trés fier de toi...

Alors dis moi comment tu as ressentis ces moments passés loin de chez toi, combattant avec honneur?

Les deux hommes échangèrent durant un sacré moment tellement le plaisir de leur retrouvaille mutuelle fut si grande

Soudain homme en arme arriva à vive allure en direction du seigneur de Biais

Qu'y a t'il soldat?

L'homme reprit son souffle avant de tendre le parchemin qu'il détenait entre ses doigts

C'est trés urgent Messire, il me faut une réponse immédiate

Alesius ouvrit la missive

La lecture étant terminé, un léger sourire se dessina sur le visage d'Alesius

Vous pouvez bien sûr apporter une réponse positive me concernnant, je vous rejoins sur le champs

L'homme en arme aquiesca et reparti rapporter la réponse

Bon Beto je dois absolument y aller, le devoir m'appelle comme tu as pu le constater, je dois absolument passer voir Marquise

Alesius posa sa main sur l'épaule de son filleul

Fais bien attention à toi!!! Au plaisir de combattre à tes côtés sur le champ de bataille...

Puis un dernier regard et sans mots dire, descendit des remparts...
dom452 a écrit:
Dom après avoir été sureveiller les alentours de la ville, revient calmement sans inquiètude.

Il croise quelques hommes en armes dont Maël et alesius...

A peine arrivé vers ses quartiers, dom reçu un message dont il comprit rapidement le sens...

Il profita d'un moment pour écrire à sa Pipolin ...
passionceleste a écrit:
Il tira un fauteuil et lui demanda de venir s’asseoir. .
-J’ai à te parler ???disait-il…

D’abord interdite…surprise…inquiète…elle s’exécuta, sans mot dire.

Ce qui suivit, lui sembla surréaliste…. Heureusement, elle était assise.

Maël, lui demandait
de l’épouser…

Elle voulu répondre, mais aucun son ne franchit la barrière de ses lèvres…la stupéfaction, la laissa cloué sur place…

Milles questions taraudaient son esprit…

Lui, épris de liberté, d’actes héroïques et de non servitude…
Il lui proposait un engagement à vie…

Elle était incapable de réfléchir, incapable d’aligner une pensée cohérente…tout allait si vite, trop vite…

Maël, pas de doute, elle l’aimait bien plus que sa propre vie…
Elle ne serait imaginer la vie sans lui…mais…


-Messire de Morrigan, je suis plus qu’honoré et plus que surprise aussi par votre demande.

Elle tomba à genoux près de lui, prit son visage entre ses mains, le fixa et dit :

-Maël, je vous aime, nul doute sur mes sentiments !!!
Mais aujourd’hui, nous sommes au cœur d’une guerre qui…peut-être…qu’importe, je vous aime, mais laissez nous le temps, le temps de nous aimer, le temps de nous connaître, le temps de nous découvrir..

-Je divague, je dis n’importe quoi !!! C’est l’émotion…

-Oui…oui…milles fois oui !!!
-Je vous aime, embrassez-moi, serrez-moi dans vos bras...j’ai besoin de vous sentir afin de me rendre compte que je ne rêve pas…
killer94 a écrit:
Un inviter ce posta devant les rempars et clama haut et fort :

Bonjour ,
Killer99 de Nîmes j'aimerais vous aider dans la guerre contre le roi de france ci je puis etre d'une quel conc aide faite moi signe


Killer attendit une réponse
OlivierMiche a écrit:
Olivier partageait sont temps entre ses devoirs a la garde grand-ducale qu’il effectuait avec la plus grande dévotion et ses visites au chevet de son frère, toujours dans le coma. En cette fin de journée Alors qu’il regagnait l’hôpital du Triskell, il eut une drôle de sensation, comme s’il allait se passer quelque chose. La main sur sa bastarde les yeux aux aguets, il épiait les moindres choses, devenue une routine pour lui. A la recherche de ce qui pouvait bien lui causer ce sentiment.

A plusieurs reprise durant le trajet il avait commencer a sortir son épée puis c’était ravisé ! Quelques hommes avinés qui c’était fait remarqué et un pauvre bougre qui c’était jeté sur lui pour quémander quelques piécettes !

Arrivé devant les grandes et lourdes portes de l’hôpital, il soupira d’un air résigné. Bien qu’ayant de l’espoir, il lui semblait connaître les réponses des médecins d’avances … A l’intérieur il ne tarda pas de croiser le médecin en charge de son frère Isaïyl.

Alors docteur ? Comment va-t-il ?

Et la réponse fut la même.

Je ne crains que ce ne soit pas pour aujourd’hui encore ! Il n’a pas de réaction … mais nous gardons bon espoir !

A ses mots Olivier baissa la tête comme s’il portait le poids du monde sur ses épaules ! Il avança jusqu'à la couche de son frère et le voyant là comme il l’avait laissé la veille, se sentit bien impuissant.

Après avoir passé quelques minutes à le contempler et à lui parler tout comme si il était bien vivant. Il lui expliqua la situation de la Bretagne, et lui donna des nouvelles de ses amis qui pensaient à lui ! Alors qu’il lui racontait la prise de Vannes, leur village natal, Olivier entra dans un colère noir tant il était pris par son propre récit. Il empoigna Isaïyl par l’encolure tout en lui exprimant la haine qu’il pouvait avoir de ceux qui salissaient le sol de leur ville !

A ce moment précis Isaïyl ouvrit grand les yeux et fut prit qu’une quinte de toux. Surpris par le regard d’Isaïyl, Olivier lâcha immédiatement son frère dont le buste retomba lourdement sur la couche.

Mais ça va pas ??? Tu aurais pu me faire mal !!!

Isaïyl venait de prononcer ses premiers mots depuis leurs départs de Craon. Pris dans la joie de cette retrouvaille Olivier enlaça son frère comme s’il ne c’étaient pas vu depuis des années.

Isa … tu es reveillé … enfin !!!

Isaïyl regardait son frère avec un regard interrogatif !

Euhhh oui bien sur si tu me secoues comme un sac de farine. Je ne peux que me réveiller !

Mais tu étais … enfin … tu te souviens de Craon ?

Oui je me souviens de Bricot et moi … de ce qu’elle m’a dit … et puis … et puis … ou sommes nous ?

A Rennes Isaïyl !

A RENNES !!!!! … comment sommes nous arrivé là ?

C’est une longue histoire … je te l’expliquerai plus tard

Les médecins accouraient déjà vers Isaïyl pour voir le comateux se réveiller ! Et prendre soins de lui. Olivier tout a sa joie d’avoir retrouvé son frère, s’écarta un petit peu.

Mais déjà un jeune messager s’avançait vers lui, un pli scellé a la main.
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:34

De_Valendreuse a écrit:
en soirée, après s'être reposé de son voyage et de ses péripéties, Valendreuse vint sur les remparts de la ville. Là, on pourrait peut-être mieux lui dire quoi faire et où aller.

Demat, je viens de Tréguier dont je suis partie il y a 5 jours. J'aimerais savoir quoi faire pour me rendre utile. Je n'ai plus un sous en poche ni plus rien à manger car j'ai croisé des bandits de grand chemin fort connu en Bretagne (Magicphocéen pour ne pas le nommé).

Ne devrait-on pas envoyer des troupes vers Rohan pour défendre la ville? A qui dois-je m'adresser pour avoir un équipement et des ordres?
OlivierMiche a écrit:
Messire un pli urgent pour vous …

Olivier se saisit du parchemin et en pris lecture. Un petit rictus fit son apparition sur son visage. Isaïyl intrigué par ce qui venait de se passer lança.

Hummmm … il y a une jeune femme la dessous ?

Non mon frère … regarde !

Tendant le message vers son frère celui-ci en prit connaissance a son tour. D’un bon il sauta hors du lit et se retrouva debout sur ses deux jambes.

Allons Isaïyl tu es bien trop faible, recouche toi !

Isaïyl lança un de ses regards noirs qui signifient « essaye de m’en empêcher et tu vas voir ». Les médecins et infirmière qui essayaient vainement de le recoucher en prirent pour leur grade. Olivier dut s’interposer.

Allons vous voyez bien que rien ne l’arrêtera … et sûrement pas vous !

Olivier rigola. Saisissant son frère par le bras pour l’extraire des infirmières et l’entraîner vers l’allé centrale celui-ci lui lança.

Attend … attend …

Olivier relâcha son étreint et Isa se pencha vers le lit de son voisin de chambrée et se saisit d’une belle poularde rôtie qui allait être servi au malade en guise de repas du soir.

Celle-la je la prend avec … j’ai une faim de loup …

Les deux frères courraient dans les couloirs pour fuir la horde de blouses blanches qui les poursuivait.

Isa tu ne peux pas sortir comme ça !

Isaïyl sourit

Tant pis nous repasserons par la salle de garde ou je trouverai de quoi me vêtir convenablement.

Les deux frères disparurent dans la ville en direction de la salle de garde de la garde grand-ducale …
coldtracker a écrit:
passionceleste a écrit:


-Maël, je vous aime, nul doute sur mes sentiments !!!
Mais aujourd’hui, nous sommes au cœur d’une guerre qui…peut-être…qu’importe, je vous aime, mais laissez nous le temps, le temps de nous aimer, le temps de nous connaître, le temps de nous découvrir..

-Je divague, je dis n’importe quoi !!! C’est l’émotion…

-Oui…oui…milles fois oui !!!
-Je vous aime, embrassez-moi, serrez-moi dans vos bras...j’ai besoin de vous sentir afin de me rendre compte que je ne rêve pas…

A cette réponse, Maël se mit à sourire comme un gosse, d'un sourire qui bien rarement apparaissait sur son visage..

Il se releva et souleva Céleste comme si elle ne pesait rien et tourna avec elle, la reposant enfin, il l'embrassa avec passion et lui dit:
-"Da garan da viken...."

Il la serra contre lui puis dit:
"J'ai quelques heures devant moi avant de partir en mission, profitons-en mon amour.."

Par Doué, il l'aimait mais son devoir passait avant tout, elle le savait...

Elle était Bretonne...

Ils s'aimèrent tant et plus durant ces quelques heures qu'ils avaient à passer ensemble avant le départ....

Quant il fut temps, tout était dit...

Ils s'aimaient, ils auraient pu se dire moult choses mais les mots étaient bien fades comparés à ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre ...

Alors comme une fiancée amante et aimante, Céleste s'approcha de Maël qui s'était levé et l'aida à s'équiper...

Celui-ci mit sa vesture de guerre et Céleste lui accrohca ses pièces d'armures une à une...

Quant il fut enfin prêt, il récupéra ses affaires et lui caressa la joue....

Il lui dit alors:
-"A bientôt mon amour...

Ce n'est pas une promesse mais une certitude....

L'enfer lui-même ne saurait me tenir loin de toi..."


Il l'embrassa et lui dit:
-"Da garan..."

Il recupéra ses mitons et son casque et ouvrant la porte, il disparut dans la nuit...
Amaury Courteheuse a écrit:
Amaury etait sur le chemin de ronde. Le visage rougi par la plus abrupte des colères qu’il lui ait été donné de ressentir depuis sa folle naissance. La lame de son épée tremblait en sa main…

Oui. Amaury ne décolérait pas…. On lui avait demandé de renoncer aux titres acquis par sa famille et son sang, sous le prétexte que c’étaient là « titres francoys » non reconnus en Bretagne…

« Titres francoys »… Celui qui avait tenu ces propos avait bien de la chance de ne pas les avoir tenus face à Amaury. Il les aurait payé de son sang ! Quelle insulte ! Quelle inculture !!! Depuis quand Jaffa et Ascalon se trouvent ils en terre de France ?

« Ces titres sont titres acquis au levant ! En terre sainte ! Et ils le furent de la plus noble manière. Et ils furent donnés par personne dont la hauteur n’est contestable par aucun !

Alors SOIT messieurs… SOIT…

Mais laissez-moi au moins vous éclairer sur la provenance desdits titres auxquels je renonce aujourd’hui.
Ces titres furent donnés en 1177 à mon ancêtre Hugues du Puiset par le Roy de Jérusalem Baudouin IV. Après la bataille de Mont-Gisard menée contre les hordes turques de Saladin…

Je dis bien le Roy de Jérusalem ! Pas un roy de France palsambleu !

Oui ! Un roy assis sur le trône de David, un roy des terres ou nostre Christos eut connu sa passion pour sauver nostre âme à tous !
Titres francoys…. Qu’est ce qu’il ne faut pas entendre !

Et laissez moi vous parler de ce roy là que vous avez osé comparer à ce fantoche de Levan ! Laissez moi vous parler de Mont-Gisard…

Imaginez un roy à peine âgé de 16 années… Dévoré par la lèpre ! Imaginez le avec 400 chevaliers ce noble roy que seul habitaient la sagesse et le courage… Face à 26 000 turcs et leur sultan le grand Saladin.
L’un de ces chevaliers était mon ancêtre…
Imaginez le ce roy au soir de la bataille, le visage couvert du masque qui cachait l’infortune de sa douleur et sa passion. Imaginez le victorieux de la multitude… Car ils vainquirent ces fols braves ! 400 contre 26 000… A seize ans ! Imaginez le grand Saladin, puissant parmi les puissants, vaincu et magnanime. Tant et si bien qu’il n’est pas de roy que ce sultan respectât plus que le jeune Baudouin.

Car même ennemis on se respectait en ce temps là entre grands… Et croyez moi, cet infidèle était grand !

Imaginez le ce roy sur son cheval, dévoré par la maladie. Récompensant les fols chevaliers qui avaient cru en lui. Son très chrestien Ost. Ces 400 braves, exténués mais vainqueurs…

Les titres et droits sur Jaffa et Ascalon me viennent de ce jour là messieurs. Ce jour, ou bien peu montrèrent à l’Occident que l’on pouvait beaucoup. Armés de nostre seule foy en Christos et en un jeune roy. Qui n’est pas de France par la malemors!

Voilà ce à quoi je renonce aujourd’hui, puisque c’est ce qu’on réclame de moi ! Mais que jamais plus quiconque n’ose dire que ce sont là titres francoys ! Il attirerait sur lui l’hire d’Amaury, aussi vrai que je suis un de Puiset. Et je n’hésiterais pas une seule seconde à demander de lui réparation sur le champ clos…

J’ai dis ! »

Amaury restait sur le rempart, la lame à la main… Que ces francoys viennent ! Il fallait urgemment que quelqu’un paie de son sang pour boire toute sa colère. Que teste vole ! Et qu’ecarlate sang jaillisse ! Il fallait que quelqu’un paie… Et ces puants de francoys feraient bien l’affaire. Amaury ne se calmerait avant que dix de ces rampants lavent l’affront de toute leur noire bile répandue…


.
Episkopos a écrit:
Episkopos avait observé l'homme en riche écarlate... il le regarda tranquillement et lâcha

Quelle étrange soumission... ne serait-ce pas renier votre honneur et votre sang que de renoncer ainsi à ce qui est à vous....à ce qui est vous tout entier ?
Amaury Courteheuse a écrit:
je ne renie rien.... et s'il plait à dieu d'envoyer de nouveau des hommes en terre sainte soyez assurés que j'en serais, pour recouvrer mon héritage...

je renonce juste à arborer ces titres loin de la terre qui leur a donné leur signification, ici.... là ou mon choix s'est porté de faire la bretagne pour moi une terre d'election, une terre d'adoption...

.
Episkopos a écrit:
Pensif, Episkopos répondit

Soit...soit...la Terre Sainte....pourquoi pas...
Adele a écrit:
Adele sortit de sa nuit de garde et profita d'un peu de temps libre pour prendre des nouvelles d'Isayl... Quand elle entra, les médecins et Olivier essayait de le faire se rallonger mais Isayl se débattait pour se lever...
Wibras a écrit:
Wibras qui comptait les morts et les blessés du dernier assaut et que les François retiraient des douves,
eut l'attention attirée par deux amoureux.
La flêche qui leur avait percé le coeur n'avait pas été tirée par l' ennemi.
Wibras a écrit:
Wibras sorti de taverne se penche du haut des murailles parcequ'il est un peu barbouillé et espère qu'il
en fera profiter un François qui trainerait encore en bas. Il aperçoit alors un de ces petits répugnants
pillards françois qui se glissent sur les champs de bataille pour dépouiller les cadavres.


- Hep, hep hep ! toi là bas ! touche pas à çà c'est un casque breton ! Il est tombé d'ici ! C'est
aux Louarned !
- ...
- Quoi ??? Qu'est-ce t'as ? t'es pas jouasse ?
- ...
- Hooooo ! Toi mon pote, attends un peu, je descends te faire ta fête !!!

Wibras trés énervé lance son bouclier dans l'escalier et saute dessus,
et se gamelle en bas,
se relève,
ouvre la poterne,
et se précipite, à cloche pied parce qu'il s'est tordu la cheville, vers le charognard.


- Ouai, c'est çà, va, casse toi !

Wibras récupère le casque et scrute l'intérieur.

- En plus c'est le casque de Sarou ! C'est Slap qui va râler si il perd ses affaires !
Pibrac a écrit:
Debout sur les remparts de Rennes par cette froide nuit de printemps, Pibrac observait en contrebas la myriade de lumières du camp François. L'Ost assiégait Rennes et la Bretagne, mais celle-ci tiendrait bon. Voilà déjà de nombreux jours que Pibrac était arrivé à Rennes pour défendre la ville. Il était revenu d'Anjou ou l'Ost avait pris Angers. Mais maintenant, son potager bien rempli lui manquait, comme sa chère ville de Rieux. Des mois qu'il était parti, mais il savait qu'il était plus important d'aider son pays que de ne penser qu'à ses intérêts personnels. La Bretagne était son pays, et coûte que coûte, il la défendrait et donnerait une sévère raclée aux vilains François qui avaient osé s'aventurer en terre bretonne.

Perdus dans ses pensées, Pibrac se mit à marcher sur le chemin de ronde, cherchant des yeux un camarade ou un visage familier...
Wibras a écrit:
Puteborgne ! Mais qu'est ce qui se passe ???
Wibras regarde les remparts désertés, plus de défenseurs, les murailles habituellement archicombles
de soldats, de marchands, d'amoureux et autres Bretons en guerre. Il regarde la plaine sans ses putois,
serpents, lombrics et autres François.
Un lourd silence est tombé sur le champ de bataille où ne traine que le casque de Sarou, vide de son
propriétaire (Il tient vraiment se faire enguirlander par Slap, lui !), un silence épais à couper au
couteau ...
... quand la cloche de la cathédrale sonne le demi de la douzième heure du jour.
Wibras se frappe le crâne du plat de la main ...


- Quel con !!!

... dévale l'escalier et commence une course éperdue vers la cantine.
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:34

Lionheart a écrit:
Un pigeon essoufflé arriva sur les murailles avec une missive pour les défenseurs de Rennes. Joint à cette lettre, se trouvait une oreille que l’expéditeur avait prélevée sur un cadavre breton quelques jours plus tôt.

Citation :
A l’intention de l’ingrate grand garde ducale,

Je me présente, Lionheart, érudit françois transformé le temps d’une guerre en un vil pilleur de la pire espèce. Certains des vostres m’ont croisés à Angers, sur le champ de bataille mais aussi dans les hideuses tavernes angevines puantes, tavernes qui ressemblent à s’y m’épandre aux vostres d’ailleurs…

Ah qu’est ce qu’on s’amuse chez vous ! Non seulement je puis librement faire couler le sang de vos frères et sœurs, mais en plus je puis récupérer leurs affaires sur leurs dépouilles. Car oui, j’ai tranché plusieurs des vostres, parfois en deux, parfois en trois, en petits morceaux aussi quelque fois… quel plaisir ! J’aurais voulu pouvoir ramener leur tête à la maison afin de les empailler et ainsi compléter ma collection, mais je crains que mon salon ne soit pas assez grand pour accueillir les nombreux crânes de mes victimes. Qu’importe ! Plutôt que d’empailler les visages de dizaines de félons inconnus, je me contenterais des crânes de vous autres seigneurs bretons, j’espère pouvoir décapiter deux ou trois d’entre vous.
Aussi, lorsque mon épée viendra vous trancher, tâchez de sourire. Vous rencontrerez ainsi un plus franc succès auprès de mes visiteurs, souvenez vous en le moment venu !

Je tenais également à exprimer toute mon ingratitude et mon dégoût (le plus profond) à vostre égard ! Vous vous vantez d’estres des soldats d’élite, laissez moi rire ! Certes vous avez libéré vostre chef félon à Paris il y a peu, mais qu’en est il du reste ? Vos gens souffrent et vous vous réfugiez dans vostre capitale (qui n’a rien de grandiose) soit disant pour défendre le pouvoir breton, mais nous savons très bien, vous comme moi, que vous estes en réalité effrayés par nos glorieuses armées.

Plutôt la mort que la souillure, n’est il pas ? Eh bien prouvez moi vostre courage, venez sur les routes défendre vos paysans, ainsi, nous verrons si avez réellement de l’honneur et si vous estes si prompt que vous le distes face à la mort. Car jusqu’ici je ne suis vraiment pas convaincu, vous n’estes rien de plus que des pucelles aux yeux des loyalistes !

Alesius de Montfort, ce passage t’est dédié.

J’ai procuré les premiers soins à ta sœur Karmélina, baronne de Pont Aven qui a par ailleurs abandonnée sa pucelle d’homme pour un françois. Ah ah ! Elle au moins a compris où était le bonheur : dans nostre camp. Quoi qu’il en soit, je ne puis dire si elle survivra, mais il serait vraiment dommage que cette belle bastarde meurt.
Aaah c’est qu’il a du s’amuser le Azdrine avec elle… ! Et dire que je n’ai jamais goûté aux bretonnes ! Ah je me serais amusé volontiers avec elle ! Je suis certain qu’elle ne se serait pas refusée à moi, et si mesme elle avait résistée, je l’aurais bien entendu forcé… c’est qu’elle est réellement irrésistible ta sœur ! Pense à féliciter son père et sa mère de ma part, ils ne l’ont pas raté elle, contrairement à toi…
Je te vois déjà en train crier « chien de françoys » et à en vouloir à ma vie, me trompe-je ? J’en ris rien qu’à y penser ! Tu es si prévisible… et pathétique par la mesme occasion.

Allons mes pucelles, laissez donc vostre insignifiant château et prenez part au combat, j’en ai assez des pécores armés de fourches et qui sont incapables de marcher droit ! Je vous attends séant, tâchez de venir !

Haineusement,
Lionheart

PS : ci-joint à cette missive, vous aurez sans doute trouvé un petit présent venu de Fougères qui j’espère vous aura réjouis… Je n’ai pas pu résister à cette délicate attention… plaisir d’offrir oblige !
clement73 a écrit:
clemen73 fut agassé par le message envoyé par ce mal propre de francoys qui l avait détrousser il y a peut de temps avec son groupe.

Tu te sent malin a venir ici pour nous parler?
Moi aussi je t ai croisé et tu m a détroussé mais ce n est pas grave car il me reste m a liberté a la différence de toi. Sinon tu te crois malin pour racketter, tu n as donc pas le courage de te battre, tu as peut être peur? si tu est obliger de brigander comme une fillette avec ton groupe de pucelles. Tu parle que tu découpe de nos frères bretons alors que je n est rien eut avec mon groupe, pas même une égratignure. Bientôt un breton te tuera et l on pourra donner ton corps a manger a nos cochons qui sont plus libres et courageux que vous , enfin il faudrait qu ils puisent manger vos sales dépouilles sans vomir après, et oui nous nos cochons ils ne mangent pas n importe quoi!!! Surtout pas du francoys .
Retourne chez toi avec tes frères a moins que tu vienne chercher la mort sur le sol breton, mais ne t inquiète pas si un breton te tue sa sera un honneur pour toi et ta dépouille pourrira en bas des remparts a moins que l on renvoie aux 4 coins du royaume de France se qui serait plus judicieux car ici tu empeste.

Pourquoi tu parle de notre grande capital alors que tu brigande sur les petits chemins . Viens donc a Rennes si tu ose, et si tu en a marre d essayer de prendre nos villages, pour que la Bretagne les récupère deux jours plus tard . Tous le monde t attend…

Au faite je ne sais pas pourquoi je te répond tu ne le mérite pas-tu ne vaut rien aux yeux des bretons. Je pense que dans un élan de générosité je voulais te souhaité une bonne mort héhéhé… plaisir d aider oblige!!!

Plutôt la mort que la souillure

clemen73
lashooteuse a écrit:
Lash qui montait la garde avec son ami sur les remparts fut aussi agacé et invita clemen à écrire sa tirade sur le rouleau de parchemin qu'il lui tendait. Une fois la lettre écrite, lash la confia à son albatros qui suivrait l'oiseau messager pour trouver son vil maitre. Mais l'oiseau portait aussi comme message un bout d'echelle brisée, gardée en souvenir par lash d'un assaut manqué des françois
marquise66 a écrit:
Marquise s'était rendue sur les remparts lors de son tour de garde pour voir le moral des soldats, avant de repratir dans sa ronde. C'est alors qu'elle croisa le messir qui était venu dormir à l'auberge il y avait quelques jours. Elle allait pour le saluer quand elle vit qu'il était rouge de colere. Elle s'avança et lui demanda ce qu'il se passait. C'est alors qu'il lui tendit le message. Marquise pesta et tourna les talons, glissant la lettre dans sa poche, un pigeon urgent à envoyer à son homme.
alesius a écrit:
Alesius se trouvant en terre ennemis en compagnie de ses frères d'arme de la Garde Grand Ducale vit arriver son messager

Cela devait être d'une extrème importance car il avait demandé à sa douce de ne point lui envoyer de courrier sauf en cas d'extrême urgence

Il déplia le message qui en contenait un autre, il reconut l'écriture de sa fiancée sur le premier cela lui réchauffa le coeur aprés tant d'absence...

Mais quand il lut le second son coeur se crispa, le sol semblait s'affesser sous ses pieds, il perdit l'équilibre quelques instants...

Les mots de ce francois n'atteignit point le garde aguérri mais l'état de sa soeur le laissa sans voix

Il reprit ses esprits et écrit quelques mots à Marquise tout en lui demandant de faire suivre ce second parchemin à cette fiante de françois


Citation :
Messire Lionheart... enfin devrais je dire putride fils de chiennes... Car le terme Messire ne vous sied guère contrairement à nombre d'entre vous avec qui j'ai eu l'honneur de croiser le fer...

Si l' incompétence de vos informatuers est à l'image de la votre sur le champ de bataille, la Bretagne n'a rien à craindre de faible comme vous

A l'heure actuelle, mes frères et moi même ne nous trouvons pas dans l'enceinte de la forteresse de rennes, mais rassurez vous nos murs sont amplement protégés par de valeureux Bretons prêt à donner leur vie pour la sauvegarde de nos valeurs, on ne peut en dire autant de vous chiens de brigands...

