[RP] Le jardin des plantes

Nombre de messages : 598 Date d'inscription : 31/01/2007

Bioul a écrit:: Cela faisait bien longtemps que Bioul n'avait pas mis les pieds dans les jardins du château ducal. En effet il n'y venait que pour travailler et s'enfermer dans un bureau ou l'autre, jamais pour profiter du calme et de la nature des splendides cours du château.

Une chose ne changeait cependant jamais, les lieux étaient tres souvent desertés. Pourtant ce n'est pas le charme qui manquait dans les environs. Bien que les plantes et autres fleurs ou arbustes semblaient un peu mal en point... surement que le personnel avait mieux à faire que de s'occuper de la nature.

C'est pourquoi il avait ramené avec lui quelques paysan, soit disant un tantinet interresés par la verdure et tout ce qui touche la terre. Même si en verité ils s'y connaissaient plus en carotte et autres betteraves. Mais toute aide était la bienvenue. Quelques sacs de semences exotiques ou farfelues, de la terre riche en minéraux... Tout était là ! Il ne restait plus qu'à rafraichir les allées et les jardins, et à deposer de ci de là quelques touches de fantaisie.

Bioul donna ses ordres aux paysans qui s'exécutèrent assez rapidement, surement excités de travailler dans l'enceinte du château.
Lui il se posa devant un parterre vide de floraison ou autre végétation. Déposant son sac plein de graines, semis , bulbes qu'il avait pu trouver et acheter, il se posta à genou devant la terre et releva ses manches.
Il commença à retourner la terre avec ses mains et à l'aide d'un outil il creusa divers trous pour finalement y loger ce qui donnerait plus tard de belles plantes. recouvrant le tout avec la terre preparée à cette effet, il inspecta d'un rapide coup d'oeil le travail des autres planteurs. Tout avait l'air de bien se dérouler, si ce n'est le pauvre bougre qui s'était fait piquer par une abeille. On l'avait étendu sur le sol, mais le soleil tapait fort et il risquerait bien de se déssecher rapidement.
Portant la main à sa ceinture Bioul se saisis de sa gourde et en bu une rasade, tout en s'épongeant le front ruisselant. Il se traina sous ce soleil accablant et s'affala au pied d'une colonne qui lui faisait un peu d'ombre.
Ni vu ni connu il sombra dans une petite sieste bien meritée.

Errare a écrit:: Quand elle a appris qu'elle pouvait travailler dans les jardins et ainsi approcher le château, Errare n'a pas hésité trop longtemps. On ne lui avait que peu parlé des merveilles abritées derrières les murs épais, mais son imagination avait fait le reste.
A genoux au pied du massif qu'elle a eu l'ordre d'habiller elle respecte les consignes salées.
Ses doigts grattent la terre brune, la cassent pour l'effriter, plantent délicatement la futur beauté, puis repoussent la terre affinée, et enfin la tassent avec une douce fermeté.
Ses doigts agiles grattent la terre, plantent, repoussent la terre, la tassent. Les abeilles volètent gaiement, et piquent tout aussi allègrement.
Un homme en fait les frais … enfin si on peut dire cela…
Ses doigts grattent sans avoir besoin d'affiner la terre, heureuse surprise
Des fourmis dérangées s'affolent transportant leur progéniture vers un endroit plus tranquille. Elle les aime ses bestioles étranges, elle peut passer des heures à plat ventre à les observer, à les contrarier toujours étonnée de leur vitalité et de leur ingéniosité.
Ses doigts noirs grattent ….. Encore et encore.
Les fourmis partent aux oubliettes quand un mouvement attire son regard.
Elle se redresse balayant d'un geste précis et terreux les cheveux qui lui collent au front. Elle jette un coup d'oeil aux autres planteurs affairés.
Hum …
Le donneur d'ordres épuisé s'en va épongeant sa sueur.
C'est vraiment trop tentant.
Le nez plissé, elle se gratte le cou repoussant ses pensées saugrenues.

Non et non !!

Décidée, raisonnée, volontaire et autres qualificatifs positifs…. elle replonge ses mains dans la terre.
Mais… pourquoi une idée, même saugrenue, à peine germée, prend-elle racine et grandit jusqu'à effacer toutes les autres ?
Pourquoi à ce moment-là… un lombric long d'au moins .. euh .. long !!
Pourquoi donc ce lombric apparait-il précisément là, se tortillant le corps mi-rosé, mi-brun.

Aaaah!!

Elle saisit le ver entre deux doigts, ceux prévus pour servir de pince !
Un instant plus tard elle est agenouillée auprès d'un grain de sel en pleine sies … réflexion. Seraient-ce les mines qui l'occupent à ce point, qu'il n'entende même pas le cri du ver de terre hurlant à son oreille.
Mais lâchez moi .. lâchez moi enfin … je suis innocent !!
Il doit confondre … le ver ... pas le grain ..
Ma doué !! le soleil est ardu !
Et de se retrouver interdite, ne sachant plus que faire d'un lombric gesticulant hurlant à l'injustice.