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 [RP] Un étrange manège... loin des remparts

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marquise66

marquise66


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Date d'inscription : 31/01/2007

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MessageSujet: [RP] Un étrange manège... loin des remparts   [RP] Un étrange manège... loin des remparts Icon_minitimeJeu 4 Oct - 13:38

Sauvegarde du 04/10/2007 21:33:55
Lien original : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=259771
Nombre de messages sauvegardés : 11
Nombre de messages dans le topic au total : 11


Laid_Vhane a écrit:
Les derniers rayons de soleil avaient cessé de balayer la plaine et la fraîcheur du soir allait lui permettre de poursuivre son œuvre et peut être de l’achever. Quand la lune venait prendre le relais de l’astre diurne, il savait que son heure était venue. Les ombres lui permettaient de se dissimuler et de soustraire au regard des autres. Très tôt il avait appris à se cacher des hommes et surtout des femmes. Ceux et celles qui ne le craignait pas, au mieux lui jetaient des quolibets, plus souvent des pierres ; parfois l’avaient roué de coups.
Il passait par une porte dérobée dont le maître lui avait confié la clef. Ainsi il quittait le havre de paix dont il était l’invité pour arpenter les rues qui, même de nuit, conservaient à son endroit leur dangerosité ; qui un bourgeois saoul, qui une catin apeurée, qui ce maudit sergent de la maréchaussée, qui épaulait en outre le Lieutenant de police, Messire Toyane du Puiset et qui avait pris l’habitude de fourrer son nez partout ; n’importe qui, que les ténèbres n’effraient pas pouvait le découvrir et appeler à la garde. Aristote seul sait alors ce qui aurait pu advenir. Il rejoignait les remparts, sortait sa clef, qu’il avait en permanence accrochée à son cou sous ses haillons, passait la petite porte qui donnait sur les douves qu’il franchissait d’un simple bond après avoir bien observé que personne ne put le remarquer.
Il arpentait alors la plaine et rejoignait le sous bois, dont la couverture lui offrait la protection dont il avait besoin. Il avait pris ces derniers jours l’habitude de se hâter sur ce chemin, l’homme sur les remparts en effet avait l’ouïe fine, et il avait pu s’apercevoir qu’à plusieurs reprises ce dernier avait veillé avec ses hommes pour surveiller dans sa direction. Ce n’était donc pas le moment de se faire découvrir.
Les travaux, en effet, avaient avancés vite, car il était motivé par une force tangible, que dans son inculture il qualifiait de divine. La maître et la maîtresse seraient contents du labeur qu’il avait, seul, accompli.
Le lieu qu’il avait choisi avec le maître se prêtait tout à fait à ce à quoi il était destiné. Dans ses excavations, il avait à force de patience et de travail, mis en évidence plusieurs pierres levées qui témoignaient de la sainteté du lieu ; telle, croyait-il, que les anciens l’avaient déjà perçue. Aussi il avait pris soin de ne pas abîmer ces stèles, laissant même par endroits la mousse qui les recouvrait et soustrayait leurs pâles inscriptions au regard des mortels.
Puis en second lieu, il avait tracé les limites du sanctuaire et dressé un mur d’enceinte qui s’élevait aujourd’hui à hauteur d’épaule.
Tout serait probablement prêt vers la fin de la semaine prochaine. Le maître et la maîtresse seraient contents et le féliciteraient, c’était sur. Bientôt les cérémonies sacrées pourraient reprendre ; et Rennes ne serait plus jamais comme avant.
Il courut pour prévenir le maître. Son sourire décrivait une cicatrice curieuse sur son visage et en insistait le trait grossier. Même les rats, ses seuls amis prirent peur devant cette pâle et terrifiante figure…
Et Rennes ne serait plus comme avant…
jean_cotard a écrit:
Jéhan se rendit sans s’en cacher ou se dissimuler vers l’orée du bois qui avait tant de nuits attiré son attention. Il avait pris cette décision sur le vif. Dérangé par un éclat lumineux qui l’avait gêné, il voulut en avoir le cœur net. Il se retrouvait donc là, à l’orée du bois, avec en tout et pour tout, son panier, son échelle, et un chapeau de paille tressé à la manière de la vannerie de son village de naissance, mais avec moins de talent que n’en avaient les jeunes femmes de son village.
Tu fais un parfait Sancho ! Ridicule, tu es parfaitement ridicule !
S’il n’avait pas l’intention de livrer une bataille, il se souvint de ses déboires sur la route de Rieux et n’aspirait pas à ce qu’ils se renouvellent. Sur le chemin, il prit un bout de bois qui lui ferait office de bâton. Il n’eut pas longtemps à marcher pour trouver ce qu’il cherchait.
Là, sous ses yeux se trouvait un rectangle de soixante coudées de long et vingt coudées de large. Ce périmètre avait été tracé rigoureusement et Jéhan vit nettement que ceux qui avaient construit ce mur s’y étaient appliqués. Il posa son échelle contre le mur et grimpa. Sa surprise fut sans bornes : ce n’était ni un mur d’enceinte, ni un enclos servant à délimiter une ferme d’élevage ou plus encore un champ, tant les proportions étaient réduites pour une culture.
Circonspect, il sauta par dessus ce mur et arpenta les lieux.
L’endroit était paisible, frais par le feuillage qui protégeait des rayons du soleil. Il y avait plusieurs stèles levées dont Jéhan ne parvenait pas à discerner ni le sens, ni la langue, si ce n’est que c’était de l’ancien breton. L’endroit était plus que paisible, il était… solennel.
L’endroit pour y faire quoi ?
Dans ses recherches il distingua des outils qui avaient servis à bâtir le mur, même si par endroits, Jéhan en était convaincu, ce mur existait depuis longtemps. Il y avait tout le nécessaire pour maçonner et terrasser.
Il voulait en avoir le cœur net. Il se cacha derrière la plus grande des pierres levées et attendit… attendit… et à la nuit tombée finit par s’endormir.
Laid_Vhane a écrit:
Même attente, de plus en plus pénible, à force que l'Oeuvre avance et va s'achever. C'est l'heure la plus douloureuse pour le bâtisseur. Il lui fallu se faire violence pour ne pas succomber à l'appel de la citadelle des morts.
Il n'avait pas vu le maître, mais il savait que ce dernier serait satisfait et il avait hâte d'en découdre avec le destin. Lui dont la figure faisait rage dans le coeur des hommes, avait pour objectif de donner à la cité, un sanctuaire digne d'elle, qui serait à la fois son extension propre et lui serait étrangère en s'élevant hors et sous les murs : le voilà le projet.
La tâche était à la fois cyclopéenne et d'une simplicité enfantine. Et il avait réçu de son Seigneur les qualités requises pour l'achever, pusiqu'il était doué d'une force colossale et d'un esprit simple.
A la tombée de la nuit il prit le même chemin qu'il avait emprunté, toutes les nuits précédentes, sous l'oeil attentif, mais à la vue courte, du sergent de garde.

