[RP] Salle du trône : les audiences du Conseil Ducal

Nombre de messages : 598 Date d'inscription : 31/01/2007

--Jeune_tristan a écrit:

La foule attendait patiemment, devant le château des Ducs de Bretagne. L'édifice, conçu pour résister aux attaques ennemies, dominait par sa hauteur la vallée environnante, tandis que son architecture dénuée de fioritures imposait le respect.

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Dans une des ailes du château s’étaient affairés maçons, charpentiers et tisserands. Une nouvelle pièce avait été aménagée. Vœux du Duc Nilas. Salle du trône, où la cour se réunit. Conseillers ducaux, ambassadeurs, hauts fonctionnaires, mais aussi troubadours et ménestrels s'y côtoient dans une ambiance où le festif le dispute au studieux.

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Des gardes en armures rutilantes étaient postés devant l’imposante porte en chêne de même que devant chaque fenêtre. Des soldats canalisaient la foule à l’extérieur...
D’allure imposante, il avait gardé la droiture de ses années de vie militaire et n’hésitait pas à faire remontrance lorsqu’il voyait une armure qui ne brillait pas comme elle devrait ou qu’il voyait un groupe de soldats discuter alors qu’ils devraient monter la garde...

Non, ça ce n'est pas lui. Ça, c'est un des fiers soldats qui filtre les entrées... Lui c'est Tristan... le jeune Tristan, Tristan le jeune... le p'ti Tristan qu'on l'appelle parfois. Il a beau bomber le torse et passer fièrement dans son impeccable livrée, il a toujours l'air d'un enfant à côté de ces gardes aguerris. Il fait mine de les ignorer en passant, mais son cœur brûle d'envie.
Mais concentre toi sur la mission du jour, bougre d'âne... Et puis ces hommes tu les verras, ils accueillent les bretons avec toi... et ils empoignent ceux qui se comportent mal ou qui attentent à l'intégrité physique des conseillers et du Dug. Eux, pas toi...
Il pousse les lourds battants de bois et, après avoir contemplé les lieux, bougonne dans sa barbe naissante bien taillée et peignée… :

C’est bien gentil cette grande salle, mais qui va allumer toutes les bougies… ça va encore retomber sur moi ça…

Passé le barrage du page, lui, et après avoir découvert la salle du trône, tout breton qui le souhaitait serait donc accueilli en audience publique...

En attendant le jeune Tristan fait les cent pas en se remémorant ses consignes. Il marmonne en faisant des gestes, s'inclinant tout seul dans la grande salle vide, mimant l'hypothétique situation:

La personne arrive et demande à voir le Duc pour tel ou tel sujet.

Demat... hum... Degemer mat... hem, non.. Demat, bienvenue au chateau des ducs et duchesses de Bretagne, je vais vous conduire auprès du Duc et de ses conseillers. Oui... ca sonne bien...

Là... La personne pose sa question
Blablabla...
Et là... Il obtient réponse...

Et moi je... oui... je m'en mêle pas.

Il hoche la tête et se redresse, arborant un air digne, prêt à accueillir ses concitoyens.

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Gawam a écrit:: Le jeune rouquin s’aventura dans le château de Rennes. Bel endroit qu’il avait de nombreuses fois parcouru par le passé, un passé de conseiller ducal qui ne valait rien aujourd’hui sous la seule décision d’une personne. Le voilà bien forcé de déranger Sa Grâce pour des questions somme toute importantes, mais qui auraient pu en temps normal se poser bien plus tard.

Il s’avança d’un pas décidé et fut à la rencontre d’un jeune homme « Bien le bonsoir Messire. Je désire voir Sa Grâce Mumia Duc de Bretagne. J’y aurais quelques questions, et quelques avis à lui donner sur l’état de son Duché et de ses fonctionnaires. »

--Jeune_tristan a écrit:: Il s'en serait emmêlé les pinceaux tant la surprise d'avoir enfin un interlocuteur lui avait tourné les sangs. Allait-il savoir suivre le protocole avec un être ayant plus de répondant que les rideaux et autres chandeliers qu'il avait jusque là pris pour visiteurs?

