[26 février 1456] L'enterrement de Ryan Atwood

Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 08/03/2008

L'enterrement de Ryan (sortez les mouchoirs)

Avec :
Beaucoup de monde.
Lisez d'abord !

Driweg36 a écrit:: 26 février 1456, cimetière de Saint-Brieuc, milieu du jour.

Le vent balayait la côte avec paresse ce jour-là. Le soleil, à son point le plus haut dans le ciel, avait fait la grâce de briller de milles éclats.
Un attroupement se tenait au beau milieu du cimetière, face à la mer.
Devant, une veuve éplorée et un jeune garçon silencieux.

Driweg était vêtue de la même robe immaculément blanche que pour l'enterrement de feu Vampirelo son grand-père. Ses grands yeux d'émeraude larmoyants étaient fixé sur une grande boîte en bois posée sur des tréteaux devant elle. Sa main droite serrait avec émotion celle de la Reyne de Bretagne venue la soutenir et sa main gauche étreignait celle de son fils. Elle sentait dans son dos la présence de ses amis et cela lui donnait un peu de courage.

Ryan était dans cette boîte, tout seul. Aussi seul que Driweg malgré la présence de tous ces gens. Mais tous ces gens rassemblés l'empêchaient de courir vers le corps de son époux pour le sortir de sa bête boîte.
Pourquoi pense-t-on toujours lorsqu'un décès survient que la personne n'est peut-être pas morte mais seulement endormie et que si on se penche suffisamment on pourra sentir son souffle ? Peut-être qu'elle le pensait parce que Ryan n'était pas mort dans ses bras sous ses yeux mais alors qu'elle se trouvait à des centaines de kilomètres de lui dans un endroit où elle ne retournerait plus.
Driweg savait qu'elle s'en voudrait jusqu'à la fin de ne pas avoir été à ses cotés pour sa dernière heure. Est-ce qu'il avait souffert ? Est-ce qu'elle lui avait suffisamment dit qu'elle l'aimait ? Tant de questions qui ne pourront plus trouver de réponses.
Son seul soulagement, bien que extrêmement mince, était que son fils s'était trouvé avec lui. Ryan avait du mourir entouré d'une personne qui l'aime.

*Lysamaelle* a écrit:: *Lysamaelle* et Girondins se tenaient juste derriere Driweg et la Reine.
Elle était pleine de chagrin. Ryan était son ami de toujours ainsi que Driweg. Elle se rappelait leurs eternelles discussions.

Elle était arrivée le matin même avec Girondins. Il était hors de question de laisser son amie seule dans ces circonstances.

chacha2214 a écrit:: Une fois la fin de la peine de son cousin purgée, Cha prit rapidement la route pour Saint Brieuc apres un petit détour par Josselin afin d’être apprétée comme il se doit..l’enterrement de Ryan, fier briochin et ami allait commencer sous peu…Elle respira, soulagée, elle n’était point en retard, elle s’en serait voulu.. La reyne était déjà présente, aux cotés de Dri et du jeune Riwan…

Pauvre enfant, si jeune et perdre son père…

La vicomtesse de Josselin s’installa non loin de la veuve, son amie. Quel malheur. Ainsi nous y sommes..une boite…Elle déglutit avec difficulté, elle prenait sur elle, se remémorant leur dernière conversation, elle préférait s’en rappeler vivant.. Patiemment elle attendit que la cérémonie débute. Son regard se perdait dans la contemplation de l’océan.

Turin a écrit:: J'avais voyagé plusieurs jours pour pouvoir être là et assister au spectacle. Comme d'habitude, j'avais mes beaux habits rouges et j'entrai dans le cimetière d'un pas plein d'entrain, le sourire et la joie illuminant mon visage. J'aperçus quelques Guérande et m'approchai d'elles.

Elfyn_ap_Gwirino a écrit:: Elfyn n'etait pas convaincu du bien fondé de sa demarche en entrant. Il se disait qu'il venait pour l'homme qu'il avait connu avant que celui ci connaisse Amalric, ou si il venait verifier si il etait vraiment mort, voire la veuve en pleure.