Doué ne m'a pas fait grace de vous trouver sur mon chemin lors de mon escapade, à croire que le seigneur ne nous offre que de valeureux guerriers à combattre

Par contre, vous avez raison sur un point!!!

Lorsque nos destins se croiseront, je vous ferais regretter vos paroles insolentes et à la fois insignifiante ainsi que le mal que vous avez pu faire à ma soeur et cela j'en fais le serment!!!

Trouverez vous seulement le courage de forcer ce destin autant que je m'everturais à le faire... J'en doute...

Il y a un côté positif à votre lettre...

La haine que je porte désormais à votre égard me fera revenir victorieux de ma mission afin que cette dernière soit apaisé par notre prochaine rencontre

Ken emberr

Alesius de Montfort, Seigneur de Biais
[Rp] Sur les remparts de Rennes... Alesiusrougerw7

Alesius renvoya son messager en promettant de tenir sa parole...

Il reprit son tour de garde, l'heure n'était plus aux sentiments, son rang et son devoir ne lui permettait pas cette faveur...
marquise66 a écrit:
Quelques jours plus tard, Marquise revint avec un morceaux de parchemin entre les mains. C'était une réponse de son ange à cet ordure de françois. Al lui avait demandé de l'envoyer au plus vite. Elle trouva alors un pigeon et y accrocha le message puis elle le fit s'élancer vers les lignes fantomes ennemies. Le message était bien adressé, il arriverait à destination.

Une fois son devoir accompli, Marquise serra son petit mot personnel contre son coeur et repris sa ronde avec les autres maréchaux dont elle était responsable.
Le Nightbringer a écrit:
Cela faisait bien 15 jours 3 semaines que Night avec le régiment de Rennes faisiat la garde des remparts avec l'aide inestimable de soladats venus des quatre coins de la Bretagne et de nombre d'hbitants de la ville qui c'était convertit en soldat a l'annonce de la guerre...
On ne peut pas dire que l'on pouvait s'habituer à la chose mais on prenait de toutes façon le plis. Il y avait deux façon de vérifier un bruit la nuit en mettant la tête par dessus les créneaux, la bonne et la mauvaise; celle qui faisait que vous étiez en vie et celle où le tour de garde s'arrétait là et votre vie aussi. Il avait appris il ya peu le sac de Rohan par les françoys et mettant fin a ces égarements de penser il repris son tour de garde...
lashooteuse a écrit:
lash qui montait la garde lui aussi aperçut un peu plus loin Nightbringer qui inspectait les abords de la ville

Demat camarade !
Comment vas tu ?
Je suis du régiment des lions du léon !
Et toi ?


Tout en discutant, lash continua de scruter les environs
Le Nightbringer a écrit:
Night se retourna a l'écoute de son nom
Salut lash.
ça va bien, merci
T'es du régiment du léon , c'est bien, c'est beau de se voir soutenu par d'autres.
Je suis du régiment des éperviers de Rennes. Un régiment assez jeune mais qui demande qu'a s'illuster au combat.
depuis quelques jours cela a l'air assez calme, mais bon c'est le calme avant la tempête je suppose...
lashooteuse a écrit:
Lash acquiesca

Oui, il parait que les armées de Levan font route vers rennes !
Encore des réjouissances en perspective.
Wibras a écrit:
Demat, camarades !

Entendant deux soldats qui discutaient, Wibras s'approcha.

Je suis vagabond, futur brestois, la guerre m'a arrêté à Rennes. Je m'engage dans la maréchaussée tous les jours.
Vous savez si les chiens de Lévan seront nombreux et quand ils vont arriver ? C'est dur d'avoir des informations.
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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:35

Le Nightbringer a écrit:
Night répondit a lash

Tu parles ça va nous préparer un beau feu d'artifice Exclamation
Il va falloir fourbir les épée et les arcs.Mais idt moi tu penses qu'il attaquerons quand a renne?

Un autre soldat de garde s'approcha et se présenta

Demat Wibras !
alors ce tour de garde se passe comment?
C'est bien de s'engager " engagez vous , rengagez vous Exclamation "
Je sais que les françoys qui ont pillé Rohan étaient nombreux mais quant a te dire quand ils attaqueront c'est une question que moi même je me pose encore.
lashooteuse a écrit:
Lash hocha la tete et répondit

Si l'armée qui a quitté rohan a foncée sur nous, alors ils devraient bientot etre sur nous. En effet, il y a 2 jours de voyage entre rohan et rennes.
Reste à savoir maintenant si ce cher juju a décidé de nous attaquer directement ou si il attend l'arrivé de l'armée qui essaie de prendre fougére !
Je n'en sais fichtrement rien !
Wibras a écrit:
- Depuis le temps que çà dure, à moins de voir son armée se déliter moralement et numérairement,
il devrait tenter le gros coup. C'est ce que je ferai à sa place.

Wibras sort un flacon de chouchenn et le passe à la ronde.

- Sinon tout se terminera en eau de boudin et en guerre permanente qui n'osera plus dire son nom pour
des années et des années.
Orathor a écrit:
Orathor, qui avait intégrer depuis peu la lance du major Tiscolus, se dirigea vers les remparts afin de prendre sa garde. Il s'accouda aux créneaux et observa l'horyson. Pas de trace des François, toujours pas. Ils tardaient à arriver. Cette longue attente l'ennuyait et l'exaspérait. Le jeune soldat n'en pouvait pas de rester cloitré dans les murs de cette citée à attendre l'arrivée des François, alors qu'ils marchaient impunément en terre Bretonne, causant mort et destruction sur leur passage. Heureusement, les Bretons résistaient et chassaient ces villes barbares hors de leurs murs. Il posa sa besace sur le créneau et sorti une bouteille. Orathor fit soté le bouchon et porta le goulot à ses lèvres. L'air était tiède et le soleil frappait la ville. Il reboucha la bouteille et contempla les environs, absorbé par ses pensées.
lashooteuse a écrit:
Encore une dure nuit de passé. Les françois avaient cette fois ci réussis à prendre pied sur les remparts quand lash et son ami clemen été arrivés. Les derniers défenseurs de la petite portion de muraille étaient prêts à succomber quand la charge furieuse des deux soldats avaient destabilisés les assaillants, qui s'étaient alors enfuis le long de leurs echelles. Tous, sauf un, que lesh avait assomé d'un coup de poing alors qu'il enjambait un crénaux. Clemen l'avait aidé à le ficeler et ils l'emmenérent vers les prisons du chateau
Citation :
21-04-2007 04:07 : Une tentative de révolte a eu lieu devant la mairie, et vous avez contribué à la mater. Dans la mêlée, vous avez reconnu Kronch% parmi les assaillants.
clement73 a écrit:
Pendant cette nuit assez chaude et mouvementée, clement montais la garde avec mon ami lash, lorsque lash aperçu plusieurs francoys. Donc ils allèrent courir vers les defenseurs deja presents et la mon amis lash se précipita sur un des seuls qui ne c était pas encore enfuit et lui donna un coup d une extreme violence. Et ils leur restaient plus qu a l attacher et a l enmener au chateau.

Citation :
21-04-2007 04:07 : Une tentative de révolte a eu lieu devant la mairie, et vous avez contribué à la mater.
pascveten a écrit:
Non loin de Lash et Clement, Pascveten les héla pour confirmer s'ils voyaient le même chose que lui.

Dites, on dirait que l'orage approche, ceux d'hier n'étaient peut être qu'une avant garde !!! Ne dirait-on pas environ 90 ennemis hors des remparts ? Majoritairement, des soudards limousins de la couronne !!!!
Le Nightbringer a écrit:
Night sentait que l'orage était en train d'approcher, l'assaut d'il y a quelques jours n'était, du moins il le pensait, qu'un échauffement. Mais il était pret a repousser les assauts suivants comme il avait répoussé le précédent. Il alla voir lash qui avit visiblement capturé un françoys

Lash d'abord félicitation pour ton prisonnier, et dis moi ils sont combien les françoys a l'extérieur des remparts Question
lashooteuse a écrit:
Lash était toujours de garde

Comment le savoir ???
Ils doivent etre une centaine car d'autres continuent d'attaquer fougére !
Wibras a écrit:
Belle journée pour Wibras qui a passé l'aprés midi à la pêche au François, du haut des remparts. Il remballe
sa canne et regarde, satisfait, dans son seau.


- Deux casques, un étendard, une narine ! Pas mal, pas mal !
cheeraz a écrit:
Cheeraz observait avec amusement le manège de Wibras. Il était heureux de voir ses compatriotes, tous les matins, monter sur les remparts, les mains et le coeur lavés des tueries de la veille. Quoiqu'il advienne désormais, il savait que les françois avaient perdu cette guerre... Ils n'auraient obtenus que l'effet inverse de celui qu'ils recherchaient. Le peuple breton sortirait grandi de cette épreuve, toujours plus fier et toujours plus solidaire.

Belle prise mon ami... Une narine... encore frétillante de surcrois! malgré tout, vous n'en ferait pas un civet, on en dit d'ailleurs le gout détestable. C'est bien le problème! Le soldat d'élevage n'égalera jamais le sauvage...
Wibras a écrit:
Le fait est qu'une narine de Luciole ...
seulement voilà on trouve plus que quelques traine-godillots à cet endroit ci. C'est trop fréquenté. Le coin est épuisé.

Wibras rejette la narine dans les douves, s'accoude au parapet, repousse son chapeau en arrière et fouille
dans sa besace à la recherche d'une gourde de chouchenn.


C'est peut-être un peu prématuré mais accepteriez vous un petit coup ... à la victoire ?
Pibrac a écrit:
Après avoir lu la lettre de Lionheart
En voilà un qui n'a pas un coeur de lion! Un brigand qui égorge des paysans et qui s'en vante, voilà ce qu'il est! En volà bien un qui représente la fourberie des François! On n,est pas capable de gardé un village de campagne, et on se croit conquérant ! j,espère que son vil son cou sera tranché!
cheeraz a écrit:
Je crois pour ma part que l'instant ne pouvait pas être mieux choisit...

Cheeraz sortit deux bols et les déposa sur le créneau.

... ni la compagnie d'ailleurs. Servez ras la gueule, et cul sec à la victoire!
Wibras a écrit:
Wibras remplit les bols.

A la victoire !!!
marquise66 a écrit:
marquise66 a écrit:
Marquise s'était rendue sur les remparts lors de son tour de garde pour voir le moral des soldats, avant de repratir dans sa ronde. C'est alors qu'elle croisa le messir qui était venu dormir à l'auberge il y avait quelques jours. Elle allait pour le saluer quand elle vit qu'il était rouge de colere. Elle s'avança et lui demanda ce qu'il se passait. C'est alors qu'il lui tendit le message. Marquise pesta et tourna les talons, glissant la lettre dans sa poche, un pigeon urgent à envoyer à son homme.

Pibrac a écrit:
Après avoir lu la lettre de Lionheart
En voilà un qui n'a pas un coeur de lion! Un brigand qui égorge des paysans et qui s'en vante, voilà ce qu'il est! En volà bien un qui représente la fourberie des François! On n,est pas capable de gardé un village de campagne, et on se croit conquérant ! j,espère que son vil son cou sera tranché!

Hrp (spéciale dédicace à Clode) Trouvez l'erreur...Ceci est une lettre privée, Marquise l'a prise et ne l'a pas laissé à la vue de tout le monde Wink /hrp
lord_ulysse a écrit:
Lord_ulysse arriva sur le tronçon de rempart juste tandit que l'on faisait circuler le chouchen.
Son surcot était encore souillé du sang et de la poussière des combats de la veille. Il s'appuya sur les remparts pour profiter de la vue plongeante sur la lande. Il pensait à cette terre, sa terre bretonne martelée par le pas des françois, mais qui tennais tout de même bon, et tiendrait jusqu'a la victoire, quelque soit le sang, les larmes et la sueur à verser.


Demat deoc'h, amis !
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:39

Le Nightbringer a écrit:
Deux jours d'bsence sur les remparts et les françois en profitaient pour attaquer !!!! Ces gens n'ont aucun savoir vivre et fair-play !!! en montant sur les remparts pour assurer la ronde night vit lord_Ulysse un compagnon de son régiment qui arrivait aussi il se dirigea vers lui pour le saluer
Demat compagnon!
une rasade de chouchen? Elle viens de la taverne du régiment.

Il lui tendit la gourde
lord_ulysse a écrit:
Demat compagnon ! Bah c'est pas de refu tient !

Prend la gourde, et se rince le gosier.

Ah ça fait du bien...

Il regarda les remparts en contrebas.

...Ca change de la poussière. Les Françoys ont proposés une trève. Une bonne plaisanterie semble t'il.,
Bah on les attend de toute façon !
clement73 a écrit:
Clement fit son tour de rempart pour la dernière fois car il allait rentrer à st pol avec ses amis. Il avait quelques souvenirs de ses remparts, oû il s est battu contre des centaines de francoys avec plein de braves bretons a ses cotés. Et aujourd hui il allait quitter ses lieux en en gardant des souvenirs douleureux mais aussi certains plein de joie en pensant à toutes les belles dames de Rennes Wink
Wibras a écrit:
Wibras, outré, regarde les bandes françoises désorganisées refluer en direction des frontières sans jeter
un regard derrière eux, laissant des monceaux de détritus jonchant le champ de bataille et l'emplacement de leur camp.


Hé hoooo, bande de crados ! vous allez me faire le plaisir de ramasser vos cochonneries !!!

Wibras trés énervé lance son bouclier dans l'escalier et ... hésite, le ramasse et reste sur les remparts.

Allez, cassez vous !!! Et vous avisez pas de remettre les pieds ici sinon j'm'éneeeerve !!!
Wibras a écrit:
Enfin ! Pouvoir regarder un coucher de soleil du haut des remparts sans être obligé de cogner comme un
sourd sur des meutes de François hurlant et bavant qui montent avec leurs échelles casser l'ambiance.
C'est pas des poètes ces gens là.
Wibras a écrit:
Tiens ? Ils reviennent ?
...
Non, il est tout ... elle est toute seule ... avec un gros chien blanc.
Elle marche bien ! Une vagabonde !

Wibras fait son petit curieux et la suit du regard approcher des remparts et se diriger vers la grande porte au dessous de lui.
Et se penche ... se penche ... se penche ... et se rattrape in extremis avant de plonger.
Voit son casque atterrir prés du gros chien ...


Banshee !!! Banshee ? Banshee ???
Loarwenn a écrit:
Le voyage depuis Rieux s'était passé sans encombres.
Un peu étrange cependant. Le pays était marqué par les récents combats. Des fermes incendiées, des charettes brisées au travers des chemins, vestiges de barricades...
Mais la nature reprenait déjà ses droits : arbres fruitiers en fleurs innombrables, renaissance saturant l'air de pollen et de vie.

Le départ de la cité Rillette s'était fait sous une pluie fine, des heures de marche, la cape alourdie et les pieds dans la boue... Mais heureusement, le soleil avait fini par montrer le bout de ses rayons, et venait tout juste de finir de sécher Loarwenn.
Regardant son compagnon de route, trottant à ses côtés, Elle fronce le nez.

Banshee, arrête de me coller, veux-tu ? Sérieusement...
Tu empestes !!!!


L'impressionnant chien-loup tourne sa tête massive vers elle ; sa langue pendante dessine presque un sourire sur ses babines.
Avec ce pelage dru et hirsute encore humide et cette couleur de clair de lune assombrie et tachée de poussière...
Loarwenn sourit.
Elle gratouille l'arrière tout doux des oreilles du molosse.

Allez file te dégourdir les pattes, mon beau... Joue-nous un peu ton numéro d'effrayeur de moutons !!!

Banshee disparaît au tournant suivant, ses puissantes foulées laissant des tourbillons de poussière derrière lui.

Longtemps plus tard, Rennes est en vue.
Imposante et majestueuse.


Reste près de moi, maintenant, Banshee.
Distraitement, elle enlève quelques petites boules vertes collantes sur le museau du chien-loup.
La ville a l'air immense...
Réussir à y retrouver l'homme à la mouette... S'il est toujours là...
On verra bien.


D'un pas décidé elle se rapproche de l'immense porte d'accès...
... Quand soudain quelque chose vient s'écraser sur les pavés, près de Banshee, dans un fracas cliquetant.


Loarwenn sursaute.
L'ascendance lupine de son compagnon reprend d'un coup entièrement ses droits : corps ramassé, échine hérissée, babines retroussées dans un masque effrayant et grondement sourd qui roule dans la poitrine.
Loarwenn entend nommer
"Banshee"
Tiens, quelqu'un ici connaît cette légende d’Irlande...

Et, contemplant la bête, elle pense à leur première rencontre. Sa Banshee...

Au bord du Rhône…
Soudain, en pleine nuit, des brigands, échevelés, couverts de cuir, le parler rude et l’œil féroce. Des armes à la main et le geste menaçant. En un éclair de lucidité elle avait vu sa mort dans leurs yeux. Cela avait duré…
Jusqu’à ce que l’un d’eux, qui empestait la charogne, pose une main sur son épaule et arrache son balluchon. La panique avait arraché de sa gorge un hoquet.

Et soudain...
... Un hurlement de fin du monde avait jailli derrière elle, sortant des broussailles.
La légende des Banshee… L’être fantastique celte, le Bean Si irlandais, sa mère lui racontait qu’entendre son hurlement signifie la mort d’un être proche, ou la sienne propre. Apparence variable mais qu’elle avait toujours imaginé, pour sa part, massive et pale, fantomatique émanation sanguinaire du Sidhe, l’autre monde celte.

Et voilà qu’elle avait vu sa Banshee.
Elle était pétrifiée. Le cœur dans la gorge et les membres inertes.
La chose avait dévalé la colline, Loarwenn avait pensé qu’elle allait la déchiqueter…
Et non. Elle s’était jetée sur l’homme qui venait de la toucher. Et l’avait proprement égorgé.
Loarwenn n’avait pas détourné les yeux de cette tête aux longs cheveux sombres se détachant du torse ; ni des flots de sang qui éclaboussaient alentour...
Les autres brigands avaient tenté de sortir leurs armes, mais un peu de raison les avait fait détaler sans demander leur reste, devant cette furie sauvage, cette mort en marche.

Et elle, elle était restée là, les bras ballants, à contempler un cadavre, et son bourrel.
Ce dernier avait alors levé sa tête massive vers la jeune femme, sa gueule rougie, les crocs encore luisants du grondement qui finissait de rouler dans sa gorge.
Une petite lucidité dans la tête de Loarwenn avait reconnu le grand chien déjà aperçu en lisière de forêt.
Et dans un souffle, elle avait murmuré.

« Banshee… »
La Bête s’était alors approché, avait flairé sa main, et l’avait regardée au fond des yeux. Reconnaissance. Compassion. Solitude...
Il lui avait sauvé la vie… Lui avait offert son dévouement et son amitié, et sa compagnie. Tout ça dans un regard. Elle avait levé la main et l’avait posée sur la tête du molosse, caressant son pelage.


Loarwenn revient à la réalité, ramasse l’objet à terre, qui se révèle être un casque.

Levant en même temps que Banshee la tête vers les hauteurs des remparts, elle aperçoit quelqu’un.
Très contrariée, car Banshee aurait pu etre blessé, Loarwenn interpelle l’homme, d’une voix forte et coléreuse.


Hey !!! Vous là haut !!!!
Voici une coutume d'accueil fort dangereuse !!!


Ses yeux se plissent. Elle ne voit pas le visage du soldat.
Reprenant sa respiration, elle continue :
Nous aussi, voyageurs, avons une coutume...
...Déjeuner tout de suite en arrivant dans une nouvelle ville.


Puis, se tournant vers le chien-loup - qui est seul à voir son sourire et se détend imperceptiblement - Loarwenn hausse la voix en demandant à Banshee.
Tu as faim, n'est ce pas !
Ca te tente, une brochette de maladroit ?
Wibras a écrit:
Wibras se penche un peu, mais pas trop.

Maladroit ??? Pas du tout ! C'est l'heure où je jette le casque en bas ! ... Cherchez pas, c'est une coutume !
D'abord, je vous prie de bien vouloir me le rendre mon casque, ... qui, par ailleurs n'est pas mon casque, c'est celui
de Sarou ... mais je l'ai nettoyé, il est propre ... le mien je l'ai perdu et comme Sarou est rentré à Brest ...
bon, je vois que çà vous interesse pas trop.
Et puis vous avez de la chance qu'il n'y ait eu que le casque qui ait dégringolé, çà aurait pu être pire,
tout mahousse qu'il est votre chien, je l'aurais aplati.

A cette heure ci, y'a pas grand monde en taverne, et le marché commence tout juste à être réapprovisionné
maintenant que le siège est levé, et en plus vous n'y trouverez pas de légumes ! ... C'est dommage çà rend aimable !

Wibras fait un grand sourire.

Soyez la bienvenue quand même à Rennes !
J'ai deux viandes, trois miches et un fruit. C'est tout ce que je peux vous proposer ... ah si, du chouchenn aussi, bien sûr !
Si vous me rendez mon casque de Saroumane on peut y faire les brochettes, il suffit d'allumer un feu dedans avec
les morceaux d'échelles françoises qui trainent encore un peu partout.
Loarwenn a écrit:
Ecoutant cet homme loquace, Loarwenn pose la main sur l'échine de Banshee. Son grondement s'est tu, il hume l'air et quand le lanceur de casque se tait, l'mmense chien-loup donne un coup de tête amical dans la hanche de loarwenn.
Celle-ci sourit.


Il semble que vous ne déplaisiez pas à ce loup, qui m'accompagne...
Ou alors il a très faim...
En tous cas, j'accepte avec grande joie votre invitation ! Merci !


Se dirigeant vers l'étroit escalier de pierre qui permet d'accéder au haut des remparts, Loarwenn continue à parler au garde, faisant attention où elle met les pieds.

Je n'ai qu'une miche de pain à partager, pour ma part, j'en suis désolée, mais si vous aimez les histoires, j'en ai quelques-unes assez amusantes à conter. Des récits de brigandages, durant mon voyage, entre autre.

Arrivée en haut, le casque à la main, la jeune femme est impressionnée par le panorama. Fichtre ! On n'imagine pas ça, d'en bas...

Tendant la main pour rendre son casque au garde, Loarwenn tourne finalement la tête vers lui, et le voit pour la première fois, distinctement.
Ten...
Elle le dévisage, penchant imperceptiblement la tête sur le côté.
Banshee est en train de renifler, peu discrètement, son sac à provisions.

Tenez.

Ce visage... pense Loarwenn.
Je suis impolie, je ne me suis pas présentée. Elle sourit.
Je me nomme Loarwenn Sørensen, fille d'Ingvar et d'Annavel, née Keltiek.
Je suis de passage en votre capitale bretonne...


Se tournant vers Banshee - qui, poussant d'un museau habile le rabat du sac à provisions, a presque entièrement sa tête dedans - Loarwenn continue les présentations.

... Et le goinfre sur pattes, ici présent, me fait le plaisir d'apprécier le nom que je lui ai donné. En tous cas d'y répondre...
Je vous présente Banshee.


Loarwenn regarde à nouveau le garde.
Mais je vous ai entendu... Vous connaissez la légende du Bean Si, vous aussi ?
Wibras a écrit:
Wibras écarquille les yeux tout en essayant de fourrer le casque dans la poche intérieure de son manteau,
le laisse tomber en s'apercevant qu'il n'y arrivera pas et que ce n'est pas çà qu'il voulait faire de toute façon,
sort deux lettres maculées de sang françois et de chouchenn séchés, de traces de doigts et de gras de friture,
tandis qu'un sourire réapparait sur son visage ...


Je les ai gardées sur moi depuis que je les ai reçues. Je ne vous aurais pas reconnue.
Celà fait si longtemps ! Comme vous avez changé.

... puis ne sachant quoi faire, se dandine quelques instants, les deux feuillets à la main.
... Une si frêle enfant ! Toutes ces mains calleuses et abîmées, puissantes, tenant des écuelles,
et tendues vers moi... J’arrêtais de respirer en versant l’eau, de peur de perdre des gouttes et de pénaliser
quelqu’un. Et les visages tannés qui me souriaient. Ca me revient d’un coup. Les cheveux collés de sel,
les cris des mouettes et le bruit de la mer contre les parois du bateau. Et vous, oui, effectivement, vous,
l’homme à la mouette, qui m’aviez dit « Takk ». J’avais essayé de vous répondre, et puis rien n’était sorti
de mon gosier. Je vous avais regardé vous éloigner ...


J'avais beau savoir que, cheminant seule sur les routes maintenant, vous n'étiez plus cette petite fille,
c'est quand même cette image que, de vous, j'avais gardée, et belle ... pardon ... telle que vous êtes ...
enfin je veux dire je ne m'attendais pas ... certes ... à retrouver ... que ma mémoire ...

Wibras sentant qu'il devenait de plus en plus incompréhensible et prévoyant qu'il n'allait pas tarder à
coasser, comprit qu'il devait se taire, et vite. Il se ressaisit et, regardant Loarwenn, sourit.


Je suis Wibras Boravsen, petit fils de Mère~Grand. Je vous attendais, Loarwenn Sørensen.
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:40

Loarwenn a écrit:
Des lettres… Me reconnaître ?
Mes lettres ???
Loarwenn écarquille les yeux de surprise et scrute ce visage, effectivement familier.
Lui ?... Mais…
… Ce sourire ! Ah oui ! C’est son sourire !
Et l’éclat de ses yeux clairs… Oui. Oui !
C’est Lui. L’homme à la mouette.

Soudainement, dans les oreilles de Loarwenn résonnent les voix de marins au travail et des claquements de voiles ; elle sent sous ses pieds tanguer mollement un navire, et sur sa langue le goût salé des embruns.

Quinze ans plus tôt…
Embarqués, comme si souvent. Ses parents toujours en voyage…
Ingvar le Norvégien et Annavel la Bretonne, affamés de découvertes, épris de liberté, sans cesse happés par l’horizon suivant.
Et elle, enfant, dans les bagages, ravie de ces vacances perpétuelles.
Elle a sept ans.
La mer était calme ce jour-là, et sa mère l’avait laissée jouer seule sur le pont. Il faisait beau et chaud.
Loarwenn s’était cachée derrière un tonneau et elle comptait les animaux des nuages.
Et soudain… Elle avait entendu parler le langage de son père.
Curieuse, elle s’était approchée, sans bruit, comme une petite souris, et avait aperçu un mousse, accoudé au bastingage.
De haute stature, les cheveux bruns un peu longs et emmêlés, son visage, halé par le soleil et la mer, éclairé d’un franc sourire.
Une mouette était posée près de lui, et il essayait de l’attirer.
Loarwenn l’avait épié.
Presque immobile, il parlait à l’oiseau, d’une voix basse et apaisante, enjôleuse ; dans ce Norvégien paternel des secrets dans l’oreille et des contes qui amènent les beaux rêves.
Puis il avait sifflé ; un trille, doux comme le soupir d’une brise…
La mouette était venue instantanément picorer des miettes dans sa main. Le rire du mousse, alors, de joie et de victoire, avait fait s’envoler l’oiseau.
L'enfant Loarwenn avait été fascinée. "C’est un Mage des Oiseaux. Il connaît leur langage".
Elle avait essayé de l’imiter, ensuite, mais avec ses dents de devant manquantes, elle n’arrivait pas à siffler.