Mais oui.. mais oui...
Profonde inspiration, et il s'incline respectueusement,avant de bomber légèrement la poitrine -pour la contenance- pour répondre:

Demat messire, bienvenue au château des ducs et duchesses de Bretagne.

Il s'excuse un court instant, le temps d'aller prévenir qu'un breton demandait audience, et revient auprès de son visiteur après avoir reçu l'accord immédiat du conseil.

Je vous prie de me suivre. Le Duc, ou un de ses conseillers, va vous recevoir.

Gawam a écrit:: « Je vous suis. » Ajouta-t-il simplement à son interlocuteur. Il ignorait le nom et le titre de la personne qu’il allait avoir à rencontrer, l’information était assez vague… le duc ou l’un des conseillers… l’impact ne serait décidément pas le même. Mais il est vrai que tout cet exécutif avait sans doute mieux à faire que d’écouter un simple roux.

Gawam suivit le jeune homme, préparant par avance ses paroles, se répétant les points importants afin de ne rien oublier. Il fallait là faire bonne impression, nul envie de revenir déranger tout ce beau monde quelques jours plus tard. Cela ne ferait qu’affaiblir le sérieux de sa cause.

Mumia a écrit:: On lui avait fait part de la demande d'audience de Gawam. Sans doute voulait-il lui parler de ce qu'ils avaient déjà eu l'occasion de discuter en place publique. Mais n'en étant pas certain, il le rejoignit.

Demat Gawam. Je suis à ta disposition.

Gawam a écrit:: « A ma disposition » c’est là du grand art d’hypocrisie. Le rouquin aurait eu encore bien à dire concernant notamment le Parlement ou la CJ, mais il sentait qu’il assisterait une nouvelle fois à une discussion où il parlerait seul, et où le Duc ne prendrait même pas le temps de l’écouter. Il fit donc demi-tour. « Désolé, Votre Grâce, il n’y a pas assez de monde ici pour augmenter ma popularité, et pas assez de monde pour commencer cette entrée en campagne. Quand vous descendrez de votre trône et que vous serez plus enclin à écouter le peuple sans le critiquer, alors peut être nous pourrons remettre cela. » Puis il partit. Il savait bien que le Duc n’en aurait rien a faire, mais Gawam n’était pas d’humeur a discuter avec de telle personne.

Nombre de messages : 598 Date d'inscription : 31/01/2007

Mumia a écrit:: Il le regarda s'éloigner, et s'en retourna à des affaires plus importantes.

Doran a écrit:: Doran entra dans le chateau de Rennes, le chateau des Ducs de Bretagne, le lieu le mieux gardé de Bretagne...

Un page se trouvait là, Noz vat messire, je désire rencontrer Sa Grâce Naoned Duc de Bretagne. j'ai une question importante a lui poser...

Doran patienta en attendant la réponse de l'homme.

Dimanset a écrit:: NOZ VAT, ne fait pas de betises Doran !!

Bioul a écrit:: Je pense que c'est pas pour tout de suite

--Jeune_tristan a écrit:: Il a délaisse son poste avec tous ces evenemtants, c'est malin. Il arrive au pas de course et apprend que l'homme qui se tient là souhaite rencontrer le duc.. Naoned...
En effet, il s'est passé bien des choses...
Il s'éclaircit la gorge et s'adresse au breton:

Messire, pardonnez mon retard... Vous savez que messire Naoned a démissionné sans commentaire Tristan, sans commentaire. Souhaitez vous tout de même rencontrer le duc Mumia?

Doran a écrit:: Demat messire.

Doran sourit...

Je suis venus ici bien avant la nomination de Naoned ensuite j'ai eu les réponses a mes questions par d'autres personnes.

Doran quitta la salle.