T'as du nez sale fouine, mais pas d'bons yeux !
Cela le fit rire.
Un bond et il fut de l'autre côté du mur, prêt à reprendre son oeuvre... quand il entendit des ronflements.
Il s'approcha à pas de velours...

Maudite fouine ! Qu'le saigneur t'pourfende ! Souffla-t-il, rageur ; toujours là où on a pas besoin de toi... qu'est-ce que tu cherches ? Le sais-tu seulement ? Lui confia-t-il dans un murmure.
Il rôda un moment autour du sergent endormi comme une âme en peine.
Son haleine caressait la nuque fragile de l'homme d'armes ronflant.
D'une seule main je te brise. Et toi que sais-tu faire ?
Probablement rien d'utile à tes concitoyens.
Qu'l'Ankou t'avale !

Puis il s'éloigna discret comme une ombre, à pas feutré.
Il tourna la pierre et pénétra dans le sanctuaire, laissant le sergent à son sommeil... bientôt l'Ankou viendrait.
C'est ici son royaume... aussi.
Il resterait là jusqu'à la fin. Maintenant.
jean_cotard a écrit:
Hum... hum...
Dans son sommeil trés lourd, Jéhan fit d'étranges et curieux rèves cette nuit là. Ceux d'une créature pas tout à fait humaine, pas non plus parfaitement dissembleble de ce que lui même était. Son visage disgrâcieux, ses mouvements simesques, et une force prodigieuse. Un démon ?
Il le vit tournoyer au dessus de lui, derrière lui... à côté de lui. Mais partout où son regard se portait il était absent ; alors que Jéhan en aurait jurer : l'instant d'avant il était là. et il était encore là maintenant ; en chaque endroit où son regard ne se portait pas.
Jéhan en conçut une sorte d'appréhension respectueuse et terrifiante.
Dans son rève l'homme s'enfonçait dans la terre, comme happée par celle-ci !
Un nom revenait sans cesse : Ankou. Une ombre, des ténèbres...
J'éhan s'éveilla, au petit matin, en sueur, muet comme une carpe.
Il se leva, rompu. Comme accablé par une trop longue fatigue.
Une fois debout, il se dégourdit les jambes, tira sur ses bras, s'étira pour retrouver un peu de souplesse, frappa du pied pour chasser les fourmis de sa jambes droite sur laquelle, dans une position inconfortable, il avait du dormir toute la nuit, et comprit...
A l'aide de son bâton, il frappa en divers endroits et parfois un son creux lui était rendu... En dessous de cet agréable jardin... il y avait quelque chose. Autre chose.
jean_cotard a écrit:
Pieux mensonge, que d'avoir parlé de retraite spirituelle... Jéhan avait projetté des nuits durant de la manière dont il allait prendre connaissance de ce qui se tramait dans ce carré rectangle.
Et pourtant... tout ici semblait solennel. Le silence, le recueillement qu'inspirait le ieu, la quiétude du couvert des arbres qui y faisait une ombre fraiche par cette chaleur estivale.
Mais il restait à Jéhan à comprendre ce qui se trouvait sous ses pieds...
Par endroit il avait frappé de son bâton et des sonorités creuses lui avaient été rendues. Comme si un ou plutôt des couloirs avaient été bâtis dessous le sol. En se penchant on pouvait voir par endroit que ces couloirs avaient des dalles immenses pour plafonds, et les dimensions de certaines d'entre elles étaient par trop immenses pour qu'un seul homme les y ai déposées seul. Pourtant, il n'avait distingué, sur le périmètre délimité par le mur d'enceinte, qu'une seule sorte d'empreinte. Une marque qui , du reste, ne l'inspirait guère, tant elle était grande et profonde. Il s'agissait pourtant d'une empreinte humaine, mais le poids de l'homme, à coup sur par sa masse importante, devait être imposant.