Et plus tard… Oui. J’avais oublié cet épisode de la rage de dents du bosco. J’avais été désignée pour le remplacer à la distribution d’eau, pour l’équipage. Etrange ! J’étais si jeune.
C’est Wibras qui m’a rappelé cela dans ses lettres.

Loarwenn pose la main sur son aumônière.
« (...) Vous aviez réussi le tour de force de remplacer le bosco pour la distribution de la ration d'eau à l'équipage pendant une journée. Avec tout le sérieux et la gravité que requérait la fonction. Mes camarades et moi défilions devant vous, notre bol à la main que vous remplissiez avec juste mesure. N'importe qui d'autre aurait reçu les traditionnelles bordées d'insultes au vu du peu prodigué. L'eau douce s'économise sur un navire. C'était exceptionnel, pendant ce jour où vous nous aviez rationné, mes camarades avaient oublié tous les jurons qui d'habitude accompagnaient la distribution. Ils étaient sales, cons et mal éduqués. Vous étiez une enfant, il est vrai, mais je connaissais mes compagnons ... Je n'ai plus jamais revécu la magie d'un tel moment.
Je vous avais dit merci en scandinave.
Votre père m'avait entendu. (...) »

Ingvar était allé trouver le jeune mousse, ravi de parler du Pays avec un compatriote, même bien plus jeune que lui.
Et ils avaient discuté, ri et chanté une grande partie de la nuit.
Loarwenn s’était finalement endormie la tête posée sur la table, en rêvant de mouettes qui lui apprenaient à siffler, et du sourire de son Homme à la mouette, éclairé par la lanterne.

Son père et lui avaient entamé ce soir là une amitié qui durait depuis, par pigeons interposés la plupart du temps, chacun voyageant à un bout du Monde.


La jeune femme reprend pied sur la terre ferme, sur les remparts de Rennes, face à un garde qui s’emmêle dans ses mots.
Son regard est profond. Son sourire encore plus.

Le temps peut bien souffler sur les existences… et marquer son passage…
Il ne fait que mettre à nu ce qui se cache tout au fond des coeurs.

Loarwenn incline la tête dans un salut formel. Son sourire est lumineux.

Vous ! Wibras Boravsen…
Je vous espérais.


Puis, se concentrant, elle murmure.
Et… Ecoutez… Suite à nos courriers, je vous ai raconté… Ce jour là… Votre mouette… Je me suis entraînée.
Elle commence à siffler, doucement.

Banshee aussitôt lève la tête, lâche le morceau de viande dont il s’appliquait à déchirer l’emballage d’un croc habile, et en un bond puissant est sur Wibras.
Le molosse se dresse souplement sur ses pattes de derrière, pose les antérieures sur les épaules de l’ancien mousse, le faisant chanceler dangereusement.
En deux baveux coups de langue appliqués, il débarbouille le grand homme.


Oh ! raté. Mon trille… Zut.

Le rire de Loarwenn, alors, fait s’envoler quelques pigeons, qui disparaissent, outrés, dans le ciel rennais.
Wibras a écrit:
Wibras s'essuie le visage en regardant rire la jeune fille."Et en plus elle est peste !" , sourit ...

Vous êtes comme votre père ! Jamais vu quelqu'un de plus inventif que lui pour jouer des tours aux autres.
Je me souviens de la seule fois où il a réussi à me vexer. Je lui parlais de projets de retour dans ma terre
natale, ici, en Bretagne, et de trouver un navire auquel j'aurai mis des voiles bleues pour qu'elle se confondent
avec le ciel. Ce à quoi il avait répondu que des voiles gris sombre seraient alors certainement plus adaptées.
Vous avez de ses nouvelles ?

et sourit un peu moins en voyant Banshee terminer de s'enfiler le premier morceau de viande.
Il prend sa besace et la pose sur un créneau.


Vous aviez faim !
Et vous devez être fatiguée ! Installez vous !

Wibras récupère le casque qui est maintenant un peu bosselé, et y prépare un petit feu pour faire cuire
l'autre morceau de viande.
Wibras a écrit:
Wibras, stupéfait, regarde le casque fondre, ce qui achève son sourire.

Ben çà alors ! Du plomb ! Ce fumier de Sarou m'a refilé un casque en plomb !!!

Wibras retrouve un sourire plutôt crispé, en regardant Loarwenn.

Je suis désolé ! Mais ne vous inquiétez pas, on va s'en sortir ! Dussé-je aller faire cuire cette brochette en enfer !!!
Loarwenn a écrit:
Mon père ? Oui, Ingvar va bien, il s'emporte toujours autant ! Quand il a su que la Bretagne était assaillie par les François, ma mère m'a écrit que ses hurlements de rage avaient manqué raccourcir l'existence de quelques marins... Il a toujours autant de coffre, mon père. Les années passent sur lui avec douceur.
Inventif ? Oui.
Loarwenn sourit.
Ils ont passé il y a peu le détroit de Gibraltar, Ils espèrent l'Afrique, mais les tempêtes en Méditerranée sont cruelles...

Loarwenn gronde Banshee.
Dis moi, glouton, si tu veux de la viande, cours plutôt grignoter quelques mollets de brigands...

Puis regarde le casque à barbecue fondre...
Détendue, elle demande à Wibras.

Que diriez-vous d'aller ramassez quelques fruits ? j'ai vu qu'il y a un superbe verger juste hors les murs...
Avec nos pains, si l'on trouve un morceau de fromage, nous pourrions faire une agréable dinette au bord de la Vilaine...
Loarwenn regarde Wibras en haussant un sourcil.
C'est bien ainsi que s'appelle la rivière qui longe Rennes ? Non ?
Iryah a écrit:
Epuisée, amaigrie, presque méconnaissable, la jeune femme avait passé tout ce siège à accomplir les besognes qu'on lui avait assignées, aidant les troupes par son sourire, quelques mots, distribuant ça et là vivres et réconfort.
Enfin... c'était fini... Avec un sourire sans joie, elle observa son petit paquetage, maigre et léger, avant de le poser sur ses épaules pour reprendre la route.

Enfin...
Breizh or Bro.

Comme une ombre, sans bruit, comme elle était venue, Iryah sortit discrètement et reprit la route pour regagner Saint-brieg.
Elle s'arrêta quelques instants pour se retourner, observant un échange de loin quelque part sur les remparts, jetant un dernier regard fier et ému sur ces murailles qui avaient été son chez-elle pendant si longtemps, et qui représentaient tant.


Kenavo Roazhon.
lorenz a écrit:
La route avait été longue. Plus que prévue. Mais elle ne regrettait pas le détour. Ce temps de marche seule lui avait permis de se poser quelques questions sur son avenir. De faire le point.

C'est donc l'esprit serein, mais éreintée par le chemin, que Lorenz entra dans Roazhon. Elle avait faim et soif, mais espérait plus que tout retrouver son fiancé. Les préparatifs du mariage se devaient d'être entamés car la cérémonie approchait rapidement.

Giwdull a écrit:
Après avoir vu leurs deux prisonnières être libérées, Giw s'écarte discrètement de la troupe, sans qu'aucun semble s'en apercevoir et décide de gagner les remparts défendus durant des semaines... D'un pas soutenu, la jeune femme gagne le pied des remparts, lève le nez pour voir si l'endroit où elle était souvent postée n'est pas occupé et sourit en constatant qu'il n'y a personne...

Grimpant sur les larges murailles, Giw sourit en regardant le vue qui s'offre à elle, familière et pourtant bien différente... Elle n'a vu ce paysage que peuplé de garnisons Françoises, de tentes et de fourmis s'agitant en tout sens... La campagne est tellement plus jolie rendue à elle même... S'asseyant contre un mur comme elle avait l'habitude de le faire, Giw regarde le paysage, perdue dans ses pensées...
Wibras a écrit:
Allons y ! Loarwenn, venez !

Ho ! Excusez nous Dame Giwdull, nous ne faisons que passer ! Bougez pas ! Bougez pas !
Wibras enjambe Dame Giwdull.
Paaaaardon ! N'ayez pas peur du chien, il m'a pas encore mordu, c'est un signe ! S'il n'y en a qu'un qu'il doit mordre
un jour, ce sera moi . Je ne sais pas pourquoi, c'est toujours sur moi que çà tombe.
Bonne fin de journée à vous !

Fais ... Wibras regarde Loarwenn et sourit. Fais attention dans l'escalier, il est traitre, je me suis déjà
vautré dedans ! Wibras rigole.

On va faire un détour par le centre.


Tiens ! Cà c'est l'échoppe d'Amalric de Brocéliande, je lui avais commandé une paire de braies, à 73 écus, qu'il a mise
sur le marché. Je l'ai trouvée à 73 écus et 50 deniers, mais quelqu'un me l'a raflée sous le nez.


Là, la taverne où j'ai rencontré Sarou, je t'en ai parlé dans une de mes lettres ! Wibras entre acheter du fromage.


Ha ben ! Là bas c'est Cheeraz ! Le soir, on buvait le coup à la victoire, sur les remparts en regardant les derniers
feux du camp françois.
Et elle, c'est Marquise66, je l'aime bien, elle est serviable. Quand je suis arrivé, tout au début à la maréchaussée
j'ai eu des petits soucis, j'ai pas arrété de l'embêter, toujours souriante. J'y retournais par plaisir, mais non,
jamais un mot plus haut que l'autre !


Voilà le verger ! Il est au bord de la Vilaine, oui quel drôle de nom pour une rivière !
Giwdull a écrit:
Sortie de ses pensées par un enjambement massif, Giw enroulée dans sa cape, sourit amusée et regarde l'équipage passer après l'avoir salué, comptant rester là un moment, perchée sur son mur à regarder la nuit tomber...

Peut-être retrouverait-elle les mêmes étoiles qu'à Fougères, près du verger... Elle a peu croisé Rag' aujourd'hui, la découverte de Rennes ayant vu les Fou-gerais s'éparpiller un peu partout... Les prochaines villes, moins grandes lui permettront peut-être de le retrouver un peu, et de partager avec lui autre chose qu'un délire taverneux de plus, même si elle apprécie grandement chaque instant passé en sa compagnie...

En tous cas, ce Tro qui a entre autres pour but de tous les détendre, a fort bien commencé... Les souvenirs de la journée, de ce réveil brutal pour apprendre que Guil et Isa étaient en prison, à l'arrivée des deux délinquantes, en passant par la course et l'attroupement devant la mairie font rire une Giw perchée sur les remparts...

Ce Tro promet d'être vraiment haut en couleurs et Giw s'en réjouit grandement, faisant largement confiance aux Foufous pour agrémenter le voyage d'une bonne dose de folie douce...

Heureuse que ce voyage ait enfin débuté, et bien débuté, la jeune femme sourit encore un peu plus en regardant droit devant elle, retombant peu à peu dans ses douces pensées...
Wibras a écrit:
Wibras remonte quatre à quatre l'étroit petit escalier dangereux, enjambe de nouveau Giwdull.

'Scusez moi Dame Giwdull, navré vraiment ! Oublié ma brochette sur un créneau !

Wibras fonce la récupérer et revient, s'arrète à quelques pas de Dame Giwdull, hésite, se rapproche du bord et évalue la hauteur du rempart.

Désolé Dame Giwdull, c'est vraiment trop haut pour ne pas vous déranger une fois de plus. Sincèrement désolé !

Wibras enjambe Dame Giwdull et disparait dans l'escalier.

Loarwenn ! Attendez ! C'était pas Banshee qui l'avait mangéééé ! C'est moiiiii !
Je veux dire c'est moi qu'il l'avait oubliééééé !
Wibras a écrit:
Banshee ? BANSHEE ?

Ha ! Te v'là !

Wibras, brochette à la main remonte sur les remparts.

Tu sais pas où est passée Loarwenn ?
... réponds pas surtout !
Bon on va l'attendre ici !

...

Tiens, en attendant, je vais faire ton éducation !

Wibras ramasse un morceau d'échelle françoise qui traine encore sur le rempart.
"Va bien falloir un jour nettoyer tout çà. Depuis le temps ... Et puis si ils reviennent
on pourra recommencer à se taper dessus dans de bonnes conditions, pas dans un dépotoir."

Bon, voilà, je lance le bout de bois là-bas, tu vas le récupérer et tu me le ramènes ! Ok ?
Pas trop compliqué, çà !?

Wibras lance la brochette.

Eeeet meeeeerde !
Banshee aux pieds ! Aux pieds !!!
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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:40

alain1251 a écrit:
C'etait la premiere fois que Alain revenait a Rennes depuis la declaration de la "treve" , et en cette triste journee de deuil , ses pas l'avait amene jusqu'aux remparts . Bien des souvenirs revenaient dans sa tete ...40 jours passes la...

Aristote , faites que tous ces gens , tous nos compagnons , qui sont tombes pour la Bretagne , aient leur place a vos cotes !
Faites que Charybde soit pour toujours avec vous !

Alain repartit en se disant :

S'il le faut je reviendrai , et je ne serai pas seul !

Bevet BREIZH !!!
Endelle a écrit:
Marchant et pensant Endele croisa Alain

-éh Alain tu vas où comme ça ? à la taverne? baaaah c'est juste une question hein! Tu sais où ça s'passe toi la cérémonie j'ai trouvé un endroit mais chui pô sûre ils ont l'air tellement sérieux et concentrés que j'ose po leur demander si c'est içi ou po !
Guilreine a écrit:
La Guil courrait partout. Elle grimpa quatre à quatre les marches qui menaient au sommet des remparts de la Capitale et profita du point de vue pour inspecter les alentours.

Rien. Presque personne. La ville entière quasiment vidée. Mais quel bonheur! Une envie de se jouer de la situation la taraudait.
Wibras a écrit:
Wibras regarde le chien de Loarwenn disparaitre dans l'escalier étroit et dangereux avec sa brochette
dans la gueule.
"Ce chien est complètement sauvage !!! Il a tout à apprendre." Puis entend
discuter les deux Rillettes qui sont, elles aussi, dans la panade.


Pour rendre hommage à Charybde ?
Vous voyez où se trouve la boutique d'Amalric de Brocéliande, mon chausseur ? Bon vous passez
devant, en direction de la Marée Basse, la taverne d'Amalric de Brocéliande. De là vous suivez
Amalric de Brocéliande jusqu'à la prévoté. A la prévoté, tournez à droite à la deuxième, une fois à gauche,
tout droit sur une centaine de mètres et c'est à gauche. Pouvez pas vous tromper ... sauf si Amalric de
Brocéliande était bourré en sortant de la Marée basse.
Pour mes chausses, il m'a fait deux fois le pied droit ...
Bonne chance !
Ah oui, faites gaffe dans l'escalier, il est étroit et dangereux.
Guilreine a écrit:
Boum badaboum. La Guil se retrouve face à des personnes bien présentes. Pas encore ce soir qu'elle pourra courir les ruelles tranquilos!

Les saluant d'un sourire joyeux, elle passe son chemin en se disant qu'elle leur payera bien un verre plus tard. Pour l'instant, son panier est à remplir et elle a sa jolie prune à retrouver.
Giwdull a écrit:
Au retour un peu précipité de ce Tro, les jours de marche se sont succédés sans répit et c'est avec plaisir que la Majorette profite de cette halte un peu plus longue à Rennes, pour flâner, se reposer, rêvasser, soupirer...

Comme la fois précédente, ses pas la mènent au pieds des remparts... Touriste en voyage et détendue, la jeune femme sourit en montant paisiblement les marches, encombrée par ses jupes, regrettant ses bonnes braies, moins jolies, mais tellement plus pratiques...

La vie est pleine de rebondissements, de chutes et de formidables surprises. Giw une fois sur les remparts, flâne en passant le bout des doigts sur les pierres, avant de s'arrêter un instant en souriant face au soleil qui décline tranquillement...
Wibras a écrit:
Tiens ! Des Folles-geraises en Tro Breizh partiel !
Trés cosmopolite Rennes !

Wibras répond au sourire de la première et admire l'aisance avec laquelle la deuxième gravit, en jupe, l'escalier
étroit et dangereux. Il lui semble reconnaitre la patte du tailleur.


Ne sont-ce point des jupes de chez Amalric de Brocéliande ?
Giwdull a écrit:
Amusée par la présence de celui qui l'a déjà enjambée sur les remparts à l'aller, Giw sourit en se rendant compte que la Guil est là aussi...

Très cosmopolite Rennes !
Mais n'est-ce pas là ce qui fait tout son charme?

Et non Monsieur, Messire Almaric n'est en rien dans la création de ces jupes qui ne viennent pas de la capitale, mais directement de mon atelier Fou-gerais. Je suis extrêmement flattée que vous ayez pu croire le contraire^^

Un regard à Guil, à sa tenue pourtant bien banale et Giw meurt d'envie de rire, sans trop savoir pourquoi... La Fofolle-attitude pour sûr Razz
Guilreine a écrit:
Râleuse la bouille. Surtout après s'être faite prendre en délit d'pestouillerie par le Monsieur.

Mais euh...elle est très bien ma mini jupe! Embarassed

Discrète tentative de révérence polie à Wibras en tirant sur sa chemise de tout les cotés et la Guil lance un tit regard à sa Minussette. Coup d'oeil de louve à louve qui veut dire que le festin va commencer et qu'elles doivent se séparer. Pas de rendez vous, elle se retrouveront bien plus tard, au hasard d'une ruelle, au tit bonheur la chance.
Wibras a écrit:
Oui, bien sûr, votre jupe est ravissante aussi ! Elle vient de chez Giwdull ?

Wibras réalise qu'il est en train de discuter chiffon avec ces dames." Ressaisis toi, Wib, ressaisis toi !
Tu te ramollis ! Il regarde vers l'est, espérant un retour des François.
Giwdull a écrit:
Voyant dans l'air de Guil un niveau de "Pestouillerie" des plus élevés, Giw sourit à son amie après un regard à son panier, comprend que la soirée tripot-étendoir n'est pas loin...

Sans que personne n'ait eu le temps de comprendre, Tornadette et ses provisions disparaissent et continuent leur ronde pestouille à travers les rues de la Capitale si bien que le Sieur Wibras s'adresse au courant d'air créé par ce départ...


Rapide la donzelle! Pour répondre à sa place, sa chemise à tout faire vient bien de chez moâ, on reconnaît la griffe hein?

Amusée par ses bêtises, et un sujet aussi passionnant que leurs guenilles, Giw sent le virus de la pestouillerie grimper d'un cran, et sourit...
Je vais vous laisser avant que les chiffons ne nous endorment tous deux^^
La bonne soirée! Au plaisir d'un autre Tro partiel!

Faisant prestement le tour des remparts pour redrescendre plus près du verger, la Majorette ne se défait pas de son sourire, amusée et rejouie par tout ces temps-ci...
Wibras a écrit:
Wibras avait eu un peu de mal ce matin, mais il est vrai que dormir sur le pavage d'une ruelle c'est pas confortable.
Pas confortable du tout. Mais bon, y'avait pas eu moyen de faire autrement.
La fête qu'avait donné Slapounette à la Marée Basse puis à l'Annexe pour sa ... son ... je sais plus, enfin, peu importe,
s'était terminée là.


Slapleroy offre une tournée générale !
Slapleroy offre une tournée générale !
Slapleroy offre une tournée générale !
...

Sacrée Slap !

Il s'était renversé sur le coté et elle était apparu à son regard à quelques mètres de lui. Elle n'était pas allée loin
non plus. Elle gisait sur le dos, livide, les yeux grands ouverts, fixant un coin de ciel entre deux maisons.


Slap ?

Puis il avait rampé vers sa cousine ...

Slap ??

... jusqu'à la toucher ...

Slap ???

... et sentir la froideur mortelle de sa joue sur le dos de sa main.

Slap, ma Slapounette.
zootv a écrit:
Fillote, ma fillote... mais que t'est-il arrivé.
Je te perds comme cela du jour au lendemain, du sourire aux larmes, le pas est franchi. Crying or Very sad

Tu vas manquer au paysage Breton mais aussi à tout Brest avant même d'avoir pu achever tes fonctions.

Un vide s'installe et ton parfum disparait. Crying or Very sad
Wibras a écrit:
On fit un cercueil avec des planches de tonneau à chouchenn.
Wibras a écrit:
Wibras s'assure encore une fois des liens qui maintiennent le cercueil de Slapleroy, Dame de La Gaubretière,
sur la petite carriole, trainée par une anesse, qui va l'emmener jusqu'à Brest, au caveau familial.

Une lance de rage et d'impuissance lui traverse les tempes.


"La malédiction des Borav, la malédiction des Borav !"

Aprés avoir repoussé l'idée de s'installer sur l'animal ...
"Ca va encore déclencher une cata ou la grosse rigolade."
... il saisit la bride, passe les remparts et entraine l'attelage en direction de l'ouest.
Loarwenn a écrit:
At-ten-dez !!!!!!!!

Loarwenn apparait à la porte de la Cité, Banshee a ses côtés. Quelque mèches décoiffées par sa course folle encadrent un visage rosi par l'effort.
Wibras s'est retourné vers les cris et a stoppé sa carriole.

Quelques minutes et Loarwenn est près de lui. Elle se penche en avant, essaye de reprendre sa respiration.


La... mouet-te... J'ai... eu... je viens... aussi...
Pas question... partir tout seul... Non...

Le souffle de la jeune femme s'apaise.
Je vais avec vous jusqu'à Brest inhumer votre cousine Slapleroy dans le caveau de la famille Borav.

Loarwenn serre doucement le bras de Wibras.
Je suis tellement bouleversée... Quelle cruauté, quelle perte... Il n'y a pas de mots.
Je suis avec vous.
Wibras a écrit:
Il s'arréta net. Mais pas l'attelage, qui poussa encore Wibras sur quelques mètres avant que Loarwenn le rejoigne.

Ce ne va pas être un voyage trés gai, vous savez ? J'ai ... J'ai hésité à vous en parler eeeeeet ..., heu, en fait je suis
heureux que vous vous joigniez à moi ...

Wibras ne bougeait plus et surtout pas le bras.
Nous allons partir vers Brest ... vers l'ouest, je veux dire, parceque les Borav sont à l'ouest ... non, pardon, les Borav sont à Brest.
Voilà.




Loarwenn et Wibras cheminent maintenant depuis un moment dans la direction du soleil couchant quand ...

Zut ! Le cercueil !!
Wibras retourne vers Rennes en courant.
Bougez pas ! Je reviens !
Wibras a écrit:
Wibras, qui vient d'obtenir la citoyenneté bretonne, , monte, en roulant des mécaniques,
le petit escalier étroit et dangereux qui mène sur les remparts.
Arrivé en haut, hautain, il toise du regard...


Zut ! Personne !
Y'a quelqu'un ?
Tant pis, allons voir à la cantine !

Wibras descend, en roulant des mécaniques, le petit escalier ...
Wibras a écrit:
... et maintenant Seigneur de la Gaubretière !

Wibras se lance dans une rondade demi tour et double salto avant, enchaine avec un saut perilleux arrière,
un deuxième saut, un troisième, ...passe au dessus du parapet parcequ'il a mal évalué sa distance et se réceptionne
dix mètres plus bas dans les douves .
jean_cotard a écrit:
Jehan faisait une ronde dans la ville, quand il vit l'escalier qui mène aux remparts. Il emprunta avec précaution le serpent de pierre tant il était abrupt. Une fois là haut il put à loisir observer les environs de Rennes et la qualité des constructions bretonnes. Le parapet était suffisament important pour accueillir plusieurs hommes dans sa largeur ou pour y manier une épée batarde avec la place destinée à un vieux titan grec. Comme il ne possédait pas ce genre d'instrument il prit un parchemin et une plume et entreprit de dessiner le paysage.
Sa concentration se faisait plus précise quand son attention fut distraite par un bruit curieux venant d'en bas. Il se retourna vers la ville et n'y vit rien d'alarmant ; alors, seulement il se pencha par dessus les remparts pour observer... un crapaud dans la fange ?
Quelque korrigan farceur caché dans un fourré ?
Non...
Un homme nageait ou plutôt dansait près de la rive. Etait-il saoul ou sa chûte l'avait rendu benêt ?
Sa fonction lui commandait tout de même de s'inquiéter de la présence du bougre :

hôlà ! Du bas ! Vous avez raté un créneau ?
Wibras a écrit:
Wibras s'extirpe de l'eau des douves, fait quelques pas, s'assied soudain et enlève fébrilement une chausse.
Il la vide et trouve dans l'herbe une anguille qu'il remet à l'eau. Puis il s'entend héler du haut des remparts
et lève le nez pour apercevoir en contre-jour un quidam qui semble l'observer.


Non, non ! J'essayai juste d'éprouver la sensation que connait un françois qui aimerait visiter Rennes.
Pure curiosité intellectuelle !


Wibras remet sa chausse.

Zut alors des chausses de chez Amalric de Brocéliande, j'espère qu'elles sont pas nases !

et regarde de nouveau son interlocuteur.

Je m'appelle Wibras !
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marquise66

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[Rp] Sur les remparts de Rennes... Empty
MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:42

jean_cotard a écrit:
C'était pour lui qu'il disait cela ?
D'accord, Jehan, était taillé comme un épouvantail malingre et ne ressemblait en rien aux rudes guerriers bretons, mais quand même.
Mon accent françois certainement m'aura trahi, se dit-il.
Puis sur le ton de la plasanterie, il renchérit...