Erevan a écrit:: Paré de ses plus beaux atours constitués d'un mantel grenat presque neuf, de braies blanches rincées à l'eau claire pour l'occasion et de bottes de cuir n'ayant parcouru que la moitié des Pyrénées et toute la côte ouest de la France, l'étranger reste coi au milieu du silence extraordinaire imposé par la grande salle.

Il est debout, notre homme, tournant sur lui-même pour ne pas louper le moindre détail du spectacle : cou tordu d'admiration pour les hauts plafonds, yeux écarquillés devant les riches tapisseries, timide toux grasse afin de tester la réverbération.

Il est seul, aussi, et se demande comment un endroit si riche peut sembler si déserté.

Quand le nouveau Duc sera nommé, pense-t-il, le peuple reviendra certainement en troupeaux.

Et il s'agit peut-être plus d'une prière que d'une simple pensée...

Et en attendant qu'on l'invite à rencontrer le Duc, si toutefois celui-ci n'a pas laissé son trône à l'abandon, l'étranger continue sa visite accompagné du seul écho de ses pas...

--Jeune_tristan a écrit:: Est-ce l'écho de ses pas, son esprit qui ne tourne plus droit ou quelqu'un qui parcourt également l'endroit?
Toujours est-il que le son qui lui revient semble indiquer qu'il court alors même qu'il est sûr de marcher.
Sont-ce ses oreilles qui, lasses de n'entendre que les résonances de ses chants redondants, jouent un tour au jeune Tristan?
Mystère à élucider, aussi il trotte vers la salle d'audience désertée pour y trouver... miracle... un étranger.

Comme tout visiteur mérite égards, Tristan s'incline.

Degemer mat aotrou.
Je suppose que vous êtes ici pour rencontrer le conseil ducal?
L'aurait-on averti qu'il était possible de se rendre ici? Drôle d'ironie du sort quand bien des bretons l'ignoraient encore.
Je vais de ce pas avertir le Duc et ses conseillers que vous sollicitez audience. Le conseil vient de s'organiser, je ne doute pas que l'un d'entre eux trouvera le temps de vous recevoir.
Si vous voulez bien patienter...

Un signe de tête, et il part d'un pas décidé avertir qui de droit.

Chacha2214 a écrit:: La Duchesse de Muzillac trainait en le chateau ducal, c'est qu'elle aimait être au courant de tout.
Une silhouette retint son attention. Un homme. c'est qu'il n'avait pas l'air d'un breton bien de chez eux. Serait ce pour cette visite qu'elle avait le jeune Tristan courir vers les bureaux du conseil ducal, il y a un instant.
Elle osa.

Demat Messire.

Pas de verre à la main. Il ne prenait pas ses aises pour attendre. Soit.
Ciel, elle commençait à avoir le tourni avec pour seule vision les cents pas du messire et le bruits de ses talons sur le sol. Elle sortit une flasque du fin fond de sa robe.

Une petite gorgée pour rendre votre attente plus agréable ?

Chacha de Guérande, Duchesse de Muzillac et Comtesse de Josselin.

Elle prit place dans l'un des fauteuils, afin de tenir compagnie au nouveau venu. Malgré sa curiosité légendaire, elle ne demanda pas son identité à l'étranger. Juste sa présence, en attendant que le Jeune Tristan trouve l'interlocuteur du messire.

Aelyia a écrit:: La toute nouvelle porte parole, une fois de plus, n’avait pas pu résister à sa légendaire curiosité et avait commencé une petite visite du splendide château des Ducs et Duchesses de Bretagne. Elle avait pensé au départ le faire dans une relative discrétion, prenant le temps de se mettre dans le rôle qu’on lui avait attribué et qui soudainement modifiait le cours de sa vie.
Mais c’était sans compter sur les caprices du destin.
Un couloir plus loin, elle se trouva face à face avec le tout jeune intendant qui lui fit part d’une visite.
Il cherchait un conseiller… ah …oui, oui, elle était conseillère, elle se devait de le suivre.
D’un signe, elle fit comprendre au jeune Tristan qu’elle allait de suite lui emboîter le pas. Elle aperçut rapidement un inconnu parcourant d’une allure énergique la grandiose salle du trône.
Il n’était d’ailleurs pas seul.
Aelyia salua avec respect la Duchesse de Muzillac, Chacha de Guérande puis se tourna vers le visiteur.