Il n'aimait pas trop l'etat dans lequel il etait lorsqu'il mit le pied sur le sol funéraire, une sorte de dissonance cognitives s'etait emparé de lui et il ne fixiait pas bien la logique de sa venue. Comme une satisfaction au mauvais sort, mais en meme temps peut on etre satisfait d'un mort. Bref, il vit rouge.
Et vint prés de son estimé confrère du Cromlec'h, avec qui il savait, qu'il partagerait le spectacle de l'enterrement, finalement...

chacha2214 a écrit:: Cha fut surprise de voir le baron de la Roche Bernard venir à l’enterrement de Ryan. Elle se souvenait des prises de bec des deux barons, elle ne les savait pas amis…le respect pour la famille sans doute..

Demat baron… que c’est triste n’est ce pas…la lèpre, quelle immonde maladie..

Elle soupira, Ryan avait du souffrir les derniers jours de sa vie, sa maladie le rongeait depuis fort longtemps. Elle grimaça quelque peu, les yeux humides.

Amalric36 a écrit:: Ayant autre chose à faire que de perdre son temps en futilités, le Duc de Brocéliande n'avait pas fait le déplacement jusqu'à St Brieg, et puis les corbeaux, ça n'avait jamais été sont fort.

meriadoc a écrit:: Le Duc du Rohannais arriva à l'entrée du cimetière. Il reconnu quelques personnes qu'il salua discrètement puis il se plaça à l'arrière.

Il se souvint qu'il avait proposé de l'aide à Ryan lorsqu'il avait appris sa maladie, mais ce dernier avait refusé. Il se savait certainement condamné.

Anton a écrit:: En retrait de la Reyne et de la plus délicate des bretonnes, il y avait Anton. Anton qui avait vu sa petite, sa si chère maîtresse se marier, qui avait souhaité qu'elle trouve auprès de cet homme, puisqu'il devait la partager, tout le bonheur qu'elle souhaitait.
Mais les frasques de l'époux, ses absences, ses actes insensés, avaient assombri l'humeur d'Anton à mesure qu'il voyait Driweg n'en aimer que davantage Ryan. La lèpre... Quelle plus horrible maladie que celle qu'on ne peut pas même cacher sous un faux sourire ou un semblant de gaieté ? Sa chère Driweg n'avait pas mérité ça. Des forces s'agitaient, dans l'ombre, autour d'elle, et la pauvre victime en souffrirait toute sa vie.

Il restait en retrait, Anton, à deux pas derrière celle qui restait sa petite baronne, et prêt à bondir, à n'importe quel moment, pour la rattraper si elle défaillait.

Clodeweck a écrit:: L'archevêque de Rennes, été arivé, auprés du cercueil, il béni celui-ci et se retourna vers les quelques Bretons qui avaient fait le déplacement , bravant le froid.

Frères, sœurs, si nous sommes ici, c'est pour nous rappeler que Le très Haut se souvient de tout ce qu'il y a eu de bien dans la vie de nos défunts et lui demander de leur faire bon accueil.

Se tournant vers le cercueil :

«Ryan, nous déposons ces présent au pied de ton cercueil, signe de notre amitié, signe de notre prière, signe de notre cœur".

Ces obsèques nous rappellent plusieurs choses :
- Le souvenir d'un Ami aristotélicien qui vient de nous quitter. D'un homme qui avait une histoire, unique, avec le Très Haut. Qui était entouré de tendresse par celui-ci. Qui a fait, ou non, l'expérience de cette tendresse.
Nous voici nombreux ici, autour de Ryan pour prendre conscience de ce lien d'amour qui l'a toujours uni à notre créateur, qui unit à lui à chacun de nous, à tout instant.
- La mort viendra pour chacun de nous. pour les uns tôt, pour les autres plus tard. Pour les uns dans leur jeunesse, pour d'autres dans leur vieillesse.
Le Seigneur nous prévient : "Soyez prêts, soyez toujours prêts car vous ne savez ni le jour ni l'heure".
Aristote nous a guidé et Christos nous invite à prendre exemple sur lui, à trouver notre joie à vivre pour les autres, à aimer comme ils nous ont aimés.
Notre présence ici est prière. Nous invoquons Aristote qu’il mesure les péchés de notre frère et que Christos intercède auprès du Très Haut pour qu’il le reçoive en son Paradis.