Ah non, mon cher !
la véritable expérience serait de faire le même saut, lardé de métal ; n'oubliez pas que, même ainsi, un françois peut tenir une trés longue apnée, ce sont des gens qui ne manquent pas d'air !
Regardez bien par devers-vous ; d'ici, je vois, deux, trois conccurents qui joutent encore au fond de la douve !
Au fait ! Je me nomme Jehan. Enchanté !
ToYaNe a écrit:
Venant juste du verger, le jeune lieutenant décida de venir faire un tour sur les remparts. Arrivé tout en haut, il regarda en face de lui, au loin, puis commença sa marche sur les murs de Rennes. Il rencontra biensûr les maréchaux responsable de la surveillance de Rennes. Il les salua et discuta quelques minutes avec certains. Puis descendit quelques pas plus loin pour se diriger vers l'église ensuite.
jean_cotard a écrit:
Jehan vit passer le jeune et fier Lieutenant de Rennes. Il avait belle allure !
Jehan lui, avait pour seule distinction une hermine de métal qui rappelait à tous sa fonction à la maréchaussée.
Il n'avait pas l'apparence d'un guerrier, loin s'en faut ! Ancien procureur en cours d'église à la Sorbonne, il paraissait plus pour un intellectuel fatiguant que pour un fringuant capitaine.
Le lieutenant, cependant, s'arrêta et s'entretint avec chacun des adjoints de la maréchaussée qui accompagnait Jehan. les seuls mots qui échappèrent à Jehan furent ceux-ci :

Lieutenant ! Salutations, mon lieutenant ! Tout en le saluant cordialement. Donc...
Puis la discussion prit fin sur des saluts chaleureux.
Jehan s'inquiétait tout de même de ce que le sire Wibras continuait à gigoter benoîtement trempé comme une miche de pain à peine sortie de la soupe...
Neru a écrit:
Arrivant en haut des remparts, Neru était plongé dans ses pensées.
Il était dans son monde.
Ne faisant attention à personne, il continuait de marcher le long des remparts.
Arrivé au point le plus haut, le jeune homme s'arrêta.
Sourplombant l'horison, Neru s'installa à son aise.
Il avait l'habitude de venir à cet endroit il n'y a pas si longtemps.
Les heures passèrent mais Neru ne les voyait point.
Le calme règnait, il était si bien et si tranquille...
Wibras a écrit:
Enchanté de même, Jehan, deux secondes, je remonte, çà évitera de nous égosiller !!!

Dégoulinant, Wibras se lève et part vers la grande porte en faisant "floc, floc" à chaque pas. Soudain s'arrête
et aperçoit, au loin, la Garde Grand Ducale et deux carrosses qui filent au galop vers l'est ... suivis par Banshee !


Bonne route, Loa ! ... et reviens nous ... vite.

Poterne passée, il attaque le petit escalier, croise à mi-hauteur la patrouille de maréchaux ...

Tiens, salut les gars ! Ca va ? ... pardon, pardon, ... oui il est vraiment étroit et dangereux ce petit escalier,
... pardon, ouuups ! Attention, ça a failli, là !! On a eu chaud ... pardon ...

... rejoint son interlocuteur et lui serre la main:

Demat Jehan !
Je ne vous ai jamais rencontré à Rennes !?
Ooooooh, mais vous peignez ? Vous êtes un artiste ? Moi aussi j'aurai voulu être un artiiiste pour pouvoir
faire mon numérooo. Mais bon, voilà, la vie est comme çà ! C'est magnifique, dites voir !
Oh la la, c'est exactement la vue qu'on a d'ici ! En peignant quelques tentes au loin vous pourriez
même reconstituer une scène de guerre qu'on a vécu ici même, y'a pas si longtemps ... et puis à y réfléchir
c'est dans l'autre sens qu'il y avait les plus belles choses à immortaliser, vous allez sur la colline et vous
peignez les remparts pendant un assaut françois. C'est rigolo vous pourriez me peindre dans la bagarre en
petit dans un coin. Si ! ça se fait, pour des amis ou des donateurs qu'on veut honorer. Je vous dit çà
mais je sais pas encore si nous serons amis.
En fait, j'ai toujours révé de me voir en peinture.
Si un jour j'ai assez d'écus ... pour l'heure, c'est pas le bol, j'ai éclaté ma grande échelle et faut que j'en
rachète une, alors adieu veaux, vaches, peintures et braies de chez Amalric de Brocéliande ...
si un jour j'ai assez d'écus, je m'offrirai en peinture. J'y ai déjà réfléchi, je me verrai bien en capitaine de
la marine ! En costume mauve et chapeau à plumes rouge, une longue-vue à la main, et derrière moi, la mer
avec un vaisseau qui file sur les vagues, toutes voiles dehors, vers l'horizon !
Pas mal, non ?!
jean_cotard a écrit:
L'homme était prolixe... amusant et drôle. Mais Jehan fut convaincu qu'il ne faisait pas bon être françois, quand tantôt leurs échelles tentèrent, sans succès, de passer les puissantes murailles et que des gars comme lui veillaient jalousement sur la liberté et l'indépendance bretonne.
Il lui sourit tout en réflechissant...

En costume mauve et chapeau à plumes rouge, une longue-vue à la main, et derrière vous, la mer avec un vaisseau qui file sur les vagues, toutes voiles dehors, vers l'horizon ?
Mais oui !
Ce serait parfait pour vous...
Ad Hoc, en fait.
jean_cotard a écrit:
Jehan riait encore de sa saillie drolatique, finalement assez faible… et puis d’autres vinrent s’entrechoquer. Dans un hoquet, il dit à Wibras :
La proue du navire pourrait porter ces drôles de têtes des reptiles mythiques qui ornèrent naguère les drakkars vikings ? Ne serait-ce pas idoine ?
Il riait de plus belle et s’appuya sur les créneaux du rempart, observant les douves, puis la plaine.
Là il vit partir Dame Lusiana de Dénéré qui chevauchait prestement vers la résidence du Grand Duc Gomoz. Elle atteignait maintenant l’entrée du palais, où déjà stationnait la charrette qui y avait mené l’abbesse Verty.
Jehan songea ;
les rumeurs seraient donc vraies ? Un grand malheur s’est abattu sur le Palais.
Que Dieu les protège. Que Pythagore les protège tous…

Alors commença une prière muette...
murmurée,
à peine un souffle...
...dans une langue inconnue.
lusiana a écrit:
La nuit était tombée depuis longtemps. Prime allait bientot sonner. Le crieur de rue battait le pavé en donnant l'heure.

Il est trois heures bonne gens de Rennes! Dormez ou priez!

Trois heures! Elle soupira. Elle n'avait pu entrer dans la chambre de la Reyne. Et la nouvelle que lui avait annoncé Cirleh l'avait assomée. Elle avait passé quelques heures tantot plantée devant la porte definitivement fermée, tantot à faire les cents pas dans le couloir, tantot assise le long d'un mur à attendre, attendre, toujours attendre.

On lui avait apporter une soupe qu'elle s'etait efforcée d'avaler. Et son manege avait repris, la porte, les cents pas, le mur, les soupirs...

Elle s'etait levée d'un bond. Elle etouffait. Elle avait besoin de prendre l'air. Elle etait sortie du chateau, et s'en etait venue sur la muraille.

Regardant dans le fond de la nuit, elle devinait les bois, les prés, la Vilaine qui coulait en contre bas s'en allant vers la mer au sud. Elle devinait les village et les hameaux où les gens dormaient du sommeil des justes. Elle devinait ces gens qu'elle visitait regulierement. Elle devinait les etables et les granges gorgé de foin. Elle devinait les routes...

La lune brillait de son croissant d'argent, et le vent soulevait les meches de cheveux qui s'etaient echappées de ses nattes retenues en chignon. De l'air... Elle respirait. Elle pouvait enfin respirer. La nuit l'entourait, l'avait avalée alors qu'elle etait appuyée sur la muraille au dessus des douve. Elle n'etait plus qu'une ombre parmi les ombres.
Oui... Cela faisait du bien de ne plus etre qu'une ombre.

Ses pensées la ramenerent quelques mois auparavant, où dans son innocence d'erudite à peine sortie de l'adolescence elle croyait que la vie s'ouvrait devant elle. Elle s'etait laissée emportée par les douceurs qu'on lui avait fait connaitre, la joie d'avoir trouvé des gens qui l'avaient accueillie, le bonheur de rencontrer son pere, puis sa mere et sa soeur, le bonheur de s'etre liée d'amité avec des gens qu'elle admirait tant à son arrivée. Elle etait restée fort longtemps etonnée qu'on puisse l'accepter ainsi, que tant de nobles personnes puissent lui accorder leur affection, leur amitiés et meme leur estime. Elle s'etait laissée etourdir par le bonheur qui avait ete le sien durant les premiers temps de son installation en ville. Elle s'etait laissée etourdir par l'estime qu'on lui portait et sa notoriété nouvelle. Elle en avait vite gravi les echellons. Trop vite peut-etre. Trop vite oui.

Prends ce que tu veux, mais paie le. Avait-on coutume de lui dire lorsqu'elle etait enfant. Il en va de la vie.

Et le malheur s'etait abattu... Par quoi avait-ce commencé? Elle ne s'en souvenait plus tres bien. L'avait-elle vraiment vu venir? Quels avaient ete les signes pour l'avertir qu'elle avait assez pris compte tenu du prix qu'elle etait capable de supporter? Elle n'avait rien vu venir. Elle n'avait sur s'arreter de prendre ce qu'on lui offrait.

Et puis, il y eu un coup porté, puis deux, et encore un. Des morts qui l'avaient touchée de plus ou moins pret, un dechirement qu'elle avait cru raccomodé. Ce ne fut que pour plus en souffrir quelques jours plus tard. Les soucis, sans cesses accumulés, qui arrivaient par cinq ou dix à peine avait-elle le temps d'en resoudre un. Et maintenant, encore une fois, un dechirement qui se soldait par la mort d'un etre cher, et l'abandon de la raison d'un autre.

Respirer... il lui fallait respirer, reprendre son souffle dans la course de la vie, pour ne pas tomber le coeur asphixié par la souffrance. Respirer l'air de la nuit, à defaut de pouvoir empecher son coeur de se noyer dans le froid et la glace qui menaçaient en cette nuit d'été.
Ses mains carressaient la pierre, presque malgré elle. Elle repensa alors aux heures qu'elle avait passé durant le printemps à monter la garde, à scruter les feux du camp françoys qui les assiegeait. Il y avait à ce moment là un etre cher entre tous qui lui aussi faisait son devoir, qui la soutenait, dont elle sentait la presence à chaque instant, meme quand il n'etait pas pres d'elle.

Et aujourd'hui? Que restait-il de tout cela? Plus rien ou presque... tout se lezardait, vacillait et s'ecroulait autour d'elle. Elle avait perdu toute innocence, toute illusion. Elle avait perdu ses reves. Avait-elle encore l'espoir? Elle en doutait.

Elle regarda en bas. L'eau noire des douves refletait la lune. Qu'il eut ete facile de sauter. Personne n'etait là pour la retenir. Personne, et rien. Pas meme une épaule où elle aurait pu s'abandonner et pleurer.

Elle posa sa joue contre la pierre rude et froide d'un creneau, comme on peut se blottir contre le poitrail puissant et securisant d'un pere, d'un frere ou d'un mari. Et elle laissa aller ses larmes, silencieuses, lancinantes comme une douleur sourde et persistante. Elle pouvait se laisser aller, s'oublier dans la nuit, s'oublier dans ses peines, s'abandonner à ses chagrins, ne plus croire aux reves, ne plus rien esperer des sourires. Cela faisait trop mal d'esperer ce qu'on vous enleverait de toute manier tot ou tard. Surtout, surtout, ne plus jamais laisser battre son coeur trop vite, ne pas le laisser s'envoler avant qu'il ne soit trop tard... En avait-elle la force, l'aurait-elle si l'instant se presentait à nouveau? Une image de l'apres diné lui vint à l'esprit. Elle voulut la chasser aussitot. Mais elle n'y parvint pas. Un sourire et des manieres galantes. S'était-elle à nouveau laisser prendre? N'etait-il deja pas trop tard?
Un noeud vint lui torturer les entrailles. Se detacher, et vite. Pour ne pas souffrir encore? Ou bien accepter, ne rien laisser paraitre, et souffrir en silence? N'avait-elle d'autre choix qu'entre la souffrance et la souffrance?

Prends ce que tu veux. Mais paie le. Il ne fallait donc plus rien prendre pour ne plus avoir à payer. Prime venait de sonner...
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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:42

jean_cotard a écrit:
La nuit était bien avancée. Killdragon vint réveiller Jehan pour qu’il prenne son tour de garde, comme il le lui avait demandé. Le second tour était le plus pénible. Il coupait la nuit en deux. Jehan ne concevait pas que cette pénibilité puisse incomber à des simples soldats. C’était le rôle des chefs que de se coltiner les tâches les plus galères.
- Chef ! C’est l’heure…
Les yeux encore embués Jehan déplia son long corps osseux et quitta ce que le prévôt des maréchaux, Isaïyl de Kermarec, aurait appelé une couche, de ce qui était le poste de garde à l’entrée des remparts de Rennes. Mais le bois brut et les murs épais rappelaient étrangement à Jehan les geôles fétides du palais de Vincennes.
- Merci, Killdragon, tu peux aller te reposer. Rien à signaler ?
- Non chef ! Ah si… un françois est en bas, enchaîné. Il dit vouloir te voir. Mais je ne comprends pas ce qu’il dit. Ces françois et leur charabia…
- Merci, va te coucher maintenant. Et l’homme prit la place de Jehan.
Le maréchal se leva, fit quelques ablutions, but un verre d’eau. Puis un autre. La bière et le chouchen font une alchimie étrange… Jehan avait passé un bon moment avec le Lieutenant de police ToYaNe, mais avait abusé des deux boissons… Une armée de farfadets taquins s’échinait, par vagues successives d’assauts enchaînés sans répit, de pousser hors de leurs orbites les yeux du maréchal. Comment ces petits monstres étaient subtilement entrés dans sa tête, Jehan n’aurait su le dire ; mais ils en faisaient le siège avec la même volonté de carnage que la horde d’or du Khan Tokhtamysh quand elle mit en ruine la cité moscovite.
Quand son équilibre précaire se stabilisa un peu, Jehan descendit voir de quoi il retournait. A peine entré, le françois lui tint ce discours :

- Ah ben c’est pô trop tôt ! Ton archer m’a alpagué y a des plombes sans que je puisse mettre les adjas. Il est rude en atout le gaillard ! Bon j’allais pas me bigorner dans l’heure alors j’ai poireauté et…
- Fermes-la ! Tu chantes comme un pipelet ! T’es pas dans un rade, pégreleu. Jehan détacha l’homme. T’es à Rennes dans un poste de garde. Une chance qu’il t’aie pas lardé pauvre cave. La frontière est fermée, et c’est l’état de guerre ici…
L’homme accusa le coup. Puis :
- Dis t’as rien à briffer, j’ai les crocs… et une mousse, parce qu’à l’odeur tu pionarde grave Le regardant… Tu fais partie de la rousse ? Put*** t’as pas le kébour, mais t’as fière allure ! Si les gars te voyaient… Et il rit !
Ouais, si les gars me voyaient… songea Jehan. Comment l’expliquerait-il aux coquillards ?
- Bon, montes un instant avec moi sur les murailles ; ici, c’est pas le lieu pour palabrer.
Une fois en haut, jehan lui dit :
- Tu vois la bicoque là-bas, c’est la mienne. Tu te poses, tu baffres et tu mouftes pas. Demain dès l’aube je veux que tu t’esbigne. C’est clair ? Oh ! Lavedu tu m’entends ?
L’homme n’écoutait à priori pas ; il regardait avec une concupiscence à peine déguisée, une forme au loin sur les remparts, prés du château.
- T’as vu la gisquette là-bas, tu crois qu’elle asperge, parce que je me dégorgerais bien.
- Tu m’as écouté au moins ? Jehan se retourna vers la forme, mais à cette distance et dans la nuit il eut du mal à identifier l’individu. Une femme, certainement… mieux valait ne pas trop s'approcher du chateau. Un sombre rumeur balayait les rues de Rennes.
Pauvre c**. Tu iras à Tours dès demain. Oh ! Tu m’entends ?
Au loin, le crieur de rue battait le pavé en donnant l'heure.
estafette a écrit:
Madré ! Avec sa mine de bourgeois bien mis, il ressemblait plus à rien ce Cotard ! Arnaud s'en voudrait aprés coup, mais le geste fut un réflexe...
J’entends le bavard. Tu vois Cotard. Je t’aime bien alors je vas pas te crounir tout de suite. Et puis je suis à ton service parce que je te dois deux, trois vies, je sais plus. Maintenant je t’en dois une de moins. Pigé ?! J’irais à Tours, voir ton gars…
Alors seulement l’homme ôta la dague qu’il avait, appuyée, sur le foie de Cotard.
Tu ramollis Cotard. Tu ramollis.
Puis il s’en alla, dans la direction que lui avait indiqué Jehan.
jean_cotard a écrit:
Arnaud était un brave garçon, pas très à l’aise en société, mais le cœur sur la main. Oui, Cotard avait bien changé depuis la cour des miracles, et il eut été difficile d’expliquer en quoi à un couteau des coquillards. La prison, son retour sur ses terres ancestrales, la mort de sa promise… tout avait conduit Cotard à envisager la vie sous un autre aspect, sous un angle nouveau. Son cœur était sec, et des mois durant il avait cherché un sens à ce chaos. Jusqu’à ce qu’il rencontre son maître… qui lui enseigna ce savoir qu’il avait si longtemps attendu.
Désormais il vouerait sa vie à Dieu.
Il avait reçu un courrier du directeur de l’école de Rennes qui l’invitait en Bretagne.
D’ailleurs où était-il celui-là ?
L’école ressemblait plus à une ruine de Delphes qu’à une fière institution bretonnante et moderne…
Jehan retournerait sous peu dans ce "sanctuaire" du savoir…
killdragon a écrit:
Killdragon marchait d'un pas assuré le long des remparts de la ville. Il se disait que l'ironie du sort l'avait amené à travailler deux jours pour la maraichaussée et qu'il rempilait en tant que milicien.
A dire vrai, il y trouvait beaucoup de plaisir, parce qu'il avait enfin l'impression de servir Rennes à qui il devait tout.
Il croisa Jehan Cotard pour qui il avait beaucoup d'estime, et le salua d'un geste militaire, tout en lui souriant:

Bonjour Chef, toujours fidèle au poste!
jean_cotard a écrit:
Rigoureux, bon soldat, fier rennais, et comme l'avait si bien dit Arnaud, rude gaillard. Jehan avait beaucoup d'estime pour ce jeune homme dont l'investissement était sans faille. Il aurait voulu faire une sieste, mais prit le temps d'aller saluer celui avec qui il avait oeuvré cette semaine.
Salut Killdragon ! Et voilà que le français reprenait le dessus.
Pardon, je voulais dire : Démat !
Content de voir que tu arpente maintenant la grande halle de Rennes.
N'oublies pas d'aller faire ta présentation un peu plus haut, les rennais seront, je le crois, contents de faire ta connaissance...
Jehan, patienta, laissant à son partenaire d'hier le temps de lui donnait une réponse, s'il le voulait bien...
killdragon a écrit:
Killdragon était fier d'avoir l'approbation de Jehan Cotard, car il le connaissait de réputation, et il avait pu vérifier par lui-même qu'il était un homme de valeur qui honorait la Bretagne par sa grandeur d'âme et son courage. Décidément, Killdragon appréciait de travailler pour la maréchaussée, son seul regret était qu'il ne servait pas en ce jour sous les ordres de Jehan Cotard. Il prit une posture martiale et répondit sûr de lui:

Demat Messire Cotard, c'est toujours un plaisir que de vous rencontrer sur cette belle muraille de Rennes. Comment allez-vous aujourd'hui?Vous me semblez fatigué. J'imagine que la nuit a dû être fraîche, une fois de plus...

Killdragon regarda les traits tirés de Jehan Cotard en se disant que ce dernier était vraiment un modèle à suivre pour lui...
jean_cotard a écrit:
Jehan travaillait depuis près d'une semaine à la maréchaussée. Plusieurs fiers bretons avaient travaillé avec lui ; plus que sous ses ordres. Killdragon, Lambéron et Midobob étaient de ceux-là. Et à chaque fois c'était un plaisir de rencontrer de nouvelles têtes et de sentir que la fraternité bretonne n'était pas vide de sens.
Il y avait en Bretagne, un élan qui s'était perdu peu à peu dans les royaumes, mais qui restait bien vivant sur cette terre riche de ses femmes et de ses hommes. Une terre qui boit sans cesse le sang de ses filles et fils, donne des fruits plus riches. Le déclin du Royaume de France était ici bien visible, comme l'image inverse que Bretagne aurait reçu d'elle dans un miroir.

Oui, mon brave, les nuits sont trés longues ; mais surtout trés froides en regard de celles de mon enfance. Allons les remparts sont surs, les hommes veillent.
Allons vider quelques chopines ! Nous le méritons bien !

Il posa sa main sur l'épaule du rude gaillard.
Et toi,en chemin, dis-moi donc d'où tu viens ?
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:42

killdragon a écrit:
Killdragon se sentait honoré d'un tel geste, et tout en accompagnant Jehan il commença à lui conter sa triste histoire, puis se ravissant, il s'exclama:

Qu'importe messire Cotard, tout cela n'est qu'histoire ancienne, ce qui compte à ce jour, c'est que je suis Breton avant tout et fier de l'être, et que je suis prêt à me sacrifier pour cette magnifique terre. Quoiqu'il en soit allons boire en taverne, nous y serons mieux pour discuter...[/i]
jean_cotard a écrit:
Si jeune et déjà sur de lui. Jehan lui sourit. Il enviait un homme qui, natif de ces terres pouvait se dire breton légitimement.
Oui Killdragon avait raison. L'important c'est d'être à ce qu'on fait.
Il descendirent l'escalier raide... où était-elle cette taverne ?
lusiana a écrit:
La fenetre ouverte de sa chambre avait fait entrer un peu de cette brise legere et fraiche qui suit une pluie dilluvienne d'orage. La soirée avait ete moite et lourde, etouffante. Et l'orage etait venu raffraichir l'atmosphere pesante.

L'apothicaire avait passé la soirée à mettre ses dossiers à jour. Tout etait calme dans l'officine. Elle entendit au loin le crieur qui avait repris sa ronde de nuit. La chandelle etait presque consumée. Elle avait etiré ses bras. Elle avait besoin de bouger. Il faisait bon. Il lui vint l'envie de se degourdir les jambes. Les remparts... il devait y faire bon s'y rendre par cette nuit d'été.
Elle enfila alors prestement sa fine cote de maille par dessus sa chemise et son jupons dont elle remonta un pan dans la ceinture par dessus sa clamyde pour etre plus à son aise. Elle sangla ses jambieres et pris son fauchon qu'elle attacha à son coté gauche.

L'apothicaire sortit et remonta la rue vers la Porte Mordelaise au pied de la cathédrale.

Les portes de la ville avaient été fermée quelques heures plus tot. Elles ne rouvriraient qu'aux premieres lueurs de l'aube. Deja, des gens etant arrivés trop tard pour entrer en ville, s'etaient installé dans la plaine pres des douves pour attendre l'ouverture des portes. Il convenait d'etre vigilant. Il n'etait pas rare que des rixes eclatent parmis eux, l'acool aidant. Les deux veilleurs de la Porte Mordelaise n'étaient pas hommes qu'on aurait pu prendre à defaut. Et ils avaient à l'oeil ces campements de fortunes qui se montaient regulierement le soir. Sergent des eperviers, elle avait du elle aussi veiller au grain durant la guerre. Apres les avoir salué les deux veilleurs, elle se dirigea vers la passerelle de bois qui enjambait la Vilaine. Elle continua sa promenade vers le sud de la muraille qui s'en tournait alors vers l'est, vers le Champ Dolent. Les betes y etaient deja arrivée, attendant que le couteau du boucher fasse son office le lendemain. Puis, elle respira les effluves quelque peu nauséabonde du quartie de la Parcheminerie, où les taneurs et les artisants des peaux avaient leurs ateliers et leurs echoppes.

Chaque zone de la ville etait dediée à une corporation, chaque rue, chaque quartier correspondait à un corp de metier. Au Pont des Loges, par exemple, elle savait que les tisserands et les tailleurs revaient de nouvelles draperie et de nouvelles soies. Et tant d'autre quartier...

A chaque tourelle de gué, elle s'arretait, saluant l'homme de garde. Beaucoup la connaissait deja depuis longtemps. On lui demandait des nouvelles de son pere le plus souvent.
Il lui manquait... Il lui manquait terriblement.
Elle se souvenait de leur soirée de garde durant la guerre. Elle avait tant appris à ses cotés, elle avait encore tant à apprendre pour continuer de marcher dans ses pas. Elle se prit à sourir de ses insolences. Il ne lui en tenait jamais rigueur, meme quand elle les lui repondait durant le service. Son Lieutenant Papa... Celui qui avait ralé quand elle etait allé le voir quand elle lui avait dit qu'elle s'engageait et que c'etait comme ça. Celui qui n'avait pu empecher un eclaire de fierté lui passer dans les yeux quand elle avait soutenu son regard pour lui dire qu'elle voulait devenir soldat. Quand elle y repensait, elle n'avait jusque là eu meilleur exemple que lui. Elle lui devait tant, autant entant que pere que pour sa jeune position au sein de la ville et au sein du duché. Mais contrairement à ce qu'on pouvait penser, il ne lui avait pas fait de passe droit. Elle n'avait fait que suivre son exemple, pour s'impliquer elle aussi dans la vie de la ville et dans celle du duché. Si elle en faisait autant, c'était aussi pour qu'il soit fier d'elle, pour lui rendre ce qu'il lui donnait, pour lui montrer qu'il avait raison d'avoir confiance en elle.
Oui, son pere etait tout pour la jeune femme. Et meme s'ils n'etaient pas d'accord sur tout, elle lui vouait une admiration sans borne, pour l'homme qu'il etait, pour son engagement sans faille, pour sa droiture, pour sa générosité. Etre la fille de François de Dénéré etait ce qui lui etait arrivé de mieux depuis son arrivée à Rennes. Et meme si son travail y etait pour beaucoup dans ce qu'elle etait devenue, elle n'aurait sans doute pas travaillé autant, elle n'aurait sans doute pas fait tout ça, si cela n'avait pas ete pour lui faire honneur aussi de cette maniere. Jamais on ne prendrait la fille de François à defaut. Jamais on n'aurait quoi que ce soit à lui reprocher qui pourrait faire honte à son pere. On pouvait penser ce qu'on voulait d'elle. Mais elle ne supporterait jamais l'idée que son pere puisse un jour venir lui dire qu'elle lui faisait honte. Faire honneur aux habitants qui lui faisaient confiance, faire honneur à ses engagements, donner autant qu'elle recevait de tous, voilà qui etait pour elle la maniere de faire honneur à son pere.

L'air de la nuit etait doux sur la muraille. Il embaumait des senteurs des champs et des bois tout proches. Il embaumait de cette brise venue de la mer si loin et si proche à la fois. Elle respirait à plein poumons, elle se sentait bien. Son coeur etait là, sur ces murailles qu'elle etait toujours prete à defendre, dans ces plaines, dans ces bois, dans ces collines qu'elle devinait au loin. Son coeur etait là, et elle savait que celui de son pere, meme absent, etait là lui aussi. Il lui manquait. Mais elle le sentait toujours proche d'elle.