Demat Messire, je suis Aelyia Bleizhmorgan, Porte parole de sa Grâce Milouse, Duc de Breizh.
Puis je connaître l’objet de votre visite ?

Chacha2214 a écrit:: Elle salua la Porte Parole, prompte à sa charge. Fort bien se dit elle. prometteuse...
N'ayant plus rien à faire ici lieu, elle laissa avec le sourire la flasque au visiteur. Elle ne savait si celui se rendait compte de l'honneur qui lui était fait de la part de la Duchesse qui avait la réputation d'être pingre avec ce qui pouvait être accolé à sa cuisse.
Elle se leva nonchalement pour prendre la direction de la sortie.

Erevan a écrit:: Il n’est pas vide, ce château.

Demat Messire.

Et si la grande salle avait impressionné Erevan, la beauté de la dame qui le salue à l’instant le laisse sans voix. La Duchesse de … L’homme a déjà oublié les titres. Il ne l’écoute pas, trop absorbé dans la contemplation de son geste gracieux qui s’en va cueillir une flasque dans cette robe qui doit cacher bien d’autres trésors.

Je…

Il la salue avec sa maladresse habituelle.

C’est…

Il prend la flasque.

Heu…

La Duchesse s’en va s’asseoir. Erevan ne la quitte pas des yeux. De sa seule présence la belle donne vie à la salle du trône.

Le voyageur, comme à son habitude, s’en veut d’être lui-même. Comment peut-il être si ridicule? A coup sûr, la Duchesse va le prendre pour un sot! Il est plus que temps de respirer un grand coup, de reprendre quelques couleurs et d’avoir l’air normal…

Heu…

Demat Messire, je suis Aelyia Bleizhmorgan, Porte parole de sa Grâce Milouse, Duc de Breizh.
Puis je connaître l’objet de votre visite ?

Décidément, tout le monde arrive en même temps et la conseillère Aelyia chasse la Duchesse. Ou bien, celle-ci en profite pour fuir la passionnante conversation d’Erevan… Dommage, la robe et tous les joyaux qu’elle contient passe la porte, se transformant soudain en un souvenir exquis.

Erevan oublie les cieux pour le moment et revient aux affaires terrestres.

Demat Dame Aelyia. Permettez-moi de me présenter, je suis Erevan, en voyage dans votre splendide Bretagne. Je vous remercie d’être venue si vite. A vrai dire, je pensais que le château était désert! Et voici ce qui m’amène en ce lieu :

J’ai vu beaucoup de villes, de régions, de pays lors de mes voyages et jamais, et j’insiste bien sur ce mot, jamais je n’ai vu château plus merveilleux et plus accessible que celui-ci. Et sans vous raconter ma vie, sachez qu’à une époque, j’aurais aimé être avocat et que de ce fait, les lois et les coutumes m’intéressent beaucoup. Mais alors que je pensais trouver ici une bibliothèque digne de celle d’Alexandrie, je constate que la plupart des pièces sont vides. C’est d’un triste… Sachez enfin, qu’en ma qualité d’aventurier du dimanche, j’ai l’habitude de me débrouiller pour trouver les renseignements dont j’ai besoin mais savez-vous qu’il m’a fallu deux jours entiers pour trouver où les lois bretonnes sont cachées? Vous avez ici des pièces immenses, accessibles et abandonnées, pourriez-vous faire quelque chose afin que tout ce qui concerne le peuple soit mis à la disposition du peuple? Ce que je vous propose, à long terme, est de faire revivre ces lieux…

Et en parlant de revivre, un souvenir récent remonte à la surface. Erevan tient toujours dans sa main la flasque offerte par la Duchesse. Essayer de la lui rendre sera peut-être une bonne occasion de la revoir…

Nombre de messages : 598 Date d'inscription : 31/01/2007

Erevan a écrit:: Il revient à lui et espère n'avoir rien raté.