Dans son rève, cet homme, ou cette... créature, avait été happée par la terre ! Sans se défier des légendes, Jéhan savait cependant, que certaines d'entre elles recèlent des vérités. A force de persévérance, ses recherches payèrent : une des stelles pivotait sur elle-même. Il fallu à Jéhan, faire une effort cyclopéen, pour parvenir à la faire volter sur elle-même.
Puis un grincement et un claquement sec.
Alors le mécanisme prit le relais, et la porte s'ouvrit dans un bruit de chaines qui roulaient.
Une volée de marches s'enfonçait dans le sol, et des torchèrent récemment installées, témoignaient que le lieu était régulièrement visité.
Jéhan descendit avec l'une de celles qu'il avait prévu de prendre avec lui, prolongea le couloir qui semblait antédiluvien et le vit...
Laid_Vhane a écrit:
[RP] Un étrange manège... loin des remparts Amauryqp7
jean_cotard a écrit:
A la lueur de sa torche doublée de celles qui trônaient ici, il déchiffra sans difficulté un nom : Dame Lusiana de Dénéré. Puis un autre : du Puiset.
Il connaissait ces personnes et en vint rapidement à comprendre qu'il s'agissait là de la tombe, ou plus précisément d'une stèle commémorant le décès, d'Amaury du Puiset, l'époux défunt de la Dame de l'officine.
Parfait ; il pouvait enfin mettre un nom sur cet individu.
Restaient les dimensions de la stèle. Elle était trop petite pour contenir un corps, fut-il brûlé. D'autres niches par contre contenaient d'autres noms et ces tombes pouvaient recevoir un corps défunt. En outre nombre de niches avaient été creusées à même la terre et pouvaient recevoir encore et encore d'autres corps, d'autres cercueils, d'autres coffins ou d'autres bières. Cela lui fit penser qu'il avait soif. Il prit sa bouteille de cidre et l'acheva d'un trait, comme s'il s'était trouvé au coeur même de l'Hadès. L'endroit pourtant n'avait rien d'une étuve, au contraire. Un vent frais et les tressaillements des torchères laissèrent à penser à Jéhan que d'autres ouvertures devaient donner sur l'extérieur, afin que la brise bretonne s'y engouffra. Tant mieux. Il se souvint des catacombes de Rome et des nécropoles d'Anatolie, qui, ne disposant pas de ces ouvertures, puaient la charogne dès venus les feux de Beltane.
Il arpenta encore un peu les couloirs...
On avait accompli ici un véritable travail de mine et de terrassement. Jéhan n'était pas particulièrement versé dans l'architecture, mais comme tout un chacun, il avait oeuvré et pourri dans les mines ducales. Il reconnut donc aisément le travail élevé ou plutôt... enfoui ici.
Et il dut concéder que celui qui avait oeuvré là était remarquable et habile. Il avait entendu dire que le cimetière de Rennes avait disparu dans un éboulement. le rebâtir ici lui parut sur l'instant une assez bonne idée. Le parterre à la surface offrait un jardin agréable, ombragé et parfumé. Au dessous les salles hypogées offraient des catacombes protégées et aérées. La plupart des fondations reposaient d'autres plus anciennes que des vieux bretons saouls auraient nommé dolmens, et sur lesquels on distinguaient encore les antiques marques des premiers habitants des lieux.
Il aurait voulu vraiment témoigner de son respect pour ceux qui avait bâti cela et s'il en devinait la destination, aurait aussi souhaité s'assurer auprès d'eux qu'il s'agissait là bien d'un cimetière ; mêmes si tous les sacrements témoignaient d'une foi aristotélicienne parfaitement ancrée dans le dogme.
Il l'aurait voulu... mais ne le put pas.
Une ombre sur le sol s'avançait et y dessiner les marques grotesques d'une humanité déchue. La même crainte que lorsqu'il vit les traces de pas le gagna. Tout en conservant une torche, il se saisit de son bâton et se garda... la créature était...
...montrueuse !
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marquise66