Elle reprit son tour de la muraille. Les marechaux veillaient au grain. Rennes passerait encore une nuit tranquille. Du moins... elle l'esperait. On ne savait jamais...
jean_cotard a écrit:
Les journées de Jehan étaient bien remplies : entre la maréchaussée et le poste de police, il y avait une rue qui était désormais son chemin de croix. Quand Jehan ne s'y trouvait pas, il passait le plus clair de son temps sur les remparts. D'abord parce que c'est là que se trouvaient ses hommes, et qu'un sergent se doit d'être avec eux. Ensuite parce qu'à l'exception des clochers des différentes églises de la ville, et du château, les murailles constituaient le point de vue idéal sur la cité et ses marchés. Sur son champ aussi...
Il avait peine à s'y rendre puisqu'il dormait la plupart du temps dans l'un des postes de garde. Il venait alors ici pour l'observer. En vérité ceux qu'il embauchait pour les récoltes, les labours et les semis devaient souvent, si ce n'est tout le temps, s'y connaïtre bien mieux que lui en matière rurale. Mais il avait plaisir à regarder sa terre... puisque maintenant sa terre était là. En bas de ce mur d'enceinte.
Mais son activité préférée restait le marché ou plutôt les marchés, puisque Rennes en comptait plusieurs : la cohue , le marché-à-l'Avoir, et surtout le Cartage... il se plaisait à arpenter ce dernier... Cartage.
Et son esprit vagabondait vers d'autres horizons, ceux où une reine magique se suicida de n'avoir pas pu retenir celui qui donnerait au monde une capitale impériale : Rome. Enée, le troyen rescapé d'une guerre impie ; comme celle que menait le royaume de France sur ces terres sacrées.
Jehan décida de se rendre au marché...
Un dernier coup d'oeil par dessus les créneaux pour voir si Wibras faisait ses abblutions en cette chaude journée d'été, puis sur le chemin de ronde, si un de ses hommes avait une intérrogation...
jean_cotard a écrit:
La nuit une fois de plus avait été longue.
Jehan avait déjà travaillé avec Excalibur37 et Midobob. Des garçons bien réglementaires, mais pas bavards. Des hommes de gardes attentifs et vigilants. Il avait pris, comme à son habitude, le second tour de garde, les traits tirés et soucieux. Tout, dans son travail au poste de police n'était pas impeccable et cela l'affligea. Il avait, il y a bien longtemps de cela, appréhendé avec une certaine anxiété le droit canon. Les lois universelles de l'Eglise Aristotélicienne sont promulguées par leur publication dans l'Actorum Apostolicae Sedis commentarium officiale, l’enfer des examens de la postulation. Et ces nuits blanches passées à observer les allées et venues des quelques noctambules rennais et du crieur lui rappelaient étrangement celles passées naguère à tenter, par tous les moyens accessibles au jeune étudiant qu’il était alors, d’inscrire irrémédiablement ces mystères dans sa maigre pensée quand pesait sur lui le spectre des auditions.
Ces temps étaient, fort heureusement, révolus ; mais les arcanes de la loi bretonne s’avéraient tout aussi hermétiques et, il en avait conscience maintenant, décisifs pour mener à bien les procédures qui concernaient tous les contrevenants récalcitrants qui sévissaient ça et là.
Il lui fallait donc, sans se perdre dans les couloirs du château, trouver les lieux où les codex bien rangés attendaient sagement de dispenser leur substance.
La nuit était calme. Excalibur37 et Midobob ronflaient gaiement dans le poste de garde. Pas de mouvements d’ombres suspectes, pas d’allées et venues intempestives. Rennes dormait.
Même Wibras, le barboteur patenté, avait vidé les douves.
A propos de barboteur... Il lui fallait reprendre sa plume et écrire à l'autre protiste.
Neru a écrit:
Neru continuait toujours sa route.
Dans la nuit l'homme se perdit.
Dans l'obscurité brèves étaient ses pensées.
Le beau jeune homme dont l'alcool avait terni, échoua devant les remparts de Rennes.

Des images lui venaient à l'esprit, des voix étaient devant lui.
La leur de la lune confectionait les visions d'un brasier dans son esprit.
Il entendait une foule de monde présente à quelques lieues d'ici.
Serais ce une bataille? Serais ce un rêve?

Le jeune homme ne bougeait pas, des hallucinations défilaient dans sa tête.
Il s'asseya lourdement, le dos posé aux remparts et se frotta les yeux.
Des visions de sang lui envahissait la tête, il finit par en sentir l'odeur.

Il resta assi, là, convaincu par son inconscience de ne rien faire...puis y termina sa nuit.
jean_cotard a écrit:
Jehan avait terminé les tâches afférentes à sa fonction de sergent de police, il grimpait les escaliers raides qui montaient à la tour de garde. A peine sa tête fut-elle au niveau du chemin de ronde , qu'il aperçut un homme ni complétement allongé, ni complétement assis, adossé au rempart.
Encore une bonne et respectable gueule de bois, songea-t-il dans un sourire. L'homme était hagard et à cette distance, Jehan ne pouvait juger s'il homme était encore saoul ou non. Mais le danger était grand qu'il le fut encore et que de la hauteur du chemin de ronde, il ne se rompe en chutant.

Je passerais le voir tantôt, s'il traine encore là, murmura-t-il pour lui-même. Il entra dans le poste de garde de la maréchaussée. Il fallait décider maintenant des affectations des tours de garde.
Le second, lui étant de toute façon destiné.
jean_cotard a écrit:
Il avait arpenté en long et en large les remparts toute la nuit.
Non cette nuit n'avait pas été calme...
Aussi il avait renoncé à prendre du repos après son quart de garde et avait fini la nuit en compagnie de Killdragon. Ce dernier lui avait annoncé sa retraite prochaine, ce qui ne convenait pas à Jehan. Killdragon était un homme fiable, attentif, vigilant. Avec le départ, mérité, du Lieutenant de Police Toyane du Puiset, Jehan se sentait bien seul...
Il avait observé attentivement les réactions de Killdragon toute la fin de la garde. Comme son sergent, l'homme à la vigie avait discerné les allées et venues aux portes de la ville.
Mais là-bas plus loin prés du bois ?
Non manifestement, seul Jéhan les entendait. Des bruits diffus, des souffles curieux, parfois des râles lugubres... et ces sons, comme des raclements... Jehan avait descendu et remonté moult fois les escaliers au risque de se rompre les os dans la pénombre. Les hommes en poste aux portes de la ville n'avaient rien remarqué ni de bizarre, ni d'anormal.
Pourtant cette ombre... Jehan l'avait observé plusieurs fois. Massive, voûtée.
Peut-être du surmenage...
Attendons la nuit suivante. Jehan aurait bien voulu aller voir cela de plus prés, mais l'endroit était assez éloigné des murailles et entre ses rapports au Prévôt, sa surveillance au marché et sa correspondance avec le Duché d'Alençon, il n'en avait guère le temps.
Attendons la nuit suivante.
Mais cela ne le rassurait pas pour autant.
jean_cotard a écrit:
Jéhan courait à travers la ville pour se rendre du bureau de police jusqu'au remparts, s'il y avait un moyen de LE voir arriver ce serait là !
Quatre à quatre il enfila les marches étroites et abruptes qui menaient en haut des remparts...
Enfin plus exactement trois par deux, parce qu'au début c'est facile, mais au bout de l'escalier, c'est plus compliqué...
A peine arrivé en haut, il scruta l'horizon : et ne vit que le ciel qui rougeoit etc. etc.
Il ne savait plus qui montait la garde aujourd'hui, et en vérité peu lui en importait. Il jeta néanmoins un rapide coup d'oeil à la roulotte bleue en bas des remparts... sans rien distinguer de patent.
Il reporta son attention sur l'horizon...
Pythagore : faites qu'il ne soit pas encore parti !
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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeMer 29 Aoû - 7:45

Anonymous a écrit:
Personne.
Les remparts étaient vides.
Où étaient les maréchaux ?
Où étaient les sergents d'armes ?
Aucun cliquetis d'armure, aucun éclat de métal...
Jéhan observa l'horizon.
Bientôt.
Bientôt, la plaine serait remplie...
Jéhan redescendit par l'escalier raide, et prit la direction d'une taverne.
killdragon a écrit:
Killdragon, qui revenait de taverne se precipita dans les escaliers des remparts afin de prendre son tour de nuit. Il y croisa Jehan qui semblait fort perturbé:

Demat Jehan! vous semblez soucieux?
Anonymous a écrit:
Effectivement Jéhan était soucieux. Il avait une haute idée de ce qu'une nation comme la Bretagne se devait d'être...
C'est en songeant à cela, tout en descendant l'escalier raide, que Killdragon l'interpella... Jéhan releva la tête et sourit.

Démat Kill !
Remontons, nous n'allons pas discuter dans ces escaliers, nous aurions tôt fait de nous y rompre...

Oui Jéhan était soucieux : huit listes s'étaient présentées aux élections ducales, et les débats en gargotte bretonne ne donnaient pas l'impression d'une célébration de la Bretagne unie, mais plus d'une querelle de poissonière. Il lui avait semblé un instant que si le but avait été de donner à cette terre, bénie entre toutes, un conseil ducal uni pour oeuvrer aux destinées de Bretagne, il aurait suffi de présenter une seule liste d'union, précisément. Les tractations auraient été difficiles, longues et se seraient basées forcément sur des compromis. Mais à un moment où le trône lui même était ou allait être vacant. N'aurait-ce pas été la meilleure manière de faire ? Bien sur des dissidents seraient apparus ça et là, mais devant une volonté franche et affichée d'union, les bretons se seraient-ils trompés ?
D'autres soucis lui venaient à l'esprit...
Ils arrivèrent en haut et le regard de Jéhan se perdit à l'horizon...

Oui mon ami, je le suis.
Les négociations de Poitiers sont pratiquement mortes, et sans une paix, je crains que Bretagne ne s'en remette pas. Quand l'Ost arrivera, les bretons seront-ils unis ?

Jéhan soupîra.
Cette terre a besoin d'un Roi comme Gomoz ou mieux encore ; d'une Reine comme Nathan. Les tractations en cours nuisent sérieusement à la légitimité de la fonction de Grand Duc ou de Grande Duchesse ; et nuire à cela c'est fragiliser dangereusement la souveraineté même de Bretagne.
Mais cette discussion certainement t'ennuie... je radote.

Il détâcha son regard de l'horizon, se retourna vers le maréchal, et lui posa une main sur l'épaule.
Peu importe, si les francoys arrivent jusqu'ici sans se perdre en route, ils y trouveront des hommes comme toi et moi,Cold ou loa et certainement Madame le Procureur. Tout n'est pas perdu.
Il sourit.
Enfin je crois.
killdragon a écrit:
Killdragon écouta attentivement Jéhan et comprit que ce dernier était fort préoccupé pour l’avenir de la Bretagne.

Je comprends votre inquiétude Jéhan, et elle vous honore, c’est celle d’un homme de valeur qui ne veut que le bien de nostre chère Bretagne.

Puis, se raclant la gorge encore imprégnée de bière et de chouchen :

Mais permettez-moi de vous dire ceci :

Je ne suis qu’un pauvre cultivateur de blé, je n’ai point encore ni la connaissance ni le pouvoir de décision, à mon humble niveau, je ne suis qu’un exécutant, d’autant plus depuis mon engagement dans l’armée.
Mais tout ce que je sais, c’est que si la guerre éclate et que l’Ost s’approche de cette ligne d’horizon que nous connaissons bien, les Bretons cesseront de se quereller et s’uniront de toutes leurs forces contre ces maudits françoys, et ce jusqu’à la mort…et en première ligne vous pourrez y voir tomber vostre fidèle serviteur…

Killdragon toussota car il commençait à faire froid et les nuits rafraîchissaient de jour en jour :

Oui, je suis prêt à mourir pour ma Bretagne, et je sais qu’il y a en chaque Breton cette Fierté, cet Honneur, cet Amour, ce Courage, cette Pugnacité: autant de Valeurs qui nous unissent, quelque soit le roy des françoys ou même le grand duc, qui ne sont que des mortels, qui passent et s’éteignent comme se couche le soleil sur nos solides remparts…. Tout ce qui compte pour nous Bretons, c’est cette terre que nous défendrons tous jusqu’au dernier, je peux en jurer, et savez-vous pourquoi ? Parce que nous n’avons que nous, Bretons pour faire vivre nostre Bretagne, cette terre que nous respectons avant tout autre homme ou femme de pouvoir…Et je sais que nos Bretons sont encore plus braves que leur réputation, ils sont pleins de surprises, et si c’est pour défendre leur terre, ils trouverons les moyens de repousser le françoy, j’ai confiance…

Puis il regarda fixement Jéhan et lui sourit.
Anonymous a écrit:
Jéhan écouta attentivement la réponse de Kill, parce qu'il voulut lui prêter tout l'intérêt qu'elle revêtait.
Et il n'en attendait en vérité, aucune autre que celle que lui fit Killdragon.
Il nota en particulier cela :
"et en première ligne vous pourrez y voir tomber vostre fidèle serviteur..."
Jéhan rit franchement.
Tu as bien raison sur toute la ligne... Mais à force de vouloir tous être en première ligne, il ne faudrait pas que dans la précipitation nous manquions les françoys ! Sinon nous ne leur botterions jamais le cul !
Ne jamais reculer, ni jamais se soumettre...
Telle était la devise de sa famille.
Il avait fait de la devise de Bretagne la sienne propre depuis son accession à la citoyeneté bretonne. A propos... Jéhan sourit.

Dis-moi : as-tu pensé à demander la citoyeneté bretonne, mon ami...
killdragon a écrit:
Killdragon éclata de rire à la réponse de Jéhan :

Vous avez raison, certes, mais je pense que même dans une immense cohue, les uns sur les autres, nous pourrions être tellement impressionnants que ces salauds de françoys en pâliraient et feraient vite demi-tour, c’est à ce moment précis que nous nous précipiterons pour leur botter le cul…ET PLUTOT DEUX FOIS QU’UNE !!!!

Puis Killdragon se gratta la tête et prit un air plus grave :

Pour ce qui est de la citoyenneté Bretonne, j’avoue qu’avec ma longue retraite spirituelle et mon engagement dans l’armée, je n’ai pas encore pris le temps de faire ma demande, mais il me tarde, je dois vite faire la démarche, si je dois mourir, autant être officiellement Breton, en plus que de l’être de cœur…

Killdragon se mit à rire…
Anonymous a écrit:
ALors fais donc ta requête auprès de Dame killy de Dénéré au Chateau de Bretagne. Je serais honoré de te soutenir dans ton projet.
Mais assez parlé dans le froid...
Allons vider quelques bouteilles de chouchen.
Les bouteilles de chouchen sont comme les françoys : on ne les quitte pas avant d'en voir le cul !

Jéhan prit l'escalier raide qui conduisait aux quais...
killdragon a écrit:
Killdragon sentit en lui pousser ce sentiment de fierté qui l’accompagnait à chaque fois qu’il savait que son engagement pour la Bretagne était utile :

Dame Killy de Denéré vous dites ? château de Bretagne ?
Fort bien, merci. Merci encore pour votre soutient Jéhan, je suis moi-même honoré de vous connaître ! mais vous avez raison, le chouchen n’attend pas !

Puis Killdragon suivit Jéhan d’un pas joyeux…
Anonymous a écrit:
Alors que les deux hommes arpentent un escalier bien escarpé, Jéhan ralentit le pas.
Voyez Killdragon, d'ici vous voyez bien la chambre des publications et des discussions, c'est au secrétariat à la citoyeneté que vous trouverez les indications nécessaires à la rédaction de votre demande. Vous y trouverez également un formulaire type de demande, trés pratique.
On dit souvent que la Bretagne coule de par ses nombreuses règles, mais son administration rend envieuse toutes celles de France !

Jéhan se penche... et tend le doigt.
Regardez c'est cette porte ici : http://forum.bretagnerr.info/viewforum.php?f=64
Soyez-y patient et poli et tout se passera au mieux j'en suis sur. Si vous avez une question n'hésitez pas à me la poser, si je puis y répondre je le ferais sans hésiter. Mais en matière de citoyeneté bretonne, Dame Killy de Dénéré est tout à fait maître des tenants et des aboutissants ; c'est d'ailleurs probablement à elle que vous aurez à faire.
Et maintenant chouchen !

Quoique hautes, les marches n'arrêtèrent pas les deux maréchaux qui se précipitaient vers la première taverne qu'ils trouveraient d'un pas joyeux.
Il était temps maintenant de chasser les sombres pensées.
killdragon a écrit:
Killdragon manqua de se casser la figure en s’arrêtant, l’escalier était assez abrupte à cet endroit. Il acquiesça et suivit le doigt de Jéhan du regard, tout en se disant qu’il irait dès l’aube :

Merci encore Jéhan, je m’y rendrai à la première heure demain matin, j’ai repéré le bureau et je sais à qui je dois m’adresser. Décidément, quel bonheur que de vous voir, vous êstes comme un grand frère pour moi, je vous suis reconnaissant de tant d’attention. C’est étrange, c’est comme si nous travaillions encore ensembles. Sachez que cela me manque. Il me tarde de pouvoir retravailler avec vous, ce sera un pur plaisir.

Puis Killdragon tapa cordialement sur l’épaule de Jéhan :

Mais pour l’heure, profitons de ce que j’ai terminé mon tour de garde pour aller boire en taverne ! Le chouchen n’attend pas !!
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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeVen 25 Juil - 7:21

Anonymous a écrit:
Décidément, il faudra faire quelque chose avec ces escaliers... on manquait de s'y rompre à chaque pas.
Travailler ensembles ? Rien ne me ferait plus plaisir. Mais toi et moi nous ne sommes que des soldats... c'est à Messire Isaïyl de Kermarec, Prévôt des Maréchaux, d'en décider.
Ce dont nous pouvons décider c'est : chouchen ! Et tu as parfaitement raison : nous avons trop longtemps fait attendre ce chouchen !
Mais point trop, je veux pouvoir être droit en soutenant ta candidature. Laughing
Orosia a écrit:
Après avoir passé la soirée en taverne, Orosia alla se présenter, un peu guillerette, au bureau des maréchaux auxiliaires. Son rapport fait, elle était retournée à sa roulotte pour tenter de prendre des forces.

Au petit matin, elle se leva fraîche comme un gardon et alla prendre son poste de chef maréchale, le coeur à l'ouvrage. C'est le sourire aux lèvres qu'elle traversa le marché avant de monter sur les remparts pour effectuer sa ronde.

La campagne environnante semblait calme, mais les nouvelles étaient plutôt inquiétantes. Elle redoubla de vigilance tout en continuant à arpenter la tour du guet.
Anonymous a écrit:
Jéhan avait pris connaissance de la déclaration du Duc.
Il avait aussi entendu les paroles du Chef de la Garde Grand Ducale. S'il partageait son enthousiasme à en découdre ; ses manières vindicatives ne conduisaient pas à l'union. Mais il reconnaissait la pertinence de ses propos. Les propos d'un soldat et d'un guerrier. Ceux d'un breton aussi.
Dame Marquise commanderait ce soir à un groupe de Maréchaux, tout comme du reste Damoiselle Orosia. Il avait rencontré Marquise sur la grand place où elle tentait de calmer les esprit et de les ranger à la raison. Heureux projet, car les dissentions, devaient à compter de ce jour disparaître pour donner un front uni face à l'Ost de France qui s'annonçait depuis plusieurs semaines. Il songeait à cela quand il grimpa aux remparts de Rennes.
Il avait abandonné sa coiffe d'étudiant de la Sorbonne et l'avait troqué pour un casque de bronze. Il n'avait conservé de sa tenue écarlate que son lourd manteau rouge. Pour le reste on voyait qu'il portait une armure de cuir légère bien entretenue sur ses vêtements ainsi que ses armes : un bouclier et une lame courbe à une main de trés belle facture.
A peine arrivé en haut, il put constater que Damoiselle Orosia avait déjà prit ses quartiers.

Démat Damoiselle,
Belle journée n'est-ce pas ?

Son regard était porté sur l'horizon. Il aperçut le cimetière que patiemment Laid Vhane avait rebâti. Il allait être utile bine plus vite que ce à quoi le sacristain avait dû se préparer.
Les chefs maréchaux étaient prêts, et attendaient leurs auxillaires.
Orosia a écrit:
Le regard tournée vers l'horizon, Orosia sursauta lorsqu'elle entendit Messire Jean Cotard la saluer. Elle se retourna et souri au sergent.

Demat messire,
Belle journée en effet, même si les nouvelles semblent plutôt inquiétantes.


Un haussement de voix leur parvint venant de la place du village. Ils se dirigèrent vers le bord des remparts pour voir ce qui se passait. Ils virent un cavalier haranguant les foules leur enjoignant de prendre les armes. Quelle folie poussait donc cet homme a vouloir la division des bretons. Elle se retourna vers Jean et lui demanda:

N'est ce pas folie que d'agir individuellement plutôt qu'en groupe?
Anonymous a écrit:
Jéhan avait laissé Orosia s'exprimer. Puis plissa le front...
Folie ?
Il se retourna vers la jeune femme, les yeux sombres ; on ne pouvait y distinguer la pupille de l'iris...
Cela ! C'est : Bretagne !
Puis il sourit, plus calmement, il reprit...
Qu'a donc fait cet homme ? Cracher à terre devant un bout de papier ? Je doute fort que le saint-politain de bonne race le lui reproche jamais. Quand le Duc partira au combat, parce qu'il y partira, s'il devait choisir un homme pour le garder dans son dos, c'est probablement le Capitaine de la Garde Grand Ducale qu'il choisirait. Là où vous voyez un homme appellant par ses actes à la dissention, je vois un fier breton prêt à tout pour défendre sa terre.
Mieux, ce que je vois ce sont deux sergents et un capitaine prêts à défendre leur terre. Ce que je vois ce sont deux sergents et un Capitaine prêts à en découdre pour sauver ce qui fait tout le particularisme de notre nation. Ce que je crois c'est qu'avec un Roi, ce capitaine et nous, les deux sergents, attendrions ensembles les ordres. Qui est fautif de quoi ? Le Capitaine présent ou le Roi absent ?
Mais le temps des raisonnements et des questions est révolu jeune fille. Est venu le temps de l'unité et de l'union.
Ce stipendier à cheval en vaut dix comme nous, et demain je préférerais l'avoir à mes côtés sur ce rempart que de le savoir au loin, mort. Lorsqu'il reviendra nous ne devrions l'accueillir ni comme un héros, ni comme un traitre. Nous devrions simplement nous réjouir du retour d'un frère d'armes. Et celui là a le coeur plein.
Les hommes ne choisissent jamais où ils naissent. Ils ne choisissent seulement que la terre qui recueillera leur dépouille et la manière dont ils mourront. Vous et moi sommes hiematlos, mieux que quiconque, vous devriez comprendre cela.

Au loin un mouvement, un torrent se faisait entendre là où il n'y en avait pas. Des chevaux de guerre. Jéhan se retourna. Les troupes arrivaient et à leur tête un hérault portant bannière. L'hermine y faisait bonne figure.
A la bonne heure ! Le duc revenait à Roazhon...

Sans se retourner vers la jeune femme et fixant toujours l'oriflamme claquant dans le vent.
Vous avez raison. Les nouvelles semblent plutôt inquiétantes. Nous ne devons maintenant ne prononcer qu'un seul mot : ensembles.
Veuillez avoir la bonté de me pardonner mon empressement de l'instant. Je ne voudrais pas vous avoir froissée.

Il fixa l'horizon.
Bonne garde Sergent.
Orosia a écrit:
Surprise de la réaction de Jean Cotard, Orosia ne savait plus quoi dire. Certes l'homme n'avait rien fait de mal sauf s'emballer, mais la dispersion des hommes valeureux risquait de laisser la Bretagne seule face aux François. Elles restait persuadée qu'il valait mieux rester groupé, afin de faire front d'un seul bloc s'ils attaquaient.

Veuillez avoir la bonté de me pardonner mon empressement de l'instant. Je ne voudrais pas vous avoir froissée.

N'ayez crainte messire, vous ne m'avez point froissée.
Votre empressement est tout à votre honneur. Nous auront besoin d'hommes courageux et valeureux pour défendre nos terres si nous sommes à nouveau attaqués par ces fourbes de françois.


Orosia baissa la tête un instant, perdue dans ses réflexions, puis salua le sergent avant de retourner à sa ronde.
Anonymous a écrit:
Bonne petite. Elle a du courage et ne baisse pas les bras. Bretagne aura besoin de filles et fils comme elle. Jéhan était rassuré de l'avoir comme collègue.
Il aurait sans doute préféré un soldat plus aguéri, mais le Capitaine de la Garde Grand Ducale avait choisi de se jeter dans la bataille dès l'annonce du danger qui couvait. Comment du reste en aurait-il pu être autrement ?
Jéhan soupira.
Puisses-tu nous revenir en vie, toi et tous tes compagnons...
Jéhan observa l'horizon. Ses auxiliaires à la maréchaussée se présentèrent. Il sourit et les accueilla, distribua les rôles et les gardes, sur cette partie des fortifications. D'autres secteurs avaient été affectés à Orosia, mais aussi à Marquise.
Dès qu'il le pourrait, Jéhan passerait voir la jeune rousse. Prendre un verre et faire tourner sa boutique, elle en aurait sans doute besoin au début. Ensuite elle connaîtra plus de monde et le crédit aidant...
Enfin il lui parlerait de sa roulotte. Il était temps qu'elle la rentre à l'intérieur des remparts. Il faudra aussi qu'il lui parle de cocagne...
Anonymous a écrit:
[Nuit Sainte Nathan.]
Les marcéchaux attendent...
Certains prient, d'autres boivent.
Où est Wibras ?
Orosia a écrit:
Orosia arpentait les remparts, elle prenait à coeur ses rondes journalières. Elle se souvenait de son cousin Wibras, qu'elle n'avait pas eu le temps de revoir. Lorsqu'elle était arrivée à Rennes il s'était absenter de la ville, et elle avait appris avec beaucoup de tristesse qu'il était mort sur le chemin du retour. Son amie Loarwenn lui avait raconté avec quel courage il avait défendu ces mêmes remparts durant la guerre de cent jours. Elle espérait suivre son exemple maintenant.
cheeraz a écrit:
Les jambes de Cheeraz lui semblaient bien lourdes, alors qu’il gravissait une fois de plus les rudes escaliers qui menaient au sommet des remparts… Autour de lui, des compagnons d’arme et d’autres, qu’il ne connaissait encore, riaient et tuaient le temps. De nouveaux visages, toujours plus jeunes, tous animés de cette fougueuse envie d’en découdre. Il se souvint… les longues nuits d’hivers, ici même, à scruter les feux du campement françoys, à attendre… à contenir cette rage, cette folle volonté d’occire celui d’en face… et lorsque enfin il venait, chargeant, hurlant, gravissant à grand peine des échelles branlantes… il fallait en choisir un. Un parmi la multitude… Pourquoi celui-là ?... pourquoi pas ?... brandir l’épée et la plonger dans les chairs… contempler un visage déformer par la douleur et d’où toute étincelle de vie s’éteignait, peu à peu… alors, il faudrait en choisir un autre et recommencer encore, encore,… Savaient ils, ceux qui riaient, combien une lame de métal pénétrait facilement le corps d’un homme ? C’en était surprenant !... du beurre aurait on dit… Finalement, le plus dur était d’ôter la lame du corps mort, comme si chacun de ses os, chacun de ses organes tentaient de l’y retenir, le temps pour soi de s’imaginer gisant dans une mare de sang, au pied d’un ennemi hébété, totalement dépassé par l’ampleur de la mêlée… pas vraiment de quoi rire…
Pourtant Cheeraz bombait le torse, saluait chacun des compagnons qu’il croisait, riait à chacune des plaisanteries qu’on lui adressé, crachait au sol chaque fois qu’était évoqué le soudard françoys et le jour venu, il en choisirait un, puis un autre et encore un autre si le sort lui était favorable…
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeVen 25 Juil - 7:21

lusiana a écrit:
La porte mordelaise... Lusiana salua l'homme en faction, et monta à la tour sud donnant sur la muraille. Elle poussa la porte de bois donnant sur le chemin de ronde.