Laissons maintenant ceux qui l’on connu parler de lui .

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Sharlnak a écrit:: Sharl se faisant discret était présent restant au fond, regardant avec tristesse le décor et les gens présent....

Adele a écrit:: Adele était venue pour l'enterrement de Sire Ryan. Elle avait connu Sa Léprosité au tribunal et considérait comme son devoir de venir lui dire au revoir.
N'étant pas de a famille ou des amis du couple, elle se tient silencieusement et sagement à l'écart dans l'église.
Elle plaignait Dame Driweg... perdre son homme épreuve oh combien difficile....Elle le savait bien

De_Valendreuse a écrit:: Val n'avait vraiment connu Ryan, juste croisé une fois ou deux au château, au temps où il y était souvent. Mais s'il n'avait pas connu l'homme, il avait connu le breton, il connaissait son histoire publique et tout ce qu'il avait fait pour la Bretagne. Il trouvait normal, en tant que breton, de lui rendre hommage. Il se souvenait aussi de son visage de lépreux, de son apparence qu'il l'avait toujours mis mal à l'aise et du décalage avec le personnage qu'elle cachait. Le visage fermé, il écoutait de les paroles de Monseigneur Clodeweck.

C'est alors qu'il vit le petit Riwan. Il ne semblait plus sous le choc que triste, le pauvre ne devait pas pouvoir se faire à l'idée. Il ne put s'empêcher de penser à son propre fils, bien qu'il ait quelques années de moins et se dit qu'aucun enfant ne devrait avoir à connaitre pareil évènement.

Enfin, il vit Dame Driweg, l'air infiniment triste. Elle paraissait inconsolable. Décidément, la lèpre, quelle terrible maladie.

Chimera a écrit:: [Vannes, le même jour]

Elle avait été retenue par l'oganisation d'un événement plus heureux, mais son coeur était avec la famille et les amis du défunt. Ayant pu discuter avec Chacha à Vannes avant son départ, elle lui avait demandé d'assurer dame Driweg de son soutien, si futile qu'il puisse sembler en pareille occasion.

La jeune barde s'apprétait à conter sur la grand place de Vannes, et aurait soin d'accorder une pensée au baron de Concoret pour que mots et notes l'accompagnent dans son dernier voyage.

Niss a écrit:: Niss avait fait le déplacement. Par mémoire pour Ryan, par respect pour son père. Elle se sentait mal à l'aise face à tous ces gens avec lesquels elle n'entretenait guère d'amitié... Elle resta à l'écart aussi discrète que possible.

Driweg36 a écrit:: Driweg n'avait pas besoin de se retourner pour savoir que son père n'était pas présent en ce jour de tristesse absolue. Elle ne sentait pas sa présence et elle ne le comprenait pas. Elle avait beau tout lui pardonner, son absence en ce jour lui laissera un peu d'amertume. Pas beaucoup, mais juste assez pour s'en souvenir toujours.
En revanche, des personnes bien plus inattendues étaient là. Il y avait Messire Turin qui pourtant disait-on portait autant d'amour à feu son époux qu'à un quignon de pain rassis. Il y avait aussi le Duc de Retz alors qu'il était de notoriété publique qu'il détestait la famille de Brocéliande. Dans sa grande naïveté, Driweg pensa qu'ils étaient venus se réconcilier sur le cercueil de Ryan en hommes sages.