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MessageSujet: Re: [RP] Un étrange manège... loin des remparts   [RP] Un étrange manège... loin des remparts Icon_minitimeJeu 4 Oct - 13:39

Laid_Vhane a écrit:
Au pas seul, il ne pouvait s'agir de mère Verty, trop posée ; dans son mouvement comme dans ses jugements. Il crut donc que s'avançait Monseigneur Clodeweck qui l'avait recueilli. Il arborait un sourire franc que seul le pieux homme aurait pu discerner comme tel sur sa face grotesque. Il était heureux de pouvoir présenter au maître son travail enfin achevé.
La surprise fut de taille ; au lieu de l'aimable responsable de la doctrine du conseil diocésain, Laid Vhane trouva cette infecte petite fouine.
Ah ! Le petit asticot...
Ah ! Le rat abhoré...

Le sang du sonneur de cloches ne fit qu'un tour, et quand à avoir cette fonction, autant s'y employer en toutes choses. Il allait les lui sonner durement à ce mécréant...
Mais il se gardait le bougre ! D'une torche et d'un bâton ridicule !
Comme Laid Vhane prit son élan, il éclata d'un rire gutural qui donnait à sa face plus de laideur encore qu'à son habitude.
Comment allait se fendre cette misérable engeance... en sixte ? En quarte ?
Laid Vhane aurait voulu jouïr de ce bref instant des heures durant.
Comment la limace allait-elle recevoir ou éviter un tiers de quintal, ivre de rage, déboulant plus vite qu'un destrier de guerre dans un couloir à peine trop grand pour lui ?
Elle ne le pouvait pas.
Le sergent, quoique solidement positionné, reçu la charge comme une balle de paille résisterait à un boulet d'onagre tiré à bout portant, et recula de quelques mètres en perdant l'équiibre.
Un bond plus loin et Laid Vhane fut sur lui ; sa main immense serrant le crâne du malheureux homme d'armes, de son ancienne fontanelle jusqu'à ses machoires lui interdisant de proférer la moindre parole.
Il lui suffisait de serrer dans son étau cette tête pathétique, pour en faire surgir le cerveau, comme un enfant l'eut fait du noyau d'une cerise...
Clodeweck a écrit:
"LAID !!!!!!!!!!!.....LAID AU NOM DU CIEL ARRETTE !!!"

Cela faisait plusieurs nuits, que l’évêque avait remarqué l’absence de Laid Vahne au presbytère. Cet âne basté de sacristain avait parfois des courants d’air dans la tête et le prêtre c’était souvent posé la question de savoir comment cette créature du très haut pouvait bien fonctionner.
Parfois d’une stupidité déconcertante et parfois capable des meilleurs initiatives sans que l’on puisse vraiment comprendre pourquoi. Il l’avait suivi cette nuit, bien lui en pris il allait peut être éviter une cérémonie funèbre supplémentaire.

Le factotum sembla hésiter entre finir de réduire en chair à pâté son infortunée victime et obéir à cette voix qui venait derrière lui. Un instant figé, Laid avait cessé de bouger !