Il faisait doux ce soir. Mais la jeune femme etouffait en realité. Elle sentait peser l'air sur elle comme une chape de plomb. Trop de douleur, trop de tristesse.

Elle se tourna vers son fils. Un peu plus loin, le lieutenant avait continué de marcher pour les devancer.


Toyane emmene les hommes avec toi. Je reste en arriere.

Quand elle fut seule, gardant un oeil sur son pere, sans aller pres de lui, elle regarda au loin dans la nuit de la campagne rennaise. Elle inspira.

Non rien à faire. Elle n'avait aucun gout à savourer l'air doux de cet arriere saison. Tant de souvenir sur ces murailles. Tant de moment de veille partagé avec lui. Tant de chose partagées sans meme avoir besoin de parler le plus souvent.

Quand je serais grande, je me marierai avec mon papa... Combien de petites filles avaient pu dire ces mots innocents. Elle aurait pu le dire aussi. Mais elle ne l'avait pas connu enfant. Et, meme si les filles ne pouvaient epouser leur pere, ce qui les liait etait parfois tout aussi fort.

Elle regarda encore la silhouette altiere de cet homme qu'elle aimait plus que tout. Jamais elle n'avait aimé comme elle l'aimait. Il etait son pere. Il etait l'homme qui lui avait tout appris, qui lui avait tout donné, depuis le gout du travail, de la rigueur, jusqu'au sens du devoir, de l'honneteté, de la franchise, de la droiture. Que devait-elle à cet homme? Tout. Elle lui devait tout. Pas seulement un nom. Elle lui devait ce qu'elle etait. Le sens de la loi, le sens de l'honneur, le sens du service, l'abnegation, la grandeur d'ame, la noblesse.
Que donnerait-elle pour revenir au jour où il etait venu la voir pour lui demander si elle acceptait de devenir sa fille! Il le lui avait demandé alors qu'il avait deja deposé l'acte d'adoption au chateau. Il la connaissait deja si bien, pourtant depuis si peu de temps, qu'il savait deja qu'elle aurait accepté. Elle s'en souvenait comme si c'etait hier. Leur rencontre...
Elle se souvenait de tout. Elle avait decidé à cette epoque de s'engager chez les Hospitaliers pour devenir religieuse medecin. Or, cet ordre etait interdit en Bretagne. Il etait venu l'avertir qu'elle risquait la prison et qu'il lui fallait choisir. Elle avait meme traité le Grand Duc d'ane, ne sachant pas que l'histoire en ferait son grand pere. Ainsi etait né leur relation. Il l'avait conseillée, il l'avait epaulée pour quelque jours plus tard en faire sa fille.

François de Dénéré...

Son pere... son papa d'amour... Son lieutenant papa, son maire papa. Elle etait la fifille à son papa. Elle le revendiquait.
Combien d'heures avaient-ils passé tous les deux sur ces murailles? Et combien d'heures passées à travailler ensemble au conseil municipal?Aujourd'hui elle le savait. Pas assez. Le temps avait passé trop vite. Elle aurait tout donné pour revenir en arriere et recevoir encore chaque matin l'ordre de suivre le meneur. Cela voulait à chaque fois dire etre vigilant, monter la garde, veiller à la securité de Rennes, mais cela voulait surtout dire mettre ses pas dans les siens.

Elle le regarda encore. C'etait cette image de lui qu'elle voulait garder. Un homme droit face à la nuit comme on fait face au danger. Elle se souvenait de chaque instant, comme la route qu'ils avaient fait ensemble vers Ploermel lorsqu'ils pourchassaient Dugesglin et Heraklius, comme lorsqu'elle lui avait crié dessus à Laval alors qu'il prenait son cheval meme pas remis de son operation au ventre pour aller liberer Charybde. Elle se souvenait... Il ne lui restait donc plus que cela de lui? Un nom et des souvenirs? Non, bien sur que non. Rien, absolument rien ne lui retirerait ce que son pere lui laissait: etre son pere, et son parrain devant Aristote.
Elle sourit. Oui, il etait meme son parrain...
Le sang... peut-etre bien oui meme qu'elle etait de son sang. Elle l'etait de toute maniere. Car ils partageaient les memes valeur, le meme caractere, les memes façon de voir. Et tant de chose decouvertes avec lui aux enfants de la Déesse. Oui. Ils etaient du meme sang, du sang des celtes, du sang des Bretons.

Il etait et il resterait son pere. Pret, loin... cela n'avait pas d'importance en definitive. Il etait devenu une telle partie d'elle qu'il ne pourrait jamais la quitter. Il serait toujours en elle. Il lui avait fait le plus beau des cadeaux. Il lui avait donné son coeur. Jamais aucun autre homme ne pourrait tenir la place qui etait la sienne dans le coeur de la jeune procureur. Elle avait eu un geniteur. Lui etait son pere. L'unique homme à pouvoir dire le dire, à pouvoir l'etre.

Lusiana, fille de François de Dénéré. Et elle n'avait pas plus grande fierté.

Elle s'approcha de lui. Une douce brise faisait voler les oriflammes des tours encore ornée pour les fetes du sacrement. Elle lui fit un sourire. Il la regarda en coin, le visage impassible, si cela n'avait ete cette etincelle dans les yeux qu'elle seule, à par sa mere, etait capable d'y voir, cette etincelle qu'elle savait etre une reponse à son sourire.

Une derniere garde avec son lieutenant, avec son pere. Mais pas la fin de ce qui les liait.
Ce qui nous unit est bien plus fort que tous les mot. Ce qui nous lie, rien ne peut le briser, pensa-t-elle.

Une derniere garde avec son pere... jusqu'au bout de la nuit, sur les murailles, mais jusqu'au bout de la vie dans son coeur.
Anonymous a écrit:
Cela faisait un jour que Sorcor avait été engagé dans l'armée. Il avait juste eu le temps de remplir les formulaires nécessaires, de prêter serment et de prendre quelques marques à la caserne. Cela fait, on l'avait placé sous les ordres du Sergent Lusiana. Puis, au petit matin, l'ordre lui était parvenu, il devait rejoindre les autres sur les remparts de Rennes pour défendre la ville.

Après avoir présenté ses papiers à un soldat qui assurait sa garde, il reussit à entrer dans les fortifications pour prendre ses fonctions. Autour de lui, certains hommes s'étaient allongés sur des matelats sommaires afin de profiter de leurs quelques heures durant lesquelles ils n'étaient pas de garde pour récuperer de la nuit durant laquelle ils avaient dû veiller.

A l'inverse, d'autres s'activaient pour prendre place à leur poste de garde, ou démarer une ronde d'observation. Certains courraient, à bout de souffle, pour executer un ordre donné par un supérieur. Les militaires les plus anciens et les plus aguéris se déplaçaient avec aisance dans ce décor familier, ne faisant pas attention à l'attirail qu'ils devaient emporter avec eux.

Les jeunes recrues, à l'inverse, prenaient des temps de réflexion pour se situer dans ces murailles, au risque de se faire réprimender par leur supérieur. Ils semblaient aussi calculer chacun de leurs mouvements, comme si l'étroitesse des couloirs et leur équipement était un vrai handicap pour eux. Sorcor pût constater que le nombre d'enrolés récents était assez conséquent. La campagne de recrutement avait bien fonctionné.

S'orientant avec difficultés, il trouva enfin l'escalier qui mena à la partie supérieure des remparts. Ici, le vent d'ouest soufflait plus fort, apportant l'odeur de sel venant de la mer. Il prit sa place au poste d'observation. Là, les hommes étaient silencieux et attentifs aux moindres mouvements. Certains d'entre eux discutaient de sujets courants, mais à voix basse, tout en gardant leurs yeux rivés sur l'horizon. Seule la voix un officier hurlant ses ordres venait quelques fois troubler ce silence. La scène ressemblait au calme qui précède souvent une catastrophe attendue. Il sentait la determination de chacun, mais aussi un soupçon d'appréhension. Certains partiraient au combat pour la première fois, et sans s'y être complètement entrainé, si cette guerre attendue allait se déclencher.
François de Dénéré a écrit:
C'était sa dernière garde. Il avait présenté sa démission de l'armée à la Maréchale plus tôt dans la journée. Celle-ci avait bien essayé de le retenir, mais François ne voulait pas revenir sur sa décision. Il avait juste demandé à ce que son successeur soit Albatrus, ce qui fut accepté.
Son ami méritait amplement ce poste et ce grade, et François savait qu'il remplirait les fonctions avec brio.

François était resté planté là, sur les remparts, sourd aux agitations extérieures, le regard fixé au loin. Toute la nuit durant il avait gardé cette posture, pensant à tout ce qu'il avait vécu ici, à tout ce qu'il venait de laisser derrière lui.

Puis Lusiana s'était approchée, sans un mot. Elle lui avait fait un petit sourire auquel il ne répondit pas. Mais son regard en dit long. Il était fier d'elle. Même si tous deux n'étaient pas du même sang, François et elle étaient liés comme si tel était le cas. Il aimait sa fille par dessus tout. Et il était heureux de voir la femme qu'elle était devenue.

Le jour pointait, cela faisait un long moment que tous deux étaient côte à côte, sans un mot. François passa son bras autour des épaules de Lusiana et la serra doucement contre lui avant de déposer un baiser sur son front. Il la regarda, les yeux brillants de fierté. Puis, sans un mot, il descendit des remparts, une dernière fois.
lusiana a écrit:
Le jour se levait, au loin sur la plaine de Baud. Il etait beau, il annonçait un de ces jours chaud que l'arriere saison reserve souvent.
Combien de temps etaient-ils resté ainsi silencieux, montant la garde cote à cote? Des heures, des heures trop courtes, trop courtes parce qu'elles etaient les dernieres. Et tous les deux le savaient.

Son pere s'approcha d'elle. Et quand il la serra dans ses bras, elle sut que c'etait terminé, que tout etait terminé. Jamais il n'avait fait ça pendant le service. Lorsqu'ils etaient de garde, il etait le lieutenant, elle etait sa subordonnée. Elle se blottit doucement dans ses bras, sentit la douceur des levres paternelle sur son front, ferma les yeux. Et lorsqu'elle le vit s'eloigner, elle laissa couler doucement ses larmes.


Ce fut un honneur, mon lieutenant. Ce fut un honneur. Je vous aime papa.

Elle murmura ces mots pour elle meme. Pas besoin de les lui dire. Elle savait qu'il le savait. La gorge nouée, elle le vit disparaitre. Elle tourna alors les yeux vers Toyane et le reste du groupe. Elle inspira pour ravaler ses larmes.

Je veux vous voir au rapport dans un quart d'heure.

Elle les salua et descendit à la suite de François, dans ses pas.
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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeVen 25 Juil - 7:22

Truth a écrit:
"Garde à vous" et autres "Rompez" étaient déjà loin pour lui, mais en cette belle journée, il s'était proposé de se joindre à la maréchaussée, afin de défendre la capitale. Le sergent leur avait expliqué les consignes pour la journée et les modalités de paiement, un certain Jean Cotard d'après les quelques murmures entre les gardes.

C'était amusant de se retrouver ici à défendre la Bretagne, alors qu'il venait tout droit du domaine royal. Le Scorpion eut un rire discret et grimpa vers le chemin de ronde puis pris position tranquillement. Son air de nonchalance pronocée et sa mine fesaient de lui un garde pour le moins singulier.

Il portait de longues boucles brunes, que le vent se chargeait de détacher d'un foulard couleur sang, ainsi qu'une barbe qui semblait n'avoir été taillée depuis déjà quelques semaines. Une fine cicatrice rectiligne paraissait s'arreter à son sourcil droit pour reprendre sous l'oeil, noir comme ses cheveux.

L'homme était probablement jeune, mais la vie lui avait laissé quelques traces, où plutôt les hommes lui avaient laissé des traces. Il effleura de sa main son épaule, sur sa brulure, puis pensa "les femmes aussi" avant de se rappeler la récente entaille sur son torse, mais ceci le fit sourire sereinement.

Il avait choisi de se poster au rempart Nord-Est, vers Fougères, il pouvait ainsi contempler la route par laquelle il était arrivé. Il parvenait aussi à distinguer la mine d'or entre les deux villes, mine à laquelle il travaillait souvent, se plaisant à extraire le métal sous la roche.

Aujourd'hui son outil n'était plus la pioche mais une vieille lance rongée par la rouille qu'on lui avait assignée. Il se murmura qu'il ne ferait pas long feu en cas d'attaque s'il n'avait pas sa rapière, dont le fourreau lui caressait le genou quand la bise s'accentuait.

La journée passait sans embuches, et le silence semblait de mise entre les gardes. Le Scorpion ne le brisa point, profitant de ce calme pour rêver, avec nostalgie et passion comme toujours, à ces anciennes aventures, se demandant si un jour cette époque fantasque lui reviendrait. Ses lèvres se plissèrent en un sourire qu'une boucle vint chatouiller...
Anonymous a écrit:
Jéhan avait pris une pause rapide. Il observait ses maréchaux.
Deux femmes et un homme. Les deux premières étaient bretonnes, l'homme, lui, n'était pas d'ici.
Il observa sa tenue. Ses braies lui donnait l'air d'un pirate, et ses cheveux, noirs comme l'encre, étaient un héritage rom à n'en pas douter. Ou oriental. Habile, agile, maître de ses mouvements, il bougeait comme un chat et posait avec une nonchalance à grand peine déguisée.
Il lui fit penser à cela à un homme comme Ascletin, puis les boucles noires à cette femme, si belle qu'elle aurait défié Aphrodite, si cette dernière n'avait pas sombré aujourd'hui dans la désuétude. Comment se nommait-elle déjà... Philaminthe !
Si l'une de ses maréchale était à l'évidence une tigresse et l'autre une débutante ; l'homme lui devait savoir se battre. Une cicatrice, laissée comme un truisme patent par une lame effilée, une arme de taille plus que d'estoc, lui barrait le visage depuis le front jusque sous l'oeil, noir lui aussi.
Peu d'hommes visent la tête dans leurs passes, sauf des bretteurs émérites ; si le gaillard sur le rempart était encore de ce monde, lui qui l'avait affronté ; c'est qu'il devait savoir se battre.
Mais à l'évidence pas avec une lance... il tenait celle-ci comme un mineur se repose sur une pelle.
Il était posté sur le machicoulis surplombant la route de Fougères. Jéhan s'approcha pour surveiller dans la même direction. Il attendait le retour d'Arnaud, qui probablement reviendrait par cette même route. Jéhan l'avait envoyé se renseigner à la Cour des Miracles ; et il n'était pas spécialement rassuré sur l'issue du voyage de son estafette. Endroit dangereux s'il en est. Quoiqu'Arnaud ait été un coquillard, et débrouillard par dessus le marché ; la Cour des Miracles recèlait bien d'autres... choses que des miracles.

Autant dire que Jéhan aussi serein qu'une couille sur la braise.

A propos de marché, Jéhan s'était interrogé sur la nature et l'origine des barboteurs qui y sévissaient depuis une demi-lune. Se pourrait-il que... des roms soient en ville, et que celui-là le surveille ?
Oh non Cotard ! Tu es trop inutile ici pour que des roms t'attachent une quelconque importance.
Laissant ses mauvaises pensées filer avec le vent, il s'adressa à l'homme :

Démat, nous nous sommes vus en bas avant de prendre la garde. Je suis Jéhan Cotard.
Juste deux questions si vous me le permettez.
- D'où venez-vous ?
- et combien de temps comptez-vous rester à Roazhon ?

Décidément c'était trop insupportable pour Cotard... Sur un ton sec, sans être discourtois, il ajouta.
Veuillez redresser votre arme d'hast, s'il vous plait.
Loarwenn a écrit:
Un vol qui plane.

Une mouette s'approche des remparts de Rennes.
Elle se gorge un temps des plaisirs que procurent les courants de l'air contre ses plumes, et la douceur chaude des rayons de l'astre de lumière sur elle.

Elle plane, elle plane, elle cherche quelqu'un.
Ah. Le voici, l'oeil sévère, le dos droit, une présence évidente, l'homme qu'elle cherche.

La mouette se pose sur l'épaule de Jean_cotard, repliant ses aîles adroitement.
Elle est à sa place et ne bouge pas au tressaillement de l'homme.
Elle le regarde, comme on regarde un ami, sans se poser de questions.

L'homme ne sait pas que cette mouette a passé beaucoup de temps sur ces remparts, pendant la guerre.
Elle était alors sur l'épaule d'un autre, grand, aux cheveux en bataille...

Jean_cotard ne sait pas que cette mouette rencontra Wibras Boravsen, il y a longtemps, sur le pont d'un navire en mer du nord...

Un jour qu'une petite fille au sourire berchu et aux longues nattes sombres l'épiait, cachée derrière un tonneau.

Ce jour là, Wibras, en un trille doux comme une brise avait apprivoisé cette mouette ; l'oiseau était venu picorer dans sa main.
... L'enfant du nom de clair de lune breton avait été fascinée.

Pour toujours Wibras était devenu "l'homme à la mouette" dans le coeur de Loarwenn.

Tout cela, l'homme Jean_cotard ne le sait pas.

Il voit juste une mouette amicale perchée soudain sur son épaule.

Une mouette qui a perdu son ami Wibras. Car Wibras vient de mourir.

Et quand Loarwenn découvrira cette mort, elle pleurera amèrement les rêves d'enfant qui éclosent et se réfugient dans des pays imaginaires.

La mouette, seule à présent, est revenue vers ces remparts où la vue est belle.
Et elle vient se percher sur l'épaule de cet homme ; que Wibras estimait.
Truth a écrit:
Tranquillement vigilant sur les remparts, le Scorpion voyait tranquillement le temps passer, lorsqu'un souffle, un léger bruit lui indiqua la présence de quelqu'un dans son dos. Cette personne le rejoignit et l'apostropha, c'est alors qu'il reconnu son "supérieur pour la journée" comme il se le disait. Lui posant quelques questions et lui donnant consigne de porter la lance avec plus de tenue, le sergent semblait vouloir faire preuve d'autorité.

Remarquant l'hésitation, le Scorpion obéit tout de même et se mit au garde à vous avec un léger sourire, murmurant
"ah, c'est une arme ?" d'un air plutôt fier. Il ne voulut pas paraitre trop arrogant, car son "supérieur" lui inspirait, peut-être par sa bonne tête, quelque sympathie, et il entreprit donc de lui répondre, et de se présenter. Il s'éclaircit la voix et prit la parole.

Latcho Dives sergent, j'ai déjà ouï votre nom me semble-t'il.
Toujours est-il que vous ne devez certes pas connaitre le mien. On me nomme Truth, parfois le Scorpion, et dans le coin plutôt Kallias.
J'ose dire que je viens de partout, vivant sur les routes la plupart du temps, ou dans quelque quartier malfamé de la capitale françoise.
Il eut une légère grimace en pensant à son Antre incendiée à la Cour des Miracles.

Quand au temps que je compte passer ici, je n'en ai aucune idée, je me laisse guider par mon bon plaisir ou ma lassitude. Enfin, quand le chouchen est bon et que les femmes sont belles, il y a peu de raison à la lassitude. Sa grimace se changea en sourire amusé.
Y a t'il autre chose que vous souhaiteriez savoir, sergent ? Appuyant ce dernier mot il continuait de sourire, pensant à sa si lointaine carrière de sergent dans l'armée, à sa desertion et de ce qui s'ensuivit. Chaque seconde se pretant à la nostalgie.
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeVen 25 Juil - 7:23

Anonymous a écrit:
S'ils sont des êtres qui déconcertent Jéhan, ce sont bien les animaux.
Durant toute son éducation, il avait eu le devoir, mais aussi l'honneur, de chevaucher diverses montures, du destrier lourd, tels ceux qu'utilent les chevaliers cataphractes, jusqu'aux chevaux rapides que montaient les cavaliers turcopoles. Mais il n'avait jamais eu de rapports étroits avec ces bestioles. Au grand dam de ses professeurs en équitation. Il n'avait tout simplement pas de dispositions pour cela.
Il avait eu en outre le loisir d'apprendre les rudiments de la fauconnerie. Puis s'en été écarté pour les mêmes raisons. Enfin, comme tout archonte, il avait pu approcher et, sinon dresser, au moins se faire obéir, des rudes chiens de guerre qui étaient employés partout sur les terres de Byzance.
Mais des mouettes... non.
Même les rats avaient déserté sa geôle putride du Palais du Louvre, quand il avait eu l'honneur d'y être convié aprés la révolte des estudiants de la Sorbonne en 1450. Ce qui en faisait un compagnon de cellule apprécié, malgrè sa facheuse propension à s'exprimer à propos de tout et surtout de rien.
Vous comprendrez dès lors quelle mine fit le chef maréchal devant la position bien inconfortable, dans laquelle il se trouvait... mais il renonça à chasser l'animal. Bretagne est une terre sacrée.
L'homme aux cheveux de jais, face à lui, souriait, amusé par le spectacle cocasse et maladroit que donnait le balai du soldat et de l'oiseau. Si Jéhan avait voulu impressionner l'homme devant lui, c'eut été tombé à l'eau.
En parlant de cela, il songea à Wibras et comment, la première et du reste la seule fois, il l'avait rencontré sur ces mêmes remparts. A ce moment précis, l'animal émit un cri caractéristique de sa race, strident et perçant, qui lui vrilla l'oreille. Jéhan, aussi à l'aise qu'un brochet au milieu d'une écurie, eut un mauvais pressentiment. Si les corbeaux étaient sages en Bretagne, peut-être les mouettes étaient-elles de mauvais présages ?
Il en parlerait avec Wibras quand...
L'animal émit un nouveau son.
Jéhan tourna doucement la tête vers l'oiseau, et là, plus loin dans la plaine, il aperçut, dans une perspective macabre, l'endroit où il avait récemment rencontré Laid Vhane, le gardien du cimetière ; l'endroit précis où ce dernier avait rebâti une nouvelle nécropole.
Sans être un vent de panique, c'est une lourde appréhension qui pesa sur le sergent.
Jéhan se reconcentra sur la discussion qu'il avait amorcé avec Truth.

Un quartier malfamé de la Capitale ?
A ce moment précis il sentit une sorte de poids léger sur son épaule, légèrement tiède, dont l'odeur ne laissait planer aucun doute.
Contrit.
Jéhan était contrit.
Entre ses chausses qui portaient les marques indélébiles de ses vomissures, et maintenant sa chemise... il en connaissait certains qui ne manqueraient pas de s'en amuser, le railler même.

Veuillez m'excuser maréchal, mais je vais devoir remettre de l'ordre... dans ma tenue.
Peut-être un soir pourrions trouver une taverne pour... discuter... de la capitale françoyse ; moi-même je l'ai quitté... krél chun rara.

En regardant l'oiseau...
Voilà notre relation consacrée, si j'ose dire.
L'oiseau émit un nouveau cri.
Et l'homme était bien un rom.
Arrogant.
Irrespectueux.
Admirable.
Truth a écrit:
Le sergent semblait absorbé dans ses pensées puis reprit la parole lorsque l'oiseau se soulagea d'un poids en apparence conséquent sur lui. Le Scorpion ne fit rien pour dissimuler son amusement, et un fier sourire revint à ses lèvres, devant la cocasserie de la situation. Néanmoins, il ne se laissa pas aller à un commentaire déplacée, ne voulant passer pour un rustre. Il eut donc un hochement de tête en guise d'approbation quand Jehan décida d'aller remettre en ordre sa tenue, qui, il fallait bien l'avouer, n'avait rien de celle d'un sergent maréchal convenable. La conversation ainsi interrompue d'une manière fort odorante, le Scorpion reprit tranquillement sa garde.

Son supérieur parti, il en profita pour lacher le cure-dent ferreux qui lui servait d'arme de garde et que l'on appelait pompeusement une lance. Celle-ci frappa la pierre des remparts en un bruit métallique, et l'extremité supposée tranchante se sépara du reste. Truth eut une parole à haute voix, "Oups", un large sourire aux lèvres... Désormais privé du piquot, il empoigna sa rapière dessous le quillon, l'index lui-même au delà de la barre transversale. Sourire de bonheur en rempoignant sa fidèle et précieuse amie, dont la garde lui rappellait pour toujours celui qu'il était, le Scorpion.

Les heures passaient toujours, et une sombre clarté descendit des étoiles. La nuit de garde s'annonçait bien, le ciel était dégagé. Truth eut un regard amical vers Antares, plus importante étoile de la constellation du Scorpius. Il eut alors l'air encore plus rêveur, et commença à fredonner, à basse mais intelligible voix :

Yo soy el Cazador de Orion
Cuando amenece al oeste
Me pongo al este
Yo soy el Escorpio...