La jeune femme écouta le discours du Père Clodeweck en silence. Elle lui était mille fois reconnaissante d'être là pour officier, ne l'ayant prévenu que la veille.

Laissons maintenant ceux qui l’on connu parler de lui .

Driweg déglutit. Est-ce que c'était à elle de commencer ? Sans doute... Elle lâcha courageusement les mains d'Evenice et de Riwan pour se retourner et faire face à la foule.

Ses grands yeux étaient encore inondés de larmes. Elle prit une bonne inspiration et essaya de structurer ses propos :

_ "Je... Tout d'abord, je vous remercie du fond du cœur d'être venus accompagner mon époux dans son dernier voyage. Natif de Saint-Brieuc, il s'apprête à y retourner pour toujours..."

Driweg plongea les yeux dans ceux de son fils pour se donner un peu de courage et poursuivit :

_ "Ryan était un homme comme il devrait y en avoir plus. Je suis peut-être toujours aveuglée par l'amour que je lui portais et porte encore mais je l'ai toujours trouvé très généreux et très humain. Gentleman, un peu timide aussi... Il était impossible de... de lui en vouloir pour quelque chose."

Ce disant, la jeune femme repensa aux motifs de disputes du couple qui n'avaient finalement jamais aboutis.

_ "Je ne saurais pas faire l'étalage de toutes ces qualités mais... je crois que ce qui restera dans les mémoires sera sa dévotion sans faille à la Souveraineté du Grand-Duché de Bretagne. Nul ne peut contester qu'il travailla d'arrache-pied pour notre pays. Et même si son travail fit de lui un mari plutôt absent, il demeura un époux digne et un père appliqué. Bien sur, sa maladie l'a éloigné de sa famille un temps... avant de l'arracher définitivement de notre monde..."

La petite Baronne sentait qu'elle allait de nouveau s'effondrer en pleurant. Elle essaya de vite conclure :

_ "Bien... Je... Je voudrais enfin vous délivrer un message de vie puisque la mienne s'éteint aujourd'hui également. Ce message c'est : n'attendez pas le jour suivant, car vous ne le verrez peut-être pas. Comme l'a cité le Père Clodeweck, le Seigneur nous dit "Soyez toujours prêts car vous ne savez ni le jour ni l'heure". Assurez-vous que lorsque votre heure sera arrivée, vous n'ayez aucun regret à formuler. Des regrets, j'en ai milles et ils ne disparaîtront jamais. N'oubliez pas de vivre..."

Sur ce discours qu'elle trouvait plat et sans grande éloquence, Driweg reprit sa place entre la Reyne et son fils.

D'autres bretons allaient se lancer dans des discours...

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Turin. a écrit:: Chacha s'étonna de me voir là et on ne pouvait l'en blâmer.

- Non, c'est mieux pour tout le monde. Pensez à la honte que la maladie a infligé à sa famille.

Isaïyl a écrit:: Isaïyl était là lui aussi, pas très loinde la Reyne et des autres Diwaller. Il ne connaissait que très peu Ryan, amis l'avait néanmoins déjà cotoyé et il était là pour donner un peu de soutien à Driweg, qu'il ne connaissait guère plus d'ailleurs.

Mais sans doute le temps les laisserait faire connaissance, encore fallait-il que les jours passent sans que l'Ankou nous les enlève...

Sérieux, peu souriant, Isa se tenait là, bien droit, en mémoire d'un grand Breton.

bartimeus1 a écrit:: Bart était la , juste venu pour dire un dernier au revoir à Ryan

Driweg36 a écrit:: Driweg remarqua seulement une inscription sculptée sur le couvercle du cercueil :

Maudit soit le destin, qui à nous t'a ravi,
Si ton cœur s'est éteint, dans le nôtre tu vis.