Nul doute que sa question a été entendue et qu'elle mérite réflexion mais il ignore combien de temps il est resté obnubilé par cette fiole qui a eut le temps de chauffer entre ses doigts.

Afin de signaler qu'il est toujours présent de corps et d'esprit, de réveiller la porte-parole si besoin est et de briser le silence religieux qui s'est installé entre-eux sans pour autant faire sursauter les rats qui musardent dans les murs - c'est que c'est leur demeure maintenant et peut-être y a-t-il un Grand Duc des Rats qu'il ne faut pas déranger - Erevan se racle la gorge d'un "Hum" grâcieux, discret mais pas inaudible...

Erevan a écrit:: La blonde ne ferme pourtant pas les yeux...
Elle respire encore...
Mais ne ronfle pas!

La question posée par Erevan doit être plus compliquée qu'il n'y parait. Il aurait peut-être dû utiliser des mots plus simples comme : ce s'rait bien d'ram'ner les lois ici! ou encore : lois... château... château... lois... toi comprendre?

Mais c'est injuste et puéril de penser ça. Une porte-parole qui connait la valeur du silence c'est assez rare pour être momifié et gardé dans une vitrine de musée avec une petite plaque en bronze signalant: La Porte-Parole Muette (Bretagne, 1457)

Sur cette pensée - peut-être plus puérile encore que la précédente - Erevan se décide à aller faire un tour afin de ne pas presser et traumatiser la jeune femme.

Il lui dit à voix basse : Prenez votre temps, je vais visiter un peu les lieux et faire une partie de jeu de paume... si je trouve un partenaire. Ne vous en faites pas pour moi, quand vous aurez trouvé la réponse à ma question je serai prévenu par la résonance de la pièce qui tombe.

Puis il s'en va à reculons et sur la pointe des pieds car si cette femme était troublée, elle perdrait à coup sûr le fil de ses pensées et devrait recommencer sa réflexion depuis le début...

--Jeune_tristan a écrit:: Il file et virage supersonique au détour du couloir...
Nom de...
Pas le temps...
Tout tourne au ralenti...
Nom de nom, mais qu'est-ce qu'il fait là celui-là? C'est quoi ces façons de sortir à rebours comme ça? Il a bu un coup de trop avec la duchesse ou quoi?
Et lui... quelle idée de se laisser aller à courir dans les couloirs... Si les ducs et duchesses voyaient ça... paix à leurs âmes, ils ne se préoccupent plus de ses écarts de conduite.
Un passant par an, et voilà qu'il percute de plein fouet le seul visiteur qu'il ait vu ici depuis des lustres.

Le voilà qui bafouille...
Aille...
Le voilà qui toussotte en se relevant d'un bond... raide comme la justice...
Ses yeux sont fixés sur un point quelques centimètres au dessus de la tête du vis-à-vis qu'il vient de bousculer.

Pardonnez moi, messire...
Je... euh.... on vous a reçu? Vous... hem... vous avez reçu réponse à vos questions?

Diantre, il s'est foulé la cheville... Gauchement, il bascule son poids sur l'autre jambe sans pouvoir retenir une grimace.
Bien joué Tristan...
Prière silencieuse... "Faites que le vieux passe pas par là....S'il vous plait..."

Erevan a écrit:: La sortie discrète est ratée. Le gosse de tout à l’heure a failli déchirer le seul artifice de richesse que possède Erevan – son beau mantel acheté pas cher mais qui provoque souvent l’effet escompté – dans sa précipitation. Précipitation qui tranche avec la tranquillité sévère du château au point de paraître saugrenue.

Simple manœuvre pour gagner du temps et trouver une réplique adéquate : les deux mains d’Erevan rajustent les pans de sa veste avant de les épousseter rapidement.