« Laid, laisse le ! »

Le seul langage qu’avait réussi à faire comprendre à Laid, depuis qu’il l’avait recueilli, le père Clodeweck était l’impératif.
Cela sembla fonctionner, Laid se balança d’avant en arrière bêtement, il était aisé d’imaginer toutes les contradictions qui devaient fourmiller sous sa calotte crânienne.
Le sacristain se retourna soudain vers le prêtre et hurla une bordée d’injures qui visiblement étaient à destination de sa malheureuse victime, qui dans l’ombre semblait revenir doucement à une vie qu’elle avait sans doute cru devoir quitter prématurément.


La voix de l’évêque se radouci :

- que se passe t’il Laid ? Raconte moi doucement…

Puis le père Clodeweck attendit que son protégé reprenne son souffle et essaie de parler posément. Cela donnait au moins à la forme qui s’était assise derrière lui le temps de recouvrer une respiration normale.
Laid_Vhane a écrit:
Clodeweck a écrit:
"LAID !!!!!!!!!!!.....LAID AU NOM DU CIEL ARRETTE !!!"
Il connaissait cette voix et en respectait son porteur, comme un chérubin reste désespérément attaché à l'autorité tutorale d'un parent.
Le cimetière avait périclité et finalement disparu. Le seul moyen pour Laid Vhane, caricature d'humain, de remercier Mère Verty et l'évèque de l'avoir recueilli au présbytère, là où d'autres l'eurent pourfendu, était de leur rebâtir une nécropole digne de leur charge et de la Capitale de Bretagne.

Clodeweck a écrit:
« Laid, laisse le ! »
Par où commencer ? Comment expliquer au maître que l'idée ne venait pô d'lui, qu'elle lui avait été souflée en rève par un ange. Pourquoi une créature informe comme Laid Vhane aurait-elle réçu le moindre message divin ? Comment le bon père le prendrait-il ?
L"asticot bougea le temps d'un battement de coeur. Le corps de Laid Vhane se tendit, une bordée d'injure fusa à l'attention de l'anguille qui se contortionnait sur le sol. Un gemissement plus loin et le calme revint.

Clodeweck a écrit:
...La voix de l’évêque se radouci :
- Que se passe t’il Laid ? Raconte moi doucement…
Maître... sa voix était plus calme.
Laid vhane lâcha tout, dans un hoquet, comme un garnement surpris par son directeur de conscience. Il décrivit tout : sans évoquer l'ange... la découverte d'une ancienne nécropole en dehors des remparts de Rennes, le patio entouré du mur qu'il fallait rebâtir, les vieux dolmens affleurant ça et là, qu'il est possible d'utiliser comme les portes menant aux catacombes, les nuits et les nuits de travail éprouvantes, éreintantes, exténuantes, et se fondre à chaque crépuscule dans les ombres afin que les maréchaux ne le voient pas, notamment celui-là, cette sale petite fouine... cette infecte petite larve...
Et effectivement ici, au coeur des catacombes, on pouvait appréhender le travail de titan accompli par le colosse au visage cabossé.
Laid_Vhane a écrit:
Longtemps avec patience et écoute le maître avait accueilli les propos du colosse cabossé sans un mot, sans récrimination. Au contraire, il s'était levé et l'avait encouragé à poursuivre et définitivement achever son oeuvre.
Puis l'homme d'église s'était retourné vers le cloporte, l’avait relevé et l'avait soigné. De fait ce sergent résistait mieux que Laid eut pu l’imaginer aux coups et seules quelques plaies superficielles étaient apparues sur son visage. Laid aurait du cogner plus fort.
Le maître et le sergent avaient discuté et échangé sur ce qu’avait accompli le géant difforme.
D’un commun accord, Jéhan devait dresser les plans de cette nécropole avec l’aide de Laid. Sur le visage de l’escogriffe se dessina une moue aimable. Et Laid n’aimait pas cela.
Laid aurait du cogner pus fort.
L’ai passé boue’sculé l’échalas, songea-t-il.
Mais le maître avait parlé et donné ses instructions et Laid obéirait aveuglement à ces recommandations. Les jours avaient passé.
Chacun des deux hommes, la montagne puissante et le gringalet rachitique oeuvrèrent ensembles… Les plans étaient prêts et les pierres tombales purent retrouver les places qui leur étaient dévolues. Laid était satisfait et un sourire prit naissance sur son visage. Jéhan ne recula pas devant la vision d’apocalypse qui se fit jour. Laid se dit alors que peut-être, mais peut-être seulement, l’homme à ses côtés n’était pas si mauvais qu’il en avait l’air.
Peut-être.



Verrouillé à la demande de l'auteur.
***Luchta***
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