Anton a écrit:: Dans nos cœurs, il vivait... Anton avait donné le sien à la petite baronne. Elle vivait pour eux deux, et si elle mourrait, il mourrait avant.
Il y avait maintenant un locataire de plus, dans ce cœur. Anton se tenait les mains dans son dos, et c'était bien aussi pour ne pas prendre la petite baronne dans ses bras, parce que ce n'était pas son rôle. Mais enfin... Son rôle était de souffrir et d'endurer à sa place. Et ce jour, il ne pouvait pas. C'est un malheur qui ne se partage pas, qui ne se transfert pas. Il ne lui était d'aucun secours.

guillaumetell a écrit:: Le vicomte de Bréhan était aussi présent, lui qui demeurait désormais à Saint-Brieuc. Le départ du baron de Concoret l'affecté particulièrement, un ami s'en allait, dans la souffrance pour lui et pour ceux qui devaient surmonter cette épreuve.

Le cimetière reflétait l'état d'esprit dans lequel il se trouvait, triste, terne, silencieux ...

Le tabouret était un ami, il l'avait connu lorsqu'ils étaient jeunes militaires, puis avait fait plus amples connaissances quand Guillaumetell était devenu maistre d'armes des Archers du triskell, école à laquelle Ryan appartenait.
Suivirent d'autres évènements et fonctions les ayant amenés à parfois travailler ensemble....

La Bretagne perdait là un de ses plus ardents défenseurs, travailleurs...Lui perdait un ami cher....un fort gout restait en bouche....l'amer.

Puisses-tu reposer en paix mon ami, tu nous manquera. Je ferai ce que je peux si je dois aider ta famille à surmonter cette épreuve, en ta mémoire je me le dois.

Evenice06 a écrit:: Elle avait toujours considéré Driweg un peu comme sa fille de coeur et c'était tout naturellement qu'elle était venue la soutenir dans ce moment douloureux.
Elle savait l'attachement qu'elle portait à son époux et cette mort, bien que prévue depuis longtemps, la maladie ne laissant pas d'espoir de longévité, était le point final de cette union terrestre.

Les paroles de Monseigneur Clodeweck étaient touchantes et l'émotion étreignait Driweg en les écoutant.
Lorsque sa mère se leva, Riwan lui prit la main qu'elle donnait à Driweg jusque là.
L'enfant la regarda intensément les yeux brouillés de larmes.
alors elle le prit contre elle et le serra très fort pendant que Driweg parlait.

"Il repose en paix maintenant tu sais et tant qu'il sera dans ton coeur et dans tes pensées, il ne mourra jamais complètement.
Ton père avait ses défauts, comme nous tous, mais on ne pourra jamais nier qu'il était breton totalement et que sa vie a été consacrée à la Bretagne jusqu'au bout."

Batti2b a écrit:: Batti arriva complètement bourré à l'enterrement de Messire Ryan. Il leva la chopine qu'il se trainait depuis la taverne du coin et la leva bien haut et dit :

Poulet puisses-tu retrouver ta beauté d'antan et vivre d'analyses vicieuses, et autres commentaires mesquins dans le monde d'Aristote.

Tu nous manques !!!!

Puis commença à onduler pour son poussin mort, les plumes dégarnies...

Emuyl a écrit:: Emuyl s'était préparée pour la cérémonie. Elle était partie juste à temps pour arriver au bon moment avant la cérémonie. Nombreux étaient les personnes présentes pour l'enterrement de son ancien suzerain. Elle voyait dans leurs yeux cette même tristesse qu'elle aussi connaissait déjà depuis quelques jours. Malgré l'annonce, Emuyl ne s'était toujours pas convaincue qu'elle ne reverrait plus cet homme, ce grand homme. Elle avancait parmi la foule, le soleil était sorti et la jeune femme De Comper reconnut l'épouse et son fils. Quel malheur venait-il leur arriver...