Il se tut enfin, la main encore fermement sur la rapière, comme si une attaque était imminente. Mais il n'en fut rien, et le silence reprit sa place entre les maréchaux.
Anonymous a écrit:
Pas de trace de Kallias. Depuis deux jours. L'homme certainement préférait le travail à la mine. Courageux et dur à la tâche penseront certains. Jéhan se dit lui que les rentrées du Duché seraient moins importantes ces prochains jours. Oh ! Bien sur, c'est un amalgame facile. L'homme est certainement gitan, donc sûrement coupable... vision courte d'un sergent de police ignorant.
Mais l'amalgame est facile à faire. L'argent est un métal mou, qui ne nécessite que quelques pressions légères pour le façonner. C'était également le cas de l'or. Il était donc facile d'extraire de l'or, de le façonner, puis de lui adjoindre une couche d'argent afin de le dissimuler. On peut aussi mélanger l'or à l'or ; peut-être plus simple même. Bien sur il faut un peu de matériel, un marteau léger et un socle. Mais que celui qui fait la différence entre le bruit de ces outils et celui de la multitude de pioches qui oeuvrent ensembles, sans cesse, dans l'obscurité de la mine, viennent me convaincre.
Peu importe de toute façon si le gitan, ou pas, volait, ou pas, Jéhan n'en avait cure. Il aurait bien eu besoin de lui. Et c'était là tout ce qui l'intéressait en ce moment.
Peu de bonnes nouvelles en vérité. Car si Jéhan était incapable de mettre la main sur un simple voleur, comment aurait-il pu chasser un chasseur chassant un chasseur ? A cette question, il n'avait pas de réponse.
Le temps passait. Les maréchaux n'avaient pas été désignés. Puis au loin un cavalier. Enfin Jéhan put afficher un sourire.
Peut-être Arnaud ne lui serait d'aucun secours. Mais au moins il était vivant. La mouette, elle, était inquiète. Trés inquiète.
L'homme qui arrivait avait à son bras un faucon.
Elle s'envola sans un bruit.
Anonymous a écrit:
Cela faisait chaud au coeur. Jéhan l'attendait, et son retour semblait le réjouïr. Le voyage n'avait pas été de tout repos. Arnaud avait pris la route de Normandie et comptait passer par Fougères, mais cela était parfaitement impossible. Les armées gardaient les frontières, comme des morpions se seraient jettés sur les fesses poilues de la grosse Fanchon.
Arnaud avait choisi de perdre du temps pour passer là où nulle armée ne pouvait passer. Discrêtement.
La file d'attente à l'entrée des portes de Rennes ressemblait à celles des mendiants qui se formaient souvent dans les Cités quand la menace de la guerre pesait sur les épaules des pauvres et des gueux.
Peu de gardes prennaient place aux portes et les formalités étaient longues. Arnaud descendit de sa monture et se glissa dans la foule, attendant patiemment son tour. Les gardes étaient tendus et il s'agissait de ne pas les courroucer davantage.
Jéhan, sur le machicoulis surplombant la porte lui fit signe qu'il descendait le rejoindre pour presser le mouvement et finir au poste de police.
Quelques gestes dscrêts de la main, leur langage ; et Arnaud l'en dissuada. Ils se retrouveraient ce soir...
...ce soir seulement.
Il devait d'abord vérifier quelque chose.
Jéhan reprit son poste et ignora le cavalier démonté.
*Lysamaelle* a écrit:
*Lysamaelle* tenait son cheval par les renes.
Elle se promenait sur les remparts. Elle s'etait promise de le faire depuis qu'elle avait quitté Rohan.
Se promener sur les remparts là où beaucoup de bretons étaient morts pour defendre le duché.
Se promener et contempler la plaine au loin et la trouver belle et vide de batailles.
*Lysamaelle* se sentait petite en ce lieu. Elle regardait au loin et sa pensée vagabondait.

Rennes... Rennes... Elle était pour la première fois dans cette ville, dans la capitale. Elle sourit. Son aigle vint pres d'elle, elle tendit le bras et il s'y posa.


*Pourvu que la paix arrive et soit durable !* pensa-t-elle

A cette pensée, une boule se forma dans sa poitrine, tout ce qu'elle entendait et lisait, montrait que la trève était menacée et elle ne comprenait pas par quoi et pourquoi.
Son sourire s'etait effacé de son visage, Charbon avait pris son envol et planait au dessus.
Elle pris une grande inspiration. Il lui fallait trouver l'auberge de Marquise mais avant elle se promenait encore un peu sur les remparts.
Anonymous a écrit:
Jéhan revint avec un nouveau trousseau de clefs pour ouvrir la salle des gardes sur les remparts. Il portait avec lui un petit tonneau.
Instinctivement les auxiliaires de la maréchaussée se redressèrent, certains ajustèrent leurs broignes et les mains serrèrent les lances avec plus de vigueur. Le sergent était de forte méchante humeur et les hommes le savaient. Il posa le tonneau et s'adressa aux hommes :

C'est n'est que de l'eau...
Une journée de perdue, une journée à bailler aux corneilles.
Tiens en parlant de cela, il observa le ciel et n'y vit pas sa mouette ; logique. Un aigle majestueux planait au dessus des remparts.
Un frisson le parcourut. Une grande bouffée d'air frais pour faire passer l'inquiétude et il entra dans le poste de garde.
Heureusement, Orasia avait veillé. Elle.
Fidèle au poste, elle avait laissé une copie de son rapport, Vince aussi. La chef maréchale et le lieutenant douanier avaient fait correctement leur travail. Rigueur que Jéhan s'imposait aussi, mais à laquelle, hier, il avait fait défaut. Il parcourt trés vite, tous les éléments, ressort du poste et observe ses auxiliaires. Mais aucun ne croise son regard... tous sont figés.
Leur attention se perd sur la présence d'une femme qui tient par les rènes sa monture.
Il connait cette femme, il l'avait entendu réagir lors des pourparlers à l'élection de notre souverain. Pertinente et réactive. Courtoise. Ses appréciations étaient souvent justifiées selon lui. Le ton est sec et cassant, il s'adresse aux hommes :

Quand vous aurez cinq minutes, songez à pourquoi vous êtes là messieurs !
Un bruissement parmis les hommes, qui reportent leur attention au loin... Satisfait, il s'approche :
Démat Damoiselle... Lysamaelle, c'est cela ?
Soyez la bienvenue à Rennes.

Il est contrarié et ne parvient pas à sourire. Il tent la main.
Ravi de faire votre connaissance, cependant, comment dirais-je... ce n'est pas la Via Domitia ici, ce sont les remparts. Avec la pluie et la longue veille des hommes certaines pierres sont trés glissantes...
Il se souvint du salto de Wibras, qui ratant son coup, avait atterri plus bas dans les douves.
... les fers de votre monture pourraient lui jouer des tours.
Il tend son bras, sa main désigne un bâtiment.
Les écuries sont là-bas, et votre cheval y sera certainement plus à l'aise et bien soigné. Je vous remercie de bien vouloir l'y conduire, quand vous aurez fini sur les remparts, cela va de soi.
Enfin un sourire sur son visage.
J'espère que nous aurons l'occasion de nous voir en taverne...
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeVen 25 Juil - 7:24

*Lysamaelle* a écrit:
*Lysamaelle* vit l'homme arriver, il devait surement etre le responsable à la reaction des hommes, surement des gens de la marechaussée.
Elle sourit, les réactions étaient toujours les mêmes.
Elle allait poursuivre sa promenade admirant le paysage, regardant au loin la forêt mythique de Broceliande quand l'homme s'approcha. Elle le reconnut, il lui avait offert du chouchen quand elle avait été écouter les débats au chateau ducal.


- Demat messire, oui .. je suis *Lysamaelle* et vous le Sieur Jean_Cotard, non ? je suis ravie de vous revoir !

Elle ecouta sa reflexion pertinente quand aux dangers d'etre sur les remparts surtout pour son cheval

- Je me promenais juste, une promesse faite à moi-même. Mais vous avez raison, je vais m'en aller mettre mon cheval dans un meilleur endroit et je reviendrais seule.
Je vais à l'auberge de Marquise, la mairesse .. Pouvez-vous m'indiquer le chemin, s'il vous plait !

Elle rosit légèrement

- C'est la première fois que je viens. Et je vous assure que cette ville je la trouve immense. La vue est magnifique d'ici, je crains de vous importuner encore avec ma presence.
Anonymous a écrit:
Jéhan sourit.
S'il existe un endroit, Damoiselle, où un breton, et donc à forciori une bretonne, est à sa place et ne risque pas d'importuner, c'est bien sur les remparts de la Capitale !
Simplement si les chevaux y sont les bienvenus, ils ne s'y trouvent pas à l'aise. Or nous aurons certainement besoin de cavaliers, donc de chevaux, non pas quand les françoys arriveront et se briseront sur ces remparts ; mais quand ils repartiront cul par dessus tête !
Quand à l'auberge du Vannetais Rennais-sant, elle se trouve là-bas, d'ici on la voit bien. Oui, Rennes est une cité immense, et nous allons bientôt en achever un cadastre utile à tous.
A tout à l'heure peut-être... chez Marquise.
*Lysamaelle* a écrit:
Son regard se perdit dans l'immensité de la plaine avant de revenir sur le Sieur Jean-Cotard

- Je vous approuve pleinement, messire ! je m'en vais de ce pas chez mon amie et .. demain a lieu mon bapteme et apres mes amis viendront prendre un verre de chouchen chez Marquise, il me sierait grandement que vous veniez partager cet instant avec moi .. si le coeur vous en dit bien entendu. A tout à l'heure j'espère !

Elle lui fit un dernier sourire et s'en alla avec sa monture et Charbon planant toujours aussi d'elle.
la mouette a écrit:
Cachée à la vue des grandes aîles, sous le rebord d'un toit, non loin des remparts. A l'abri.

La mouette tisse des songes éveillés. Un poisson frétillant dans son bec, une danse dans le vent du ciel...
La voix de l'Ami entremèle depuis peu à ses songes de mouette d'autres fils, des mots, des sons, dont la musique évoque images et couleurs inédites. C'est plaisant.

L'Ami. Posée sur son épaule, plus tôt dans la journée, elle a senti sous ses pattes vibrer le grondement de ses paroles. Colère.

Il doit avoir faim se dit la mouette.

Longtemps plus tard.
Les grandes aîles noires viennent de s'éloigner des remparts.
La mouette lisse alors d'un bec précis quelques-unes de ses plumes, et s'envole.

Quelques coups d'ailes, pour planer sur le bon courant d'air.
Son oeil cherche quelque chose. Brillant un peu sur du feuillage. Elle tire le gros lot dans une luxuriante potée de fleurs, près d'une auberge.

De retour sur les remparts.
L'Ami a les mains posées à plat sur le rebord de pierre, il regarde vers la ville, ce qu'ils appellent un cheval, qui dérape avec application dans l'escalier vers le pavé ferme.
La mouette se pose près de Jean Cotard et lâche ce qu'elle a dans son bec, sur une de ses mains.
Une limace de concours, obèse, gluante. Un régal, une succulence.

La mouette a offert son cadeau, elle vient se poser doucement sur l'épaule de l'Ami.

Sa voix ne grondera plus, maintenant.
Anonymous a écrit:
Tôt le matin il avait eu une visite impromptue. Les hiboux ne sont pas ce qu'ils semblent être, s'était-il dit. L'oiseau lui avait fait l'offrande d'un poisson frais et frétillant ; et il avait pensé que celui-là conviendrait à la mouette. Il entra dans le poste de garde et d'un tire d'aile elle se posa sur le rempart. Il en ressortit sur l'instant avec l'offrande du hibou.
De l'oiseau à l'oiseau.
Cela était du.
Il n'avait pas besoin d'intelligence, il avait besoin de force.
Qui de l'oiseau ou des carcasses qu'il avait débité sans répis ce samedi lui en donnait le plus ? Il n'aurait su le dire.
Il se leva quand il eut fini son repas. Fixant un auxiliaire...

Ton nom ?
L'homme l'informa de son identité.
Tu prends le commandement jusqu'à mon retour d'ici une heure.
Des questions ?

Les hommes n'avaient pas de questions quand il commandait le machicoulis. Ils avaient des ordres. Et cela leur suffisaient.
Parfois... parfois seulement, cela leur suffisait.
Il prit la direction de la gran'place.
Luna-Lisa a écrit:
Lunalisa arrivait, son phoenix sur son épaule, son bâton de druide à la main, et elle voulu voir les remparts....Elle y reconnu Lysamaelle, et alla à sa rencontre, un sourire aux lèvres...
Elle observa également un jeune homme, dont les pensées faisaient dire à Luna qu'il la connaissait, un peu...Intriguée, elle s'approcha doucement...
Anonymous a écrit:
La prêtresse vint à lui ; et sans maudire à nouveau les Moires, mieux valait rester respectueux des anciens dieux, Jéhan eut le vague pressentiment que cette journée marquerait à jamais sa vie. Il s’adressa à l’homme qui l’avait remplacé plus tôt.
Prendre le commandement n’a pas été trop difficile tout à l’heure n’est-ce pas ?
A la réponse négative de son auxiliaire, Jéhan, satisfait, ajouta alors…
Et bien recommence, je dois m’entretenir avec cette Dame.
Un voile passa dans le regard du soldat, mêlant les corps dans des jeux lubriques. Sans détourner ses yeux de ceux de l’homme, Jéhan insista, sèchement.
Ce n’est en rien ce que tu crois ! Maraud !
L’homme se figea instinctivement. Il savait que son sergent détestait par-dessous tout le manque de respect du à une Dame. Jéhan n’avait pas de lien d’amitié avec ses hommes. Ceux là devenaient gênant quand au combat l’un ou l’autre mourrait. Il imposait le respect et savait le rendre à ses hommes. C’était aussi simple que cela. Leurs destins étaient liés. Il donnait des ordres, il en avait l’habitude. Et les ordres étaient exécutés. Cela seul comptait. L’auxiliaire se raidit un peu plus, se maudissant d’avoir eu cette pensée face au sergent Cotard. Il aurait voulu bredouiller quelque chose, une excuse ; mais Jéhan s’était déjà retourné vers les deux femmes sans plus s’occuper des hommes. Le groupe des maréchaux s’éloigna les laissant seuls.
Les deux femmes à l’évidence se connaissaient. Jéhan patienta et les laissa échanger quelques mots courtois.
Il observait la druide… une femme de pouvoir. Toute sa vie Jéhan avait associé les deux mots. Femme & Pouvoir. Sa mère était le patres familii. N’ayant pas d’époux , c’était à elle que revenait le pouvoir et le devoir de prendre les décisions. Jéhan avait une sœur, jumelle. Celle-là était née quelques minutes avant lui. Dans son pays, la loi salique des francs, qui déniait aux femmes l’exercice du pouvoir, n’avait pas cours. Aussi c’était à sa sœur aînée de prendre plus tard la tête de la famille Zacharia. Elle aurait rang de Prince et lui ne serait qu’Archonte, et très tôt il fut destiné à mener des études. Sa jumelle le raillait en le faisant passer pour un rat de bibliothèque, ce qu’en vérité il était. Il se moquait de sa fureur et de ses colères.
Mais tous deux avaient vécu ensembles l’agôgé et achevé la cryptie. Et des deux c’était elle la guerrière. Jéhan n’en avait jamais douté. Ils partageaient ensembles le commandement de la forteresse de Mystra et en étaient tous deux co-seigneurs. Mais la matriarche du clan Zacharia les avaient envoyé en mission en France ; lui d’abord à Paris, puis son enquête le mena en Bretagne. Elle en Artois.
Jéhan invita les deux jeunes femmes à entrer dans la salle des gardes. Elle le précédèrent dans la modeste pièce. Pas assez grande pour être confortable. Pas assez petite pour être une geôle ou avoir le moindre caractère intime. Un lit de bois sans paillasse, une table et quatre tabourets, fonctionnelle et pratique ; partout la pierre était nue.
Spartiate, aurait-on pu dire.
Jéhan suivit les deux femmes et tandis qu’elles choisirent leurs places, il rangea à la hâte les papiers qui traînaient sur la table : des rapports. Il laissa la porte ouverte comme pour bien signifier aux deux femmes qu’elles n’étaient en rien obligées de rester ou même de répondre à ses questions. Il n’exigerait rien ; c’était lui qui avait quelque chose à requérir d’elles, du Druide en particulier.
Il servit trois gobelets et les remplit d’eau.

Je suis navré Mesdames, je n’ai rien d’autre à vous offrir ici que de l’eau. J’interdis formellement à mes hommes de boire pendant le service.
Il s’assit face aux deux Dames, observant Luna-Lisa… Il se souvint alors des longues lettres de sa sœur. Du Lieutenant de l’Ost Artésien, le jeune Baron de Richebourg, Reigninblood, du sergent Ericp, du hallebardier Léo le D, de la bourgmestre Zazaroyaume, et surtout d’une druide… LunaLisa. Que savait-il d’elle ? Elle tenait une boutique curieuse, s’occupait d’un bosquet sacré. Elle avait été gravement malade. Mais la femme face à lui était bouillante de vie.
Peut-être n’était-ce pas la même femme ? Avant d’avancer toute autre question, il en était une qui conditionnait les autres. Il devait s’assurer qu’il avait la bonne interloccutrice face à lui.

Permettez-moi de me présenter : je suis Jéhan Cotard, citoyen breton, Chef Maréchal et Sergent de Police de Roazhon, Capitale du royaume de Bretagne. Mais… je suis d’origine… byzantine. Si j’ai bien compris votre présentation de tout à l’heure, vous devez être Luna Lisa, Druide et Barde ? N’est-ce pas ?
Il prit une longue respiration.
Avez-vous vécu à Bertincourt, comté d’Artois ?
Il s’était attendu à tout… sauf à cela.
La mouette ne venait le rejoindre que quand elle avait faim ou qu’il était seul. Mais l’Ami venait aussi à tire d’aile quand il avait ou aurait des soucis, comme pour l’en préserver. Or elle avait mangé, et il n’était pas seul . Elle voleta autour des humains, puis se posa sur son épaule.
Il songea à sa sœur. Elle avait l’habitude des animaux, un don pourrait-on dire. Elle savait s’en faire obéir et savait les écouter. Elle était comme eux… sauvage. Elle pouvait s’absenter des jours, des semaines même, seule, dans la forêt. Une fois, adolescente, elle avait même disparu presque un mois complet. De la pleine lune à la pleine lune.
Mais jamais, au grand jamais, la mouette n’aurait pénétré dans un bâtiment construit par les bipèdes.
Jamais… auparavant.
Son sœur se serra.
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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeVen 25 Juil - 7:25

*Lysamaelle* a écrit:
*Lysamaelle* s'arreta st salua Luna, elle allait repartir quand le jeune homme les invita à entrer dans son bureau.
Elle n'avait rien de si pressé à faire pour refuser.
Elle laissa Flamboyant sur lequel vint se poser Charbon et entra.
*Lysamaelle* accepta l'eau, elle commençait à avoir soif puis elle écouta Jean-Cotard. Celui-ci voulait surtout parler à Luna apparement.
la mouette a écrit:
En haut des remparts, la mouette cesse subitement de contempler les cabrioles des nuages.

Une inquiétude. Un malaise. Comme l'oeil du prédateur sur sa nuque.
Pourtant il n'y a rien de menaçant dans le ciel ; ni sur la pierre autour. Rien de visible.

Mais le sentiment d'urgence persiste néanmoins.
La mouette s'agite et bat des aîles. Une fois, deux fois. Elle pousse un cri, prend son envol et est happée par son instinct.
Celui qui permet aux oiseaux du vaste monde de toujours retrouver la terre où ils sont sortis de l'oeuf. Sans se perdre.

L'instinct de l'instant, qui presse son vol, est bien plus fort que la méfiance. Pour la première fois, la mouette s'engouffre dans une des cages de pierre des hommes.
Des papiers se dispersent dans le déplacement d'air du battement de ses aîles.


L'Ami.
Ses pattes touchent son épaule, elle replie ses aîles doucement.
L'urgence vient de disparaitre. Les choses sont maintenant à leur place.

La mouette s'installe sur l'épaule de Jean Cotard.
Il y a quelque chose d'anormal dans l'air... Elle entame un de ses songes de mouette.
Celui qui apaise la peur des serres qui saisissent et éventrent en plein ciel.
Ce songe-là est une réussite ; elle le rêve fort, pour l'Ami.
Luna-Lisa a écrit:
Luna parlait avec Lysamaelle qu'elle était contente de trouver ici, puis un homme vint à leur rencontre et les invita à entrer...Elle accepta avec bonheur l'invitation de Sir Jéhan...Son esprit de Dryade lui disait que ce jeune homme avait quelque chose à lui dire, et qu'il la connaissait plus qu'elle ne le pensait...

Curieusement, l'Artois vint dans sa mémoire...Elle repensa à sa plus proche amie, Zazaroyaume, et puis à l'Ost, et à Léo...Elle observa ce jeune homme qui lui tendit de l'eau, disant que l'alcool était interdit sur les rempars...Elle lui sourit...


Cela me convient parfaitement Messire, je ne bois pas...

Il lui demanda si elle était bien druide et barde, elle aquiesca d'un signe de tête, en souriant avec douceur...Puis il prit une respiration et sortit une question, qui semblait venir de nulle part, une questino qui avait semblé brûlé ses lèvres depuis un instant...

Le visage de Luna s'éclaira au mot "Artois", et elle répondit, avec une tendre curiosité dans la voix...


En effet, j'y ai passé quelques années, après ma formation de druide en Bretagne, j'ai voyagé et ai vécu là-bas...Je suis d'ailleurs de passage ici, et dans quelques mois je repartirai, le but de mon voyge étant l'Artois à nouveau, pour y revoir certaines personnes...

Mais dites moi Sir Jéhan Cotard, comment savez-vous tout cela?Connaissaz.vous l'Artois?Me connaissez-vous?
Anonymous a écrit:
Jéhan répondit aux questions qu'on lui posa.
Non Madame, je vous rencontre pour la première fois et je ne vous avez jamais vue avant votre présentation. Je ne connais pas non plus l'Artois et je n'y ai jamais mis les pieds. Je ne peux l'appréhender qu'au travers des descriptions que m'en fait ma soeur et n'en connait les personnes qu'au travers de ces mêmes descriptions.
Elle y réside, enfin je crois. Je suis sans nouvelles d'elle depuis plus de deux mois. Depuis les feux de Beltane pour être précis.

...dans quelques mois je repartirai, le but de mon voyage étant l'Artois à nouveau...Si vous vous donnez l'Artois comme destination, merci de m'en informer. Je vous remettrais alors des documents qui concernent le Jeune Baron Reigninblood de Richebourg. Je n'en ai pas l'usage, moi même. Ma soeur me les avait adressé, je ne sais pas pourquoi. Je ne vois pas l'intérêt de les conserver et sans doute le Lieutenant en fera un meilleur usage que moi.
De même je vous donnerais une missive qu'il vous faudrait remettre à ma jumelle. Par ce geste je serais votre débiteur.
*Lysamaelle* a écrit:
*Lysamaelle* se rendit compte qu'il s'agissait d'une conversation privée et qu'elle n'avait finalement rien à faire à.
Elle se leva, salua Luna et messire Cotard


- Luna, messire, je vais m'en aller. J'ai moutl choses à faire encore. Je vous souhaite à tous deux une magnifique journée. A bientôt !

Elle sortit puis s'en alla avec Flamboyant et Charbon vers l'auberge de Marquise.
Anonymous a écrit:
Au départ de la jeune femme, Jéhan se leva pour la saluer.
Lysamaelle, je ne voulais pas vous éconduire. Pour l'essentiel j'ai pu informé Dame LunaLisa de ce en quoi elle pouvait me rendre service, ayant hâte d'avoir des nouvelles de Bertincourt.
Dans tous les cas je ne voudrais pas monopoliser le temps précieux du Druide, ni du reste le votre. Vous devez instamment vous faire baptiser je crois ?
Mesdames...

Jéhan s'inclina pour saluer leur départ.
A moins bien sur que vous vouliez me donner une réponse derechef ?
Demanda-t-il à la prêtresse.
Sinon, comme vous, mon temps est précieux.
Il n'y avait aucune animosité dans sa voix. La courtoisie seule qui convenait à ce moment.
La mouette,elle, n'était pas convenable, elle avait pris, sur son épaule, une position qui lui donnait des allures de moineau.
Un geste délicat de sa main et elle s'apaisa.

Au plaisir de vous retrouver en taverne, mesdames.
Luna-Lisa a écrit:
Luna ne se leva pas et retint le jeune homme...

Mais qui donc est votre soeur sir Jéhan?Je dois dire que vous m'intriguez....Ne vous en faites pas pour mon temps, il est certe précieux mais en aucun cas pressé!
Lysa, si tu veux tu peux rester, rien n'est secret, enfin il me semble, pour l'instant...

Elle observa encore cet homme...Il lui rappelait terriblement quelque'un mais elle doutait encore que ce soit elle, et entrer dans son esprit pour le découvir lui semblait fort peu approprié...

Elle attendit donc la réponse du jeune homme...Elle ajouta juste


Je transmettrai les documents à Reign très volontiers...
Anonymous a écrit:
Non effectivement, rien n'est secret.
Elle se nomme Chlyomène Agios Ioannis, Princesse d'Achaïe et de Morée.
Vous la connaissez ? Vous pouvez me donner de ses nouvelles ?

Sa dernière phrase se faisait pressante et plus appuyée. Or en rien Jéhan ne voulait froisser ces Dames. Il reprit plus calmement.
Pour les documents je vous les ferais parvenir dès que possible, ici. Vous résidez à l'auberge ou chez quelqu'un ? Dans tous les cas, il faut que je déballe mes affaires ! Cela va bientôt faire deux mois que je suis arrivé de Mortagne au Perche et je n'ai pas trouvé le temps de le faire !
Il rit.
Luna-Lisa a écrit:
Luna fut surprise en entendant ce nom..

Voilà un nom bien noble mon ami, en effet je le connais, trop peu malheureusement pour vous donner de ses nouvelles, mais je vous promets qu'à mon arrivée à Bertincourt, je vous enverrai de ces nouvelles...

Pour les documents, je réside en effet à l'auberge!

Luna regarda le soleil et se rendit compte qu'il était déjà tard...

Permettez moi de m'excusez Sir Jéhan, mais j'ai beaucoup à faire, je n'ai pas encore été en forêt aujourd'hui!
Je reviendrai demain sur ces remparts, peut-être vous y trouverai.je!