Et bien c’est la première fois que je vois un petit diable courir aux latrines! Et ne le nie pas, je n’imagine pas d’autres besoins en ces lieux qui méritent une telle urgence.

La blague était sensée être drôle mais à voir le garçon grimacer et se dandiner d’une jambe sur l’autre Erevan craint d’avoir vu juste. Ceci dit, trop content de trouver quelqu’un de vivant, l’étranger refuse de lâcher sa proie si facilement.

Pardonner, pardonner… c’est facile, dit-il sur un ton faussement sévère, tu as failli mettre en pièces ce chef-d’œuvre de mantel imaginé et assemblé par Jocelin Les-Doigts-d’Or, maître tisserand d’Aubrac-lèz-Embruns, cousin du Duc de Remicourt dont les vêtement sont célèbres jusqu’au golfe de San-Sebastopol en Aragon! Dis-moi plutôt où je peux trouver deux raquettes et une balle. Toi et moi allons faire une partie de jeu de paume en attendant que quelqu’un vienne remonter le mécanisme de la dame Aelyia de Blaisemorguenne. Il y a bien une salle pour le jeu de paume ici? Et au fait, quel est ton nom, petit?

Chacha2214 a écrit:: La Duchesse de Muzillac repassait non loin de là, en étourdie qu'elle était ces derniers temps, elle avait laissé sa besace avec quelques documents personnels à l'entrée du cd. Elle avait donc entendu la question, légitime, du messire... Il est vrai que leur bibliothèque était fort mal fléchée pour les voyageurs... Sans doute, un panneau, quelques indications, ne seraient pas de trop en ce lieu...
Elle passa furtivement, direction le confinage de la table ronde...

--Jeune_tristan a écrit:: Rêve-t-il où son vis-à-vis est-il en train de croire que ses dandinements trahissent une envie pressante?
Vexé, le rouge aux joues et malgré la nouvelle grimace que l'élancement douloureux lui arrache, il se redresse et reprend fermement ses appuis. Il ne sera pas dit que Tristan court dans les couloirs pour des envies de pipi, ça non!

Je suis Tristan, aotrou. J'étais en... mission urgente pour l'intendant du château...
Prends sur toi, Tristan... C'est vrai qu'il est rudement beau son mantel à ce gaillard... mais lui, il a une impeccable livrée du château qui habille avec une élégance un peu cocasse son jeune torse dégingandé. Allez, pour le salut de Jocelin truc d'Aubrac les machins, il s'excuse platement...
Pardonnez mon imprudence... Je vous prie humblement d'accepter mes excuses...

Alors qu'il s'incline humblement, les idées reprennent doucement place dans son esprit. Pourquoi diantre cet individu sortait-il de là à reculons? En se redressant, le garçon -curiosité l'emportant sur le savoir vivre- jette un œil circonspect par dessus l'épaule de l'inconnu suspect. Il ne semble avoir rien emporté avec lui, et la belle dame Aelyia, bien que plongée dans un mutisme songeur, a tout l'air d'être en bonne santé...

Et voilà que l'autre propose une partie de jeu de paume. Avec lui!
Assurément, le type est suspect...
Voyons la chose positivement...
Les petits doigts mentaux se lèvent un à un:
- il doit bien ça au visiteur, on peut dire que ça rentre dans ses attributions, de veiller à ce que ceux qui entrent ici soient bien accueillis...
- une bonne excuse pour échapper un peu plus longtemps aux griffes du vieux bougon...
- et puis ça lui permettra d'avoir l'urluberlu à l'oeil... y'a pas à dire, il est louche...

Il opine du chef, murmure un "si vous voulez bien me suivre" on ne peut plus courtois, et mène l'homme dans la grande salle du jeu de paume. A disposition, des gants de cuir, ainsi que les balles. Il a appris... Il a eu plus que le temps, au vu de la fréquentation du château...
Finalement, un peu de compagnie, si loufoque et impromptue soit-elle, n'est pas de refus...