Elle entra à la suite des autres personnes et s'installa sur l'un des bancs prévu dans l'église de St-Brieuc. Elle avait sortit son mouchoir et malgré les larmes qui ne cessaient de couler elle portait toujours son regard sur le cercueil. Aujourd'hui il était temps... Il était temps de lui dire adieu pour toujours. Cela était trop difficile pour elle, elle n'aurait pas la force, pas encore ... Pourtant il le fallait. Elle écouta attentivement les paroles du père Clodeweck ainsi que le discours venait de faire Dame Driweg Alieniore de Brocéliande.

En effet Ryan avait beaucoup fait pour la Bretagne. Mais soudain une image lui revint... Elle se rappela le voir sur le seuil attendant devant la demeure de la jeune femme. Lorsque celle-ci ouvrit elle en fut surprise. Emuyl afficha un léger sourire à ce souvenir si lointain. C'était le jour de son annoblissement, elle lui devait tant ! Puis elle releva la tête les yeux pleins de larmes et elle vit alors les mêmes dans les yeux de l'épouse. Emuyl posa son regard sur le fils qui semblait bouleversé. Pauvre enfant...

Elle baissa de nouveau la tête et tint ses dernières paroles:

Puisses tu reposer en paix Baron de Concoret,
Que ta vie, loin de tout ces méfaits,
Te soit beaucoup plus belle,
Et dans nos coeurs ton image restera Eternelle.

Mirwen a écrit:: La Baronne d'Uzel était venue comme il se devait à son rang. Elle observait le défilé des bavards sans rien dire.

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madeline a écrit:: Madeline et Valendreuse étaient tous deux présents pour rendre un dernier hommage à Ryan.
Madeline se souvint du jour de son mariage auquel ryan avait eu la gentillesse d'assister et se dit que le son de ses petites clochettes allait bien manquer à plus d'un. "diling diling... diling diling"...

diling diling... adieu messire...chuchota-t-elle.

Driweg36 a écrit:: Driweg entendit une voix dans la foule reproduire le son des clochettes de Ryan. C'est alors qu'une pensée plutôt morbide lui vint : elle allait s'attacher une clochette au poignet ! Ainsi elle aurait toujours l'impression que son époux est près d'elle. Quand même... On a des idées sottes lorsqu'on est désespérément amoureux.

Lorsque que Batti arriva, imbibé comme jamais, la jeune femme faillit s'offusquer comme son éducation lui indiquait de le faire. Pourtant, elle n'en fit rien. Elle envoya même mentalement un petit message de remerciement au breton vacillant. Ryan n'aurait sans doute pas voulu voir tous ses amis empreints de tristesse à cause de lui.

Supermikou a écrit:: Tantar était venu, il ne pouvait manquer cela.

Il était le garde de ryan et c'était montrer discret, dans l'ombre come quand il servait l'homme.

Il lui avait fallu se retenir quand il avait entendu les parole de Turin.... et sourit quand il entendit Batti.
En larme il dit

-Tu me manquera raclure... plus que le pantalon que tu m'avais piquer lors de ta premiere mise à mort publique de procureur.... Enfin, ca fera des vaches de moins à saint broc... Il y a un peu de bonheur dans un énorme malheur....

Tantar repartis...

naoned a écrit:: Bien que l'on se soit plus ou moins faché sur la fin de ta vie, tu resteras un ami avec qui je ne garderais que les bons moments.

De_Valendreuse a écrit:: Val écoutait avec émotion les proches de Ryan parler de lui l'un après l'autre lorsqu'il entendit sa douce Madeline marmonné à coté de lui, imitant l'inoubliable bruit de ses grelots rappelant surtout sa maladie. Il repensa à nouveau à l'image qu'il gardait d'un homme qui souffre au quotidien de sa maladie, rejeté pour éviter de contaminer et au décalage avec tout ce qu'il avait accompli avant.

En fin de compte, il avait su, peut-être malgré lui, rester simple et digne à la fois, jusqu'au bout.

Riwan. a écrit:: J'affichais une mine triste et résigné. Mais malgré mes efforts je n'avaits pas réussi à faire couler des larmes. C'était dommage, et ca pouvait être gênant par la suite, il faudrait donc que j'y arrive. Je me promis de m'y entraîner une fois de retour à Brocéliande, à la fin de la fête.