Luna s'inclina devant Jéhan, sourit à Lysamaelle, et s'en alla, son jeune lou la suivant au pas...
*Lysamaelle* a écrit:
Helas ! *Lysamaelle* ne peut répondre au sourire vu qu'elle était déjà partie (voir plus haut)
Anonymous a écrit:
Les femmes, les chevaux et les oiseaux avaient disparu des remparts.
Jéhan, lui, y restait accroché comme un naufragé à son radeau de fortune. Les taches brunâtres qui souillaient ça et là la pierre étaient le fruit le plus merveilleux de Bretagne.
Le sang de ses filles.
Le sang de ses fils.
Il représentait non pas une finalité morbide, ni même une finalité en soi ; mais bien l'esprit de sacrifice, d’unité, de lien tangible qui avait ici régné. Cet esprit était vivant. Jéhan en faisait l’expérience chaque jour.
Là de nouvelles têtes apparaissaient, ici d’anciennes figures, venaient, le temps d’une nuit œuvrer dans la fatigue de l’attente, de la garde vigilante ; venaient chercher dans l’anonymat le plus simple et le plus discret, la joie d’être un peu de cette Bretagne. Parfois bien mieux que ce à quoi, tous les hommages, tous les calculs politiciens les destinaient.
Il les avait vu défiler ici. Toutes et tous.
Un claquement sourd s’entend au loin. L’œil aiguisé du chef maréchal scrute la nuit… puis elles apparaissent, des myriades d’hermines de sable sur fond d’argent. Breizh !
L’armée "Dizalc'h" campe fièrement ; au milieu se détache la bannière de son commandant : Guérande !
A elle seule elle vaut une richesse inespérée. Toute la convoitise des rois, tant elle est précieuse ! Mais elle est seule ; et seule elle ne vaut rien… car ne claque pas à ses côtés celle des Montfort.
Les hommes de la maréchaussée n’aimaient pas leur sergent. On disait ça et là que Cotard était froid. Certains même le disaient cruel, détaché. On racontait aux bleus qui arrivaient sur les remparts de Roazhon cette histoire :
Un nouveau n’avait pas une tenue irréprochable. Cotard l’avait molesté. L’homme avait ri.
Cotard l’appela à lui et lui désigna une tache brune séchée :

Qu’est cela ?
Du sang ? Avait-il répondu l’ignorant !
A qui est-il ?
Qu’est-ce que j’en ai à foutre sergent ?Avait-il répondu, l'effronté !
Le mouvement du sergent fut bref, précis, mécanique.
La tête de l’homme de garde vint frapper le mur avec une violence inouïe. Son nez a éclaté, projetant son propre sang sur la tâche…

A qui est ce sang ?
L’homme blessé, hésitant, en larmes, contenait avec peine les flots du précieux liquide de vie qui s’écoulait sans fin. Il balbutia dans un souffle :
A moi…
Et bien... ça c’est Bretagne !
L’homme ne monta pas de garde cette nuit là. Il avait fait son œuvre en mêlant son sang à celui de ceux qui l’avaient versé ici avant lui : Lusiana, François, Cheeraz, Wibras, Evenice, Elfyn ap gwirino, Maël, tous les autres et tant d’anonymes... Jéhan le remplaça après l’avoir soigné.
Ca c’est Bretagne.
Bretagne n’était-elle plus assez forte pour rappeler à elle ses soldats ? Bretagne n’était-elle plus assez forte pour rappeler à elle la Garde Grand Ducale ?
Une mère aimante ne se devrait-elle pas d’avoir toujours les bras assez solides, assez larges pour y accueillir ses enfants. Une mère aimante ne se devrait-elle pas d’avoir les bras assez longs pour chercher ses fils et ses filles où qu’ils soient.
Où qu’ils se trouvent.
Jehan était seul, les maréchaux n'avaient pas encore été désignés.
Il adressa une prière à Sainte Nathan.
La même lithanie qu'il lui adressait maintenant chaque nuit.
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeVen 25 Juil - 7:25

la mouette a écrit:
Quand l'astre qui réchauffe part pêcher sous la mer, amenant avec lui toute la lumière du ciel, les mouettes vont se cacher pour attendre son retour.
Le ciel piqueté d'étoiles appartient à d'autres aîles que les leur. Des aîles qui ont faim d'autres oiseaux, qui blessent et otent la vie, qui hullulent et dévastent des nichées de couineuses.

L'Ami est seul sur les remparts. Sans un bruit, sa mouette vient se poser sur son épaule.
De volumineux nuages passent devant le clair de lune ; les étoiles, comme des petits yeux assoupis, clignotent doucement.

L'oiseau replie ses aîles. Le silence lui amène des songes de grands mystères, en contemplant la nuit.
Les géants du ciel, en dansant ensemble, provoquent des remous dans la mer d'en haut, en gerbes d'étincelles. La mouette écoute, mais elle n'entend pas le chant de ces géants là. Juste le souffle du vent. Et celui de l'Ami.

La mouette se souvient des chants du grand océan.

Et elle s'endort, sur l'épaule de Jean Cotard.
Anonymous a écrit:
Il a donné à manger à la bestiole. Elle se range pour la nuit. Le soir le ciel ne lui appartient plus. Sur les remparts les maréchaux veillent. Ils ont reçu leurs instructions.
Jehan regarde les ordres d'affectation : Cheeraz et Kallias travailleront avec Orosia. Tant mieux, elle sera bien épaulée. Non pas qu'elle en ait besoin, car elle est efficace. C’est même une recrue de choix pour Roazhon ; mais mieux vaut que des vétérans l'accompagnent.
Il donne ses instructions, rempli les feuilles de route, jette un dernier coup d'oeil à la mouette pour s'assurer que tout va bien. Tout va bien.
Il entre dans le poste de garde. Situé dans une tour ; il donne directement sur les remparts. Une table, quatre chaises, une couverture élimée est jetée sur un lit qui ne ressemble pas à un lit mais à un banc. Les murs sont nus, là dans le mortier des clous fins ont été plantés. Cotard y a jeté de grands parchemins et sur ceux-ci des plans, plans de la ville, des quartiers, des remparts. Pas une œuvre d’art, loin ne s’en faut. Sur la table, des dossiers, des procès verbaux… Aucune nouvelle d’Arnaud. Cette pièce est devenue sa maison.
Dans son dos la lune jette par la porte une lueur blafarde, lugubre. La chandelle peine à éclairer les parchemins.
Puis la porte ne laisse plus filtrer aucune clarté. Il ne l’a pas entendu arriver. Son corps entier peine à passer le cahmbranle. Il se faufile vers Cotard avec autant d’aise qu’un taureau passerait un corset de catin. Jéhan lui tend les plans commandés. Les deux hommes parlent. Longtemps. Puis l’ombre disparaît, un air nouveau parcourre la pièce. Son absence est palpable, plus, bien plus que sa présence.
Jéhan est partagé entre faire confiance à cette montagne de puissance et raisonnablement : la craindre. Mais à l’exception d’Arnaud, il n’a pas de meilleur allié pour le moment.
Au loin près du mâchicoulis, un homme en interroge un autre :

Le sergent ? Il ne dort jamais ?
Luna-Lisa a écrit:
Luna arriva sur les remparts de Rennes, et y trouva Jéhan...ELle sourit et l'aborda...

Pardonnez moiSir Jéhan, mais je venais vous dire au revoir, je m'en vais en Normandie...SI vous avez des documents à me remettre, vous pouvez me les donner, ils seront en lieu sûr...

Merci également de votre gentillesse à mon égard...Je vous enverrai des nouvelles de votre soeur dès que possible...
Anonymous a écrit:
Elle venait le saluer. Jéhan l"accueillit aussi bien que ses maigres moyens le lui permettaient sur les remparts.
Le poste de garde de la maréchaussée sur cette partie des fortifications ressemblait plus à un gêole fétide du palais du Caire, qu'à un salon du Louvre pour duchesse poudrées.

Jéhan sourit.
Démat Druide.
Il réunit les documents : dans un cylindre en bois, il glisse un parchemin de taille respectable qu'il a préalablement roulé.
C'est un plan du fort de Bertincourt. Merci de ne le remettre qu'en mains propre au Lieutenant de l'Ost d'Artois, le Baron Reigninblood de Richebourg. Ne le confiez pas je vous en conjure à un quelconque autre mesager.
Il sort un toile peinte à l'huile. La pose sur la table dégaine une dague efiléé de belle facture. Puis il ôte la toile de son cadre par une découpe précise et appliquée. Jéhan ne se presse pas. Chaque mouvement est exécuté dans le calme. Il place la toile ainsi libérée du cadre sur une peau trés fine, blanche, plus grande qu'elle et qui n'a pas été encore transformée en parchemin, mais qui à l'évidence y était destinée. Roule le tout avec délicatesse et l'attache.
Ceci est une toile représentant un village de l'Artois. Je suppose qu'il s'agit de Bertincourt, mais je ne peux pas vous en offrir la garantie. Elle est également destinée à Messire Reigninblood de Richebourg.
Merci de les lui faire passer dès votre arrivée à Bertincourt, et...
il hésite un bref instant.
Merci de me donner des nouvelles de ma jumelle dès que vous en aurez eu, ou mieux que vous l'aurez vue.
Il lui tend les deux rouleaux.
Je suis votre débiteur.
Il s'incline et salue respecteusement la Druide.

HRP: Je te ferais passer par MP deux images que tu pourras transférer à Raign. Merci^^/HRP
Luna-Lisa a écrit:
Luna sourit et prit en main les documents...Elle observa Jéhan, et sourit en pensant qu'il avait un côté mystérieux assez intéressant...

Je vous remercie Sir, je les lui remettrai en main propre, comptez sur moi...

Elle inclina sa tête légèrement pour saluer Jéhan...

J'espère vous revoir, je passerai par ici lors de mon retour à Rohan...

Elle lui sourit et s'en alla, son jeune loup à ses côtés, son phoenix sur l'épaule...
Anonymous a écrit:
Trés bien, je vous en remercie infiniment.
Mes fonctions à Rennes m'interdisent de quitter la ville, je serais donc certainement là lors de votre passage. En espérant que cette fois-ci nous pourrons nous rencontrer en taverne.

Il sourit et la regarda partir.
Sa mouette devait lésarder quelque part sur les créneaux, à moins qu'elle ne chasse quelque spécimen de la faune ichtique des douves où son seul concurrent patent était le Duc d'Ouessant... quand il ne ronflait pas ; dans un coin de la tour... un cafard gargantuesque disputait fébrilement à un loir souffreteux une miette de pain pourrie. Délice et juste rétribution du combat ancestral où s'opposaient les puissants et les faibles pour leur survie respective.
Bientôt il aurait enfin des nouvelles de sa soeur.
Il balaya du revers de la main un rat oisif qui achevait péniblement une sieste indolente prés de l'encrier et se remit à sa besogne.
la mouette a écrit:
... En fait, sa mouette n'avait pas eu faim de la journée.

Le précédent poisson offert par l'Ami n'en finissait pas d'être digéré semble-t-il.

Ou alors, elle était en train d'inventer l'automnation, répétition géniale pré-frimas.
Paressant entre deux créneaux, l'oeil à demi fermé surveillant mollement une possible ride sur l'eau lissée des douves, les plumes couchées par une brise indolente, palmes-en-rond...

La mouette tend l'oreille à elle-même, tout de même, et se promet, si un ronronnement lui échappe, de se reprendre en aîle.
Orosia a écrit:
Alors qu'elle faisait sa ronde journalière, Orosia aperçue au loin une silhouette familière, celle de Mère~Grand, son baluchon sur l'épaule.
Elle n'en croyait pas ses yeux. Etait-ce possible? Etait-ce bien SA Mère~Grand qui approchait?

Orosia descendit les remparts en courant pour aller s'en assurer.
Mère~Grand a écrit:
Une chevelure flamboyante, une flamme qui court sur les remparts, disparait un instant pour réapparaitre
à la poterne et qui semble hésiter en scrutant dans sa direction.


Orosia ? Ma petite fille ? ...
Anonymous a écrit:
Joie des retrouvailles…
… mais pas immédiates, aussi Jéhan se replongea dans le travail pour minimiser, autant que possible, la durée qui se faisait longue, avant d’avoir à nouveau des nouvelles de sa sœur. Un drôle d’oiseau posé sur l’épaule, un autre messager partirait un jour vers l’Artois.
Jéhan accueillit Arnaud. Ensembles ils échangèrent longtemps, prenant parfois le frais sur les remparts. Là, une chevelure de feu dévalait les escaliers comme une furie pour, passée la poterne, s’avancer sans retenue vers une femme bien plus âgée. Le rempart avait pris un air de joie…
… joie des retrouvailles.
Orosia a écrit:
Essoufflée par la descente des marches, Orosia arborait un large sourire lorsqu’elle passa la poterne. Etant maintenant sûr de l’identité de la vieille dame, Orosia ne pût s’empêcher de lui sauter au cou.

Mère~Grand c’est bien toi !! Comme je suis heureuse de te revoir.


Voyant Mère~Grand un peu chancelante, Orosia l’aida à s’assoir sur un banc qui se trouvait non loin, le long des remparts.

Tu dois être épuisée par le long chemin que tu as dû faire. Je te propose de venir au Wild Rover te reposer, il me reste une chambre au second étage. La clé est derrière le comptoir dans la bonbonnière.

Tout en parlant de bonbonnière, Orosia jeta un regard gourmand en direction du baluchon de Mère~Grand.

Je dois poursuivre ma ronde, mais viens donc me rejoindre en fin de journée nous pourrons ainsi veiller à la quiétude de la ville tout en discutant à bâtons rompus que nous le faisions lorsque j’étais enfants.
Mère~Grand a écrit:
Mère~Grand, radieuse, soupire ...

-Tu n'a pas changé ma bonne O !

... et sort de son baluchon sa boite de bonbons au coquelicot.

- Vas-y, tu peux en prendre deux ! C'est comme un jour de fête aujourd'hui !
la mouette a écrit:
[Tout en haut des remparts - Petit bureau de la maréchaussée, une fenêtre]

La mouette pose délicatement au bord de l'oeil de la cage de pierre, un à un, de nombreux fruits. Une multitude de fruits.
Elle prend son temps et les arrange, pour qu'ils ne roulent pas ; comme des oeufs.


Quand l'Ami a des couleurs, sa voix berce de belles histoires pense l'oiseau.

Puis elle s'installe près de toutes ces couleurs, blotties les unes contre les autres, et veille sur elles ; sur son cadeau pour l'Ami.
Elle rêve les yeux ouverts, comme toutes les mouettes.
Anonymous a écrit:
Il est tard, trés tard. Trop tard pour travailler sur le cadastre.
Des miches de pain à 12 acus ! Des poissons à 30 écus ! De la farine, du blé... quoi d'autre encore grèverait le dur labeur des bretons et des bretonnes !? Fallait-il que ceux qui ploient sous le joug du travail payent pour engraisser des bêtes indignes de leurs conditions ?
Une dizaine de courriers, de procès verbaux. Cotard est las. Il souffle sa bougie et sort sur le rempart. Les maréchaux ne sont pas tous là.
Au loin Orosia veille.
Il se tourne vers les crénaux ; là des fruits l'attendent... tableau précieux du don. Aumône s'oppose au vol. Don à l'escroquerie.
Pâle halo de Lumière dans les ténèbres. Jéhan croque une pomme. Son jus vaut toute les ambroisies. Tous les fruits de Bretagne ne sont pas pourris. Il se souvient d'une maréchale qui avait rit en regardant sa poire... de la Maréchale. La Reyne riait-elle ce soir ? Ou pleurait-elle sur une Bretagne qui s'assombrissait de jour en jour.
Ses yeux se sont habitués à la pénombre. Là bas, dans la plaine, une autre lumière tremble faiblement. Le sacristain achève son oeuvre.
Jéhan songe à cette pathétique créature dont la laideur toute entière contraste avec la beauté qui l'habite. Elle est une insulte à l'oeuvre de Dieu. Mais mieux vaut insulter Dieu avec la laideur d'un visage qu'avec l'horreur d'un coeur impur.
Jéhan se mit à genou et récita sa prière à la Sainte Reyne Nathan.

Fidèle et fraternel,
au service les uns des autres...
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp] Sur les remparts de Rennes...   [Rp] Sur les remparts de Rennes... Icon_minitimeVen 25 Juil - 7:26

Anonymous a écrit:
Monter la garde dans le silence de la nuit.
Au matin un cavalier s'approche des portes de la ville, pas de bannière, pas d'étendard, pas de troupes ou d'host derrière lui. Pas besoin, inutile. Jéhan observe ses armoiries blasonnant son écu : Guérande !
Il n'a jamais vu cet homme. Il descend à la poterne... Ce peut-il que ce soit lui ?
Il arrive essoouflé, fatigué par la nuit de veille.
Las ! Il est déjà passé.
Le sergent s'adresse au garde :

Toi ! L'homme qui vient de passer a-t-il décliné son identité ?
Guérande, Sergent !
Je le vois bien que c'est Guérande ! Corniaud ! Je sais lire un blason !
Son identité ?

Mais... c'est Féarn de Guérande sergent, vous le connaissez pas ?
Non.
Je... n'ai pas cet honneur.

Un homme de garde s'approche du chef maréchal ; lui tend un bol de lait.
Il a été tiré ce matin, sergent, ça vous fera du bien.Jéhan remercie l'homme, boit, et décide de rester avec les gardes de la poterne quelques instants. Précieux moment de fraternité, que seuls les gens de guerre connaissent. Puis il les salue et va faire son rapport.
Mère~Grand a écrit:
Monter un escalier étroit et dangereux, déboucher sur une avenue surélevée et crénelée, arpenter des dalles
usées, humer l'air au cas où il charrierait encore des odeurs de poudre et de sang, fermer les yeux pour imaginer
l'écho du fracas des armes contre les boucliers, le tonnerre des canons, les hurlements, les cris, les râles, les rouvrir
pour chasser les images magnifiques et terrifiantes d'hommes et de femmes se ruant les uns sur les autres pour s'étriper,
et se donner la mort.

Mère~Grand s'assied un instant pour calmer ses esprits, croque un bonbon au coquelicot, pleure.

Pleurer et savoir que si celà reccommençait ... elle y serait aussi.


- Ainsi donc, voici les fameux remparts de Rennes !
alesius a écrit:
Alesius, seul, errant dans les rues de Rennes se dirigea vers ses remparts

C'était l'endroit le plus élevé de la capitale

Le jeune homme monta les escaliers un par un, la démarche nonchalante...

Une femme était assise, pleurant toutes les larmes de son corps

Il ne souhaitait point s'occuper de choses qui ne le regardaient pas, il continua donc son chemin ne voulant point la déranger

Arrivé en haut de la muraille, Alesius s'appuya contre la pierre et se remémora les différentes batailles qu'il avait connu en ces lieux

Puis il eu une pensée pour tous ses proches mort ici même ou ailleurs pour défendre les intérêts de leur patrie

Alesius scruta les cieux, une étoile qu'Alesius connaissait fort bien et qui faisait sa joie chaque jour s'éteignit soudainement...

Un certain mélange de regrêt et de tristesse prit place sur le visage du jeune homme

Une page se tournait... Une nouvelle commençait...

Il resta là un moment avant de partir pour ses terres à Biais où pas mal d'affaires l'attendaient...
la mouette a écrit:
La mouette fait les cent palmes en haut des remparts.

Elle vient de comprendre quelque chose.
Enfin comprendre... Elle a intuitivement deviné...
Cela mériterait un néologisme. Mouettisons donc un brin, et disons que la mouette vient d'intuiter une notion importante concernant l'Ami.
Intuiter... Elle intuite. Un tuite. Et la prochaine fois ? Un deuxième tuite alors ? Oups la voix qui narre s'égare. Revenons à notre mouette, hon.

Sa mouette vient d'intuiter.
L'Ami, du haut des falaises de pierre des hommes... En fait, il protège les oeufs !!!

Il veille, il arpente, il garde, il guette, il surveille et il protège. Les oeufs.
Bon, bien sûr, elle se demande à quoi peut ressembler un oeuf d'homme.
Et la menace ? Des volants ? Des rempants ?
Bigre, pour que les rebords du nid soient aussi hauts, la menace doit être immense.

La mouette continue ses cent palmes, inventant des songes de courage et de force, pour l'Ami et sa noble mission.

Dans un petit coin de sa cervelle germe l'idée un jour d'aider l'Ami.
Elle hésite... Un bataillon de pigeons ? Une brigade de moineaux ?

Une deux, palme babord palme tribord, une deux...
Anonymous a écrit:
Elle est là. Aussi vivante qu'une gargouille de Notre Dame ; elle ne s'éloigne pas quand il arrive. Bretagne fait des miracles. Il dépose un peu de maïs sur le créneau, à son intention. Elle est déjà repue. Alors ce sera une simple offrande sans utilité apparente.
Cotard observe la plaine et ils les voit arriver.
Maêl de Morrigan et sa troupe. Son étendard se place aux côtés de celui de Monfort. Il est capitaine banneret. Et il en est fier.
Il est fier.
Sa noblesse à lui , lui barre le visage. Marque indélébile d'une volonté farouche de défendre Bretagne. Parfois au point de s'égarer. Tant pis.
Le sentiment de soulagement est palpable chez le chef maréchal ; spontanément ses hommes se détendent sur les remparts.
Il y a là des gardes grands ducaux, des soldats de Bretagne, des hommes et des femmes de Montfort. Quand Bretagne appelle, ses fils, ses filles, se rangent en ordre ; quand Bretagne crie, ses fils et ses filles hurlent une colère terrible. Une sourde passion vibrant dans leurs coeurs ; quels que soient les avis, quelles que soient les opinions.
L'homme arrive avec sa troupe aux pieds des remparts et pose pied à terre. Les gueux se rangent ; ils ont tort. Spontanément ses hommes forment une double colonne, ils encadrent la cohue qui se presse à cette heure. Ils ordonnent. L'homme est à pied ; son destrier garde un calme apparent, attentif au moindre mouvement du maistre de guerre. La cohue reprend cahin caha sa danse vers la poterne.

Sergent ?
Hum...
C'est... il y a... à la poterne... Maêl...
J'ai vu.
Il est sur la liste rouge et... ?
Et bien ! Va l'arrêter ! Qu'est-ce que tu attends ?
Regard interrogatif. Une pointe d'angoisse se fait jour dans le coeur du maréchal, elle grandit, elle envahit toute son âme ; cette angoisse innonde son coeur. Le sergent est sérieux ? Il faut arrêter Maël ? L'angoisse prend la dimension d'une crainte, puis s'enfle pour se transformer en terreur qui ravage toutes ses forces...
Et bien ?! Qu'attends-tu ?
Cotard sourit. L'homme presque s'éffondre.
Tu vois... cette peur palpable, que tu ressents ? Et bien elle est parfaitement inutile. Il est breton et toi aussi ; cela seul suffit à ce capitaine. Mais imagine ce que ressentiront les françoys quand ils verront son étendard. Laisses le entrer. Je préfère le savoir à l'intérieur des murs qu'à l'extérieur. S'il faut l'arrêter le prévôt m'en donnera l'ordre.Pause.
Les bannières passent en premier, puis les hommes de troupe, puis les gueux, puis les officiers ; alors seulement l'homme tend la main, sans se retourner, pour attraper les brides de son destrier. Celui-là fait un mouvement harmonieux pour les placer dans la main du soldat. Elle se resserre.
Et l'homme entre. A pied. Humilité du juste.
Demain ou aprés demain, Maël et d'autres dégaineront sur ces mêmes remparts pour repousser encore et encore l'envahisseur. Si Cotard ne pouvait désigner qu'un seul homme pour le garder dans son dos, ce serait cet homme là qu'il choisirait.
Il n'a hélas pas ce choix.
Il n'a que celui de saluer l'homme ; alors il le fait.
Salut martial.
coldtracker a écrit:
Maël et ses hommes arrivèrent devant les remparts....

La discipline de fer fit stopper la troupe d'hommes et de femmes d'armes d'un seul mouvement et seuls les grincements des chariots d'équipement à l'arrière de la colonne se firent entendre..

Maël tira légerement sur les aides et son destrier s'arrêta..
Il leva les yeux vers les remparts et sourit...

Chose rare chez lui...

Son regard se porta alors sur sa droite où chevauchait Loarwenn ...

Il la regarda en silence ....

Elle ne lui dit rien mais lui sourit seulement, c'était bien assez...

Bientôt sans qu'il en donne l'ordre à ses sergents d'armes une double colonne se forma laissant un passage en son milieu....

La force de l'habitude des professionnels...

Le colosse se redressa sur les étriers montés longs comme il se devait sur destrier de guerre et dit d'une voix forte:
-"Bannières devant!!"

Alors, les hommes portant bannières vinrent à l'avant de la colonne...

Le Mestre d'Armes et de Guerre sourit alors à nouveau en voyant les bannières aux couleurs des De Morrigan mêlées à celles des Montfort attachées d'un lien inaltérable à celle de la longue histoire de Bretagne se porter au devant de la colonne....

Il se sentit fier en les entendant claquer au vent comme repoussant des envahisseurs toutjours plus nombreux sans jamais lâcher....

Maël mit alors doucement des jambes ...

Le destrier était habitué à un cavalier portant des grèves d'acier et qui ne pouvait par conséquent pas doser ou peu la pression exercée....

Le destrier ne connaissait donc que le pas lent, le rapide et le galop..
Aussi, avança t-il d'un pas enlevé portant son cavalier entre les deux colonnes jusqu'aux portes de Rennes...

Là, le colosse le fit arrêter à nouveau, déchaussa les étriers et passa une jambe par-dessus l'arrière-main de kheldar et se laissa tomber souplement sur ses appuis.....

Calmement, il décrocha de la selle le baudrier portant les fourreaux remplis de son espée bâstarde et de sa dague à rouelle et le ceignit...

Il fit alors signe à un astier qui prit les aides de son destrier et se dirigea vers l'un des hommes qui tenait les portes et dit:
-"Je suis Maël De Morrigan-Montfort et voici mes hommes, nous rentrons chez nous en ces terres qui sont aussi les vostres....

La grande duchesse a fait savoir que nul ennui ne nous serait fait ..."


Il fit un pas de plus et s'approcha a u plus près du maréchal le dominant d'une tête et reprit:
-"Si toute fois cela devait se faire, je me tiens par la présente à vostre disposition en lieu et place de mes hommes ...."

Reculant d'un pas, il sortit d'un geste vif la bâstarde du fourreau et la retournant tout aussi rapidement, il la présenta d'une main poignée vers l'avant...

L'homme ne dit rien et fit signe d'attendre, il partit quelques minutes puis revint et donna des ordres pour que les maréchaux les laissent renter....

Le colosse rengaina alors son espée..
Il se retourna et dit à ses hommes...:
-"Rentrons....

Distribuez le ravitaillement restant aux necessiteux..."


Alors entre deux colonnes Maël qui avait repris les aides de son destrier regarda les bannières rentrer en ville de Rennes....

Suivait le corps des archiers et arbalestriers...

Vint alors les piquiers tenant leurs longues armes d'ast sur l'épaule....

Quelques pas après les hommes d'armes entraient sur leurs destriers, hommes combattants à pied ou non au moment idoine........

Le colosse laissa alors passer les couleuvriners avec leurs armes légères où suivaient les lourds veuglaires et autre ribaudequins....

Enfin les chariots portant le ravitaillement et le materiel passèrent s'allégeant au fur et à mesures que deshommes donnaient du pain à la foule où se trouvaient des gens sans le sou.....

Maël les regardait rentrer et son regard se porta sur loa' qui venait d'arriver à sa hauteur sur son destrier....

Parfois, le soleil d'un homme brillait dans les yeux d'une femme, il ne pouvait en être autrement avec elle....

Il dit simplement:
-"J'arrive..."

La jeune femme mit alors son destrier au pas et rentra à son tour se présentant dans les formes...Fière et indépendante....

Tous étaient rentrés...

Il se mit alors en marche, son destrier à la robe de nuit à sa suite....

Et il passa les portes de Rennes...

Il salua les maréchaux d'un signe de tête , ces hommes à la volonté inébranlable de protéger les places fortes de Bretaigne et leurs habitants...

Il reconnut l'un d'entre eux, le sieur Cotard qui le salua de façon martiale...
Le colosse répondit à la façon des Gardes Grands Ducaux avec une inclinaison roide de la teste et un poing sérré sur la coeur...

Une marque de respect et de reconnaissance de ceux qui officaient pour Bretaigne...
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