Discrètement j'observais les nombreuses personnes présentes. La présence de Turin ne m'ettonait pas. C'était vraiment jouissif d'assister à la fin définitive du gueux lépreux. La présence du Duc de retz non plus ne m'ettonait pas. Outre le côté jouissif d'assister aux funérailles de quelqu'un que vous considérez comme ennemies, il avait besoin de se réinstaller sur la scène publique bretonne.
Je m'attendais aussi à la présence de la Baronne d'Uzel. La fine fleur de la noblesse bretonne était présente, à commencé par la Grande-duchesse...

En revanche, beaucoup d'autres présences m'ettonaient. Quels intérêts pouvaient bien donc avoir la Dame de Caro, la maîtresse-vicomtesse du Marquis, le Duc Rohannais, le Vicomte Guillaumme, la Dame de Comper, le Seigneur Tantinou ainsi que pleins de gueux de tous horizons ?
Le lépreux était mort, il ne pouvait plus rien leur faire de bien ou de mal. Et je doute qu'ils craignent le courroux des Brocéliandes, le Duc ayant pris une retraite doré à la CJ. Enfin, retraite, retraite... j'avais toujours des doutes là dessus.
Non vraiment je ne comprenait pas ce qui pouvait pousser de tels personnes à venir ici.

Le cas de la Dame de Malnöe me posait quelques soucis aussi. Dans ce que j'avais lu dans le carnet du lèpreux, bien que casse-pieds elle n'était pas foncièrement mauvaise. Ca m'ettonait qu'elle vienne se délecter de la mort du paternel. Mais je voyais pas d'autres explications.

Comme je m'ennuyais beaucoup, je me mis à repenser au testament que j'avais trouvé. Finalement c'était pas si mauvais. Bien que je n'héritais pas de Concoret, je touchais tout l'argent déposé à son compte à la BB. Une petite somme qui serait toujours utile.

A ce moment j'entendis et vis le chef des dégénéré se trémousser. Il paraît que ce gueux était aussi un ami du paternel.
Sa présence me rappela que j'avais lu aussi qu'il avait promis de donner un grosse somme au lépreux... somme que je toucherais forcément en héritage.

Driweg36 a écrit:: De solides bretons commencèrent à faire descendre le cercueil dans la trombe creusée tantôt.
Comme les larmes de Driweg menaçait à nouveau de couler, elle s'agenouilla et attira son fils dans ses bras pour le serrer fort contre elle. Les lèvres à la hauteur de son oreille, elle lui murmura :

_ "Mon petit ange... Maintenant nous ne sommes plus que tous les deux. S'il te plaît, ne sois pas trop triste. Je serai triste pour nous deux. Ta vie ne fait que commencer. Je t'aime tellement Riwan, mon cœur, n'oublie jamais que je ne suis là que pour toi."

La Baronne tourna la tête pour déposer un gros baiser sur le front de son fils. Lui faisant face, le petit garçon pouvait voir à sa hauteur les grands yeux d'émeraude de sa maman, ruisselant de larmes. Quel être ne s'en serait pas trouvé ému ?

pit51 a écrit:: Attaché à son menhir, il n’avait pu se rendre immédiatement auprès de Driweg, et Evenice y était allée seule.
Maintenant libéré et avant de commencer la deuxième partie de sa peine, il se dépêcha d’aller serrer fort cette chère enfant dans ses bras.

Chère petite Driweg, je ne suis pas un grand parleur dans des situations comme celle-là, tu le sais, mais tu dois savoir que je compatis de tout mon cœur à ton chagrin.
Je vous revois Ryan et toi le jour de votre mariage et je sais l’amour que vous aviez l’un pour l’autre.

Il te reste une partie de lui en la personne de votre fils, Riwan est la preuve de votre attachement et te fera t’obliger à regarder devant.
Tu sais que notre maison vous est ouverte à tous deux à tout instant, n’hésite jamais à venir te réfugier au village de Guérande si tu en ressens le besoin.

Je vais retourner assumer ma peine, mais mes pensées sont toutes pour Riwan et toi en ce moment douloureux.
A très vite, ma bien chère enfant

Driweg36 a écrit:: Driweg fut on ne peut plus émue de voir arriver le guérandais. Elle le laissa la serrer dans ses bras avec beaucoup d'émotion. Il était à ce jour la seule présence masculine qui avait daigné lui accorder tant d'attention ; Amalric ne s'était même pas présenté devant elle depuis le décès de Ryan.

_ "Merci mon Oncle, merci. Vous m'êtes d'un grand réconfort. Je vais essayer d'être courageuse mais je passerai sans doute vous voir en Guérande prochainement. Tante Eve et vous êtes la seule famille que j'ai qui assiste à ce sombre jour à mes cotés. Je ne l'oublierai jamais."

Elle se haussa sur la pointe des pieds et déposa un petit baiser sur la jour de Pit en guise de remerciement.

_ "J'espère qu'après cet enchaînement au menhir, la seconde partie de votre peine pour infraction à la loi sera moins sadique. A bientôt."

Driweg laissa partir le guérandais avec un petit sourire triste. Elle regarda Evenice un instant. Il lui paraissait normal qu'Evenice soit là. Sa véritable mère l'avait disait-on abandonnée à son père dès sa naissance alors Evenice avait tenu lieu de mère de remplacement. Par contre, il était beaucoup plus étonnant que Pit soit venu alors qu'Amalric se cachait. Mais où pouvait bien être son père ?

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nicogramme a écrit:: Nico avait appris la nouvelle sur le tard...
Bien que ne connaissant pas le defunt que ce soit personnellement ou meme de vue, il s'était déplacé pour sa réputation et pour soutenir ses proches.

Ne se sentant pas le courage de parler à Driweg, il lui adressa un regard éloquent... parfois cela était bien plus puissant que des mots.

Clodeweck a écrit:: l'Adieu

Le prêtre repris alors la parole:

Nous allons dire un dernier adieu à notre frère Ryan
Avec respect et affection, confions-le au Très haut, dans l'espérance de nous retrouver un jour auprès de Lui .

Le père Clodeweck fait respecter un long moment de silence

Avec tous ceux qui nous ont précédés et qui vivent déjà auprès du Seigneur,
avec l'immense cortège des saints, nous lui souhaitons un bon dernier voyage à son enveloppe charnelle.

Nous allons maintenant confier à la terre le corps de notre frère dans ce lieu où reposent déjà tant de défunts de nos familles. Le moment est venu de lui dire "à Dieu".
C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous. car nous espérons revoir ,Ryan, quand Dieu nous réunira, dans la joie de son Royaume.

(silence pendant la descente du cercueil)

Ensuite prêtre asperge le cercueil d'eau bénite et dit :

"Cette eau, souvenir de ton baptême,
nous rappelle que Le Très Haut a fait de toi son enfant.
Qu'il te reçoive aujourd'hui dans sa Paix !"

Driweg36 a écrit:: Driweg se signa respectueusement en hochant la tête.
Les fossoyeurs, d'aimables briochins qui avaient probablement connu Ryan, descendirent le cercueil de bois au fond de la tombe. Puis ils prirent les pelles jetées dans l'herbe et commencèrent à reboucher.
Dans l'ombre, de jeunes bretonnes à la voix cristalline chantaient un air triste mais doux.
La Baronne d'Anast n'avait pas le cœur à chanter. Elle restait immobile comme une statue de pierres, face à l'immensité de la mer.

Elle ne bougea pas d'un pouce pendant une petite heure, silencieuse. Puis son fils lui tira gentiment la main. Alors elle lui suivit.
Les bretons s'en étaient allé. Le vent ne soufflait plus.

» [Rp] Le mariage de Driweg et Ryan